Da Vinci Code

Ce livre a bénéficié d'une campagne publicitaire surdimensionnée par rapport à son intérêt. Il y a foultitude de meilleurs livres sur le sujet, au moins aussi palpitants et bien plus intéressants. Depuis le Da Vinci code, je ne lis plus les livres à la Musso qui son placardés dans les tunnels de la SNCF. Lisez plutôt l'affaire Marie-Madeleine de Gérald Messadie ou le livre de l'élue de Kathleen Mc Gowan.

Comme beaucoup de lecteurs, je suis partagé sur ce livre. Ce n'est pas de la grande littérature classique, celle qui me fait tant vibrer, qui me va droit au coeur (La Fontaine, Diderot, Flaubert, Proust, etc.). N'empêche que j'ai été pris par ce récit, formidablement bien ficelé, haletant. Certains diront qu'il est bourré d'approximations historiques, un reproche typiquement français. Un roman n'est-il pas le lieu de fiction (par définition), de l'invention la plus folle ? Je ne vais pas résumer le livre de A à Z, ce n'est pas le sujet de cette chronique. Je voudrais juste vous dire que j'ai passé un bon moment de lecture. J'ai tourné les pages rapidement, tellement je voulais connaître la suite. On peut aimer des livres très différents, comme on peut aimer à la fois Dalida et Mozart. Cessons de cracher sur les romans populaires, même mal écrits, ils ont toute leur place dans nos bibliothèques. Vive la diversité !

Le thème central du Da Vinci Code est la lutte secrète entre les instances dirigeantes de l'Église catholique romaine et le Prieuré de Sion. L'objet de cette lutte est un secret connu des deux organisations, à savoir la paternité du Christ. La divulgation de ce secret menacerait le pouvoir de l'Église et risquerait d'ébranler les fondements de la civilisation occidentale. Soucieuse de conserver son pouvoir, l'Église semble donc chercher à détruire tout détenteur du fameux secret (dont le Prieuré), tandis que les membres du Prieuré luttent pour la préservation de ce même secret, qu'ils se transmettent de génération en génération. Sont par ailleurs évoquées en arrière-plan les deux idées selon lesquelles l'Église Catholique, voulant acquérir et garder le pouvoir, s'est interposée et imposée comme intermédiaire entre l'homme et Dieu, et l'union sexuelle, qui laisse toute la place à l'altérité homme - femme et qui est un moyen privilégié d'entrer en contact direct avec Dieu (voir la scène du Hieros Gamos, Union sacrée), est déclarée péché. Un livre surfait, pas si bien écrit, et dont l'épilogue est, pour moi, ridicule. J'ai relu les dernières pages trois fois pour être sûre de les avoir bien comprises. Et dire qu'il a été best-sellers, poussé par un relent de scandale. Et si Jésus avait eu une vie sexuelle ? Un secret caché par la Sainte Eglise ?

Sans doute emporté par l'effet mode, je le suis précipité sur ce livre que j'ai dévoré et qui m'a beaucoup plu... Aujourd'hui, je me demande toujours pourquoi !? Enchanté à l'époque, désenchanté aujourd'hui... -> cote partagée 2,5 !

Ce livre n' a pas été particulièrement un coup de coeur, moi qui ne suis pas fan de ce genre de livre, il ne m'a pas vraiment emballé. Même si il y a une bonne intrigue je trouve que des détails sont un peu tirés par les cheveux.

Ce livre a, de mon point de vue, le mérite d'avoir relancé l'intérêt du grand public pour les intrigues historiques d'envergure, plutôt délaissées depuis le 'Nom de la Rose'. Il est plutôt bien écrit et agréable à lire. Mais je suis resté sur ma faim.

Le thème du secret religieux gardé à coups de dissimulations, de violence et de disparitions dans le temps est intéressant, tout autant que l'audace de la conclusion - qui, surtout aux USA, a dû ou pu heurter plus d'un croyant dans sa foi.

Mais l'aspect de l'intrigue, le jeu de détective, m'a laissé dubitatif. Tout est trop prévisible, aucune des énigmes qui parsèment le récit ne donne lieu à plus de quelques secondes de réflexion pour en trouver le dénouement. de ce point de vue, la frustration est réelle. Plus globalement, c'est un type de livre très formaté, à l'esprit éminemment commercial.

Malgré ses limites, le Da Vinci Code reste un moment d'évasion, typiquement au bord d'une piscine ou de la plage, lorsqu'on souhaite reposer son cerveau. Quant à l'adaptation cinématographique, c'est un naufrage complet. Mais cela, c'est une autre histoire...

Je l'ai trouvé long, j'ai vraiment préféré le film au livre.

Ce livre interroge notre propre acte de lire et de savoir ce que l'on y cherche. L'histoire nous tient et on comprend l'engouement du lectorat lorsqu'il est paru.
Mais tout de même! peut-on raisonnablement croire à cette intrigue, mêlant l'Eglise, l'Opus Dei, les évangiles apocryphes et la descendance de Jésus et de Marie-Madeleine?
A lire pour se divertir, voire pour rire...

Ce livre qui nous a fait connaître Dan Brown... où il avance de drôles théories.
Le film reste sans doute plus sympathique que le livre, dommage, généralement c'est l'inverse !

J'ai préféré Anges et Démons, mais un thriller qui a du sens.