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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Bienvenue dans le monde des policiers ni tout blanc, ni tout pourri.
Bienvenue dans le pays des enquêtes qui ne sont pas dirigées par le détective, mais qui le dirigent, parfois même contre son gré.
Burke rompt avec les règles classiques du polar. Son lieutenant Robicheaux ressemble plus à une boule de flipper qu'à un Hercule Poirot. Il est brinquebalé de gauche et de droite par les évènements, les subissant bien davantage qu'autre chose.
Toutes les questions de l'enquête ne trouvent pas de réponses, les michons ne sont pas forcément coupables (enfin si...enfin non, ce n'est pas aussi clair que ça) et pas forcément punis par la loi, qu'elle soit humaine ou divine.
Bref, une série de plus à inscrire à mon compteur (comme si je n'avais pas assez à lire, merci Lolo)
Et j'oubliais l'atmosphère ! Rha... la Louisiane !
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C'est avec ce volume que débute la série consacrée par James Lee Burke à Dave Robicheaux.
Au début du roman, Dave, lieutenant au sein de la police de la Nouvelle-Orléans, va trouver Johnny Massina en prison, alors qu'il est sur le point de passer sur la chaise électrique pour meurtre. Mais celui-ci clame son innocence et Dave, qui connaît bien l'homme, le croit sur parole. de plus, Massina l'avertit que des bruits courent, prétendant que sa tête de flic est mise à prix.
Cette menace et la découverte du cadavre d'une jeune femme dans le bayou vont lancer Dave sur la piste des Colombiens qui gèrent en partie les affaires de drogue locales.
Le lecteur va faire connaissance dans ce roman avec l'un des personnages les plus touchants et réussis de la littérature policière. Dave Robicheaux se livre à un combat sans merci contre l'alcool et va devoir faire face à la mafia qui juge qu'il fourre son nez là où il ne devrait pas. James Lee Burke campe à merveille son héros, écorché vif, qui gère difficilement sa violence et ne supporte pas la bêtise humaine.
La Louisiane est un personnage à part entière de cette série et les descriptions de paysages sont d'une grande beauté, reflétant les états d'âme d'un Robicheaux qui voit son environnement se déliter au fil des ans.
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Et encore un flic à mon tableau de chasse !
Celui-là vient de la Nouvelle-Orléans, et comme beaucoup de ses coreligionnaires à travers le monde, il a la foi et le foie complètement dévolus au Dieu Jax (Whiskey Jack Daniel's)… mais comme le prétend son auteur :
“Si quelqu'un vous affirme qu'il est de la Nouvelle-Orléans et qu'il ne boit pas, il n'est sans doute pas de la Nouvelle-Orléans. La Louisiane n'est pas un Etat; c'est un asile psychiatrique en plein air dans lequel des millions de gens sont bourrés la plupart du temps. Et je n'exagère pas. La cirrhose est un héritage familial.”
Ses démons sont le Vietnam, dont il est un vétéran, et tous les écueils sur lesquels nous, pauvres mortels, nous fracassons en permanence le coeur et le reste durant notre court passage sur LA scène.
Outre l'enquête qui se déguste comme un Dr Pepper bien frais un soir de canicule, on peut concéder à Burke deux éléments importants, voire essentiels :
1) Son héros , le lieutenant Dave Robicheaux a du corps, des tripes, du relief… bref un vrai charisme de tête de gondole de polar(s).
2)Le bonhomme sait écrire, et il alterne avec aisance le jargon des flics, celui des truands… avec une vraie plume de littérateur qui sait vous enivrer (sans Jax) des parfums et des effluves de la faune et de la flore locales, vous envoûter en vous contant l'histoire des Confédérés… vous émerveillant au passage de "l'architecture" patrimoniale de cette ville et de cet état, qui ont, pour nous Français, une résonnance particulière. Sans oublier, bien sûr, le réalisme cruel et touchant de cette guerre inutile ( le Vietnam ) qu'un Président américain qualifia un jour de " guerre sainte ou sacrée…"
Cette pluie de néon est le premier volet des aventures du lieutenant Dave Robicheaux… rien ne dit qu'il n'y en aura pas d'autres… pour moi.
To be continued !
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Ce polar à l'ancienne introduit le personnage de Dave Robicheaux, lieutenant de police à la couenne dure et tenace comme un pitbull. Cette histoire de truand ne brille pas par son originalité, bien qu'elle ne soit pas mauvaise en soi. Ce qui retient plus l'attention est le personnage central qui a un sens de la répartie peu commun et qui jase comme s'il était sorti du conservatoire; comme baveux raffiné on ne fait pas mieux.Certaines ficelles sont plutôt grosses, ou même grossières, mais Robicheaux à lui seul soutient l'intérêt, suffisamment du moins pour que j'explore la suite de ses frasques.
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Dave Robicheaux est un flic à la Nouvelle Orléans. Lieutenant, pour être précis. C'est un pur produit de la Louisiane ; et comme son nom l'indique, du sang français coule dans ses veines. C'est un Cajun pur jus.

