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3,97

sur 481 notes
(...)Black Hole est un ovni. Non seulement par son incroyable et déroutant dessin en noir et blanc mais surtout pour cette histoire qui, à partir d'une métaphore, celle de la maladie qui « déforme » les corps des adolescents, traduit le malaise et le mal-être de la jeunesse américaine. S'il est difficile de passer la barrière d'un dessin beau mais terriblement cru, il n'en reste pas moins que ces albums abritent des claques (graphiques ou narratives) à chaque cases, des rebondissements toutes les deux/trois pages et une vraie profondeur sur l'ensemble de l'histoire.(...)

Lien : http://www.iddbd.com/2007/01..
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Un lycée,  de l'amour, de la haine, de la drogue, du mal être, de l'isolement, une maladie sexuellement transmissible qui "zombifie" les adolescents.
Mais qu'est-ce qui caractérise véritablement un monstre finalement ?

Une BD sombre, violente, parfois glauque, cauchemardesque mais aussi onirique. Une plongée dans le spleen des adolescents qui soulève de nombreux sujets plus lourds et graves les uns que les autres.
Cette lecture m'aura marquée et dérangée, tant par les graphismes underground que par le fond qui secoue et remue. Qu'on aime ou qu'on déteste, on ne pourra pas l'oublier c'est certain.

A lire par un public averti.
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Je ne suis pas forcément fan de tout ce qui touche à l'horreur, mais, le dessin de Charles Burns m'a attiré en bibliothèque. Je confirme, à ce niveau-là, c'est très inspiré et perfectionné. Je comprends tout à fait les lecteurs qui admirent son trait.
Pourtant, l'histoire, même s'il y a eu des moments dignes d'intérêt, ne m'a pas touché pour autant. J'ai eu certes, des moments de malaises, mais pas forcément là où vous le pensez. Faut croire que j'ai pris trop de nuages de joints lorsque j'ai tourné les pages.
D'ailleurs, il faudrait vraiment un avertissement sur le livre, parce que ce n'est pas ce qui va rendre les jeunes adultes sortant à peine de la crise du covid mieux dans leurs peaux.
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Un dessin noir et blanc limpide au service d'un récit qui développe un fantastique racé et subtil.
A travers le récit d'une étrange MST, se profile une métaphore sociale de la vie adolescente occidentale.

La sensation d'étrangeté est indéfinie, mais très palpable et au fur et à mesure que l'on avance dans le récit, le lecteur perd ses repères rationnels tout en restant paradoxalement dans une restitution très terre-à-terre du quotidien.
Une lecture très étrange, déroutante (à laquelle je ne suis pas certain d'avoir tout saisi), mais qui reste néanmoins plaisante car titille constamment l'intelligence du lecteur.

Les lecteurs qui ont aimé cette BD peuvent visionner le film "It follows" de David Robert Mitchell, qui peut être vu comme une sorte d'adaptation de cette BD, tant la thématique de l'inquiétante maladie sexuellement transmissible qui circule entre adolescents s'en rapproche.
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Black hole est un drôle de bouquin. Un roman graphique de trois cents planches (!) publié initialement en six volumes, mais que vous trouvez facilement en intégrale.

Pendant plusieurs années, j'ai flirté avec le livre dans les librairies : attiré par sa couverture et les illustrations en noir et blanc incroyablement graphiques, j'ai parcouru le volume, sur le point de l'acheter puis, à chaque fois, je l'ai reposé, car mon oeil était tombé sur quelques planches où il se passait des choses tellement étranges que j'en étais choqué...

Un roman graphique pour post-adolescent, parfois obscène, souvent horrifique : mais qu'est-ce que c'était que ce truc ?

Et puis un jour, j'ai craqué. Et plongé dans cette histoire qui ne ressemble à rien d'autre. Avant d'en ressortir, bien plus tard, un peu asphyxié. Pas vraiment heureux, mais qui dit qu'un bon roman doit forcément rendre heureux ? Dérangé dans mon confort personnel, c'est certain...

Lire la suite de ma critique sur le site le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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En 1973 dans la banlieue de Seattle, la rumeur d'une maladie mystérieuse ne fait qu'enfler après la disparition de plusieurs adolescents. Proche d'une MST, « la crève » (« The Bug » ou « the teen plague » en VO) se transmet par contact sexuel mais également à travers la salive et provoque d'étranges changements physiques allant du plus petit bouton à la mutation impossible à dissimuler. Les adolescents qui en sont atteints préfèrent abandonner le lycée afin de se réfugier dans les bois à l'abri des regards. La crève va modifier l'échelle sociale et brutalement changer les rapports entre les lycéens.

