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EAN : 9782844549495
1334 pages
Dervy (09/11/2012)
4.9/5   5 notes
Résumé :
Fleuron de la littérature de l'hindouisme, ces traités mystiques et philosophiques furent transmis dans le secret, de la bouche du maître à l'oreille du disciple, tout au long des siècles. Les Upanishads, en tant qu'ensemble, constituent la partie philosophique des Védas. Instructions religieuses avant tout, dont l'objet essentiel est la méditation et la philosophie (inséparablement liées dans la spiritualité orientale), elles traitent de la nature de l'homme et de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Je suis Brahman dans lequel le monde n'existe qu'en apparence, tel le reflet d'une cité dans un miroir.
Adhyatma Upanishad.

Il faut bien se rendre à l'évidence, venir à bout dans un temps raisonnable de cet amoncellement vertigineux de données spécifiques capables par leurs nébulosités omniprésentes d'entamer la détermination du plus tenace d'entre nous parait insurmontable.

N'est-il pas préférable d'élaguer au maximum ce concept hyper cadenassé en accostant à temps complet sur une phrase porteuse détenant en quelques mots l'essence d'un ensemble sur lequel on pourra travailler.

Pour cela il faut se persuader qu'il suffit de connaitre une seule chose pour connaitre toutes les choses car toutes les choses sont liées à cette chose comme étant la diversité de sa récurrence.

Le reflet vide et plein de l'atome originel par exemple qui tel un hologramme ne fait que miroiter la plénitude de sa vacuité dans la conscience de son inconscience.

L'agir et son non agir délayés dans une forme unique.

Un identique et double champ d'énergie dont l'un impalpable se contente de dupliquer ce qu'il ressent dans la passion de son indifférence.

Le Tao (Brahman), l'univers potentiel et probabilités de tout ce qui peut être dans un aspect sans aspect charnel et désincarné, détenant simultanément toutes les combinaisons de sa création dans une sorte de virtualité opérationnelle en osmose dégustant sans vraiment les ressentir chacun de ses arômes.

La forme est le vide et le vide est la forme le tout dans un palindrome n'étant qu'un équilibre entre sa présence et son absence sur une même image.

L'empreinte digitale de la singularité dont il soutient et encourage le devenir sans en ressentir le moindre impact.

Maqom le lieu du monde module épais et transparent, contenu et contenant de son propre déterminisme dont il entretient la charge émotionnelle dans son étendue insensible et infinie.

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Un pur chef-d'oeuvre – la Bible des Upanishads

C'est ce qu'on appelle un pavé, un fleuron, un monolithe : 1400 pages de sagesse indienne ancestrale. Je me rappelle que le jour où je l'ai acheté, je suis allé manger dans un restaurant, et les serveurs ont rigolé de me voir lire un si gros ouvrage… mais je me régalais autant du livre que du plat.
Car c'est une vraie Bible en soi. Une Bible des Upanishads ! Une référence ultime et incontournable sur les Upanishads, un monument de la littérature indienne et universelle, de la spiritualité hindoue qui vous donnera des années d'étude. A un prix défiant toute concurrence.
Voici ce qu'en dit Martine Buttex : « Les Upanishads sont la quintessence de la pensée hindoue, pour expliquer comment rejoindre le divin suprême, le Brahman. (…) Les Upanishads sont généralement considérées comme la partie philosophique des Védas, mais elles sont également mystiques, ésotériques et poétiques. Elles fournissent aussi à foison des recettes adaptées aux tempéraments, pour maîtriser son corps, ses sens, sa pensée, son mental. En maîtrisant notre source unique de contacts avec l'extérieur, il s'agit de développer son intériorité, ce que les hindous nomment l'Atman, c'est-à-dire l'Âme universelle, dont chacun de nous recèle un fragment, dans la « grotte du coeur ». »
L'ouvrage présente toutes sortes d'Upanishads, de très courtes comme de très longues – mais leur choix n'a pas été fait au hasard ! Martine Buttex est allée chercher pour chacune des Upanishads les versions sanskrites et anglaises de celles-ci auprès de maîtres indiens.
Pierre Bonnasse, le directeur de collection Yoga intérieur, préface d'une manière très claire les 108 Upanishads. La préface est excellente, mais ce serait trop chronophage de vous en copier des extraits.