Il adore son métier, le gombo, les huîtres et le bourbon car le bayou a la fâcheuse tendance à vous dessécher le gosier.... à moins que ce soit ces fichus cadavres qui vous plombent et qui vous poussent à boire ? Mais de toute façon, quand on veut boire on trouve toujours une raison.

C'est le cadavre d'une prostituée, noire (en plus) qui sera l'élément déclencheur qui va faire que Robicheaux ne sera plus le même. Il va mener sa propre enquête, qui va l'emmener là où jamais il n'aurait pensé aller, au delà même de ses cauchemars suite à la guerre du Vietnam....

James Lee Burke nous plonge dans une Louisiane déshéritée.... Un Etat désuni, oublié de Washington.... Où les Noirs sont bien plus "inégaux" que les autres et bien plus déshérités que les autres...La Guerre de Secession semble n'avoir jamais pris fin....
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James Lee Burke nous conduit dans la Nouvelle Orléans cité du Jazz et du Blues. du Blues il y en a dans la tête de l'inspecteur, lui qui est face à ses problèmes d'alcoolisme. du crime vous en aurez, mais aussi des scènes d'ambiance paysagères et historiques de la Louisiane.
Burke écrit un polar très attirant et nous fait même connaître la langue Cajun.
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Une pluie de bourbon !
Le Lieutenant Dave Robicheaux de la Nouvelle Orleans, découvre le cadavre d'une fille noire soi disant suicidée ... ce ne sera pas le cas !

De là, un chemin semé d'embûche, de morts violentes, d'atrocités, de faux semblants, de mafioso, de politiciens véreux et j'en passe sous la moiteur torride de la Louisiane.

Ces évènements nous conduiront dans les retranchements cauchemardesques de notre homme, le Vietnam, cherchant l'oubli dans la bouteille.

Premier roman, première enquête de notre héros aux penchants ambigus et violents et c'est ainsi que l'on va suivre cette passionnante histoire, où il devra sauver sa peau.

J.L. Burke écrit incroyablement bien, décrivant aussi bien ces lieux sombres et marécageux, ses personnages complexes et poisseux, son enquête fluide et prenante, jusqu'à son personnage ultra attachant ayant soif de justice et de vérité.

Mais c'est sans compter sur la pluie qui dégouline le long des néons de ces bars miteux, qui m'imbibe les yeux dû à la noirceur du roman.

une pluie de bourbon pour me faire oublier que Dave "belle mèche" n'est pas MOI !!!

Merci Mr. Burke de ce putain de roman puissant, je veux vite lire ta suite.

