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sur 2174 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lecture aisée. Je ne connaissais pas Michel Bussi. Premier livre lu et sûrement pas le dernier. Ecriture simple.
L'on suit toutes ces femmes, écrivaines en herbe ou pas entre les tikis, leur signification, les manas autour du Au Soleil Redouté. Vivre avec Brel ou Gaugin les raisons de leur fuite aux Marquise.
Première disparition, premier meurtre, Qui? Pourquoi? Michel Bussi nous amène jusqu'à la fin sans laisser entrevoir le ou la meurtrière. Un gendarme ou pas. Il faut lire Au Soleil Redouté pour connaître la fin
Et là dessus une gamine de 16 ans Maïma intervient essaye de jouer à l'inspectrice.
Chaque intervenante écrit son petit mot, ses angoisses, ses souhaits.
Pourquoi sont elles aux Marquises?
Quels secrets ont elles?
Sont elles là pour écrire oui pour autre chose?
Attendez les dernières pages pour le savoir.
Le suspens vous tiendra en haleine jusqu'au bout. Roman bien mené.
Après lecture, Bussi nous donne envie de s'installer aux Marquises mais pas Au Soleil Redouté!!!
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ça me parle les Marquises, et surtout Hiva Oa ! Mais incroyable qu'il écrive un histoire sur cette île ! Quelle émotion, que de souvenirs il fait remonter de ma mémoire...

J'ai adoré l'histoire, je me suis moi aussi fait piéger. Et pourtant, à chaque chapitre de ma bouteille à l'océan, je ressentais comme un agacement. Ce que j'estimais une maladresse de style, s'avère être la clé ! Chapeau ! Quel talent ! Quelle imagination !

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Dans ce roman de Michel Bussi, j'ai tout d'abord été séduit par ce qui pour moi est à la fois inconnue et qui pourrait être le personnage principal de ce roman : la culture marquisienne.
Quel voyage, quel dépaysement !! Et quel cadre magnifique pour cette histoire aux allures de « Dix petits nègres ».
Michel Bussi nous invite, dans ce polar, à suivre des lectrices, fans d'un célèbre auteur PYF, ayant gagnées leur participation à un atelier d'écriture se déroulant pour une semaine aux îles Marquises.
Nous ferons donc connaissance d'une petite galerie de personnages principalement féminins, même s'il y a quelques hommes. Se met alors en place un huit clos qui nous est principalement narré par « Clem » et sa « bouteille à la mer ».
Ce récit se lit très vite tant la plume de Michel Bussi est agréable à lire et ce malgré un vocabulaire et des noms marquisiens qui au début nous paraissent tellement étrangers. Pour ne rien gâcher, l'auteur nous abreuve également d'extraits de chanson de Brel, qui donne une teinte musicale à cette histoire qui nous ballade dans ce petit coin de paradis –enfin et vous le découvrirez rapidement, pour les invités, ce ne sera pas le cas…
Alors un seul conseil si vous voulez découvrir la culture Marquisienne et découvrir un polar aux nombreux mystères, empressez-vous de dévorer « Au soleil redouté ».
Merci à NetgalleyFrance et aux Presses de la Cité pour cette lecture.

Lien : https://imaginoire.fr/2020/0..
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Un roman qui fleure bon les chansons de Brel et la peinture de Gauguin.... nous sommes aux Iles Marquises, dépaysement assuré.
5 lectrices ont gagné un concours qui leur permet de rejoindre un célèbre auteur aux Marquises pour participer à un atelier d'écriture.
Chacune a participé à ce concours avec une raison bien particulière que nous découvrirons au fil des pages.
Et si ce paradis devenait un enfer?

L'auteur, comme toujours dans ses romans, nous balade allégrement.
Il nous ouvre des portes pour les refermer aussi rapidement. On cogite, on suppute, on imagine et ... on se plante.

J'ai beaucoup aimé cette histoire qui nous embarque dans un lieu paradisiaque avec des personnages bien tordus quand même mais attachants
.
L'histoire est racontée par divers personnages avec en prime une sorte de journal intime "une bouteille à la mer" qui relate la vie du groupe aux Marquises.

