La lecture de «
Au soleil redouté » m'a véritablement enchanté. Je dois cependant avouer que je suis un grand fan des ouvrages de
Michel Bussi, et que j'ai lu son dernier opus en vacances sur une île. Les conditions parfaites pour dévorer ce roman !
L'histoire est somme toute très simple et très classique : un huis clos, une disparition suivie d'un meurtre, une liste limitée de suspects,etc. Bref, l'auteur nous livre un hommage assumé aux «
Dix petits nègres » d'
Agatha Christie. Mais toute ressemblance s'arrête là !
J'ai tout d'abord apprécié le style du récit, dynamique et sans temps morts. L'histoire est racontée à la première personne par différents intervenants. Cela nous permet d'avoir plusieurs points de vue et manières de s'exprimer (mention spéciale pour les quelques interventions de Servane Astine, l'éditrice. Très caricaturale, mais à la gouaille imparable, j'ai beaucoup ri!)
La description des Marquises est très visuelle, comme souvent avec
Michel Bussi qui parvient à retranscrire des paysages et ambiances avec son talent de géographe. J'ai apprecié que les différents sujets soient évoqués sans être trop développés (Brel, Gauguin, Mururoa, la colonisation, etc.) le rythme du récit ne retombe jamais, je n'ai ressenti aucune longueur et j'ai fini le roman avec le sentiment qu'il n'était ni trop long, ni trop court.
On se prend au jeu, on cherche le coupable, on change d'avis souvent. Mais quand on connaît l'auteur, on sait qu'une révélation finale va venir tout remettre en question. Et pour le coup, le contrat est parfaitement rempli, j'ai été bluffé ! Aucune triche dans cette manipulation, tous les indices sont donnés au lecteur, mais une fois de plus, je suis tombé dans son stratagème avec délectation.