So long Sucker and good luck !!
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Avec "La pluie de néon", James Lee Burke inaugure le cycle Dave Robicheaux, cet ancien lieutenant de police 100% Louisinais, 100% traumatisé par la guerre du Vietnam et ancien alcoolique replongeant parfois dans ses vieux démons que j'ai rencontré pour la première fois dans l'adaptation cinématographique de Bertrand Tavernier du roman "Dans la brume électrique avec les morts confédérés".
Si lecteur n'aime pas le Sud des Etats-Unis et l'état si particulier qu'est la Louisiane, ce n'est pas la peine de lire ce roman policier, car il est complètement imprégné de cette atmosphère et les descriptions sont d'un réalisme à couper le souffle, la Louisiane est un personnage à part entière de ce roman : "Les lampadaires illuminaient les arbres brumeux qui s'alignaient sur l'esplanade de St Charles; les rails brunis et le vieux tramway vert luisaient de reflets assourdis sous la lumière humide, et les enseignes au néon tout embrumées, les fenêtres éclairées, zébrées de coulures de pluie, des restaurants et du drugstore en coin donnaient l'impression de sortir droit d'une peinture nocturne des années quarante. Cette partie de la Nouvelle-Orléans semblait ne jamais changer et, d'une certaine manière, son témoignage d'un hier perpétué par un soir d'été pluvieux parvenait toujours à dissiper mes propres peurs du temps qui passait et de ma condition de mortel.".
Au-delà de ce fort ancrage sudiste, j'ai retrouvé dans ce récit bon nombre d'éléments typiques de cette région des Etats-Unis : le racisme, la violence, les cartels de la drogue, la torpeur de la chaleur de l'été brusquement rompue par des pluies d'orage qui s'abattent violemment.
Un peu à l'image de ce qui arrive à Dave Robicheaux à qui un condamné à mort apprend que sa tête a été mise à prix par des Colombiens pour avoir trouvé le cadavre d'une jeune femme et s'y être intéressé d'un peu trop près, cet homme qui vit dans un présent qu'il ne supporte pas et qui est rongé par son passé, un homme de paradoxes : "A cause des années que j'ai passées à me démanteler moi-même, j'ai été obligé d'apprendre l'existence de ce qui se passait dans ma tête. Je n'aime pas le monde tel qu'il est, et le passé me manque. Et c'est stupide comme manière d'être.", mais aussi un idéaliste qui croit en ses valeurs morales et se bat pour ce qui est juste : "Je prétendais être un pragmatiste, un cynique, un ancien combattant blanchi sous le harnais, un ivrogne plein de vitriol, le dernier des propres à rien au foutu caractère de Louisianais; mais, pareil en cela à la plupart des gens, je croyais que justice allait se faire, que les choses s'arrangeraient, que quelqu'un allait apparaître, le texte de la Constitution en main.".
J'ai aimé cette dualité dans ce personnage si particulier, un homme qui n'a presque ni Dieu ni maître, qui croit en ses idéaux et se bat pour eux mais qui est régulièrement visité par les démons du passé et qui tente de résister à la tentation, celle de succomber à nouveau à l'alcool, son seul maître sur terre grâce à qui il pense noyer les images d'horreur imprégnées à jamais dans son esprit.
Il cherche l'oubli mais l'envie est toujours là et est ravivée par les conséquences de l'enquête qu'il mène : "Après quatre années de sobriété, je voulais une fois encore me remplir l'esprit d'araignées, de limaces rampantes, de serpents qui viendraient tous autant qu'ils étaient se nourrir des morceaux de ma vie que je massacrais quotidiennement.".
Le style de James Lee Burke est percutant, il utilise à merveille les codes du roman policier penchant fortement vers le roman noir, il y a des scènes de bagarre, des passages à tabac et l'emploi d'un vocabulaire de circonstance grossier où chaque homme cherche à impressionner l'autre en jouant les gros durs.
Ce roman a achevé de me réconcilier avec le genre littéraire policier que j'avais eu tendance à délaisser depuis quelques années.
Il faut dire que j'y ai trouvé tout ce que je cherchais : une ambiance, une atmosphère, un personnage torturé mais droit dans sa morale, l'utilisation à outrance de la violence et d'un langage de charretier, une enquête qui prend le temps de se dérouler et beaucoup de noirceur; en somme je m'y attendais mais le cycle de Dave Robicheaux claque vraiment et je ne suis pas prête de m'arrêter en si bon chemin.

"La pluie de néon" de James Lee Burke est dans la pure tradition du roman policier voire noir américain, un récit à travers lequel suinte toute la moiteur et les relents de racisme du Sud profond des Etats-Unis et qui colle encore à la peau et au coeur une fois le livre refermé.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Dave Robicheaux est un chevalier. Un chevalier blanc.
Il lutte pour la veuve et l'orphelin dans un monde pourri jusqu'à l'os. Il se bat de toutes ses forces, mais avec violence souvent... Et avec l'énergie du désespoir parfois.
C'est un flic intègre, honnête mais dur et intransigeant.
J'ai adoré le personnage pour toute ces raisons.
J'ai beaucoup aimé la Louisiane que nous décrit James Lee Burke aussi. Ses odeurs, sa chaleur, ses gens, sa nourriture...
Par contre, comme souvent dans les polars hélas, trop d'aventures en un seul roman. Trop de cadavres, trop de tout. On y perd beaucoup en crédibilité. Notre héro vit plus de choses en quelques semaines qu'un flic lambda n'en vivra dans toute sa carrière. L'histoire nous fait passer de petites frappes de la Nouvelle Orléan à un trafic d'arme international sans qu'on comprenne trop comment tout ces voyous sont liés les uns aux autres.
Mais je passe là dessus pour ne retenir que la flamboyance, l'intégrité et la hargne de notre flic cajun !
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Dave Robicheaux (dit Belle-mèche, surnom issu de son enfance) est lieutenant de la police criminelle de la Nouvelle-Orléans. Parmi toutes les enquêtes en cours, certaines sont considérées comme résolues et en passe d'être clôturées. Ainsi, Dave vient voir Johnny Massina au moment de son exécution (sur la chaise électrique), pour discuter avec lui jusqu'au dernier moment.
Les dialogues se révèlent souvent savoureux, avec des répliques où les personnages ne se gênent pas pour se provoquer, à fleurets mouchetés. Et puis, surtout, James Lee Burke se révèle incomparable pour décrire la Louisiane et l'ambiance dans le bayou. L'ensemble est très coloré, varié et incroyablement vivant Un bonheur.
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