AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,13

sur 45 notes
5
6 avis
4
3 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Ce Jack Taylor !!
Avec toutes les rossées qu'il s'est déjà pris, c'est à se demander comment il fait pour continuer son petit bout de chemin, fidèle à lui-même… Entre son genou bousillé, ses anciennes fractures, le voilà à présent affublé d'un sonotone…. Et malgré tout cela, il persiste, il s'accroche et continue à agacer et énerver tout le monde ou presque…
Alors que dans l'épisode précédent, notre détective de Galway semblait bien parti pour quitter l'Irlande et émigrer aux Etats-Unis, nous le retrouvons bel et bien à Galway…Bah oui, pour lui, l'amitié, ce n'est pas qu'un mot dans le vide… Car oui, Jack est fidèle à ses amis, et en particulier à Ridge, son amie policière…Il faut voir bien plus loin que leurs dialogues qui ressemblent vraiment à des joutes verbales entre chien et chat…
Cette fois-ci, ses compétences vont être d'autant plus sollicitées qu'il va se retrouver destinataire d'un courrier annonçant la mort de plusieurs personnes…Et quand cela va se vérifier, il aura fort à faire pour trouver pourquoi il est destinataire de ce courrier et surtout en quoi et pourquoi il doit se sentir impliqué…Et le plus dur reste à faire vu qu'il doit aussi convaincre la police, ce qui est beaucoup plus difficile à dire qu'à faire au vu de son pedigree et de sa réputation chez ses anciens collègues…
Toujours aussi noir, comme la Guinness…

Un très bon cru, une fois de plus



Challenge Séries 2021
Challenge Mauvais genres 2021

Commenter  J’apprécie          430
Ce n'est pas l'intrigue policière qui fait la qualité de ce livre, encore qu'elle ne manque pas d'originalité, car Jack Taylor, qui la conduit, suit en même temps son propre chemin, tantôt chemin de croix, tantôt chemin d'espérance.

Alors si ce n'est pas l'intrigue, c'est, à mon avis, tout un ensemble superbement agencé en peu de pages, avec des réflexions métaphysiques distillées de façon souvent humoristique, cynique même, qui font mouche à tous les coups.

C'est bien sûr l'Irlande et la belle ville de Galway qui confèrent à ce roman sa dimension, très irlandaise, riche en croyances, légendes, comme celle de Saint-Patrick qui chassa les serpents de la verte Erin. A presque chaque page, apparaissent les rues de Galway, ses pubs, ses églises austères, ses fenêtres sur l'océan, toute cette magie de l'Irlande qui ne saurait aller sans les bourrasques de vent et de pluie.

Et puis des dialogues très savoureux, des considérations sur le bien et le mal, la violence, gratuite ou nécessaire, l'amitié, les rapports humains que seuls les regards expriment quelquefois, Jack sachant parfaitement lire ces regards.

C'est en même temps un roman noir dans lequel c'est un plaisir de voir le narrateur, Jack, délaisser l'enquête pour entraîner le lecteurs dans les ruelles sombres ou bien certains pubs avec ces serveurs non irlandais qui ne savent pas servir une pinte comme il se doit.

Sans le whisky, il manquerait une saveur à l'histoire, cet alcool qui brûle la vie, la rend plus belle ou plus triste, la détruit mais dont il est impossible de se passer. J'ai appris d'ailleurs que le bon moyen de guérir une cuite à la bière et au whisky était de la soigner avec... du whisky!

Donc, un très bon roman d'atmosphère, de sentiments, d'amour dans un cadre sanctuaire.
Commenter  J’apprécie          170
(Spoiler en fin de texte).
Il y a toujours un effet magique, lorsque l'on découvre un auteur dont le texte nous fait vibrer particulièrement, qui reste en mémoire longtemps et devient un compagnon de route, une petite partie de nous.
Et la promesse de nouvelles lectures du même auteur ajoute à ce sentiment.

C'est ce qui m'est arrivé en lisant En ce sanctuaire de Ken Bruen, la 7ème aventure de Jack Taylor, cousin du Harry Hole de Jo Nesbo, frère du Varg Veum de Gunnar Staalesen.

La désespérance joyeuse, continuer à avancer malgré les blessures, savoir rester un enfant, rire de tout surtout de soi, toujours rêver de partir en Amérique, toujours rêver, oublier d'être sérieux, ne pas croire en Dieu ni aux diaboliques promesses de l'alcool et du Xanax.

A bientôt Jack.


