Gravé dans le sable

Une belle histoire et une belle surprise que ce roman qui nous emmène des plages du Débarquement en 1944 aux routes américaines vingt ans plus tard. C'est surtout cette intrigue composée de mystères emboîtés les uns dans les autres sur plusieurs décennies qui m'a plu : on suit une veuve de guerre à la recherche de la vérité sur un pacte que son époux aurait conclu avec un autre soldat avant le Débarquement, et c'est avec elle que le lecteur découvre petit à petit ce qui s'est passé.

Alors c'est vraiment une fiction, avec pas mal d'invraisemblances qui empêchent de vraiment y croire, mais pour autant le roman est difficile à lâcher et nous surprend jusqu'aux dernières pages. Je lui reprocherai surtout des personnages féminins un peu caricaturaux, en veuves éplorées pendant trente ans…

Juin 1944. Normandie. Débarquement…

Nous sommes sur une péniche, avec cent-quatre-vingt-huit GI… Un tirage au sort va avoir lieu pour désigner l'ordre de passage des soldats pour aller déposer des explosifs au pied du mur qui bloque l'accès au blockhaus de Pointe Guillaume ; les premiers sont assurés d'être canardés par les soldats allemands qui en gardent l'entrée.

Parmi les soldats, il y a Lucky, celui qui a une chance phénoménale, en amour, au poker, et puis il y a Oscar Arlington, riche fils de sénatrice, qui n'a nul envie de jouer les héros.

Un casque est déposé avec les numéros à l'intérieur et le tirage au sort commence !

Alors que Lucky tire le numéro cent-quarante-huit, Oscar tire le numéro quatre, soit un ticket pour le cimetière…

Mais, Oscar, qui refuse de se sacrifier, propose d'échanger son numéro de passage ; il offre dix mille dollars par point d'écart à celui qui acceptera…

Alors, Lucky le chanceux va être assez fou pour accepter, un contrat devant deux témoins est établi ; Lucky touchera un million quatre-cent-quarante-quatre mille dollars après le conflit, qui seront remis à sa fiancée Alice Queen, sa petite amie, s'il n'en réchappait pas.

Malheureusement, la chance a ses limites et Lucky sera tué au pied du mur ; comble de malchance, Alice ne touchera jamais l'argent.

Quand elle apprendra le pacte conclu par son fiancé vingt ans plus tard, elle fera une enquête pour connaître la vérité…

Michel BUSSY indique en préface qu'il s'agit d'un premier roman de jeunesse ; on retrouve son écriture avec des touches d'humour, grâce au détective qui va aider Alice dans ses recherches.

L'intrigue est bien menée, nous commençons avec le débarquement, puis nous suivons l'enquête avec Alice en Normandie puis aux États-Unis ; l'histoire est prenante avec des rebondissements.

Bref, un roman captivant pour passer un moment agréable.

À lire installé(e) sur une péniche, un casque sur la tête (ou bien, sur un transat avec une casquette) en dégustant une part de tarte aux pommes accompagnée d'un verre de cidre (un verre de jus de pommes éventuellement)…

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je l'ai vraiment adoré, déjà il aborde la guerre , j'aime beaucoup les livres qui abordent ce thème , le débarquement ici .
J'ai adoré les sauts dans le passé , la détermination de la protagoniste et le suspens est encore une fois tellement bien mené par Bussi ! J'ai dévoré ce livre !
Et cette fin !!
Je pense le relire en édition roman graphique car vraiment cette histoire est une pépite !

C'est sur les conseils élogieux de plusieurs babéliotes, mais aussi pour valider une case d'un des challenges auxquels je suis inscrite cette année, que je me suis décidée à tenter la lecture d'un roman de Michel Bussi. J'avoue très humblement que je n'avais pas vraiment été tentée jusque-là par cet auteur, présumant que ses romans ne devaient guère être mieux que des romans de gare. Décidée à partir à l'assaut de ce préjugé, j'ai donc choisi « Gravé sur le sable », une sombre histoire d'argent sur fond de Débarquement de juin 1944 qui finit mal. Alors, pétard mouillé ou pas ?

Revenue pleurer son compagnon Lucky Marry mort vingt ans auparavant sur les plages de Normandie pendant la Seconde Guerre mondiale, Alice Queen apprend par inadvertance que celui-ci avait conclu un pacte avec un autre compagnon d'armes, Oscar Arlington, pour prendre sa place en première ligne sur le front. Les gradés américains sachant que les premiers instants du Débarquement seraient une vraie boucherie, du moins pour les quarante premiers d'entre eux, ils avaient en effet organisé un tirage au sort pour déterminer quels soldats, sur les cent quatre-vingt-huit de la troupe, en feraient partie. Oscar Arlington, un soldat froussard venant d'une bonne famille, a ainsi tiré le numéro quatre, tandis que Lucky Marry, plus valeureux et plus pauvre, a tiré le numéro cent quarante-huit. Oscar a donc proposé à ce dernier d'échanger leurs places, à dix mille dollar le rang, soit pour plus d'un million et demi de dollars. Problème : Lucky est décédé en héros, et Alice n'a jamais touché le moindre dollar… Toujours éplorée deux décennies plus tard, elle s'adresse en tout bonne foi à la famille Arlington, Oscar venant de décéder dans des circonstances mystérieuses, pour toucher la somme qui a été promise à Lucky. Emilia Arlington, la mère d'Oscar, refusera bien sûr de lui verser cette somme. Alice, qui n'a plus rien à perdre, décide donc d'entrer en croisade pour récupérer son argent, et au-delà de ça, de venger l'honneur de Lucky…

