La musique baroque

Bukofzer, Manfred F. (1910-1955) – "La musique baroque : 1600-1750 de Monteverdi à Bach" – nouvelle édition Lattès 1988 (ISBN inconnu, probablement 2-266-03623-8, dépôt légal 1993)
– traduit de l'américain par Claude Chauvel, Dennis Collins, Frank Langlois, Nicole Wild ; titre original "Music in the baroque era".
– Relié, format 24x17cm, 486 p. (collection "Musiques et musiciens")
- Bibliographie pp. 449-468, détaillée par chapitre, établie par Elizabeth Giuliani, mise à jour jusqu'en 1988.
- Index des compositeurs pp. 471-480
- Table des matières détaillée pp. 483-485

Pendant des décennies, LE Bukofzer fut LA Bible des baroqueux, à juste raison.
Sa toute première édition en anglais, aux États-Unis, remonte pourtant à 1947, et certains musicologues lui reprochèrent rapidement de donner trop de poids au monde germanique par rapport par exemple à l'héritage italien. Il n'en reste pas moins que cet ouvrage constitue tout à la fois une étude très complète de la musique baroque, de ses caractéristiques musicales, sociologiques, philosophiques, ainsi qu'une analyse fouillée de l'oeuvre de la plupart des compositeurs de cette époque.

Le texte est d'ailleurs si dense et fourmille tellement d'exemples, qu'il est pratiquement impossible de lire cet ouvrage d'un bout à l'autre : il s'agit là d'un manuel dans lequel on pioche au fil des besoins, sa consultation étant facilitée par l'index de noms et la table des matières fort détaillée et bien structurée.

Ce monument d'érudition reste incontournable, même si parfois discutable et quelque peu vieilli au regard des découvertes et éditions plus récentes de manuscrits originaux.

Détail éditorial : dans les années mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix, les éditions JC Lattès publièrent une série d'ouvrages de référence dans leur collection "Musiques et Musiciens" dirigée par Odile Cail : c'était là un travail original, méritoire et hardi dans une France qui ne sut jamais (et ne sait toujours pas) assurer un enseignement musical d'éducation de franges significatives de la population.
Ces ouvrages étaient solidement reliés, avec de vrais cahiers cousus et une véritable et solide couverture en carton toilé, leur conférent une longévité exemplaire : mon exemplaire, pourtant souvent consulté, est encore quasiment comme neuf...