Très bon suspense, des rebondissements à foison, une fin énorme le tout saupoudré de chansons du grand Jacques et de références aux Dix petits nègres d'Agatha Christie, c'est un vrai plaisir de lecture.
Si son roman On la trouvait plutôt jolie m'avait un peu déçue, celui-ci est vraiment réussi.

Merci à NetGalley et aux Editions Presses de la Cité pour cette lecture bien prenante.

Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..
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J'attendais beaucoup d'Au soleil redouté, qui nous offre un quatrième de couverture de rêve.

On a un cadre idyllique : les Marquises... Une intrigue originale : après avoir remporté un concours, cinq lectrices s'envolent pour un atelier d'écriture en compagnie de pierre-Yves François, leur écrivain favori... Une plume magique : celle de Michel Bussi...

Beaucoup d'ingrédients réunis pour un polar très prometteur !

Les cinq lauréates s'immergent dans l'écriture sur les conseils avisés de l'écrivain vedette Jusqu'à ce que la réalité rattrape la fiction et que celui-ci disparaisse en laissant derrière lui de mystérieux indices...

Bien qu'adepte de Michel Bussi et de ses manipulations, je me suis une nouvelle fois laissée embobinée et n'ai rien vu venir !
J'ai soupçonné tout le monde, à l'exception peut-être de Maïma et des deux filles de Tanaé,

Les paysages sont magnifiques et nous permettent d'accompagner les protagonistes dans cette aventure trépidante.

La construction du roman, l'alternance entre ‘La bouteille à l'océan', le journal de Maïma et le point de vue de Yann permettent au lecteur de se repérer plus facilement... Ou pas...

Il fera certainement partie des romans que je relirai un jour, avec un oeil plus éclairé, afin de voir ce qui a pu m'échapper lors de cette première lecture !
Lien : https://promenons-nousdansle..
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Cinq femmes se retrouvent aux Marquises pour participer un atelier d'écriture animé par un écrivain à succès. Alors qu'elles travaillent sur un thème criminel, le romancier disparaît brusquement et au petit matin on découvre le cadavre d'une des participantes. La murder-party transforme chacun en suspect mais aussi en victime potentielle. le lecteur, lui, participe à l'enquête via un journal intime et un roman en cours d'écriture. Les Marquises paradisiaques servent d'écrin à ce huis-clos magistral de Michel Bussi qui joue avec les codes du roman policier classique et maîtrise la mise en abyme. Bluffant !
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J'ai passé un bon moment de lecture sous le soleil des Marquises. En fait j'ai passé presque 10 heures de lecture aux côtés des participantes à l'atelier d'écriture.
Tout est fait dès le début pour happer les lectrices qui comme moi, par effet miroir s'imaginent vivre cet exceptionnel évènement : un atelier d'écriture sous la direction d'un auteur de renom, dans une île paradisiaque.
Laquelle de ses femmes serais-je alors ? Maintenant que j'ai lu le livre, je ne peux répondre sous peine de dévoiler l'intrigue !
En tout cas, c'est un thème et une situation qui permettent aux lectrices/teurs de s' identifier à une de ses 5 femmes, gagnantes du concours, et de plonger entièrement dans le roman, dans les romans, devrais-je dire. Parce que Au soleil redouté est cette sorte d'ouvrage collectif, écrit à plusieurs voix, plusieurs mains qui brouille du coup les pistes, à tel point que le lecteur a du mal à repérer la vérité et comme au coeur de l'action, se méfie de tous et toutes. Les événements anodins ou non se succèdent, ne laissant aucun temps d'ennui, aucun temps de repos, amenant soupçons et adrénaline.
L'intrigue se passe dans un lieu majestueux où la nature et où l'histoire locale prennent tout leur sens. Les lieux empreints de mémoire dévoilent leur symbole. J'ai pour ma part découvert cette île et ses paysages majestueux, ses rituels, son histoire (les taouages, l'Enata, les terres sacrificielles, les croyances, ….) . Faisant appel à tous nos sens, Michel Bussi m'a permis de redécouvrir les peintures de Gauguin et les chansons de Brel .J'ai apprécié l'initiation de Michel Bussi à l'histoire de ses hommes du bout du monde et de leur terre, de leurs exploitations par la France (passé colonial, morts pour la France, Mururoa…). Ce roman avec cet éclairage les réhabilite, comme le fait le fier personnage de Tanaé, femme digne et forte de cette terre.
Ce bout du monde d'aspect paradisiaque fait ici office de huis clos redoutable et effrayant. La tension est perpétuelle dans ce roman à tiroirs, digne des plus grands romans policiers dont il se revendique à de nombreuses reprises dans le texte même.
A ne pas rater si on est fan de thriller exotique et ésotérique ou simplement si comme moi, on a envie de s'évader et de vivre une aventure palpitante.
Lien : http://passeuredelivres.over..
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Voilà qui s'appelle se faire rouler dans la farine (ou les fleurs de frangipanier) !

