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3,89

sur 433 notes
Je n'ai pas était écoeuré par ce livre, ni vraiment horrifié.
Ce n'est pas non plus l'histoire de deux amoureux éperdus, mais plutôt plusieurs personnes égarées, séropositives, droguées, et totalement « fou », « débile », complètement déjantée.
Rien de bien succulent.
Je suis atrocement déçu par ce récit.
Il ne m'a rien apporté du tout, le vide, le néant… voir peut être un soupçon de dégoût… et bien… Rien.
Un titre, un roman qui aurait pu m'emmener sur d'autres contrées, qui auraient pu même me bouleverser…. Avoir au moins de l'empathie pour les victimes et biens… RIEN.

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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la rencontre et l'histoire d'amour entre un nécrophile et un cannibale ! violent, trash , choquant ... mais intelligent, réfléchit et profond !!! le tout sous une plume poétique et émouvante ... je le conseille vivement mais attention, ce livre est pour un public averti !!!
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La critique est aisée mais l'art est difficile (P. Néricault)
Pourquoi m'est-il plus facile d'émettre une critique positive sur un thriller que j'ai apprécié plutôt que l'inverse ?
Le mieux quand on n'aime pas un livre, n'est-il pas préférable de ne pas en parler ? Mais alors il n'y aurait jamais de débats plus ou moins constructifs et enrichissants !
Qu'est-ce qui fait aimer ou non ce genre de littérature ? L'intrigue, les personnages, les lieux où l'action se déroule, le rythme, l'intensité de la noirceur ambiante, le style d'écriture, la force narrative, l'originalité, le suspens… Autant de paramètres que nous percevons tous différemment. Les goûts sont subjectifs, ils évoluent et surtout ils nous sont personnels.
Un livre que je n'ai pas aimé va être adoré par d'autres et vice versa, alors on peut, à un moment précis, donner son avis en réponse à une question donnée (j'aime/je n'aime pas) mais, pour ma part, il reste compliqué de critiquer spontanément un livre qui a demandé de longs mois de labeur à son auteur.
Alors comme je ne suis qu'un humble lecteur de thrillers qui préfère partager son enthousiasme sur un bouquin qui m'a donné du plaisir, je ne vous parlerai pas du « corps exquis ».
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Il est des livres qui nous marquent, nous bouleversent, nous transcendent... "Le Corps exquis" annonce un livre prometteur où le corps devient l'objet principal de l'intrigue : à la fois beau à voir, beau à toucher et divin à goûter.
Je savais que ce roman était violent et horrifique. Dès le 1er chapitre nous sommes plongés dans l'horreur ineffable, dans la tête d'un nécrophile qui s'exprime à la 1ère personne. Je salue l'audace de l'auteur qui a su proposer une histoire hors norme, absolument masculine où la femme est absente. L'amour pur, l'amour vrai mais complexe entre Tran et Luke trouve son pendant antinomique dans l'amour malsain entre Andrew et Jay.
Les amours homosexuelles et les ravages du sida en toile de fond se heurtent à la perversité et au machiavélisme d'un nécrophile qui s'associe à un nécrophage. Tout ce mélange audacieux, presque dans une veine baudelairienne de vouloir rendre l'horreur poétique (j'ose la comparaison), était presque parfait... si ce n'est que la surenchère de l'horreur était parfois en "trop", nauséeuse par instants. Ame sensible s'abstenir donc : ce livre ne laisse pas indifférent, il bouleverse et perturbe fortement le lecteur. J'enlève donc une étoile pour cette outrance qui n'était pas toujours nécessaire et surtout peu crédible, notamment dans la scène ultime... qui en devient caricaturale. le roman est aussi assez prévisible, ce qui est vraiment gênant car on sait exactement ce qui va arriver à Tran et à Luke mais aussi à Jay. L'absence de leçon à retenir est aussi une raison qui me fait enlever un point : quelle finalité ? Même si la littérature n'a pas toujours pour fond ultime de vouloir dire le monde, j'aime à penser qu'elle nous fait réfléchir et nous apporte quelque chose de profond. Je retiens principalement le malaise ressenti (mais que j'ai apprécié), une certaine représentation de la scène gay et du sida, mais je déplore que cela ne soit pas allé plus loin qu'une simple description morbide et horrifique.
A lire donc en ayant le coeur bien accroché mais une oeuvre qui n'est pas totalement exquise à mon goût...mais qui demeure une bonne lecture.
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Avec ce roman, je m'attendais à du Poppy Z. Brite comme j'aime mais je ne m'attendais pas à être disséquée à vif par sa plume. C'est un roman violent, choquant, bouleversant, il y a quelque chose de gênant à dire qu'on a aimé et pourtant la talent, que dis-je le prodige de Brite, est tel que l'on ne peut qu'aimer ce roman, enfin si on supporte le contexte…
[Petite aparté ici, je vais utiliser le masculin pour désigner Brite puisque c'est ce qu'il souhaite]