Ce résumé vous a paru long ? Hé bien sachez que cela n'est qu'un premier bout de cette intrigue à tiroirs, qui comprend donc beaucoup d'intrigues secondaires, et qui prend son temps pour toutes les exposer. Je commençais à m'ennuyer ferme, et je me demandais comment certains lecteurs ont pu être tenus en haleine par ce roman quand entre en scène Nick Hornett, le détective privé auquel Alice s'adresse pour l'aider dans sa quête. Si l'intrigue reprend un peu de mordant, j'ai en revanche été atterrée par le comportement de ce détective privé un peu looser : il tombe amoureux d'Alice à la seconde où il la voit – c'est son droit –, mais alors, il est d'une lourdeur confinant au malaise, tant il objectifie Alice, réduite à son physique de rêve (morceaux choisis : « Regrette rien, mon petit Nick [après la destruction de son appartement, Alice refuse d'être hébergée par lui. On la comprend]. Imagine qu'elle ait accepté ton invitation. Imagine-là se balader en petite tenue devant toi, toute la journée, dans ton deux-pièces. Une veuve ayant fait voeu de chasteté… A devenir fou, ou psychopathe. A finir à l'asile ou embarqué par la police des moeurs ! » ; ou bien encore : « – Vous êtes gentil, Nick… Je sais, trop gentil même… Je devrais être un salaud et t'embrasser, là, que tu le veuilles ou non ! »). S'ensuit un road trip pour les besoins de l'enquête, où pas une minute il n'arrête d'être insistant à son égard, alors qu'elle n'est pas intéressée. J'en ai déduit à ma lecture que le but de ce décalage entre les deux personnages devait être humoristique, je comprends que l'action se passe dans les années 1960 et que le roman a été rédigé il y a quinze ans, mais c'est d'un goût douteux, surtout quand des conceptions qui le sont encore plus sont placées dans la bouche d'un autre personnage féminin, qui répond ceci à son interlocutrice parlant de viol conjugal : « Certes violée de temps en temps par votre mari, mais qui n'a pas ses petits malheurs… ». Pardon ?

Puisque j'en suis à évoquer la lourdeur des personnages, j'en profite pour évoquer celle du style de l'auteur, assez proche du trente-huit tonnes. Certains dialogues ne sont pas très bien rendus, nuisant à la crédibilité du roman, et l'auteur, visiblement admiratif du roman noir américain et qui n'a pas su se détacher de ses influences mal digérées – à noter que c'était son premier roman –, cède plusieurs fois aux déclarations tonitruantes et définitives opérées par un narrateur omniscient trop bien empreint de sa propre gravité, du type : « Lison ne sut jamais pourtant. Alan savait garder un secret ». Tout le monde n'est pas Raymond Chandler… bien que je doive reconnaître que l'intrigue, originale, a été bien conçue et qu'elle a presque réussi à me captiver, notamment en repartant sur une autre voie alors qu'elle aurait pu se terminer honorablement. Bref, un premier essai loupé, et je ne pense pas y revenir de sitôt.

Je n'ai pas été déçue, une fois encore. J'ai énormément aimé ce Michel Bussi qui m'a fait douter, m'a surprise, … Enfin j'ai adoré quoi. le roi du plot twist dans toute sa splendeur. Je vous le conseille 1000 fois, surtout si, comme moi, vous appréciez le contexte de la seconde guerre mondiale.

Je n'ai pas vu la fin venir et c'est un énorme plaisir.

Tout comme les autres romans de l'auteur, on sait qu'il va nous faire pencher pour une histoire puis une autre pour arriver à nous faire douter sur qui a fait quoi et pourquoi. Au final, on se fait berner encore une fois avec une fin à laquelle on ne s'y attend pas du tout.
J'ai aimé ce retournement de situation mais le personnage d'Alice m'est paru presque trop lisse. Peut-être était-ce fait exprès pour nous faire douter de sa culpabilité ou de son innocence. Les deux veuves sont un peu trop prises dans leur rôle de pleureuses mais le livre est très bien construit et je l'ai dévoré d'une traite !