Cap sur Les Marquises avec le nouveau roman de Michel Bussi. Autant dire que l'ambiance sera exotique et l'environnement un personnage à part entière. le mana de ces îles imprègne chaque page, chaque paragraphe, chaque personnage.

Pour son 13ème roman adulte (sous son nom), l'écrivain a tenté sa chance en nous emportant au loin dans une sorte de murder party littéraire.

Chacun de ses livres possède sa propre singularité. le but est cette fois-ci de distraire dans un cadre dépaysant.

On s'y croirait, aux côtés de ses apprenties auteures participant à un atelier d'écriture à l'autre bout de la planète, là où sont enterrés Jacques Brel et Paul Gauguin. Leurs auras planent d'ailleurs sur le roman.

A la différence d'autres de ses romans, il ne faut pas s'attendre à un traitement de sujets de fond. Il est plutôt question d'une version dépaysante des Dix petits nègres. D'ailleurs Bussi ne s'en cache pas, et se réfère, à de nombreuses reprises, au célèbre texte d'Agatha Christie. Après Arsène Lupin, une autre manière pour lui de rendre hommage à une référence du roman policier.

L'auteur joue, s'amuse. Et se joue de nous. On imagine sa jubilation à entrouvrir des portes pour nous les claquer violemment au nez un peu plus tard. On le sent s'amuser à nous leurrer. Et foi de vieux lecteur briscard de thrillers, je suis tombé les deux pieds dedans. Oui, la fin est surprenante, et pourtant, tout est devant nos yeux.

Les Marquises, appelées Terre des hommes. Mais comme Michel Bussi a l'esprit de contradiction, ce sont les femmes au centre de son intrigue qui mènent le jeu. Dont celles qui se sont aventurées sur l'île à la recherche de l'inspiration, à la suite d'un auteur à grand succès (qui se révèle bien moins intéressant que son auréole de réussite pouvait laisser à penser).

Des personnages sympathiques, qui sont surtout les rouages d'une intrigue qui se révélera étonnante par son final. Allez, mention spéciale à un protagoniste très secondaire, l'éditrice qui est caricaturale au possible et qui vous fera beaucoup rire.

L'humour est omniprésent dans l'écriture de ce Bussi-là, le ton est souvent léger malgré ce qui se déroule devant les yeux incrédules des personnages. Et la construction narrative est plutôt originale, à plusieurs voix.

S'il ne m'a pas touché à la manière d'autres de ses livres, voilà un roman ludique, dépaysant et qui sait surprendre au fil des pages, avant le feu d'artifice du final.