L'écriture est crue et même parfois très vulgaire mais plonger dans la tête de tueurs en série rend le tout très cohérent. C'est ultra hardcore avec moult trigger warning : viols, meurtres, tortures, cannibalisme, nécrophilie, suicide mais quelle virtuosité.
J'avais déjà beaucoup d'admiration pour son talent avec Âme Perdues et Sang d'Encre et je tombe encore des nues tant il m'impressionne avec celui-ci. Nous sommes dans l'horreur brute, sans filtre, sans bienséance ou bien-pensance et pourtant je suis restée accrochée au livre avec plaisir…

Rien ne nous est épargné, on plonge dans l'anatomie du malsain, du pulsionnel et de la torture créative, aucun détail n'est oublié. Vous êtes prévenus ! Si la couverture vous dérange, ce n'est même pas la peine d'ouvrir le livre, d'autant que le début commence dans la touffeur des boyaux et l'amour glacé des cadavres. Les premières 30 pages sont un filtre pour savoir si l'on peut lire la suite et si tel n'est pas le cas, soit, mais n'allez pas en tirer le conclusion d'un roman gratuit qui ne ferait qu'enchaîner les passages choquants, ce serait vraiment très éloigné de la réalité de la réflexion que le roman propose.

Il faut que je place ici que vraiment les livres de tueurs en série, ce n'est pas trop ma cam habituellement, j'ai vu le nom de l'auteur, j'ai pris le livre, je ne me suis pas posée de question. Et je dois bien dire que je pense, honnêtement, ne pas pouvoir aimer ce genre de livre par n'importe quel autre auteur. Il n'y a pas de surnaturel, juste le pire d'une humanité pervertie belle et bien réelle.

On pourrait parler de la plume de Brite pendant des heures, sachez juste que ce roman est excellent uniquement par la grâce de sa plume, c'est l'ossature de la cathédrale horrifique du roman, le reste n'est que de l'habillage habilement dressé…

L'histoire en elle-même est bien construite, je ne suis pas une spécialiste des thrillers mais j'ai trouvé que la structure narrative nous guidait habillement d'un personnage à l'autre. Tantôt à Londres, tantôt à la Nouvelle-Orléans, on écume les bas fonds majoritairement à travers la psyché de deux tueurs en série, fin gourmets parmi les fins gourmets du meurtre. Ce roman est inspiré d'un tueur en série bien réel, Jeffrey Dahmer, je vous assure qu'après avoir lu le roman ça glace le sang ! Mais revenons aux personnages principaux.

Parmi la pléthore de personnages, quatre d'entre eux sont particulièrement mis en avant : Andrew Compton et Jay, inspirés de Jeffrey Dahmer, Tran et Luke. Chaque personnage a une personnalité bien différente et bien établie, l'auteur prend le temps de brosser le caractère et l'émotionnel de chacun de ses personnages surtout à travers ses relations aux autres.

Cette oeuvre n'est pas seulement l'occasion de parler de tueurs en série, c'est également un roman de son époque qui parle notamment du VIH, des malades séropositifs, de la façon dont la maladie est perçue par la bien-pensance américaine et la façon dont les malades sont traités, et enfin la façon dont la maladie évolue, la solitude, la souffrance, le spectre d'une mort qui rôde quand on ne l'attendait pas.
C'est la patte de Brite, chanter le mal d'une génération désenchantée, paumée et qui ne sait plus à quoi s'accrocher sur les murs lisses d'une Amérique hypocrite et bien trop puritaine.

