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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bon sang , mais pourquoi n'ai je pas pu me glisser dans cette histoire ?Pour quelle raison la lecture m'est - elle devenue soporifique et ennuyeuse comme l'une de ces maudites leçons qu'il fallait apprendre par coeur pour espérer réussir une interro qui , il faut bien l'avouer , ne procurait aucun plaisir non plus . Pourtant , Robicheaux et son copain Clete occupent l'espace . Trop peut - être ? Doués , très doués, très perspicaces mais l'un et l'autre bien atteints par les malheurs de la vie . Porter la misère du monde , se vautrer dans l'alcool et autres " menus " plaisirs , la violence par exemple , qui ne résout aucun des problèmes existentiels de nos deux héros mais donne au roman une sorte de " brume " asphixiante , ankylosante dans laquelle je me suis laissé engluer . Pris au piège, baladé entre les réunions de AA , les rencontres dans des bars un peu glauques , les coups de poing , lancé aux trousses d'un étrange psychopathe , un projet de film , des riches louches , des louches pas forcément riches ,etc , bref , une sorte de " méli- mélo " hétéroclite qui m'a, à plusieurs reprises , déstabilisé au point de me laisser renoncer .A ma décharge, avouez qu'il n'est pas banal , pour un héros, de ne plus se souvenir s'il est l'auteur d'un assassinat ou non !!! Lui , non plus , n'est pas vraiment " clair " , alors , moi ....
À la fin de ma lecture , et pour mieux me situer, voire me rassurer , j'ai consulté vos avis , qui m'ont appris que , sans doute , j'avais entre les mains un livre qui n'était pas , et de loin , le meilleur de cette longue série de " Robicheaux " . Pour moi , ce roman se voulait être une découverte, j'aurais sans doute été mieux inspiré de faire connaissance avec Robicheaux ( j'adore ce nom ) et Clete dans un des opus précédents. Ceci étant, par vos avis éclairés, vous avez remis " l'église au centre du village " , chers amis et amies , cette " impression mitigée " ne viendrait pas que de moi ...Ouf ..même si je porte forcément une part de responsabilité .
James Burke est un sacré auteur , certains passages sont absolument remarquables et remarquablement écrits mais bon , voilà, je n'ai pas eu "la flamme " , une autre fois peut - être, à vous en croire ( et je n'ai aucun doute là- dessus ) , Robicheaux a séduit nombre d'entre vous . Si vous avez un titre à me conseiller , je suis preneur et je vous remercie d'avance . J'aimerais tant ne pas en rester sur cette impression négative et je compte sur vous , les " Robicheaux ' fans " pour me faire découvrir le " Robicheaux ' show ". ( Oui , c'est pas terrible mais j'ai pas trouvé mieux pour aujourd'hui ).
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On parle souvent de retrouvailles avec un vieil ami lorsque l'on évoque la parution d'un nouveau roman de James Lee Burke mettant en scène le shérif Dave Robicheaux, plus communément surnommé Belle Mèche et dont les aventures nous ont accompagnés durant plusieurs décennies en suivant les investigations de ce légendaire flic de New Ibéria qui devient ainsi la paroisse la plus célèbre de la Louisiane. Une série comptant pas moins de vingt-et-un romans dont certains figurent parmi les monuments de la littérature noire et transcendent les genres comme Prisonniers du Ciel (Rivages/Thriller 1992) ou Dans La Brume Electrique Avec Les Morts Confédérés (Rivages/Thriller 1994), Purple Can Road (Rivages/Thriller 2007), La Nuit La Plus Longue (Rivages/Thriller 2011) ou Swan Peak (Rivages/Thriller 2012). Mais comme dans toutes longues relations amicales, on a pu éprouver quelques déceptions à la lecture de certains ouvrages de cette série emblématique en décelant quelques facilités notamment au niveau de l'intrigue à l'exemple de L'Arc-En-Ciel de Verre (Rivages/Thriller 2013) et Créole Belle (Rivages/Thriller 2014) qui m'ont incité à faire l'impasse sur Lumière du Monde (Rivages/Thriller 2016). Mais après trois ans sans nouvelle, la curiosité l'emporte sur toutes les réserves pour découvrir Robicheaux, nouveau roman de la série dont la sécheresse du titre résonne comme un point final.

Plus vulnérable que jamais, Dave Robicheaux peine à se remettre de la disparition de Molly, son épouse qui a trouvé la mort lors d'un accident de la route. Pour ne rien arranger, Clete Purcel, son ami de toujours, semble être en délicatesse avec un nervis de la mafia, Fat Tony Nemo et un riche propriétaire de casino, Jimmy Nightingale, en lice pour une candidature au sénat et qui pourrait être impliqué dans la disparition de huit jeunes femmes sur l'espace d'une vingtaine d'années et que l'on a retrouvées mortes du côté de la paroisse de Jeff Davis. Entre colère, solitude et désarroi, Dave Robicheaux flirte dangereusement avec ses vieux démons qu'il tente de mettre de côté au détour d'une biture carabinée dont il n'a plus guère de souvenirs. Jointures des mains éraflées, contusions sur le crâne et articulations douloureuses, il semblerait que la nuit n'ait pas été de tout repos pour cet homme qui était parvenu à rester sobre depuis tant d'années. Et l'incident pourrait être anodin, si l'on n'avait pas retrouvé, au petit matin, le corps du chauffard impliqué dans l'accident de Molly. L'homme a été battu à mort. Se pourrait-il que Dave Robicheaux ait franchi la limite à ne pas dépasser ? Lui-même semble prêt à le croire.