Au soleil redouté est un thriller qui va vous retourner comme un pain de coco. Ça change de la crêpe normande, Michel Bussi excelle vraiment sur tous les terrains et dans toutes les ambiances.
Lien : https://gruznamur.com/2020/0..
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Les Marquises. Clémence, Martine, Farèyne, Marie-Ambre et Eloïse, cinq lectrices, ont le privilège de gagner un séjour unique dans cet archipel pour participer à un atelier d'écriture. Elles vont y rencontrer Pierre-Yves François, un auteur renommé, et qui les incitera à donner le meilleur d'elles-mêmes pour écrire un roman. Pourtant, tout bascule le jour où Pierre-Yves est porté disparu, et où un premier meurtre a lieu sur l'île. Ce sont Naïma, la fille de Marie-Ambre, er Yann, le compagnon de Farèyne, qui vont mener l'enquête.

Michel Bussi est un auteur que l'on ne présente plus, et pour ma part, lire à chaque fois son nouveau crû, est un réel bon moment de lecture. Ici, ce n'est pas ce récit qui dérogera à la régle, même si j'ai eu tendance à le trouver quelque peu en deçà par rapport à d'autres de ses titres.

Cela reste tout de même une excellente lecture, et j'ai retrouvé avec plaisir la manière de procéder de Michel Bussi. En effet, il a le don pour offrir un cadre géographique exceptionnel à ses intrigues. Ici, ce sera direction les Marquises, et comme toujours, l'auteur réussit à immerger totalement son lecteur. On sent à chaque fois un grand travail de Michel pour coller au mieux avec la réalité et nous donner ainsi une palette détaillée des coutumes. C'est fait avec brio, et c'est un dépaysement garanti.

L'intrigue est quant à elle rondement menée. Elle m'a paru aboutie mais si je dois émettre un bémol, c'est que Michel prend trop de temps à en poser les bases. Il se perd parfois en digressions qui ont tendance à ralentir le suspense. Il est vrai tout de même que l'intrigue étant alambiquée, il est nécessaire de tout expliquer à son lecteur. Il ne faut donc pas se laisser décourager, puisque, une fois bien dedans, ce roman deviendra très difficile à lâcher.

Ce récit n'est pas sans rappeler le mécanisme de certaines intrigues d'Agatha Christie. Sous forme de huis clos, et sous une forme classique, Michel Bussi déroule une intrigue qui tiendra en haleine son lecteur. Lorsque toutes les bases sont posées, cela prend forme et Michel entraîne le lecteur dans des révélations surprenantes. La fin est très réussie, et je me suis vraiment fait avoir.

La plume de l'auteur est comme à son habitude fluide et entraînante. Les chapitres alternent les points du vue des personnages, et cela fait monter la tension au fur et à mesure. Clémence s'adresse à son lecteur comme si elle écrivait son propre roman, et Naïma s'exprime à la façon d'un journal intime. C'est très original.

Dans un décor somptueux, l'auteur nous livre une très bonne intrigue, qui, même si elle est parfois longue à se mettre en place, tiendra son lecteur en haleine, jusqu'à la révélation finale inattendue et surprenante. Une belle découverte.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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En navigant sur Babelio, je suis tombé à l'instar de bien des internautes sur l'annonce suivante :
"A l'occasion de la sortie du roman Au soleil redouté de Michel Bussi, les éditions Presses de la cité et Babelio organisent une rencontre avec l'auteur aux Iles Marquises.
Tous les frais de transport, d'hôtellerie et de restauration seront pris en charge par l'éditeur.
Une fois sur place, les six lecteurs sélectionnés pourront échanger avec Michel Bussi, faire dédicacer leurs livres et participer à un atelier d'écriture.

Qui ne tente rien n'a rien, c'était l'occasion ou jamais de passer un moment privilégié avec un auteur que j'apprécie beaucoup et qui mérite son succès.
Mon nom faisait donc partie des 50.000 candidats inscrits. Je soupçonne d'ailleurs quelques uns d'entre eux d'avoir été davantage attirés par ces quelques jours en Polynésie aux frais de la princesse que par la rencontre avec le second auteur le plus lu en France.
Alors quelle ne fut pas ma surprise et mon enthousiasme en recevant un mail m'annonçant que je faisais partie des élus !
J'allais voir Michel Bussi en slip de bain ! Pouvoir discuter de ses romans, en particulier de ce fameux soleil redouté ! ( ce qui me fait penser que je ne dois pas oublier d'emmener une casquette et de la crème solaire ), et peut-être enfin apprendre à écrire de façon plus ordonnée, plus concise, sans partir dans tous les sens.

