Michel Bussi, ce nom nous est désormais familier, à couvrir les étalages des libraires des aéroports et gares hexagonaux. ses romans s'alignent à côté de ceux de Levy, Musso, Legardinier, j'en passe et des biens pires. Pour autant, ma première expérience de cet auteur avait été surprenante, «
Gravé dans le sable » m'avait ébloui par son originalité et son approche historique. Alors quand un nouveau Bussi me tombe dans les mains, j'abandonne mon réflexe stupide de dégout et affiche un sourire bienveillant.
«
Ne lâche pas ma main », en revanche, ne me transporta pas dans une autre époque à enquêter sur plusieurs générations. Non, ce roman suit les codes du thriller traditionnel français, à une différence près…l'auteur choisit pour chaque oeuvre un lieu, lieu qui sera à chaque fois le personnage principal.
C'est donc La Réunion qui nous accueillera pour cette course poursuite entre flics et fugitifs, sur fond de meurtre conjugal et enlèvement d'enfants. Curieusement, et c'est original, ça ne colle pas….
Et pour cause, sinon il n'y aurait pas de livre.
La plume est toujours aussi fluide et transparente, sans manquer d'humour et d'un ton acerbe absolument délicieux. Ce Monsieur Bussi est un conteur, ça ne fait aucun doute.
Quant à l'intrigue, rien à signaler, ni mieux ni pire que les milliers d'enquêtes publiées par an. Mais ce qui fait la différence finalement, n'est pas le fond, ni la plume d'ailleurs, mais ce personnage principal, le lieu ! Quelles belles visites sur cette île, que de fantastiques paysages, une végétation abondante et luxuriante de toute beauté, des montagnes escarpées, des volcans bouillonnants ; pour autant, je n'ai jamais vu l'île, mais Bussi m'y a transporté.
Alors, certes, je n'avais pas ouvert ce bouquin en pensant observer un documentaire de voyages, et pourtant c'est ce que l'on m'a servi. En conclusion, sous couvert d'une intrigue stupide, Bussi nous offre des découvertes.
Sympa, même si ce n'était pas le but.