Charles Burns a ses thèmes de prédilection et n'hésitent pas à y revenir. Avant Black Hole, il s'était déjà penché sur sur l'Amérique profonde et sa jeune génération. En effet dans Detective stories il fait état d'un monde de personnages hybrides à l'animalité troublante. Dans Big Baby il explore les désordres mentaux et la violence ordinaire dans une ambiance de noirceur empreinte de cauchemar. Et enfin dans Fleur de peau, il réunit trois histoires sur l'Amérique et ses peurs, dans lesquelles l'auteur s'inspire d'éléments disparates pour créer un univers névrosé et macabre. Derrière son humour décalé, surgissent la violence et la folie du modèle américain.

Black Hole est le fruit de onze années de travail où le perfectionniste Charles Burns raconte une histoire qu'il a peaufinée, structurée. Durant cette période il n'aura de cesse de prendre des notes et les relire, enlever des détails superflus ou en condenser d'autres, etc.

"C'est un peu comme si, par exemple, vous prenez une histoire qui est transmise de génération en génération, au point qu'elle finit par délaisser les passages inutiles, et se retrouve structurée de manière plus efficace. Les mêmes idées pour la même histoire, mais en trouvant les mots justes et la manière juste pour la raconter."

Si Charles Burns est satisfait du résultat final de sa bande dessinée c'est parce qu'il a pu la réaliser de manière libre tout en s'entourant de professionnels qui étaient également des amis. Cela se ressent et donne un livre complet, des personnages entiers loin d'un schéma manichéen et une histoire dense. Il a pris le soin de développer chacun de ses personnages qui grandissent au gré des évolutions et changements avant de finalement trouver leur place. C'est en cela que Black Hole – son oeuvre la plus longue – donne également l'impression d'être sa plus personnelle et aboutie.

L'adolescence, heure des premiers émois, des premières expériences sexuelles, d'un corps qui opère ses premières transformations jusqu'à la puberté. En somme une période difficile, empreinte d'angoisses et de rejets : celui des autres mais aussi celui de son propre corps qui en devient tout à coup presque monstrueux. Plus tout à fait enfant mais pas encore tout à fait un adulte. C'est cette fracture entre deux mondes que réussit à retranscrire parfaitement Charles Burns (qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler Daniel Clowes et son Ghost World), qui pense à ses personnages d'une manière très tendre.

Que ce soit dans le manque de dialogue avec les adultes (les parents sont quasi inexistants dans Black Hole) ou dans l'optimisme et l'amour naïfs, l'auteur a tout simplement fait appel à ses propres souvenirs afin d'être au plus près de ces adolescents qu'il dépeint.

Malgré l'aspect physique de ces adolescents monstrueux en marge d'une société qui les rejette totalement, nous suivons avec tendresse le parcours de chacun. Un récit initiatique sur le passage à l'âge adulte, un classique du comics par Charles Burns qui nous offre ici son récit le plus personnel et abouti et à la perfection graphique monochrome.
Lien : http://ivredelivres.com/blac..
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Une métaphore de la période de l'adolescence...

Charles Burns l'analyse comme un « trou noir ».

Ici, on suit en réalité un groupe de jeunes dans les années 70. Ces derniers contractent une MST, nommée « la crève» qui provoquent des mutations physiques. Dans ces changement, on peut voir la métamorphose subit par les adolescents à cette époque de leur vie qui les amène à ne plus savoir qui ils sont, et parfois, leurs proches à ne plus les reconnaitre.

Les tourments de l'existence de chacun amenés visuellement... entre réalisme et fantastique...

En conclusion, un roman graphique on ne peut plus déroutant, qui amène questions et réflexions.
À mon avis, il faut le lire plusieurs fois pour réussir à en capter réellement la teneur.
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superbe!
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C'est un livre assez étrange, dérangeant et j'avoue ne pas avoir saisi toutes les subtilités et l'entièreté du message diffusé par l'auteur.

Les dessins sont très noirs et parfois psychédéliques.

Je n'ai pas été transportée par ma lecture. Je ne me suis pas attachée à ces personnages adolescents mal dans leur peau et tiraillés entre leur conformisme confortable et leur quête de liberté.
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The setting: suburban Seattle, the mid-1970s. We learn from the outset that a strange plague has descended upon the area's teenagers, transmitted by sexual contact. The disease is manifested in any number of ways — from the hideously grotesque to the subtle (and concealable) — but once you've got it, that's it. There's no turning back.

As we inhabit the heads of several key characters — some kids who have it, some who don't, some who are about to get it — what unfolds isn't the expected battle to fight the plague, or bring heightened awareness to it , or even to treat it. What we become witness to instead is a fascinating and eerie portrait of the nature of high school alienation itself — the savagery, the cruelty, the relentless anxiety and ennui, the longing for escape.

And then the murders start.

As hypnotically beautiful as it is horrifying, Black Hole transcends its genre by deftly exploring a specific American cultural moment in flux and the kids who are caught in it- back when it wasn't exactly cool to be a hippie anymore, but Bowie was still just a little too weird.

To say nothing of sprouting horns and molting your skin…
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