Dans l'avion qui nous emmène d'abord faire une escale à Tahiti, une hôtesse nous remet le fameux sésame : le nouveau roman de Michel Bussi, dans lequel nous plongeons tous à coeur perdu.
La durée du voyage nous laisse amplement le temps de venir à bout des 420 pages de l'intrigue machiavélique encore une fois concoctée par l'auteur.
Le secret professionnel m'empêche de vous révéler qui m'accompagnait ce jour-là.
Mais je vous donne quand même un indice, les cinq lectrices ont une photo de chat illustrant leur profil sur Babelio.
Hasard ou fait exprès, je voyais en mes partenaires d'aventure les sosies des héroïnes inventées par l'auteur dans son livre. Je surnommais donc notre aînée très active sur les réseaux sociaux Martine, la jolie et très discrète femme assise à côté de moi ressemblait à Eloïse. La femme ambitieuse qui ne parlait que d'écrire un jour son propre roman m'a rappelé Clémence, la riche bourgeoise auréolée de bijoux m'a automatiquement fait penser à Marie-Ambre, et enfin, en apprenant que la dernière des lectrices était policière comme la Danoise Farèyne du roman, le rapprochement était facile à effectuer.
Mais moi, qui étais-je donc ? Je n'étais ni gendarme, ni tatoueur ni jardinier comme les rares protagonistes masculins du livre.

Un second avion nous emmène de Tahiti vers les Marquises, l'archipel le plus isolé du monde.
A l'aéroport Jacques Brel, Michel Bussi nous accueille, vêtu d'un bermuda à fleurs et d'une chemise hawaïenne largement ouverte sur une pilosité qui me complexe, moi qui n'ai jamais eu un seul poil sur la poitrine.
Chacun rejoint son bungalow pour s'installer en attendant de se restaurer avec l'auteur de Nymphéas noirs et d'Un avion sans elle. Au menu les traditionnels poisson cru, popoi et fruits exotiques.
- Alors, vous avez une idée du premier exercice que je vais vous demander de réaliser les filles ? demanda l'écrivain comme si je n'étais pas là.
- Rédiger la liste de toutes les choses que nous aimerions faire avant de mourir, comme dans Au soleil redouté ! s'exclama une Clémence très sûre d'elle.
- Pas pour l'instant. Comme vous êtes toutes des lectrices de Babelio j'aimerais plutôt que vous me rédigiez chacune une critique de mon nouveau livre. Soyez les plus sincères possible même si vous n'avez pas aimé, restez naturelles, écrivez avec votre coeur votre ressenti. Soyez brèves ou exhaustives, peu importe, mais choisissez vos mots avec minutie pour mieux faire passer vos impressions aux internautes qui vous liront. L'heureuse élue qui aura rédigé le plus bel avis pourra dormir avec moi dans ma garçonnière demain soir.
- Sauf si c'est vous, ajouta-t-il en me fixant d'un regard noir.

Le lendemain notre petit groupe s'éparpille aux quatre coins de l'île d'Hova Oa, armés de feuilles et de stylos.
Deux de mes consoeurs s'installent sur la plage, une troisième au cimetière, une quatrième en pleine forêt tropicale et la cinquième en centre-ville entre le musée Gauguin et l'espace Jacques Brel. Quant à moi, qui décidément ne supporte pas la chaleur, je reste enfermé dans ma chambre à la recherche d'inspiration.

Le soir venu, après avoir dégusté des litchis et des ananas, nous restons attablés tandis que la tenancière qui me fait évidemment penser à la Tanaé du roman débarrasse la table.
Michel nous demande qui veut prendre la parole en premier. Et c'est "Marie-Ambre" qui s'y colle.

