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Lire un "Brussolo" est toujours un plaisir anticipé, j'aime son style et la garantie que je ne vais pas lire quelque chose que j'ai déjà lu, cet auteur arrive systématiquement (et jusqu'à présent) à m'intéresser et m'intriguer.
Et pourtant j'ai parfois l'impression (tenace) que l'écriture manque de précision et de rigueur et ne sert pas forcément au mieux une histoire pourtant originale, comme si le potentiel n'en était que survolé, c'est un peu dommage.
En attaquant cette histoire cela m'a un peu évoqué le film "Cube" pour le concept (je précise tout de suite que le livre pour sa première parution est sorti 10 ans avant le film...).
Pour l'histoire, des prisonniers n'ayant rien à perdre se voient proposer de participer à une expérience d'incarcération dans une tour à plusieurs niveaux dont le but est d'atteindre le sommet.
Une tour remplie de pièges parfaitement létaux, cela va sans dire ;)
Expérience qui se double d'une étude comportementale et psychologique, c'est sur ce point que je tique un peu car un peu survolé, mais bon...
Ce qui m'importe c'est qu'une fois de plus Mr Brussolo aura répondu à mon attente, il m'aura intrigué et intéressé, je n'ai pas vu ma lecture passer ;)
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Bienvenue en enfer !
Mais attention, pas l'enfer dont on a tous entendu parler, mais un enfer original, dont la conception a été particulièrement soignée par maître Brussolo
Le site choisi ? Une tour qui comprend une vingtaine d'étages et dont « la base plonge dans un lac boueux » ; comme elle s'enfonce périodiquement sans prévenir, les condamnés doivent faire fissa pour franchir la petite ouverture qui conduit à l'étage supérieur : certains n'y parviendront pas…
Les condamnés ? Des prisonniers qu'on a persuadés de faire une « expérience scientifique » en échange d'une amnistie ; parmi eux, le narrateur, élevé par une mère complètement barge, il a été violé par son employeur quand il avait dix-sept ans et il s'est vengé en le mettant à mort d'une manière passablement cruelle…
Les créatures infernales ? Pas de diablotins hilares qui vous piquent les fesses avec leurs fourches ou qui vous font cuire dans des marmites avec jubilation, non, mais une « grosse armoire cubique » en acier de couleur rouge à chaque étage, dont vous dépendez totalement pour la nourriture et dont vous devez subir les caprices cruels et meurtriers…
Une « expérience » cauchemardesque qui ne laisse aucun répit aux condamnés… ni au lecteur !

P.-S. : une première version légèrement plus courte de ce roman a été publiée sous le titre d'Enfer vertical en approche rapide.
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J'ai toujours trouvé que Brussolo était un peu à la littérature ce que Larry Cohen est au cinéma. Cohen n'est pas le meilleur réalisateur du monde, tout comme Brussolo n'a pas la plus belle écriture du monde. Brussolo, comme Cohen sont des hommes de concepts. Ils ont des idées de départ excellentes qui donnent immédiatement envie de découvrir l'oeuvre mais le traitement, s'il est plaisant, est toujours un peu en dessous. Et que ce soit dans un bouquin de Brussolo ou dans un film de Cohen, on passe un bon moment mais quand arrive le dénouement, on reste un peu sur sa faim. C'est le cas avec cet « enfer vertical en approche rapide ».

Le concept de départ est tout simplement génial. Des condamnés se retrouvent dans une tour pour subir une sorte d'expérimentation. Cette tour qui s'enfonce progressivement dans une sorte de magma boueux est composée de plusieurs étages, dont le plus haut pourrait offrir la liberté à ceux qui l'atteindraient. Régulièrement, l'accès à l'étage supérieur est ouvert aux détenus. Encore faut-il avoir survécu au niveau précédent. Cet argument fait beaucoup penser au film « Cube », film à concept qui aurait pu sortir de l'esprit de Larry Cohen mais qui nous était venu du Canada en 97. le réalisateur et scénariste Vincenzo Natali aurait-il eu connaissance du roman de Brussolo, paru 11 ans plus tôt ?
« Enfer vertical en approche rapide » est une dystopie aux allures de survival très ludique. La succession de niveaux peut renvoyer à la structure des jeux vidéo, accentuant encore l'aspect de pur divertissement du roman. Il ne faut pas chercher autre chose dans ce récit qu'un divertissement addictif, mission qu'il remplit parfaitement. Mais, Brussolo a beau tenter de faire croire qu'il s'intéresse à la mécanique de régression vers la barbarie lorsque l'Homme est placé dans une situation extrême, cet aspect est développé de façon un peu facile et attendue et s'avère très secondaire, le principal étant de proposer un récit de survie efficace. J'ai regretté aussi le manque d'épaisseur des personnages, y compris le héros avec qui j'ai gardé une distance tout au long du récit, ne parvenant jamais à m'identifier à lui, ni même me sentir réellement concernée par ce qui lui arrivait. La faute aussi, sans doute, à l'écriture de l'auteur, qui m'a toujours peu séduite.Enfin, le dénouement m'a laissée sur ma faim, me donnant l'impression que Brussolo ne savait pas comment conclure son excellente idée de départ. Un peu comme la plupart des films de Cohen.