Lien : http://occasionlivres.canalb..
Commenter  J’apprécie          150
Avec ce livre, j'ai fait une infidélité à Brant pour Jack Taylor, l'autre héros de Ken Bruen, qui officie en Irlande. Je pense qu'il plaira davantage à ceux qui aiment les policiers un tout petit peu plus classiques même si le personnage principal est un détective privé. Jack Taylor est un anti-héros : complètement brisé par son sentiment de culpabilité, près à quitter le pays, il ne reste que parce que sa meilleure amie est atteinte d'un cancer et qu'il ne la laissera pas affronter cette épreuve seule.
Mieux : il trouve une affaire pour la remettre sur pieds, elle qui était prête à sombrer dans l'alcool, et plus si affinité – Jack Taylor en connaît plus qu'un rayon en désespérance, alcoolisation et autres joyeusetés. Il s'agit ni plus ni moins du kidnapping d'un poney et faites-moi confiance : tout sera mis en oeuvre pour le retrouver. Vous connaissez mon amour pour les animaux, et, sans spoiler, vous vous doutez bien que s'il avait été torturé/tué/transformer en viande de boucherie, je ne chroniquerai pas ce livre de cette manière.
Et pourtant… Ken Bruen explore des tréfonds de noirceur de l'âme humaine. Ou comment un juge confond clémence et négligence, des policiers, devoirs et complaisance. Et quand la justice est aux abonnés absents, il ne faut guère s'étonner que la folie vengeresse prenne le dessus, avec une logique qui ne se révèle qu'au moment du dénouement, sans que le sentiment d'horreur de nous quitte. Horreur devant l'ampleur de l'injustice commise, horreur devant l'ampleur des douleurs provoquées – si la vengeance se trouvait accomplie jusqu'au bout.
Une autre affaire, qui rongeait Jack Taylor depuis des années, se dénoue dans ce tome – et là encore, les méandres de l'âme humaine nous conduise à toucher du doigt l'un des crimes les plus horribles. Certains diront qu'une intrigue aussi sombre est impossible. Je dirai pour ma part que Ken Bruen sait caractériser en peu de pages et en peu de mots des personnages totalement à la dérive, avec une très grande beauté stylistique.
Conquise ? Oui. Mais il faut vraiment avoir un moral d'acier pour lire cette série. [/justify]
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
Commenter  J’apprécie          40
J'ai découvert Ken Bruen par ce roman, et me suis mis à lire la série des Jack Taylor dans l'ordre. J'adore. C'est noir, c'est bien écrit, c'est l'irlande pluvieuse et sombre. le whisky n'est jamais loin. Ce n'est pas l'Irlande touristique. Dans un registre beaucoup plus léger et assez drôle, toujours dans le polar, Ken Bruen nous propose la série des R&B , un tandem de flics aux méthodes et à la déontologie discutables..
Commenter  J’apprécie          40
En ce sanctuaire est le septième de la série des aventures de Jack Taylor. le voici reparti dans une nouvelle enquête et non des moindres car directement concerné. Malgré cela, une nouvelle atterrante, le chamboulant entièrement, va le faire plonger à nouveau dans l'alcool. Sans ses deux amis Ridge et Stewart, déjà présents dans les histoires précédentes, arriverait-il à résoudre cette affaire ?
Connu dans Galway , les gens font appel à lui pour enquêter sur des problèmes que la police ne prend pas au sérieux. Et c'est ainsi que grâce à cela, Jack Taylor revit encore une fois sous la magnifique plume de Ken Bruen retraçant son quotidien parsemé d'embûches, un Jack au grand coeur si malchanceux auquel le lecteur finit par s'attacher.
Ayant commencé la série par le premier : Delirium tremens écrit en 2001, je ne peux que constater que l'auteur nous décrit, et ce dans chaque roman, les changements sociaux-économiques ces dernières années en Irlande, comparant toujours le vieux Galway au nouveau à travers le regard de Jack.
Et bien-sûr il y a Jack, qui, désespéré mais pas complètement, entre psychotropes et alcool, ne refuse jamais d'aider, toujours en quête de justice car c'est peut-être sa passion et sa seule raison de vivre.
Commenter  J’apprécie          30
A nouveau dans ce roman, Ken Bruen montre et dénonce les travers de la société irlandaise, qui court après l'argent. Cette Irlande qui est la plus riche d'Europe, perd toute notion de la réalité, perd aussi ses fondamentaux, ses croyances, au nom de l'argent roi. Mais elle conserve en son sein les mêmes allumés, les irréductibles, les derniers s'une culture amenée à disparaître. Et on retrouve tous ceux que jack connaît côtoie et aime.

Comme d'habitude chez Ken Bruen, les trois enquêtes vont se mêler les unes aux autres sans que l'on ressente un doute ou sans que l'on soit perdu. Comme d'habitude, Jack va payer de sa personne, et l'intrigue va se révéler bien éprouvante pour notre héros. Comme d'habitude, Ken Bruen nous montre toute l'étendue de son talent (son génie !) pour faire vivre des personnages, décrire des lieux en une phrase, pour nous passionner avec ses petites et grandes histoires.

Ce nouveau tome est dans la continuité des autres, avec un niveau très proche des autres, ce qui veut dire qu'il est très bon. L'enquête principale m'a paru d'une facture plus classique, et j'ai l'impression d'y avoir ressenti plus d'humour. J'ai ri plus d'une fois, surtout avec les remarques acerbes de Jack sur l'évolution de la mentalité des gens, de leurs moeurs, de la société irlandaise.

