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Citations sur Souvenirs d'un pas grand-chose (103)

Les gamins du quartier n'avaient que deux paires de pantalons : une pour le dimanche et une autre pour le reste de la semaine. Quand les chaussures étaient usées, il n'y en avait pas d'autres. Les grands magasins vendaient des semelles et des talons pour 15 ou 20 cents, prix de la colle compris; c'était avec ça qu'on réparait les chaussures usées.
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Seul, je me regardais souvent dans la glace en me demandant jusqu’où pouvait aller la laideur. Je me regardais la gueule sans arriver à y croire et puis je me retournais pour examiner tous les furoncles que j’avais dans le dos. J’en restais horrifié ! Pas étonnant que les gens me dévisagent ! Pas étonnant du tout qu’ils me jettent des trucs peu aimables à la figure ! On était très loin de l’acné juvénile. Non, moi, ce que j’avais, c’était des furoncles enflammés, qui n’arrêtaient pas de me faire mal et qui étaient bourrés de pus.
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Quand à ma vie, elle était toujours aussi lamentable qu’au jour de ma naissance. Une seule chose avait changé : maintenant, et ce n’était jamais assez souvent, je pouvais boire de temps en temps. Boire était la seule chose qui permettait de ne pas se sentir à jamais perdu et inutile. Tout le reste n’était qu’ennuis qui ne cessaient de vous démolir petit à petit.
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Un couillon, on peut lui pardonner parce-qu'il ne fait jamais que courir dans la même direction et n'essaie pas de tromper son monde. Il n'y a que les trompeurs qui font souffrir les gens.
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Les femmes, c’étaient des hommes qui gagnent de l’argent qu’elles voulaient, des hommes qui aient de la classe. Combien y en avait-il de distinguées qui acceptaient de vivre avec des clodos ? Bah ! je n’avais de toute façon pas envie d’une femme. En tout cas, pas pour vivre avec. Comment les hommes faisaient-ils pour vivre sans femmes ? Qu’est-ce que ça signifiait ? Non, moi, ce que je voulais, c’était une grotte dans le Colorado, avec de quoi boire et bouffer pendant trois ans. Mon cul, je me le torcherai avec du sable.
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Monsieur Chinaski, dit-il, que vous arriviez à 7h30 ou que vous n’arriviez pas du tout n’a, sachez-le, absolument aucune importance : je vous ai mis un ‘D’.
- Un ‘D’, monsieur Hamilton ? lui renvoyai-je en lui décrochant ma célèbre grimace de mépris. Et pourquoi pas un ‘M’ pendant que vous y êtes ?
- Parce que ‘M’, c’est l’initiale de ‘merde’ et que je ne crois même pas que vous en soyez une belle !
On poussa des hourras, on rugit de rire, on tapa frénétiquement des pieds. Je fis demi-tour, sortis et refermai la porte derrière moi. Arrivé au bout du couloir, je les entendis qui se marraient encore.
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Et, assis là à boire, j'envisageai de me suicider mais éprouvai aussitôt une étrange tendresse pour mon corps et pour ma vie. Aussi couturés qu'ils soient, ils m'appartenaient. Souvent, je me regardais dans la glace de la commode, me grimaçais un sourire : "si tu veux vraiment t'en aller, me disais-je, emmènes-en au moins dix ou vingt d'entre eux avec toi..."
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C'était dur à croire. La récré une fois finie, j'allai m'asseoir en classe et je réfléchis à tout ça. Ainsi donc, ma mère, elle avait un trou et mon père une bite qui crachait du jus. Mais comment pouvaient-ils avoir des trucs pareils et continuer à se balader comme si tout était normal ? On parle de choses et d'autres, on fait ça et on n'en dit rien à personne ? J'eus vraiment envie de dégueuler lorsque je songeai que c'était le jus de mon père qui m'avait fait démarrer.
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Au bout d’un moment, je pris la direction du gymnase : j’allais vider mon casier. Fini, les exercices. Tous ces gens qui n’arrêtaient pas de s’extasier sur la saine odeur de la sueur ! En fait, il fallait bien qu’ils s’en excusent. La saine odeur de la merde fraîche, ils n’en parlaient jamais. Et pourtant, il n’y avait rien d’aussi fantastique qu’une bonne merde à bière – enfin, je veux dire : celle qu’on chie après avoir bu vingt à vingt-cinq bières la veille au soir. L’odeur que ça dégage se répand à la ronde et ne disparait pas avant une bonne heure et demie : ça vous redonne l’impression d’être vraiment vivant.
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La religion, je m'étais prononcé contre deux ou trois ans auparavant. Si c'était vrai, ça rendait les gens idiots. Ou alors, c'était les idiots que ça attirait. Et si c'était pas vrai, les idiots en devenaient du même coup d'autant plus idiots.
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