AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,01

sur 961 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Bon, alors, ça sera quoi, hein ? L'Orange Mécanique de Anthony Burgess est un livre oudzassny qui m'a laissé toute pleine de radotsie et un malenky eberloqué, Ô mes frères.
Beaucoup connaissent l'histoire d'Alex et de ses Drougs grâce au film tzarrible de Stanley Kubrick mais peu savent que c'est c'est ce vesche qui est à l'origine de tout.

Alex est un maltchick qui traîne la nuit avec Pierrot, Jo et Momo, ses trois Drougs. Ce qu'ils aiment le plus : drinker du moloko au Korovo Milkbar avant de s'offrir une tournée d'ultra-violence. Ça toltchocke, ça se skvate, ça craste, ça oubivate à coups de nodz ou de britva et ça joue au bon vieux dedans-dehors des familles avec des ptitsas qui ne sont pas d'accord. Mais un jour Alex tue une vieille devotchka et se retrouve enfermé à la Prita jusqu'à ce qu'on lui propose de prendre part au programme Ludovico...

L'Orange Mécanique est devenu culte parce que c'est un livre qui parle de plein de vesches tzarribles genre la violence, le mal ou encore le libre arbitre. Mais c'est surtout parce que Alex utilise des slovos étranges, une nouvelle langue inventée par Burgess : le nadsat. Au début, le lecteur se sent tout bezoumni, il est obligé de se creuser le rassoudok pour pommer tous ces slovos mais, au bout de quelques pages, ces nouveaux slovos deviennent ceux du lecteur qui ne se sent plus du tout gloopy. Alors le lecteur avale zoum le livre et le ferme tout bouhou-houant parce qu'il est déjà fini.

On ne peut pas dire que L'Orange Mécanique soit pour tous les devotchkas et les maltchicks parce que c'est un malenky peu spécial au niveau du style et de l'histoire. Et puis, Ô mes frères, il y un malenky beaucoup d'ultra-violent qui pourrait bien vous laisser bolnoï quand ce bratti d'Alex fait couler du krovvi rouge rouge. C'est possible que vous ayez besoin d'un écossais ou d'une cancerette pour vous remettre.

Encore un slovo et je vous laisse tranquille (toutes mes exqui cucuses usées si ça vous a semblé long) mais j'ai préféré la fin de Stanley Kubrick à celle de Burgess qui n'est pas aussi puissante dans ses slovos que celle du film. Mais ce n'est que l'avis de votre Humble Serviteur, mes frères.

L'Orange Mécanique est un des meilleurs livres que j'ai lu de toute ma jiznée, merci Anthony !
Commenter  J’apprécie          7817
Pas étonnant qu'Alex kiffe la musique, Burgess écrit comme si Mozart avait été prophète, pas en musique mais en écrits. C'est comme si Alex vivait avec la grande musique qui lui explose aux oreilles sans s'arrêter. Imaginez la neuvième symphonie qui irrigue toutes vos pensées et tous vos gestes en décibels plein-pot : impossible de rester gentil, niais et souriant. Et pourtant, il le faudra bien. Il y a des jours, comme ça, où l'on aimerait être criminel en beauté.
Commenter  J’apprécie          233
Critique du Time à la parution de L'orange mécanique en 1962 :

(...) sous ses aspects provocateurs, ce petit livre de Burgess est une perle rare dans la littérature britannique : un roman philosophique. On peut facilement passer à côté de sa morale, parce que le héros nous raconte tout en « nadsat », ce qui le place à la fois à l'intérieur et à l'extérieur de la race humaine. le voyage du pèlerin de Stavogrin beatnik de Burgess est un essai moraliste grave et réussi. Burgess démontre simplement qu'il y a plus d'humanité chez Alex mauvais humain que chez Alex bon zombi. Les ressorts d'une société mécanique ne sauront jamais reproduire la vitalité originelle du choix moral. le bien n'est rien si l'on n'accepte pas la nécessité du mal.

Extrait de, Anthony Burgess Si mon temps m'était compté, Paris, Grasset, 2000. Page 76.

