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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je venais de lire « Journal d'un vieux dégueulasse » quand je suis tombée sur ce livre à la librairie.
Alors pourquoi pas le lire ? Mais pourquoi aussi ?


Bukowski nous livre un carnet de route de sa tournée promotionnelle en Europe, en 1978. C'est ce qu'indique la quatrième de couverture.
L'expression « tournée promotionnelle » associée à Bukowski est intrigante, c'est déjà une bonne raison d'aller y fourrer son nez.


Au début, Bukowski raconte des choses très terre à terre, son quotidien lors de ce voyage avec sa compagne Linda Lee.
Et Bukowski, il boit, et il oublie la suite. le lendemain, il a la gueule de bois puis il picole et il oublie…
Quel arsouille ! Bon.


Quand il passe un après-midi avec la maman de Linda Lee, ils prennent des photos, se font quelques amitiés, quoi de plus normal ? Bien sûr, ils rencontrent d'autres gens, Linda Lee et lui, comme Carl Weissner, son traducteur allemand, ses « admirateurs » (ou pas) lors de sa lecture publique de ses poèmes…


En lisant ce genre d'ouvrage, j'attends d'être éclairée sur la personnalité de l'auteur et là, avec Bukowski, pas de problème, il ne cache rien. Il va pas nous la jouer autrement que comme il est réellement.

C'est-à-dire que, oui, on peut avoir l'impression d'avoir passé quelques heures ou quelques jours avec lui, à partager vraiment ce qu'il a dans le crâne, tout ce qu'il a dans le crâne, même ce qui ne sert à rien, même ce qui n'est pas beau, pas beau au sens esthétique, ce qui ne fleure pas forcément bon.
Et bien sûr dans sa tête, il a rien d'exceptionnel. Quoique…


Et on est touché, ou pas, par la sensibilité d'une personne.
Bukowski c'est une personne publique, qui affiche un j'm'en foutisme à toute épreuve. Oui, mais non.

Il est déstabilisé par des problèmes matériels, liés à son voyage, qui lui paraissent même parfois tout à fait insurmontables.
Lorsqu'ils doivent prendre le train pour Mannheim, et qu'ils n'arrivent pas à trouver les horaires, il est prêt à « tout laisser tomber » et c'est Linda Lee qui doit lui dire « Pas question. On s'accroche. »
Alors ça oui, ça fait écho en moi, quelle personnalité est prête à faire état de telles préoccupations ridicules ?


Bukowski vit sans se soucier de l'image qu'il donne de lui, il s'en fout du qu'en dira-t-on. D'autres sont comme lui.
Mais lui, c'est au point d'appliquer ce précepte aux autres. Chose plus rare tout de même.
Il regarde les gens qui évoluent autour de lui avec une absence de jugement à priori. C'est quelqu'un de fraternel et donc d'attachant.
Moi je dirais qu'il gagne à être connu, ça tombe bien !


Et au milieu de tout ce vide dans son esprit, de toute cette absence de pensées profondes, vous trouverez quelques réflexions (vous pouvez en trouver quelques-unes en citations) qui normalement vous laisseront sur le cul, de par leur lucidité éclairée !


A la fin, il y a quelques poèmes, mais là, je dois avouer que je suis passée complètement à côté.
Du coup, et ne voulant pas inciter qui que ce soit à boire, je dirais qu'un homme nu me suffirait pour l'effet aphrodisiaque (clin d'oeil à la remarquable critique de le_Bison).



Ambiance musicale…
« Je ne sais pas où je vais, oh ça je l'ai jamais bien su
Mais si jamais je le savais, je crois bien que je n'irai plus

Aujourd'hui je t'aime, oui mais demain, on ne peut jamais être sûr de rien
On va toujours seul sur la route, je continue coûte que coûte

Et puis une route en croise une autre et puis une autre et encore une autre
Pourvu que la tienne, oh mon amour, croise la mienne tous les jours

Je ne sais pas où je vais, oh ça je l'ai jamais bien su
Mais si jamais je le savais, je crois bien que je n'irai plus

