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Brent Anderson (Illustrateur)Alex Ross (Illustrateur)
EAN : 9781401249960
176 pages
DC Comics (23/09/2014)
5/5   1 notes
Résumé :
Kurt Busiek and Brent Anderson launch their next epic in the world of Astro City when a mysterious door appears, heralding the arrival of the Ambassador. But when an ordinary man is caught in a cosmic conflict, it is up to favorites like Samaritan and Honor Guard, as well as new heroes, to rise to the occasion and save the world!
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le neuvième de la série, il fait suite à Shining stars qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Il contient les épisodes 1 à 6 de la nouvelle série débutée en 2013, avec des scénarios de Kurt Busiek, des dessins et un encrage de Brent Anderson, et une mise en couleurs d'Alex Sinclair et Wendy Broome. Alex Ross a réalisé les couvertures de chacun des 6 épisodes.

Épisode 1 - L'histoire est racontée par le Broken Man. Il commence par évoquer la superhéroïne Amercican Chibi. Puis il explique comment Ben Pullam s'est retrouvé à se porter volontaire pour servir de représentant de la race humaine, auprès de Telseth (un géant extraterrestre ayant installé son portail au dessus de l'Hudson). Épisodes 2 & 3 - Marella Cowper intègre une entreprise très regardante sur le choix de ses employés. Elle devient l'une des téléopérateurs qui reçoivent et traitent les appels de détresse destinés à la super équipe Honor Guard. Les conséquences d'une erreur d'appréciation sont désastreuses.

Épisode 4 - Martha Sullivan a une cinquantaine d'années et un petit superpouvoir. Elle a vite compris qu'elle n'était pas faite pour la vie de superhéros (ou même de supercriminelle). Malheureusement de temps à autre, un supercriminel avec des illusions de grandeur tente de la recruter. Elle doit alors se dépatouiller du gêneur insistant comme elle peut. Épisode 5 - En 1931, une équipe d'aventuriers luttaient contre une manifestation surnaturelle. Non ! En 1947, en Inde, un superhéros s'était infiltré... Non ! de nos jours, Eulalia Jane Verne lutte contre le crime, à l'aide d'une technologie rétrofuturiste. Ou autre chose... Episode 6 - Stoke Jackson (un intermédiaire pour la pègre) sent la bonne affaire à se proposer comme fournisseur exclusif de Telseth (voir premier épisode).

Avec les 8 tomes précédents, Kurt Busiek a prouvé à chaque fois que les superhéros sont un média, et pas un genre. Au travers de cette boutade, il souhaite souligner qu'il est possible de raconter n'importe quel type d'histoire avec des gugusses en costume moulant s'affrontant de manière physique à grand renfort de décharge d'énergie crépitante et multicolore. Effectivement au cours de ces 6 épisodes, Busiek évoque la possibilité de commencer une deuxième carrière une fois que ses enfants ont pris leur indépendance, la naissance d'une vocation professionnelle, le contentement du travail bien fait et les affres des conséquences de l'erreur, le choix d'une vie discrète et la nécessité de pouvoir faire face aux pressions, les risques accompagnant une opportunité mis en regard du confort d'une vie bien organisée.

Avec ces thèmes, l'enjeu de chaque récit n'a aucun rapport avec savoir qui tape le plus fort, ou qui arrivera à renverser la situation grâce à sa résistance hors du commun (et très improbable). Pour autant, Kurt Busiek respecte bien les conventions propres aux récits de superhéros : costumes colorés, superpouvoirs spectaculaires à gogo, affrontements physiques. Comme tout bon auteur, il s'approprie ces conventions, et les asservit à sont récit, plutôt que d'en devenir l'esclave. Il transforme une contrainte, en une ressource avec habilité et grâce.