Il a de la golosse ce bézoumni de Burgess, un bratchni qui passe son temps avec sa dévotchka à faire guiliguilivice.
Son biblio m'a foutu un sacré coup sur le gulliver. J'en ai eu pour mon lollypop.
Je vais m'envoyer un moloko au spoutnik pour spater.
Appy polly loggy
Commenter  J’apprécie          223
Un roman qui ne perdra jamais de son actualité. Pour éradiquer le Mal, on voudra faire le Bien (toujours plus...), mais il n'est de Bien sans mal ; et au fond qu'est-ce le Mal ? Éternelle question, à chacun sa réponse car à chacun ses limites et ses codes.

J'ai longtemps laissé mon volume de L'Orange Mécanique sur son étagère, ayant maintes et maintes dois vu le film (un de mes films préférés soit dit en passant). Pour une fois, je ne regrette pas car j'ai apprécié le coup de pouce à ma compréhension de lecture qui aurait pu être freinée par le vocabulaire nadsat d'Alex et ses drougs. Et bien que connaissant le films par coeur, ça a été un vrai moment de plaisir que de lire Burgess, que de plonger encore plus profond dans la vie d'Alex.

Un roman qui fait réfléchir, qui mériterait d'être plus connu, trop éclipsé par sa non moins géniale adaptation du grand Kubrick !
Commenter  J’apprécie          154
Ecrit dans les 60's, époque vue comme bénite car reconstruction de l'Europe d'après-guerre, plein-emploi, développement de la société de consommation...Or, nous savons que la construction des grands ensembles, le développement des banlieues dortoirs sans âmes, sans réelles activités fédératrices ont commencé leur travail de corrosion sur le tissu social dès le début. Par ailleurs, quoique qu'on en pense, la Première puis la Seconde Guerre mondiales ont rebattu les cartes de la violence au sein des sociétés européennes. La Première Guerre a définitivement assis la brutalisation et la massification de la guerre quand la Seconde l'a totalisée et globalisée et a industrialisé la mort (les camps de concentration et d'extermination sont conduits comme des usines/entreprises avec un souci de rentabilité et d'efficacité, une politique de management des ressources humaines appliquée aux gardiens, commandants des camps - à ce sujet voir le livre de l'historien Fabrice de Almeida). Aussi, les 50's, les 60's ne sont pas aussi suaves et idylliques qu'elles n'y paraissent. La nuance: le pouvoir politique domine encore les sociétés face au pouvoir économique. Partant de ce postulat et d'un drame personnel grave Anthony Burgess réfléchit sur cette brutalisation de la société. Au lieu de choisir le caché il choisit l'exposition sans concession de cette violence. S'arrêter à cela revient à nier totalement les messages du roman et éviter de réfléchir aux problématiques qu'ils posent : la violence des pré-adolescents (sujet qui ne date pas d'Orange mécanique voir le dialogue d'Alex avec son assistant social), l'abrutissement des masses par la TV, l'entassement des moins aisés socialement dans des grands ensembles sans réelles perspectives d'avenir pour les parents et les enfants (je suis ouvrier, tu seras ouvrier mon fils), la dichotomie entre intellectuels nantis et masse populaire....Puis cette question languissante tout au long du roman : mieux vaut-il vivre dans une société qui assume sa violence et la violence qu'elle a créée et qu'elle créée ou vivre dans une société sans aucun libre-arbitre sous prétexte de contrôle voire d'éradication de la violence pour le plus grand bonheur de tous ? L'aumônier de la prison expose très bien cette question lorsqu'il s'oppose au traitement Ludovico administré à Alex. Orange mécanique rassemble plusieurs qualités : littéraire notamment par la maîtrise du récit et de la dystopie, philosophique sur la nature de la Femme et de l'Homme, de sciences sociales sur le que faire des masses, politique sur cette éternelle ambivalence de l'Etat son absence régulatrice et son omniprésence quasi totalitaire dans les vies quotidiennes etc...etc....Et bien sûr sa qualité voire sa haute valeur ajoutée linguistique. le travail de création de la langue parlée par Alex et ses comparses est presque sans équivalence dans la littérature moderne; C'est pour cela qu'il vaut 1000 fois mieux lire Orange Mécanique que de se contenter de la pas très réussie adaptation cinématographique de Stanley Kubrick (qui a LARGEMENT mieux fait avec Barry Lyndon ou Shining alors qu'à mon sens il s'est planté sur orange mécanique).
Commenter  J’apprécie          141
