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EAN : 9789021407760
177 pages
Querido (23/07/2019)
4/5   1 notes
Résumé :
Flessenpost uit Reykjavik - Une bouteille à la mer depuis Reykjavik (néerlandais)
La langue et l'identité sont intimement liées - que reste-t-il de nous lorsque nous n'avons qu'une poignée de mots à notre disposition ? Comment donner l'exemple à son enfant dans une culture que l'on ne connaît pas ? Pour le climat, on peut adapter les vêtements, mais comment établir des relations avec les gens ?
Laura Broekhuysen, qui est allée vivre en Islande il y a q... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Laura Broekhuysen écrit bien, voici donc d'un autre beau livre avec un beau language.
Pourtant, il a été moins agréable à lire que le précédent, Winter-IJsland (Hiver-Islande).


L'une des raisons principales est qu'il se déroule principalement à Reykjavik, et j'aime particulièrement les histoires sur la nature islandaise et leurs fjords, comme dans le livre précédent, Winter-Ijsland (Hiver-Islande).
Même si ce livre ne parle pas beaucoup de la nature et de la vie dans le fjord, la vie à Reykjavik est intéressante aussi.


Par exemple, Laura Broekhuysen raconte de belles histoires sur les difficultés d'être un immigrant. Ce n'est pas que les autres familles ne vous aiment pas, c'est juste qu'elles n'ont pas besoin d'un ami en plus. Elles en ont déjà suffisamment.
Ou alors la découverte qu'elle peut se comporter comme elle le fait en tant que Néerlandaise, même si les Islandais ne se comportent pas ainsi. Elle se comporte simplement différemment, et c'est normal.
Ou encore, la découverte qu'il y a différentes sortes d'Islandais. Tout le monde n'est pas aussi taciturne que son mari !


A part le fait qu'il y a moins de nature, une autre raison pour laquelle ce livre m'a semblé moins agréable que le précédent est que pendant de nombreuses pages, il est plutôt sombre. Les phrases, pourtant écrites dans un style assez beau, ont quelque chose d'anguleux. L'atmosphère n'est pas du tout gaie ni dynamique.
Plus loin dans le livre, LB nous raconte quelque chose, dont on se doute que cela pourrait être la cause de cette atmosphère sombre.



Il est frappant de constater qu'à partir du moment où elle a écrit cela, le ton du livre devient plus joyeux. Comme si elle avait pu l'accepter en l'écrivant.


Comme critique finale, je pense que le mot "je" est utilisé très souvent dans ce livre. C'est l'histoire de sa vie, telle qu'elle l'a vécue, mais le fait de toujours utiliser le mot "je" donne l'impression d'un certain égocentrisme. Laura Broekhuysen est philosophe, et l'on s'attendrait à ce que de telles personnes réfléchissent au soi, à l'ego, qu'elles cherchent des possibilités dans le langage pour éviter le mot "je", qu'elles fassent une introspection qui va beaucoup plus loin et qui arrive à la conscience, humaine et globale.
Bien sûr, les philosophes ne sont pas obligés de faire cela (malheureusement, ils ne le font généralement pas).
Qu'elle ne l'ait pas fait dans une pareille phase de sa vie, se comprend aussi. En écrivant ce livre, Laura Broekhuysen s'est sans doute sortie de son problème psychologique. Après quoi, autre chose peut commencer.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
(le cerf-volant de la fille a disparu)
Nous cherchons dans les buissons, nous cherchons parmi les moutons, nous cherchons dans les ruisseaux et derrière les bottes de foin, nous rampons dans les tanières de renards, dans les tanières de visons. Nous cherchons jusqu'à ce qu'il ne reste plus que la mer.
"Il voyage", dit notre fille. "Il ne connait que le ciel, il veut regarder sous l'eau. Quand il aura tout vu, ma baleine me le ramènera".
Sa baleine imaginaire est attachée à son lit, parfois il traîne son lit dans la baie, comme un bateau. Lorsque la mer monte jusqu'à notre maison, elle monte sur son dos.
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Le contexte partagé se construit en passant du temps ensemble : l'âge. Il ne s'agit pas de simuler un contexte en se donnant une montagne d'informations, en s'interrogeant mutuellement sur les frères et sœurs, le passé, les circonstances, mais d'un contexte véritablement partagé. Planter ensemble des arbres sur une pente stérile. Attendre de part et d'autre du berceau que la fièvre de l'enfant tombe. (...)
L'action à entreprendre est concrète, mais l'intégration elle-même est un processus inconscient.
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C'est la contradiction qui accompagne la vie d'un immigré : la pression de l'intégration d'une part et la nature fermée de la société d'autre part. (...) Les Islandais restent une banquise sur laquelle je tape avec un pic, ils n'en ont rien à faire
Je ne comprends pas comment les gens se positionnent les uns par rapport aux autres, quels sont les signaux, à quoi ils prêtent attention, comment ils tirent des conclusions, en quoi cela se manifeste, si cela a des conséquences, et dans quel sens ?
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Comment s'habiller un jour où l'on ne verra pas d'être humain ? Quelque chose contre le froid ? Je peux chauffer ma maison à tel point que je peux me promener nue, le coût est nul sur un sol volcanique. Les chances que moi, citoyenne de peu d'importance, soit suivie dans ma navigation via ma webcam par un quelconque service de sécurité semblent presque plus probables que la voisine, à quelques hectares de là, prenne des jumelles par ennui. Pourtant, je m'habille. Je me maquille même.
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Le plus difficile de l'Islande, c'est qu'une fois qu'on y vit, on ne veut plus en partir. On s'adapte à l'espace et on ne peut plus se contenter de moins, comme certains reptiles qui grandissent lorsqu'ils sont placés dans un aquarium plus grand.
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