J'ai eu la sensation en refermant le roman que l'amour perverti est présenté comme du mieux que pas d'amour du tout, loin de cautionner les démons qu'il représente l'auteur montre que ce qui engendre des monstres ce n'est pas seulement des maladies psychiatriques mais bien une société où, si on ne rentre pas dans le moule, on fini par crever de souffrance en chien errant rattrapé par la maladie ou par un prédateur quelconque…

Je me rends compte en écrivant cette chronique de la difficulté de recommander ce roman. On me l'aurait conseillé avec juste la thématique, en toute honnêteté, je ne l'aurai même pas regardé. Je suis bien la première à comprendre que tueur en série, boyaux, nécrophilie et cannibalisme ne sont pas spécialement vendeur, surtout avec les détails mis en avant. Et, pourtant… pourtant, que vous dire sinon que ce qui rend ce roman si bon et si spécial, c'est le génie de l'auteur, que dire sinon que les messages sous-jacents sont fabuleusement pertinents et que la violence ambiante nourrie une atmosphère ultra travaillée qui exprime, en 300 pages, la tragédie de millions d'âmes perdues dans les ruelles sombres d'une Amérique qui bannie les marginaux sans sourciller.

Pour conclure, c'est encore une fois un roman réussi sur une thématique qu'il était finalement difficile de me faire apprécier et, pourtant, c'est une réussite. Il y a les auteurs que j'aime et il y a les auteurs que j'adore, Brite me laisse ébahie à chaque fois par l'efficacité d'une plume ultra maîtrisée. Il y a de ces sujets casse gueule où si on ne manie pas la plume avec virtuosité, on est sûr de tomber dans des écueils évidents. Ici, l'auteur les évite tous, plus fort, il arrive même à nous dresser un portrait ravagé d'une Amérique qui laisse pour compte ceux qui ont l'audace d'être différents et de l'affirmer, les condamnant ainsi à mourir dans d'atroces souffrances dans les bas fonds de ce soit disant rêve américain. C'est un roman de l'horreur avec tellement de trigger warning que je ne peux pas le conseiller à tout le monde mais, pour ceux qui ont le coeur bien accroché, c'est vraiment un roman à lire et un auteur à découvrir si ce n'est pas déjà fait…

Ma notation est un coup de coeur bien sûr !
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Alors que certains de mes camarades du haut de leurs 16 ans à l'époque picolaient en douce dans les bals, je m'enfouissais dans les lectures interdites. En voici une qui a marqué mon adolescence. Une autrice (désormais devenu un auteur), dont j'ai enfilé l'ensemble de la bibliographie.
Les thèmes de prédilections de Poppy Z. Brite ? La décadence, l horreur, la Nouvelle Orlean et la dénonciation d'une société pourrie jusqu à la moelle.

****
Dans le corps exquis. Vous plongerez dans l'horreur, celle d'Andrew Compton, britannique qui décide d'échapper à sa réclusion pour poursuivre ses meurtres sur des jeunes garçons.

Vous suivrez également Tran, un jeune garçon homosexuel en quête d'identité. Brisé depuis sa rupture avec Luke, l'amour de sa vie, testé positif au VIH une année auparavant. Vous plongerez avec lui dans le monde de la communauté gay du début des années 90 aux usa, où le spectre du sida était partout.

Vous suivrez également Jay. Dont l'amour profond qu'il éprouve pour les garçons l'oblige à réaliser des actes sordides.

Et Luke, vous le suivrez également, lui et toute la colère qu'il enfoui.

Et quand tout ce beau monde décide de se rencontre...