S'il n'est pas exempt de défauts, il ne faut pas bouder son plaisir. « Enfer vertical en approche rapide » est une série B très efficace, très prenante, voire addictive. Les pages tournent toutes seules tant on se demande ce que l'auteur nous réserve au niveau suivant de la tour. J'ai bouffé le roman en une journée à peine. « Enfer vertical en approche rapide » est le roman idéal entre deux lectures plus exigeantes.

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Le choix de Marjorie pour Collectif Polar
Ce que l'on aime chez chez Serge Brussolo, c'est son côté touche a tout. Il mélange à merveille différents genres, polar, SFFF,  historique...
Ici avec Enfer vertical, il nous offre un roman dur, saisissant et bouleversant.
Il nous fait vivre l'univers carcéral comme jamais.
Il faut dire que... Seul le diable lui-même pouvait avoir conçu la prison de Shaka-Kandarec. C'était un édifice cylindrique de vingt étages entièrement automatisé, qui ne comptait que deux portes. Une prison verticale où seuls les prisonniers les plus solides moralement et physiquement pouvaient peut-être s'en sortir un jour avec la patience de l'espoir...
La découverte du monde de BRUSSOLO avec ce titre a été terrible, c'est  le premier livre qui m'a fait pleurer, il m'a pris aux tripes, littéralement !

Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Un petit livre (179p) pour une grande histoire! Je gardais d'excellents souvenirs de mes lectures des séries "Peggy Sue" et "Sigrid", que j'empruntais à mon frère quand j'étais enfant. Babelio a rappelé cet excellent auteur de SF à mon bon souvenir, et je ne suis pas déçue d'être revenue vers lui! "Enfer vertical en approche rapide", bien qu'écrit avant ma naissance, n'a pas pris une ride! Un voyage en enfer d'autant + terrifiant qu'il est horriblement crédible.

J'apprécie la science-fiction, mais je n'en lis pas très souvent. le format court est donc bien adapté à une "remise en jambe". L'auteur nous livre a travers les yeux de David des descriptions presque hallucinées: il a son univers propre et une imagination à couper le souffle, le lecteur est comme happé par cette écriture hypnotique.