Quand on lit un livre de Ken Bruen, on se dit que c'est facile d'écrire un livre, tant tout semble évident, trivial, logique. Et, comme j'ai déjà du l'écrire ici sur Black Novel, c'est là tout le génie du bonhomme : raconter des histoires tellement réalistes qu'elles deviennent triviales. Vous pouvez, vous devez vous immerger dans ce cycle Jack Taylor, il y a une réelle cohérence du premier au dernier tome, et il faut vraiment les lire dans l'ordre car il y a une progression intéressante dans les personnages et dans le style.
Lien : http://black-novel.over-blog..
Commenter  J’apprécie          30
A Dhé,
tá m'eiriceachtaí gan teorainn*
Suite des aventures de Jack Taylor, en préambule je dirais, je répèterais plutôt, il est nécessaire de lire l'ensemble de ces livres dans l'ordre!
Jack Taylor voulait partir, quitter l'Irlande, Galway et ses fantômes, ceux qui hantent la conscience des Irlandais et ceux qui le tourmentent personnellement. Mais Ní Iomaire, son ex-collègue, suite à un gros problème de santé sombre dans une dépression et dans l'alcoolisme par la même occasion, Jack au nom d'un reste de bonté demeure pour l'aider, mais est-il le mieux placé pour cela?
*Ô Dieu
Mes hérésies sont nombreuses-
Poésie en langue gaélique de Catlin Maude,
Extrait du recueil « Une île et d'autres îles » Poèmes gaéliques du XXème siècle.
Lire la suite, ici :
http://eireann561.canalblog.com/archi
Lien : http://eireann561.canalblog...
Commenter  J’apprécie          30
J'ai aaaaaadoré retrouver ce bon vieux Jack Taylor.

"Je redoutais cette nouvelle entrevue ; elle avait clairement exprimé qu'elle ne souhaitait pas me revoir, mais presque tous les gens que je connaissais m'avaient dit la même chose."

Rhoo, n'importe quoi, j'ai jamais dit ça, moi ! Il y a 4 ou 5 ans, je l'ai laissé sur ses "Chemins de croix", bien cabossé par la vie, certes, mais abstinent pendant 350 pages, un record, le nez vierge de toute trace de poudre, patché à la nicotine et prêt à s'envoler pour l'Amérique après avoir vendu son appartement à prix d'or grâce au Tigre Celtique qui vivotait encore. Et là, qu'est-ce que je retrouve ? le même ! Adieu l'Amérique, Ridge souffrante, il n'a pas eu le coeur à la laisser seule face à cette épreuve, faut dire qu'il n'a plus beaucoup de copains, Jack.

Bref, plus clean que jamais, traînant toujours sa patte folle dans sa ville de Galway, fausses dents étincelantes et prothèse auditive neuve, il est bourré aux as mais sa cinquantaine bien tassée végète dans un petit deux pièces en compagnie d'une dizaine de livres seulement, les autres ayant brûlé lors de sa dernière enquête.

Heureusement, une missive inopinée va venir le tirer de son ennui et le faire repartir au turbin, sauf que cette fois là, c'est lui qui est visé. Il est le cinquième et dernier sur la liste d'une certaine soeur Benedictus prise d'une furieuse envie de règlement de comptes. Et elle a l'air déterminée, Jack peut déjà barrer trois noms, son tour approche. Aidé d'une Ridge convalescente, d'un Stewart plus zen que jamais et, à distance, d'un père Malachy toujours aussi imbuvable mais grand fumeur devant l'Eternel, le voilà pressé de mettre la main sur cette dangereuse nonne psychopathe. Avant de s'envoler enfin pour l'Amérique ?

Comme toujours chez Ken Bruen, l'intrigue est mince; elle n'est que prétexte à un plaidoyer antilibéral et anticlérical à l'encontre de son pays, doublé d'une savoureuse balade littéraire et musicale, le tout sur un ton caustique qui ne mâche pas ses mots. Il est conseillé de lire les enquêtes galères de Jack Taylor dans l'ordre pour suivre et apprécier au mieux son évolution.
Lien : http://moustafette.canalblog..
Commenter  J’apprécie          20
Ce 7ème opus avec Jack TAYLOR, très court , se lit d'un trait tellement il est prenant !
Quel plaisir à chaque fois de se replonger dans l'univers si particulier de cet ex-flic devenu détective privé, et ici le lecteur qui suit assidûment ses aventures est gâté car des révélations sur de précédentes mésaventures nous sont faites. de plus, l'enquête, laissée à l'initiative des deux acolytres de Jack, Ridge et Stewart, est très originale et bien menée.
Nous avons donc droit avec ce polar à un concentré tobnique du meilleur BRUEN.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (103) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz de la Saint-Patrick

Qui est Saint-Patrick?

Le saint patron de l’Irlande
Le saint-patron des brasseurs

8 questions
251 lecteurs ont répondu
Thèmes : fêtes , irlandais , irlande , bière , barCréer un quiz sur ce livre

{* *}