- Au soleil redouté raconte l'histoire de cinq lectrices venues participer à un atelier d'écriture organisé par l'éditeur du plus grand écrivain français : Pierre-Yves François, PYF pour les intimes. Celui-ci est là pour les aider à peaufiner leur style, leur proposant des exercices, leur donnant des astuces. Chacune rédigera ainsi un testament de ce qu'elles aimeraient encore accomplir avant de mourir. Et puis tout commence à partir en couilles quand l'écrivain disparaît. C'est Yann, gendarme et époux de la commandante de police Farèyne Mörssen, qui va mener les investigations, son épouse étant trop occupée avec un vieille affaire irrésolue.
"- J'ai l'impression que votre écrivain veut que vous participiez à un jeu, une sorte d'enquête."
A la fin de la seconde partie ...
- STOP !! J'en ai assez entendu. Dîtes, vous n'aviez pas l'intention de raconter tout le livre et de révéler le nom du ou des coupables en prime ? intervient Michel Bussi
"Marie-Ambre" reprend sa feuille, passe un paragraphe ou deux avant de reprendre sa lecture.
- A l'issue d'un incroyable twist révélant qu'en réalité ...
- STOP !! le principe d'une critique n'est pas de faire un résumé du roman, et surtout pas du début à la fin. Et évitez aussi les vulgarités. Quelqu'un qui vous lirait connaîtrait toute l'histoire ... sans même savoir le plus important, c'est à dire ce que VOUS vous en avez pensé en tant que lectrice. Ce qui vous a emporté, ce qui vous a moins emballé, ce qu'il vous a apporté ...

C'est au tour de "Martine" de prendre la parole.
- Dans son nouveau roman, Michel Bussi nous emmène chez les effroyables papous cannibales.
- Ce sont des Marquisiens et ils ne mangent plus de chair humaine depuis plus d'un siècle, la coupe sévèrement l'écrivain. Mais reprenez, je vous en prie.
- Euh .. Eh bien ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce livre, c'est la façon dont j'ai été emmenée aux îles Marquises alors que je n'y avais jamais mis les pieds avant hier. L'auteur a un immense talent pour nous immerger dans leur culture méconnue. Tout d'abord, on a énormément de références gastronomiques. On sait que les fruits qui y sont principalement cultivés sont les noix de coco, les fruits de la passion, les litchis. Qu'y poussent des fleurs telles que l'Ylang-ylang ou la fleur de tiaré. Qu'il existe des perlicultures destinées à l'élevage d'huîtres perlières.
Entre autres informations j'ai également appris l'importance artistique des tatouages guerriers dont beaucoup d'hommes sont recouverts. J'ignorais avant ma lecture ce qu'étaient des tikis, d'anciennes statues représentant des créatures mi-hommes mi-dieux, très anciennes, taillées grossièrement, et qui parsèment les îles Marquises de leur présence.
J'ignorais également que la très faible densité des îles Marquises était liée aux explorations subies durant le seizième siècle qui exposa les Polynésiens à de multiples maladies contre lesquels ils n'étaient pas immunisés et qui a failli les décimer, tout comme je ne savais pas que beaucoup d'habitants de l'île ont servi de main d'oeuvre durant les essais nucléaires français de Mururoa, ce qui leur aura valu bien des cancers mortels.
Je ne me doutais pas qu'il existait une monnaie appelée le franc pacifique.
Enfin, j'ai adoré en savoir davantage sur Gauguin et sur Jacques Brel, et leur lien avec les îles Marquises où ils sont tous deux enterrés. le livre est d'ailleurs parsemé d'exraits de chansons du grand Jacques, à commencer par "Les femmes sont lascives, au soleil redouté / Et s'il n'y a pas d'hiver, cela n'est pas l'été" extrait de son dernier album et qui bien sûr donnera son titre au livre, petite tradition à laquelle Michel Bussi reste fidèle.
Je précise d'ailleurs à tous les lecteurs munis d'un smartphone qu'avec les applications Lisez ! et un abonnement à Deezer ou Spotify, il vous suffira de scanner chaque extrait de chanson de Jacques Brel pour y avoir immédiatement accès. On est loin des listes de chansons écoutées par Chattam ou Werber pendant la rédaction de leurs oeuvres ! Cette fois c'est du live !
Et sous nos yeux ébahis Martine se mit à chanter :
"J'avais vingt ans et nous étions cent vingt
A être le suivant de celui qu'on suivait
Au suivant au suivant"
Et nous comprîmes que sa critique était terminée et qu'elle laissait sa place ... Au suivant.