Autant vous le dire. Ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains. Il décrit des actes de pures cruautés, des scènes malaisantes avec un langage cru et sans filtre. Mais ce n'est pas ça qu'il faut retenir. C'est tout ce qu'il y a derrière ce livre. Tout ce qu'il dénonce, tout ce qui clochait à l'époque et qui cloche encore aujourd'hui dans notre société.
Poppy Z. Brite n'est pas un auteur subtil. Son langage est sans ménagement pour le lecteur, sa narration impitoyable. Derrière l'horreur, on dégage une oeuvre sur l'amour, mais pas comme on a l'habitude d'en lire. Ici, il est dilué par le sang, la drogue, la cruauté et la maladie.
Alors, si l'idée de côtoyer un nécrophile et un cannibale ne vous dérange pas. Si vous êtes prêt à passer au dessus de ça et de tout le reste pour en comprendre le fond, alors ce livre sera un bon livre pour vous. Sinon, vous le brûlerez après 5 chapitres.
Pour moi, il fait partie de ces romans qui ont marqué ma vie. D'une façon ou d'une autre.
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Jay et Andrew sont des maniaques nécrophiles. La différence entre les deux est, d'une part, dans leur situation sociale (si Andrew, un Londonien, n'a jamais dépassé les positions basses dans les organisations budgétaires, Jay, lui, est un descendant d'une famille riche de la Nouvelle-Orléans), et d'autre part, dans le fait qu' Andrew a pris la vie de ses victimes «sans cruauté» en leur tranchant la gorge, tandis que Jay les a coupées en morceaux. Andrew s'échappera de prison et ira en Amérique, où leurs chemins se croiseront de nouveau. Ces deux pervers trouveront l'un dans l'autre des amants idéaux et des personnes aux vues similaires, mais ils ne pourront pas profiter de l'idylle bien longtemps.

Poppy Brite a certainement un talent littéraire. Elle écrit fait parler avec brio ses personnages quand il est nécessaire de critiquer l'agencement d'une société capitaliste, où tout est à vendre, traditions obsolètes ou corruption. Brite est une excellente satiriste, et peut-être que cet univers de laideur a été choisi par elle juste pour parler au nom des marginaux - ceux qui voient tout avec l'expérience de ce monde pourri. La deuxième raison de choisir un tel sujet trash, à mon avis, est d'épater des "petits bourgeois". Brite, calculatrice, sait parfaitement ce qui peut retenir l'attention sur son livre et utilise tout l'arsenal de ce qui sera choquant.

Il est néanmoins dommage que ce désir de choquer domine le talent de l'autrice. Je voudrais lire un autre roman d'elle d'où ne se dégage pas une vile puanteur de perversion. Ce serait une expérience intéressante.
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Une lecture différente. Très différente même.
L'avis que je vais vous donner sera bien évidemment personnel, mais je tâcherai d'être la plus subjective possible.
En essayant de poser des mots sur mes ressentis, en vous décrivant honnêtement ma lecture, et je l'espère pour ceux qui seraient frileux, vous aiguiller à vous jeter ou non à l'eau.


En ce qui me concerne c'est une curiosité plutôt morbide qui m'a amené à ouvrir ce roman.
En lisant le résumé j'ai été de suite intrigué par le contexte : La rencontre amoureuse de deux hommes psychopathes, qui ensemble vont dépasser toutes leurs limites en une sorte de surenchère du crime.
J'avais hâte de découvrir l'esprit de ces prédateurs, sachant que le roman est écrit presque intégralement à la première personne, avec une froideur et un détachement tel qu'on a l'impression d'entrer dans les têtes de ces tueurs.


C'est une lecture qui n'est pas à mettre entre toutes les mains c'est évident, mais pour ceux qui comme moi ont envie de se lancer dans quelque chose d'autre, avec l'estomac bien accroché, c'est l'occasion ou jamais.
Une lecture intense !
J'ai aimé sortir de ma zone de confort, car ici la romance n'existe pas comme nous la connaissons, elle est décrite comme seul deux monstres peuvent la percevoir.
Les mots sont choisis volontairement pour choquer.
C'est violent, cru, presque clinique parfois, mais paradoxalement il en ressort une forme de tendresse. C'est là où pour moi l'auteure est fabuleuse, elle est parvenue à me faire ressentir des émotions, mais à ce que je les culpabilise l'instant d'après !
Sa plume est incisive, précise, tranchante même, à l'instar de ses personnages.
Deux hommes qui représentent à eux seuls vos pires cauchemars, deux êtres dont l'intelligence sert l'incarnation du mal par excellence. Deux monstres froids, sans la moindre once d'empathie, dont l'amour naît pour sa victime que quand sa vie se termine.