Avant de lire les traductions, Martine Buttex nous conte une « Histoire de traductions », puis délivre une Introduction aux Upanishads fondamentale : Elle nous expose tout d'abord ce qu'elles sont, puis détaille et classe les Upanishads telles qu'elles le sont dans le « Canon Muktika », qui est la référence hindouiste. On découvre qu'il existe Dix Upanishads Majeures (« les 10 exclusivement philosophiques et métaphysiques, commentées par les grands maîtres, les plus connues en Occident« ) et les 98 Mineures.
Martine Buttex nous donc cependant, en plus du classement traditionnel par Védas, un autre donné par la Muktika Upanishad, selon un « ordre d'étude conseillé pour parvenir à la libération de son vivant« .
Enfin, l'auteure nous donne un Classement thématique des Upanishads, avant de livrer une nouvelle fois une partie fondamentale : elle expose et commente chacune des 108 écritures saintes, donnant également son historique.
Pour clore le mammouth, un glossaire de l'auteur de 150 pages est ajouté aux Upanishads, trace de l'étude et traduction progressives de celles-ci, et quatre annexes. Quel travail colossal !! Cela a pris 20 ans à Martine Buttex, si j'ai bon souvenir.

Malgré tout, trois adresses sont à destiner à l'éditeur Dervy. Cependant on comprendra que ces « défauts » permettent de justifier le prix accessible du bouquin :
– s'il existait un jour une « version de luxe », une version reliée à couverture rigide ce serait exceptionnel, car l'encollage est le gros défaut de cet opus magnum; une manipulation délicate est de mise.
– c'est imprimé en tout petit; ayez de bonnes lunettes, ou une loupe, car c'est aussi petit que dans une bible.
– avant la parution de cette bible des Upanishads, tout existait librement sur le site internet de Martine Buttex, avec d'autres textes « satellites » : je les ai imprimé pour les sauvegarder. Or le site a disparu avec la publication : aussi il faut souhaiter que ces textes additionnels réapparaissent lors d'une « nouvelle édition revue et augmentée ».

Source inépuisable telle la Corne d'Abondance, ces Saintes Écritures forment un livre majeur pour qui s'intéresse à la pensée indienne.
Il est impératif de se le procurer, et ce trésor est inestimable ! Vous mettrez des années avant de le lire, de la comprendre, de le mettre en pratique, de l'étudier ! Un de mes livres préférés, évidemment dans mon TOP 20.

Excellente lecture !

Zui Ho.
Lien : https://livresbouddhistes.co..
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Un livre essentiel pour les pratiquants de yoga en recherche spirituelle.
Travail monumental (1300 pages environ) pour une oeuvre majeure de l'humanité.

On a la 108 textes qui visent à aider les pratiquants à trouver le chemin de l'éveil. Les plus accessibles semblent les upanishad du yoga, à lire et relire pour que le travail de compréhension se fasse.
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Indispensable ouvrage pour tout amateur francophone, même très éclairé, de la philosophie védantique. Nonobstant une traduction quelque peu rigide par moment, le travail colossale de Martine Buttex demeure très inspirant. L'ouvrage est complété par un glossaire très fourni de 250 pages qui a lui tout seul est d'un grand soutien pour tous les termes sanskrits de ce livre comme de tous les autres.
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Excellent
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Au temps des commencements, il n’existait que l’Atman, et uniquement lui. Il n’existait rien d’autre qui puisse émettre une lueur. L’Atman délibéra : « Je vais créer les mondes » (…) l’Atman pensa : « Voici les mondes. Je dois maintenant créer les gardiens des mondes. » Il fit sortir des eaux un être humain (Purusha) et le façonna.