Je ne savais même pas que le raskass du film était inspiré d'un livre, pour tout vous skaziter, les drougs. Reluchant ce livre sur le présentoir avec mes glazes des familles, la première question que je me suis posée, O mes frères, était de savoir si c'était écrit avec les mêmes slovos que dans le film, et en lisant la 4ème de couverture, Votre Humble Critique s'est aperçu que oui. le Nadsat, c'est donc l'imya de ce langage. J'ai nachinaté à lire les dvié premières pages, et j'ai arrêté là. Je me suis dit "il faut absolument que je lise ça". Ni odine, ni dvié, j'ai sorti le bon vieux lollypop des familles de mes carmanes et je l'ai acheté. Et je n'ai pas été déçu, O mes frères, loin de là.
Ce livre, je l'ai dévoré : environ dvié semaines pour le finir, et j'aurais aimé que ça continue tellement j'ai adoré!
Ce livre, c'est franchement une expérience, genre bézoumni. Jamais lu un livre pareil de ma jiznée. Magistral est le premier slovo qui me vient dans le rassoudok quand j'y repense. Ca m'a vraiment retourné le gulliver! Il faut absolument le lire, alors les vecks et les devotchkas, allez acheter ça, et lisez moi cette oudzassny oeuvre, vous en sortirez grandis. Vous aurez sûrement, comme moi, envie de parler le Nadsat.
Chef d'oeuvre absolu, et pas qu'un malenky peu, c'est Votre Humble Critique qui vous le dit, O mes frères, et tout le gouspin.
Commenter  J’apprécie          125
Vous connaissez forcément le film, sorti en 1971, qui a été tiré de ce livre. le chef-d'oeuvre de Stanley Kubrick est encore dans toutes les mémoires, autant pour la maîtrise parfaite du sujet et la perfection de la réalisation que pour le dérangement que constitue le thème même du film - et du roman, c'est à dire l'ultra-violence.
Au départ c'est du vécu : en 1944, la femme d'Anthony Burgess se fait agresser et violer par quatre soldats déserteurs. de ce drame, Burgess va tirer un roman à la fois éprouvant et profondément déroutant, L'Orange mécanique. Pourquoi "orange", pourquoi "mécanique" ? il semblerait qu'une expression d'argot "clockwork orange" qualifie quelque chose d'à la fois bizarre et inquiétant. Ces deux qualificatifs correspondent on ne peut mieux au roman - et au film.
L'Orange mécanique est un roman de science-fiction, bien que le propos dépasse largement ce cadre-là. Ecrit en 1962, il est encore aujourd'hui, 60 ans plus tard, d'une actualité brûlante.
Nous sommes donc à Londres dans un futur pas si éloigné. Une bande de voyous, dont la violence est la seule raison d'être, passe son temps à se battre, voler, violer, peut-être même tuer, à l'occasion. Leur chef Alex finit par être un jour trahi par ses copains, et arrêté. En prison, on lui fait subir une expérimentation destiné à l'éloigner des pulsions violentes. Mais une fois libéré et confronté à son ancienne vie, de bourreau il devient victime.
Les questions que posent le roman sont multiples. La violence, d'abord. Comment la combattre, la canaliser, est-elle parfois justifiée, quelles formes peut-elle revêtir ? L'expérimentation médicale ensuite. Quelle est sa légitimité ? Donne-t-elle le choix au "cobaye"? Enfin l'être humain garde-t-il son essence quand la science l'amène à devenir une machine ?
Ce roman, on le voit, donne à réfléchir. Mais l'autre intérêt, tout aussi remarquable consiste dans la forme : le narrateur, Alex, s'exprime dans un argot particulier le Nadsat, composé hétéroclite de russe, d'anglais et d'idiomes divers (un lexique est proposé à la fin de l'ouvrage). Ce parti-pris d'écriture donne au roman un aspect particulier : on est constamment sur le point de vue du narrateur (ce qui nous permet de constater son évolution) et en même temps le langage dessine l'atmosphère générale du roman (et du film), bizarre, déconnectée de la réalité, et au total beaucoup plus inquiétante que fantaisiste.
Un livre à lire, et un film à voir (même si tous les deux sont dérangeants), à la fois pour la forme et pour le fond
Commenter  J’apprécie          110
Dans un monde déshumanisé, le jeune Alex, l'anti-héros et narrateur de l'histoire se réunis toute les nuits avec ses 3 amis. La nuit il la passe en volant, en brûlant, en torturant et en violant. Mais un jour, un de leur coup foire vachement et Alex est arrêté puis mis en prison. Pour sortir plus vite, il accepte un nouveau traitement qui devrais lui enlevé toute la violence qu'il à en lui. Après son traitement, il devient une orange mécanique : quelqu'un qui ne peut plus choisir entre le bien et le mal, quelqu'un qui à perdu ce qui faisait de lui, un être humain...