J'ai trouvé admirable la manière dont Serge Brussolo parvient à transformer un simple distributeur de sandwiches en objet de terreur, de fascination, en dieu de fer. Il déconstruit magistralement le processus d'évolution de l'être humain. + les prisonniers montent dans les niveaux de la tour, + ils régressent. En gros, on assiste ici à la déconstruction de l'humanité, une évolution à rebours. Cette histoire est si loin de ce que nous connaissons et pourtant si réaliste qu'elle en glace le sang + sûrement que n'importe quelle histoire d'horreur! Bref, ce fut mon premier Brussolo "adulte", mais certainement pas le dernier!
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Un Brussolo, ce n'est jamais une déception. On y retrouve toujours ce qu'on aime chez l'auteur : une imagination débordante et une écriture agréable et solide. Cet opus tient ses promesses. Il n'est par contre pas mon préféré, je ne suis pas trop amatrice des fins ouvertes et celle-ci est un boulevard.
Il y a certains aspects du roman que j'aurai aimé plus creusés, notamment la personnalité du personnage principal et celles de certains de ses compagnons de galère.
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"Enfer vertical" est un court roman qui se lit facilement mais que j'ai trouvé très immersif. Dès les premières pages, j'était dans la peau de David, le prisonnier dont on suivra l'évolution au sein de cette "prison-piège". Et une fois de plus, Serge Brussolo a su me plonger dans un univers malsain, pour ne pas dire horrifique avec une facilité déconcertante, avec un point de vue auquel je ne m'attendais pas au départ. Ni d'action survoltée, ni d'entraide humanitaire ou de dialogue féroce, dans "Enfer vertical", tout se passe dans la tête, et le corps, de David. Vous êtes David, et non le groupe de prisonnier. Et la psychologie du personnage devient l'action du roman. Un très bon livre dans lequel il est question de survie... ou de choix.
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Le premier bouquin de Brussolo que j'ai lu. Celui qui m'a donné le virus... Quand quelques années plus tard j'ai vu le film The Kübe, j'ai pensé que ce n'était qu'une pâle copie du concept délirant développé dans cet ouvrage extraordinaire.
Il faudrait que je le relise pour en être certain mais il me semble que c'est le meilleur bouquin de l'auteur qu'il m'ait été donné de lire à ce jour.
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Un thriller haletant oui, mais bien d'autres choses!
Un monde déshumanisé, dans lequel les machines parlent ("Bonne chance pour la suite du programme!) qui pourrait être celui de L'enquête de Philippe Claudel qui tend vers la folie mais qui ne l'est pas, car ici, les anonymes ont le crane tondu,sont des"détenteurs politiques, artistes subversifs arrogants,escrocs, tueurs rouleurs de mécaniques",psychopathes( dernière étiquette qui scotche le front de David Sarella qui en a pris pour perpet') et vont tester un programme de réinsertion (avec à la clef une remise de peine) dans un enfer vertical, une tour de vingt étages "cylindre chaud aux allures de fusée interplanétaire qui paraissait jaillir du bassin marécageux trouant le centre de la cave".
Des expériences?
Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley alors où la liberté est conditionnée et où la sexualité et tout autre initiative sont sous l'emprise de médicaments?
Pas du tout!
Vingt étages et deux portes, une entrée et une sortie.Entre ces deux portes une série d'épreuves(inondation de boue,le bouton nourriture transformé en charbon ardent ou en coupe doigt...) régies par la loi du plus fort(,celle de la survie,des tactiques de la ruse et des stratégies.
Et là survient tout le talent de Serge Brussolo car en plus d'un thriller il nous donne à voir comme dans l'excellent Sa majesté des mouches de William Holding (l'un groupe d'enfants isolés sur une ile qui va tourner au pugilat) l'étude d'un groupe,d'une dynamique groupale,de l'émergence d'un leader et d'affinités, de la force du mental et de l'impact de la préparation psychologique,des techniques de manipulation,des comportements adaptés ou non,de la notion de communication,de perte de repères et de controle,de la maitrise et de la confiance en soi, de l'individualisation,de la société,il aborde des notions de communication de psychologie et de sociologie dignes d'un très bon cours de fac.
David Sarella,lui a choisi de se déconnecter des autres pour gagner sa liberté.
Mais quel est donc cet Enfer vertical? Un cercueil?Une tombe?Un sarcophage?Une boite de Pandore qui risque de lui exploser au nez? Ou tout simplement une boite noire celle de l'inconscient?
Serge Brussolo, maître du suspense et du roman noir psychologique, est né en 1951, doté d'une imagination hors normes, a reçu le prix du roman d'aventures 1994 pour le chien de minuit et le prix RTL-Lire pour La Moisson d'hiver.
Inconditionnelle de cet auteur, j'ai lu TOUS ses livres... ce qui fait pas mal de chroniques en perspective!!!
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SE DEVORE EN 4H !
J'avais déjà lu un roman de Brussolo qui m'avait bien plu par son univers. Je suis maintenant accroché à cet auteur après ce roman passionnant. Histoire qui associe horreur psychologique et anticipation. Condamnés qui accepte de tester une prison ultra moderne avec pour espoir que leur condamnation soit supprimée pour les survivants. Soumis aux caprices d'une grosse armoire cubique qui leur sert de distributeur de nourriture, de WC et d'incinérateur pour les morts, ces prisonniers seuls dans cette tour qui s'enfonce progressivement dans une boue qui durcie vont devoir tester leur propre limites. Comment choisir la mort quand il reste encore un espoir de sortir.
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