- C'était pas mal, mais on croirait que j'ai écrit un guide de voyage et je ne crois pas que mon roman se résume à ça. Quelqu'un d'autre ?
Au tour de "Clémence" de se lever et de nous lire sa prose à voix haute.
- Tout d'abord, j'aimerais remercier les éditions Presses de la cité de m'avoir offert ce voyage et l'opportunité de rencontrer mon auteur préféré. J'ai lu tous les romans de Michel et à chaque fois je me demande s'il pourra encore me piéger, d'autant que je connais par coeur toutes ses ficelles désormais. Eh bien devinez quoi ? Il m'a eue cette fois encore ! J'ai failli dégringoler de ma chaise quand j'ai découvert le pot-au-feu !
- Le pot-aux-roses, mais poursuivez l'encouragea l'écrivain.
- Eh bien il m'a été tout simplement impossible de lâcher le livre. Chaque courte partie se termine sur un nouveau rebondissement ou une nouvelle pièce de puzzle qui s'additionne à une tonne d'informations sans qu'on ne puisse les relier entre elles. Le voyage littéraire et féérique se transforme bientôt en plein cauchemar avec un premier cadavre retrouvé. On est à huis clos sur une île gigantesque où il n'y a pas d'autre policier que Fayrène et son gendarme d'époux.
"C'est pour cela que cette île, même si je l'aime tant, est une prison."
On est à mi-chemin entre le thriller et le roman policier, les allusions à Agatha Christie sont d'ailleurs nombreuses.
"Tu te souviens des Dix petits nègres ? Le coupable se fait passer pour mort."
Alors j'ai essayé de deviner quel personnage n'était pas vraiment décédé, j'ai essayé de comprendre pourquoi il existait cinq tikis représentant chacune des lectrices invitées sur l'île, de relier entre eux les meurtres avec la vieille affaire du violeur parisien ou encore le vol du collier de perles, mais plus j'essayais de comprendre et plus je m'enfonçais dans des sables mouvants.
En tout cas c'est sans hésiter que je mets cinq étoiles au nouveau chef d'oeuvre de monsieur Bussi.

- C'était un peu confus parfois mais très encourageant ! On travaillera sans doute dessus encore un peu ce soir dit notre hôte à une "Clémence" rougissante.
- Je peux vous lire ce que j'ai écrit sur la plage ? demanda la discrète "Eloïse".
- Mais je vous en prie.
- Au soleil redouté n'est pas seulement riche culturellement, riche par son rythme qui empêche le lecteur de souffler un seul instant, il est également riche émotionnellement. Michel Bussi est un magicien des mots, un maître en intrigues tarabiscotées ( et c'est un compliment ! ). En quelques mots il parvient à donner une identité à ses personnages, très rapidement identifiables, et tous attachants à un degré ou un autre. En particulier la jeune Maïma, la fille adoptive de Marie-Ambre, qui jouera les apprenties détectives du haut de ses seize ans. C'est un livre rempli d'émotions. J'ai ri à chaque intervention totalement décalée de l'éditrice Servane Astine, j'ai tremblé à chaque fois qu'un de mes personnages préférés était en danger, j'ai même pleuré parfois relate "Eloïse avec hyperémotivité.
En larmes, elle ne parvient même pas à conclure, ce qui n'empêche pas Michel de la contempler en songeant sans doute à la façon dont il pourrait la réconforter.

