Ah, un livre d'un de mes auteurs favoris ! J'adore Bussi, vraiment vraiment beaucoup. Avec lui je ne sais jamais à quoi m'attendre, et je sais que je serai forcément surprise. Mais là, j'avais peur. Regardez la date des événements. La seconde guerre, les années 60. Dès que je lis des livres datant de cette période, je suis effrayée : c'est moderne mais vieux en même temps. Cette fracture dans les façons de penser d'avant 68 et de maintenant m'inquiétait beaucoup et c'est pour cette raison que j'avais retardé la lecture de ce roman.
Quelle erreur ai-je faite ! Franchement, cette histoire est géantissime et a gommé mes appréhensions en un temps record. Dès les premières pages, j'ai été embarquée par le débarquement (sans jeu de mot), et par ses soldats aux personnalités si tranchées. Je savais vaguement après avoir lu le résumé que tout se jouait là, que je devais tenter de comprendre la machination là. J'ai toujours dans l'espoir d'entrevoir avant la fin de ma lecture la finalité des actions. Que nenni, Merry, tu rêves. Encore une fois, tu t'es fait avoir. Alors, lis et arrête de te triturer le cerveau.
L'intrigue est passionnante et m'a tenue en haleine du début à la fin. L'auteur a su semer toutes les petites graines de la suspicion et de la sournoiserie dans les pages de son roman, de sorte à nous emmener exactement là où il le souhaitait et nous faire tomber dans son embuscade. Pourtant, cette fois, j'aurais pu le voir venir. D'ailleurs, je me suis dit à un moment que… peut-être… Mais j'ai balayé l'idée car je trouvais cela trop invraisemblable, car pas du tout logique vis-à-vis des événements. Jusqu'au final.
Comment vous dire ? Ce roman de Bussi est son premier. Cela se ressent un peu dans le style, qui est légèrement différent des suivants que j'ai déjà pu lire, mais en même temps tellement semblable et déjà si intriguant. L'histoire est, elle, décomposée en période qui finalement donne un peu la mesure d'une gradation dans le mystère et dans le piège qui nous est tendu, mais l'auteur n'a pas besoin de ça pour nous captiver, car on est pris dans les filets de son imagination dès qu'on pose les yeux sur le premier mot.
J'ai lu ce roman en moins d'un week-end. Cela parle de soi quand on sait que les romans de Bussi font rarement seulement cent pages. Je n'ai pas pu décoller mes yeux de ce texte et j'en voulais toujours plus, car je me suis sentie bien à cette époque, avec ces personnages. D'ailleurs, s'il n'y avait pas eu ce final en particulier, je ne sais pas comment j'aurais pu me détacher des personnages. Lisez-le, c'est une merveille !
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