Au terme de la lecture de Robicheaux, on ne peut s'empêcher d'éprouver un sentiment de déjà-vu avec un schéma narratif éprouvé où l'intrigue gravite autour d'un riche propriétaire terrien ambivalent plus ou moins inquiétant, un membre de la pègre atypique se révélant plus dangereux qu'il n'y paraît et un tueur psychopathe dont les exactions vont impacter les membres de la petite communauté de New Ibéria. Si l'on y ajoute l'éternel désarroi de Dave Robicheaux, les peines de coeur de Clete Purcel et même l'apparition de quelques fantômes de soldats confédérés surgissant de la brume de marécages, on comprendra que ce dernier opus répondra aux attentes des aficionados souhaitant retrouver tous les ingrédients qui ont fait le succès de la série. Alors bien sûr il y a le charme de ces opulentes descriptions d'une Louisiane envoûtante et l'enchantement de quelques dialogues percutants qui constituent la marque de fabrique d'un auteur qui ne parvient plus à se renouveler. le compte n'y est donc pas, même si l'on note ici et là quelques évolutions dans le parcours des personnages qui hantent la série. Tout d'abord la disparition de Molly qui réalimente la détresse de Dave Robicheaux replongeant dans les affres de la boisson avec une mise en abîme qui tourne court puisque l'enjeu, avec un tel personnage légendaire, demeure couru d'avance. On retrouve donc un individu en bout de course, toujours en proie à ses cauchemars, qui tente de lutter du mieux qu'il peut contre les forces du mal. Parce qu'il émerge du texte une dimension spirituelle qui prend de plus en plus d'importance dans l'oeuvre de James Lee Burke, l'intrigue prend parfois une tournure étrange au gré des introspections d'un héro tourmenté qui trouverait une certaine forme de réconfort dans les préceptes de la Bible. Bien rôdée, la dynamique entre les différents acteurs récurrents de la série fonctionne toujours afin de pimenter l'intrigue au gré des frasques de Clete Purcel et des commentaires tranchants d'Helen Soileau qui sont toujours au rendez-vous en formant avec ce bon vieux Belle Mèche un trio bancal ne manquant pas de charme, malgré un sentiment d'essoufflement qui imprègne d'ailleurs l'ensemble de l'intrigue tournant autour de Jimmy Nightingale, ce richissime candidat au Sénat et Smiley, cet étrange et inquiétant tueur psychopathe que l'on retrouvera semble-t-il dans le prochaine roman de la série. C'est probablement avec ces deux protagonistes, dont les portraits sont fort bien dressés, que l'on retrouvera un regain d'intérêt pour un récit dont les entournures se révéleront à la fois denses et complexes, mais sans surprises.

A n'en pas douter, Robicheaux comblera donc les fans de la série sans pour autant avoir d'ambition en matière d'intrigue qui tourne désespérément en rond. Cependant, on ne peut s'empêcher d'apprécier la richesse d'une écriture solide et cette extraordinaire atmosphère que l'auteur distille avec un talent indéniable au gré de ses romans qui charmeront tout de même les lecteurs les plus lassés dont je fais partie.

James Lee Burke : Robicheaux (Robicheaux). Rivages/Thriller 2019. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Christophe Mercier.

A lire en écoutant : I'am Coming Home (live) de Clifton Chenier. Album : Live ! Clifton Chenier & The Red Hot Louisanian Band. 1993 Arhoolie Production Inc.
Lien : http://monromannoiretbienser..
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Un petit Robicheaux du grand Burke. Et une occasion de râler pour la traduction. Page 408 ( par exemple) : « Tu as une chance sur quatre, Tony. Sauf si j'ai mis deux balles au lieu d'une dans le cylindre. Je ne sais plus ». Eh bien non !
the cylinder of a revolver n'est pas le cylindre du revolver, mais le barillet. Manchette a écrit quelques belles pages sur les devoirs d'un traducteur de roman noir dont le minimum implique une petite connaissance des armes. Bon les traducteurs sont mal payés. Mais quand même !
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Je n'avais jamais lu ce maître du genre policier et il me fallait absolument remédier à cela. La quatrième de couverture de cette dernière enquête concernant son flic récurrent Robicheaux (sa 21ème) m'a de suite attirée. J'avais alors sûrement beaucoup d'attentes de cette lecture.
Impossible de nier l'évidence les qualités littéraires sont là, chaque fait et geste est passé au crible et la moindre petite chose se transforme en une description lyrique, imagée, juste et précise à souhait. Le style est bon, incontestablement, l'auteur est un vrai conteur né. On est au coeur du bayou, transportés en Louisiane. L'écriture à la première personne du singulier rend le récit très subjectif quand à la vision des événements. On pense à travers Robicheaux. On est Robicheaux. J'aurais peut-être aimé parfois avoir d'autres points de vue surtout concernant certaines scènes-clés. L'intrigue principale est somme toute assez simple au départ mais elle part un peu dans tous les sens par des ramifications successives amenées par les intrigues secondaires, nombreuses et aux personnages multiples. J'ai parfois été un peu baladée, perdue et je n'ai pas réussi à être complètement captivée. J'ai donc traîné ma lecture en longueur ne sachant pas moi-même si j'aimais ou non ce roman... J'en ressors donc très mitigée, convaincue par le style de l'auteur mais un peu moins par l'intrigue, certes maitrisée mais qui m'a paru longue et trop complexe. J'ai donc trouvé que les descriptions successives cassaient le rythme et j'ai couru après un dynamisme manquant. Néanmoins c'est un avis très personnel et je ne me fais pas de souci pour ce titre qui saura trouver son public parmi les fans de l'auteur ou les adeptes du policier complexe aux intrigues riches, noires avec des personnages torturés, situées aux Etats-Unis.
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