Et oui je suis une cigale, t'inquiète fourmi j'crêve pas la dalle
La musique c'est un bon gagne-pain, où que je sois, je ne manque de rien
Je chante toujours de quoi grailler, de quoi trinquer, de quoi causer

Je ne sais pas où je vais, oh ça je l'ai jamais bien su
Mais si jamais je le savais, je crois bien que je n'irai plus »

(extrait de « Où je vais », La rue kétanou)
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Ce carnet autobiographique rédigé par Charles Bukowski (aujourd'hui décédé) célèbre écrivain poète américain (d'origine allemande) comparé à Céline,écorché vif, alcoolique et marginal, relate "sa tournée promotionnelle" en 1978 à Paris ses interviews (la presse française le soutient), son passage télé (dans l'émission littéraire de Bernard Pivot dont il a été viré pour ses provocations dues à l'alcool) puis son voyage en Allemagne (lectures de poésies et dédicaces) en compagnie de son épouse Linda Lee.Un voyage entrecoupé de visites de chateaux ou rencontres familiales(comme celle de son oncle Heinrich sur les lieux de sa naissance) toujours la bouteille à la main.Ce carnet ressort aujourd'hui préfacé par Alexandre Thilges (journaliste qui évoque la relation Bukowski-Montfort le photographe attitré), introduit par Gérald Locklin (qui a écrit sur Montfort et décrit leur amitié) post facé par Joan Jobe Smith (jadis "folle" de lui) et surtout richement illustré par les excellentes photographies intimes en noir et blanc de Michael Montfort. son "photographe quasi-exclusif"
Cette lecture est intéressante pour le fan-club de ce "génie" (le livre m'a d'ailleurs été prêté et chaudement recommandé par une libraire admirative de mes connaissances) car le lecteur pénêtre dans le quotidien de son idole.
Mais peu d'intérêt pour quelqu'un qui,comme moi, n'a jamais rien lu de Bukowski (et l'écriture de Shakespeare n'a jamais fait ça n'a rien de transcendant même les poèmes du prologue). A part quelques remarques du style:Tiens un bad-boy doublé d' un good-boy genre Gainsbourg! ou Pauvre enfant battu par son père devenu une épave! ou Une sacrée descente ! alors que les mots "imbibé","pinard", "puant le vin", "bourré",saoul",buvons un coup" pullulent, je ne peux que m'accrocher en me promettant de combler mes lacunes littéraires avec....Le grand dégueulasse....Enfin bon!!! Faut voir!
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En 1978, Charles Bukowski se rend en France et en Allemagne. L'essentiel du bouquin est une chronique d'environ 150 pages de ce voyage. Pour les médias, le point culminant fut sa participation à l'émission Apostrophes de Bernard Pivot mais Bukowski en parle à peine. le véritable point culminant de ce voyage est la lecture qu'il fit à Hambourg. Alors qu'il lit ses poèmes dans une atmosphère enfumée et qu'il descend du vin blanc, il réalise que ce public est fort différent du public américain : « Mes poèmes n'étaient pas intellos mais certains d'entre eux étaient sérieux et dingues. Pour moi, c'était la première fois qu'une foule les comprenait. Ça me dessaoulait, j'ai dû me resservir à boire. » [p. 99] Sa rencontre avec son oncle Heinrich de 92 ans est aussi intéressante. C'est un peu comme s'il renouait avec ses origines allemandes. La photo où on le voit dans les bras de son vieil oncle est particulièrement touchante. le livre est truffé de clichés du photographe Michael Montfort, un ami de l'écrivain. L'épilogue consiste en une vingtaine de pages de poèmes écrits pendant le voyage, ensuite se trouve une postface rédigée par une groupie de l'auteur. le récit de voyage en vaut la peine surtout si comme moi vous êtes fan de l'écrivain. L'alcool et les beuveries y occupent une place prépondérante. On y découvre aussi, parsemées ici et là, de ces petites phrases brillantes de lucidité sur la société et le milieu littéraire ; de ces petites phrases qui redonnent espoir et font réaliser qu'on n'est pas seul à trouver ce monde pourri.
Lien : https://alaincliche.wordpres..
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