"Farèyne" cherche dans ses poches ce que je pensais être sa critique du Soleil redouté mais à la place elle sort une paire de menottes.
- Michel Bussi, je vous arrête pour les meurtres de Laëtitia Sciarra et de d'Audrey Lemonnier. Vous avez le droit de garder le silence, tout ce que vous direz sera retenu contre vous."
Ca y est, elle a complètement pété un plomb en s'identifiant à la commandante du roman.
"Les livres sont plus dangereux qu'une arme à feu, se manipulent avec plus de précaution qu'un poison, les écrivains sont de terribles tueurs en série."
Finalement, on parvient à lui faire comprendre qu'il y a un terrible malentendu et que tout le monde est bien intentionné sur cette île paradisiaque et sans criminels.

Il ne reste plus que moi.
Je levais le doigt afin de prendre à mon tour la parole.
- Vous, vous ne devriez même pas être ici, gronda l'auteur de N'oublier jamais. Mon éditeur m'avait promis de ne sélectionner que des femmes pour cet atelier d'écriture. Mais bon, tant que vous êtes là, allez y.
- Eh bien je ne vais pas répéter tous les commentaires élogieux des cinq Babeliotes qui m'ont précédé. Je suis d'accord avec elles pour ce qui est du riche aspect culturel qui n'a pas été sans le rappeler Ne lâche pas ma main, j'ai encore une fois été bluffé par ce revirement final totalement inattendu, et je suis resté comme suspendu aux pages tout au long de ma lecture, aussi divertissante qu'enrichissante. Cependant, quelques petits détails m'ont chagriné, à tort ou à raison. En premier lieu, je n'ai pas compris pourquoi c'était le gendarme qui enquêtait sur une série d'homicides. Certes, son épouse est préoccupée par une autre affaire mais c'est elle qui a le grade et les compétences pour prendre les choses en main, or elle ne fait strictement rien comme si elle n'était pas du tout concernée par cette série de crimes sur l'île d'Hiva Oa.
Ensuite, les tikis sont des statues symboliques aux traits abstraits, et j'ai beaucoup de mal à concevoir que l'une d'elle puisse avoir un visage humain reconnaissable. On est quand même loin d'Auguste Rodin !
Et pour finir j'ai quand même trouvé que le comportement des différents protagonistes n'était pas totalement crédible. Certains vont perdre un proche durant leur séjour dans des conditions atroces et c'est à peine si ça leur fait mal au coeur deux minutes avant qu'ils ne repartent de plus belle. En outre si un tueur ou une tueuse erre dans les environs, personnellement ça me coupe toute envie d'aller boire un coup sur la plage avec mes amis ou d'aller me promener seul à la recherche d'indices. Je ne suis sûrement pas aussi courageux que vos lectrices mais je me barricade dans mon bungalow en attendant que la police arrive. Et à ce sujet, l'explication de son retard est assez bancale même si elle était nécessaire à l'intrigue.
Alors je me répète, mais même si j'ai été épaté et que j'ai lu votre petit dernier quasiment d'une traite, je trouve dommage que vous ayiez autant privilégié l'action pour qu'il n'y ait aucun temps mort tout en rendant les réactions des personnages trop peu émotives et trop peu crédibles pour qu'on puisse croire totalement à cette histoire tirée par les cheveux.

* * *

Le lendemain matin, c'est "Marie-Ambre" qui vient nous alerter et nous demande de l'accompagner.
Au bord de la baie des traîtres, nous reconnaissons tous la chemise, le bermuda et le slip de bain de l'auteur de best sellers.
Mais pas la moindre trace de celui-ci.
"Ce salaud se planque quelque part, nous épie, et nous force à jouer au jeu dont il nous a énoncé les règles."
- Il s'est noyé à cause de toutes les méchancetés que tu lui as dites hier soir ! m'accuse "Clémence".
- Moi je pense qu'il faudrait plutôt chercher avec qui il a passé la nuit propose "Farèyne".
Une longue journée commence sous le soleil tant redouté.

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