Le 1er roman de l'auteur ? Mais c'est déjà une très belle réussite !
J'ai aimé passé cette belle tranche de vie avec tous ces personnages. M. Bussi a l'art de nous faire entrer dans leur vie par la petite porte discrètement, et on s'installe dans leur quotidien.
J'ai aussi aimé me promener sur les plages de Normandie (mais post débarquement) et faire un road tour aux Etats Unis.
Je me suis laissée embarquée dans les méandres de l'histoire et je me suis laissée prendre par les multiples rebondissements.
Et j'avais ce livre en main le 6 juin. Coincidence ?
Bref, j'ai passé un excellent moment de lecture. Une belle détente malgré le sujet abordé car l'écriture de M. Bussi est très fluide et sait nous embarquer.

6 juin 1944 à Omaha Beach. Les 188 rangers américains plongent tour à tour dans l'eau froide sous des pluies de balles, dans la violence des détonations. L'objectif est de prendre d'assaut la haute falaise de la Pointe du Hoc ici appelée Pointe Guillaume. Les opérations de débarquement allié, pour libérer la France, viennent de débuter. Nombreux sont les soldats qui y perdront la vie. Lucky Marry est un de ceux-là, laissant sa fiancée, la belle Alice Queen, dans l'incompréhension et le désespoir.
Dans le même temps, Lison Munier, une jeune normande volontaire recueille et soigne Alan Woe, un ranger gravement blessé pendant l'assaut.
Quel mystère lie ces deux hommes et plusieurs autres soldats encore ? Un pacte secret aurait été signé ?
Le lecteur l'apprendra quelques vingt ans plus tard au terme d'une enquête prenante et d'un road trip aux Etats-Unis.

Gravé dans le sable est le premier livre de Michel Bussi. D'abord écrit en 1994 puis publié discrètement en 2007, il fut réédité en 2014 pour lui accorder une nouvelle vie. Cet ouvrage possède déjà tous les ingrédients qui ont fait de Bussi un écrivain à succès. Roman historique, polar, chassé-croisé dans le temps, suspense, rebondissements, fausses pistes, écriture simple, facile et addictive. Un scénario idéal pour une adaptation cinématographique.

Même si j'ai eu un peu de mal à y entrer J'ai bien aimé ce roman plutôt agréable qui se lit rapidement. Toutefois j'ai trouvé que l'intrigue avait du mal à démarrer et que les différents personnages pourtant intéressants étaient assez peu approfondis presque caricaturaux. Il me semble aussi que Michel Bussi aurait pu éviter quelques longueurs et lourdeurs dans les dialogues et surtout dans les pensées du détective. Enfin j'ai été gênée par certaines incohérences, extrapolations et inexactitudes, l'auteur explique qu'à l'époque où il a ébauché son roman, Internet et les bases de données numériques n'étaient pas encore accessibles, il fallait effectuer des recherches historiques poussées ou bien avoir recours à son imagination. C'est ce qu'il a fait et cela se sent... Malgré tout je ne regrette pas la lecture de ce roman qui m'a fait passer un bon moment de détente.

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J'ai mis un peu de temps à être entraînée par ce roman. Cependant plus j'avançais, plus j'avais envie de connaître la suite de l'histoire, jusqu'à être obligée de la finir d'une traite. Tout part d'une promesse, scellée par un contrat, à la veille du débarquement en Normandie. Mais vingt ans après il est bien difficile d'en trouver des preuves formelles et des témoins fiables.

Les personnages sont plutôt attachants et variés, mention spéciale au tueur à gages qui coupe les cheveux en quatre et à la vielle sénatrice qui mène tout son entourage de la même manière que ses chevaux de course : à coups de cravache. Les personnages secondaires sont presque plus intéressants que l'héroïne, Alice, dont on ne sait finalement que peu de chose.

L'histoire met un peu de temps à se mettre en place mais j'ai trouvé les rebondissements de plus en plus intéressants et vecteurs de suspens. La révélation finale au sujet de la promesse et de son respect (ou non) par les principaux intéressés est bien amenée.

De Michel Bussi je ne connaissais que « Nymphéas noirs » et le style est plutôt différent de « Gravé dans le sable ». J'ai passé un bon moment en compagnie de ce livre et je vais continuer à explorer la bibliographie de cet auteur.

Ce fut une belle lecture qui m'a accompagné. J'ai aimé l'écriture de l'auteur, les intrigues et les émotions dégagées par les personnages.

Si je devais donner un point négatif : j'ai trouvé quelques petites longueurs dans ce livre. Rien de bien méchant, mais certains points étaient trop détaillés. Et d'autres m'ont manqué.

Pour autant, j'ai apprécié me plonger dans le débarquement de Normandie le temps de quelques pages. Puis de voir l'impact que cela a pu avoir sur la vie de certains soldats ou de leur proche. Certes, il s'agit d'une fiction, mais j'ai trouvé que c'était un sujet intéressant à traiter dans cette histoire.