Ma lecture m'a passionné mais bizarrement je ne me suis attachée à aucun d'eux, chose qui ne m'arrive jamais habituellement. Il faut admettre qu'entre un tueur en série nécrophile et un psychopathe cannibale le choix est rude hein ? XD
Quant aux deux principales victimes je laisse à ceux qui voudraient tenter l'aventure de découvrir pour quoi un tel détachement de ma part.
J'avais déjà la fin devant mes yeux.
Je n'avais ni espoir, ni rédemption les concernant, la mort inéluctablement était le maître mot, et pourtant je n'ai pas pu lâcher cette histoire, c'est vous dire combien elle était différente, jusqu'à repousser mes certitudes en tant que lectrice.



Une histoire où sexe, alcool et déchéance pèse sur une atmosphère rendue oppressante par le SIDA, fléau homosexuels de ces années là.
Un roman épouvantable, servit par une auteure au style fascinant.





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Impossible de trouver un fichu résumé ! Comment je vous vends ce bouquin si vous ne savez même pas de quoi ça parle ? Et puis zut. On n'est jamais mieux servi que par soi-même.

Résumé : Andrew, tueur en série nécrophile britannique, parvient à s'échapper de prison après cinq ans d'emprisonnement par un ingénieux stratagème. de l'autre côté de l'océan, Jay, meurtrier discret et fortuné, fait des ravages dans le Vieux Carré, quartier gay de la Nouvelle-Orléans. Ce livre est l'histoire de leur vie, de leur rencontre, de leurs méfaits et bien d'autres coups du sort.

J'espère avoir réussi à éveiller votre intérêt, même si je dois vous mettre en garde : je ne ferai pas lire ce bouquin à n'importe qui. Déjà parce que c'est outrageusement gay (scènes graphiques comprises) et que c'est le genre de détails qui met au tapis un lecteur sur deux. Mais surtout parce que ce roman est crade. Et quand je vous dis crade, c'est parce qu'on ne vous épargnera aucun détail des meurtres, de la chasse à la disparition du corps. Puis franchement, je ne sais pas ce qui est le plus fleuri entre la nécrophilie et le cannibalisme.

C'est cru, bordel !

L'autrice ne se refuse rien et ça se sent. J'ai lu dans d'autre avis (j'aurais pas dû regarder, mea culpa) que certains lecteurs voyaient là une surenchère gratuite et malvenue. Personnellement, je ne dirais pas que j'ai trouvé ça subtil, mais c'était bien dosé. Quand on écrit une histoire crade, on n'utilise pas de lingettes ! Je suis désolée mais un meurtre, c'est pas propre. du sang, des larmes, de la douleur : voilà ce qu'on attend de l'oeuvre d'un psychopathe. On ne peut pas surenchérir lorsque la folie ne pose pas de limites.

On est vraiment plongés dans la tête d'êtres dérangés aux émotions perturbées. Clairement, si on est un peu fragile, ça peut vite provoquer une répulsion pour le bouquin. Par contre, si vous êtes blindés : ENTREZ, C'EST OPEN BAR ! Je n'ai eu aucun problème à comprendre et empathiser les personnages. Ils sont bien écrits, on comprend leur logique et leur cheminement de pensée sans difficulté. Il faut juste laisser de côté sa moralité et son sens de la réalité. C'est un livre qui se lit avec la tête vide. Si on commence à juger les personnages et à se dire "nan mais c'est horrible quand même", on se gâche le plaisir.

J'ai aussi lu (cette critique devient un plaidoyer, décidément) que ce livre n'avait pas de scénario. Est-ce que j'ai le droit de m'énerver ? Alors, effectivement, on a un roman avec une structure très différente de ce que l'on peut lire en majorité. Il s'agit d'une sorte de tranche de vie, une scène dans la vie d'Andrew, un passage de sa mémoire que l'on voit défiler comme on regarderait un film. Les moments forts sont distribués de façon perturbante, irrégulière... Parce que c'est comme ça la vie : il n'y a pas de temps forts prémédités, on ne vit qu'une fois.

Bref, j'ai énormément aimé ce livre, je le place officiellement sur le Panthéon de mes meilleurs lectures. C'est un coup de coeur.
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Je n'ai pas pu lacher ce livre... Dès que j'avais un moment de libre je le lisais et pourtant... Mais qu'est-ce qu'il est gore et trash ! Plusieurs moments m'ont donné la nausée mais la plume est tellement prenante que je l'ai dévoré... Sans mauvais jeu de mots... Mais clairement pour public averti, âme sensible s'abstenir...
Lien : https://antredemhiryo.home.b..
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