Dans cet ouvrage, Anthony Burgess choisit pour narrateur un adepte de l'ultra-violence. Son personnage nous raconte par le détail les méfaits qu'il commet avec sa bande de copains. le langage de son narrateur est parsemé d'expressions bizarres ce qui lui donne un aspect pittoresque. Mais surtout, la narration est troublante car le personnage principal semble n'éprouver aucun scrupule, n'avoir aucun doute, aucun remords ni aucune conscience de la gravité des actes qu'ils commettent. La langue utilisée accentue cette impression.
Le récit n'est donc pas exempt de la description de scènes de violence assez nombreuses au gré des pérégrinations de cette bande de copains et de leurs rencontres.
L'auteur ne nous emmène pas sur la voie la plus simple. Mais sa position est tout sauf simpliste. Il prend parti contre une répression totalitaire sous forme d'un lavage de cerveau.
Ayant été lui-même victime du type d'agression décrite dans le livre, il nous invite à aller plus loin. S'il l'on considère que ce livre n'est pas un acte morbide de celui qui se délecte de cette douleur, on peut accepter d'aller plus loin avec Monsieur Burgess.
Une pure merveille splendide mais Ô combien dérangeante, un gigantesque chef-d'oeuvre d'imagination et d'écriture que je vous conseille impérativement.
Commenter  J’apprécie          100
Il y a bien longtemps que j'ai lu (et relu) ce livre mais il me reste un souvenir très bon.
La lecture est au début un peu difficile à cause du langage trsè particulier fait d'un mélange de mots anglais et russes mais on s'habitue bien vite.
Ce livre dénonce la violence de la société, tant celle des "jeunes" que des moyens de répression de cette violence.
Et comme la fin est un peu différente de celle du film on peut très bien apprécier les deux, ce qui est mon cas.
Commenter  J’apprécie          100
Si vous avez aimé le film de Kubrick, vous allez adoré le livre.

Anthony Burgess à réalisé un petit chef-d'oeuvre.
Je ne souhaite rien vous divulguez de l'histoire (de tout façon elle est plus que connue) mais juste vous informez que Kubrick n'a pris que quelques libertés.

Le livre dispose d'un petit glossaire pour le vocabulaire utilisé par le personnage principal, Alex.
Mais croyais moi, au début on l'utilise beaucoup et, au fur et à mesure, son utilité disparaît.

Je trouve que les traducteurs ont faits un travail remarquable.

Foncez sans hésitation vous ne regretterez pas.
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (3193) Voir plus



Quiz Voir plus

L'Orange Mécanique d'Anthony Burgess

Quel est le titre original du livre ?

The Mechanical Orange
The Clockwork Testament
A Clockwork Orange
Grapefruit and Orange

8 questions
105 lecteurs ont répondu
Thème : L'orange mécanique de Anthony BurgessCréer un quiz sur ce livre

{* *}