Comme dans les tomes précédents, Busiek raconte avant tout l'histoire d'individus dont la personnalité est étoffée, les motivations sont discernables, les émotions sont réalistes. le lecteur peut ressentir la satisfaction de Ben Pullman lorsqu'il regarde ses 2 filles pleines de vie et de projets. Son empathie joue à plein vis-à-vis de Marella Cowper, sa volonté de bien faire, sa crainte de ne pas être à la hauteur, ses relations naissantes avec ses collègues, son envie que son travail serve vraiment à quelque chose. Martha Sullivan est magnifique de bout en bout, dans son assurance, sa ressource, ses convictions, et son regard pince-sans-rire sur ce criminel qui se voit déjà maître du monde. Busiek arrive même à rendre fort sympathique cet entremetteur louche se livrant à des trafics bien réels pour son propre profit, dans le cadre d'une organisation criminelle de grand ampleur. Impossible de lui en vouloir (si, un tout petit peu quand même), tellement son point de vue est rationnel, sa préoccupation pour sa femme est normale, et son envie de progresser est toujours vivace.

Tout au long de ces épisodes (et de cette série), Busiek a la chance de pouvoir bénéficier de 2 collaborateurs exceptionnels. Alex Ross habille chaque épisode avec une couverture mettant en évidence le merveilleux liés à ces superhéros, baignant dans une chaude lumière évoquant un âge d'or rassurant. Brent Anderson adopte un mode de représentation plus réaliste, qui rend étrangement communs les superhéros, tout en rapprochant le lecteur de l'humanité des personnages.

La façon pragmatique qu'a Anderson de représenter les superhéros (et les supercriminels) les prive de leur dimension "plus grand que nature". le personnage de Telseth est modelé sur l'apparence des Célestes (Celestials en VO) créés par Jack Kirby (voir Eternals). Cette référence saute aux yeux, alors même qu'Anderson ne se contente pas de faire un simple décalque. Il conserve la haute stature (plusieurs mètres) pour que le personnage en impose, tout en simplifiant son armure, et en ne représentant pas les textures chères à Kirby. du coup, Telseth ressemble à un gros jouet bienveillant avec son sourire (aspect encore accentué lorsqu'il diminue le volume de son traducteur pour éviter de rendre tout le monde sourd). Cependant Anderson sait le rendre intéressant grâce à des cadrages inattendus, par exemple avec un point de vue juste derrière le masque flottant, ou en prise de vue subjective. Ainsi sous les pinceaux d'Anderson les personnages dotés de superpouvoirs perdent de leur superbe pour revenir dans le monde banal des mortels, mais sans rien perdre de leur poésie.

Ce mode de représentation réaliste a également pour effet de rendre chaque individu très humain. Il fait bon prendre un verre à la terrasse d'un café avec Ben Pullman. Marella Cowper est une jeune femme attachante dès sa première apparition, dans sa normalité dépourvue d'hypersexualisation, dans son entrain, dans son plaisir d'exister, dans sa crainte de mal faire. Martha Sullivan est magnifique dans le petit confort de son quotidien qu'elle sait apprécier à sa juste valeur, et dans sa confiance en elle, découlant de l'expérience accumulée au fil des ans. Stoke Jackson est sympathique dès sa première apparition, malgré ses activités illicites et sa morale élastique. Brent Anderson et ses metteurs en couleurs ont enfin trouvé un logiciel qui permet d'insérer des textures plus nuancées, et moins artificielles.

Tome après tome, Kurt Busiek, Brent Anderson et Alex Ross proposent au lecteur de faire une visite à Astro City, pour faire connaissance avec des individus toujours enrichissants et agréables, même s'ils sont du mauvais côté de la loi. Tome après tome, ces créateurs d'exception prouvent que les conventions et les codes des récits de superhéros peuvent être mis au service de n'importe quel type de récit, avec une dimension humaine significative et prépondérante.

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Astro City dans l'ordre de parution - (1) Life in the big city, (2) Family album, (3) Confession, (4) The tarnished angel, (5) Local heroes, (6) The Dark Age 1 - Brothers & other strangers, (7) The Dark Age 2 - Brothers in arms, (8) Shining stars, (9) Through open doors, (10) Victory, (11) Private lives
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