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EAN : 9788872520352
64 pages
Archè Milan (01/01/1900)
5/5   4 notes
Résumé :
Dans ce petit livre, l'auteur saisit non seulement l'essence véritable de l'astrologie islamique, en recourant à la tradition astrologique arabe et iranienne, et aux doctrines soufiques, mais se sert de la “clef” propre à cette science pour expliquer l'astrologie en elle-même ainsi qu'elle a été entendue jusqu'à la Renaissance, en ouvrant des perspectives qui transcendent cette forme particulière et en précisent la position et la valeur dans le cadre de l'ésotérisme... >Voir plus
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La relation entre le soleil et la lune est analogue à celle qui va de l’Intellect pur à son reflet dans la forme humaine. Ceci trouve d’ailleurs son expression la plus évidente dans le fait que la lune reflète le rayonnement du soleil à la façon d’un miroir et que le cycle de ses lunaisons est comme un développement « discursif » de ce rayonnement.
(…)
Ibn Arabî compare la lune au cœur de l’« homme unique », qui reçoit la révélation (tajallî) de l’Essence divine (Dhât) ; ce cœur change continuellement de forme selon les différentes « vérités essentielles » (haqâiq) qui y laissent successivement leur empreinte.

Le fait que le Maître parle du cœur indique qu’il s’agit, ici, non pas du mental, faculté purement discursive, mais au contraire l’organe central de l’âme ; le continuel changement de forme que subit ce cœur ne doit donc pas être confondu avec la traduction en mode discursif, opérée par le mental, d’une connaissance spirituelle, bien que le rôle central et médiateur de la raison relève évidemment de cette même qualité cosmique qui caractérise l’être humain.
(…)
L’incessante évolution dans les formes est comme l’image extérieure et inversée de l’immuable orientation intérieure du cœur chez l’« homme unique », car, étant toujours ouvert à la seule Unité transcendante, et toujours conscient de ce qu’Elle seule se révèle dans toutes les qualités de la Lumière intellectuelle, le cœur ne peut jamais rester enfermé ou immobilisé dans une seule forme ; et c’est précisément en cela que consiste le double aspect du rôle médiateur propre au cœur humain.

Or, c’est à cette faculté de médiation que se rapporte la transformation du son primordial, véhicule de la révélation spirituelle, en langage articulé. C’est pour cette raison que l’ésotérisme islamique établit une correspondance entre les 28 mansions de la lune et les 28 lettres ou sons de la langue sacrée. « Ce ne sont pas, comme pensent les gens, – dit Mohiddîn ibn Arabî, – les mansions de la lune qui représentent le modèle des lettres ; ce sont les 28 sons qui déterminent les mansions lunaires ». Ces sont représentent en effet l’expression microcosmique et humaine des déterminations essentielles de l’Expir divin, qui lui-même est le moteur premier des cycles cosmiques. Le Maître compte les 28 sons de l’alphabet arabe à partir de la première mansion lunaire, qui suit l’équinoxe de printemps, dans l’ordre de leur extériorisation phonétique successive, en commençant par le hiatus (al-hamzah), et allant des gutturales aux labiales en passant par les palatales et les dentales. Si l’on tient compte du fait que le hiatus initial n’est pas à proprement parler un son, mais seulement l’instant transitoire entre le silence et l’élocution, la série des sons attribués aux mansions lunaires commence avec le hâ et finit avec le waw ces deux lettres composant le Nom divin huwa, « Lui », symbole de l’Essence une et identique à Elle-même. (pp. 36-39)
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La cosmologie traditionnelle ne fait pas de difference explicite entre les cieux planétaires dans leur réalité corporelle et visible et ce qui leur correspond dans l'ordre subtil car le symbole s'identifie essentiellement à la chose symbolisée, et il n'y a lieu de faire une distinction entre l'un et l'autre que là où cette distinction peut pratiquement se faire et que, par suite, l'aspect dérivé peut être pris séparément pour le tout, comme il arrive lorsque la forme corporelle d'un être vivant est prise pour l'être entier.

Or dans le cas des rythmes planétaires - car ce sont eux qui constituent les différents cieux - cette distinction ne peut être faite que par l'application théorique de conceptions mécanniques étrangères à la mentalité contemplative des civilisations traditionnelles.
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La polarisation «subjective» [du système géocentrique] - nous voulons dire le fait que la position terrestre de l'être humain sert de point fixe auquel seront rapportés tous les mouvements des astres - symbolise ici le rôle central de l'homme dans l'ensemble cosmique, dont l'homme est comme l'aboutissement et le centre de gravité. Cette perspective symbolique ne dépend naturellement pas de la réalité purement physique ou spatiale, la seule qu'envisage l'astronomie moderne, du monde des astres; le système géocentrique étant conforme à la réalité telle qu'elle se présente immédiatement aux yeux humains, il possède en lui-même toute la cohérence logique qu'un ensemble de connaissances doit avoir pour pouvoir constituer une science exacte.

La découverte du système héliocentrique, qui correspond à un développement possible et homogène, mais très particulier de la connaissance empirique du monde sensible, ne saurait évidemment jamais rien prouver contre la position centrale de l'être humain dans le cosmos; seulement, la possibilité de concevoir le monde planétaire comme si on le contemplait d'une position non humaine, et même comme si on pouvait faire abstraction de l'existence de l'être humain - dont la conscience reste pourtant le «contenant» de toutes ces conceptions - avait produit un déséquilibre intellectuel qui montre bien qu'une extension «artificielle» de la connaissance empirique a quelque chose d'anormal, et qu'elle est, intellectuellement, non seulement indifférente, mais même nuisible.
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