Il le couva (comme un œuf, Hiranyagarbha ?), puis le fit éclore. La bouche de l’être humain se fendit, comme le fait un œuf. De cette bouche sortit Vak, la parole ; de la parole sortit Agni, le feu. Les narines apparurent, il en sortit Prana, le souffle de vie ; du souffle de vie sortit Vayu, l’air. Les yeux apparurent, il en sortit le sens de l’ouïe ; de l’ouïe sortirent les directions. La peau apparut ; de la peau, sortit le système pileux ; du système pileux sortirent les herbes et les arbres. Le cœur apparut, il en sortit Manas, l’organe mental ; de l’organe mental sortit Chandra, la lune. Le nombril apparut, il en sortit Apana, le souffle d’expulsion ; du souffle d’expulsion sortit Mrityu, la mort. Le membre viril apparut, il en sortit la semence ; de la semence sortirent les eaux.
(…)
L’Atman (se tournant vers l’être humain) délibéra : « Comment cette créature peut-elle continuer à exister sans mon soutien ? » Il pensa : « Par laquelle des diverses entrées vais-je pénétrer ? » (…) puis il fendit la partie du crâne (siman) où se fait la raie de la chevelure, et il pénétra par cette ouverture. Cette ouverture est appelée vidriti, la soudure ou la suture de la tête (littéralement la fissure), et c’est également le lieu de la félicité. L’Atman possède donc trois demeures dans la créature humaine, ainsi que trois états de conscience : il demeure ici (dans l’œil durant la veille), ici (dans le mental durant le rêve), et ici (dans l’éther du cœur, dahara, durant le sommeil profond.)

La créature humaine une fois née et achevée, l’Atman manifesta toutes les autres créatures ; car savait-il penser à autre chose ou parler d’autre chose ? Il réalisa que cet être humain est Brahman, le plus omniprésent de tous les êtres. Et il le contempla, se disant : « Ah, j’ai vu ceci ! (Idam dra). » (Aitareya Upanishad, I,i,1-4 & I,iii,12-13, pp. 73-75)
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Dans ce mauvais rêve que l’on visionne dans cette nuit qu’est la vie dans la matière, dans cette illusion vide qu’est le corps, tout ce qui est expérimenté comme faux-semblant, projeté par la vie empirique, ne peut être qu’impur. Dans l’enfance, on est stupéfait par l’ignorance ; dans la jeunesse, on est vaincu par une femme. Pour le restant de son temps, on est inquiété par son épouse. Que peut-on accomplir en tant qu’homme de moyenne capacité ? Mais la suite a de quoi faire hurler : l’irréalité chevauche sur les vagues de l’existence ; la laideur sur celles des jolies choses ; la peine sur celle des plaisirs. Y a-t-il une seule entité à laquelle on puisse se raccrocher ?

Ils trépassent eux aussi, ces hommes si importants que, du moindre cillement de leurs paupières, ils décident de la prospérité ou du désastre du monde. En regard, que représente un humble citoyen comme moi ? Cette vie empirique de l’être humain se trouve, dit-on, à la limite où commence la souffrance (des mondes inférieurs, ou enfers). Dès lors que le corps s’y est profondément incarné, comment le plaisir peut-il devenir une victoire définitivement acquise ?

Je suis éveillé ! Je suis éveillé ! Le voici, cet infâme voleur qui a empoisonné ma vie, le mental ! Je vais le détruire : trop longtemps, j’ai supporté ses attaques.

Ne sois pas déprimé. Ne cherche pas à saisir, c’est ce qui est justement à éviter. Abandonne l’idée de rejet autant que de saisie, enracine-toi profondément dans ce qui n’est ni à saisir ni à rejeter, et demeure intégralement ferme.

Le connaisseur, qui s’est délesté de toute chose susceptible de rejet ou de saisie, possède, tout en étant dépouillé d’impressions latentes, les attributs suivants : libération du désir et de la peur, de l’impulsion et de l’action ; éternité, égalité, sagesse, douceur, certitude, fermeté, amabilité, contentement, charité, voix douce et posée.
(...)
Pour tous ceux qui vivent en grandes âmes, l'humanité entière ne constitue qu'une seule famille. Réfugie-toi en cet état de liberté vis à vis de toutes les considérations du monde, par-delà la vieillesse et la mort, là où toutes les constructions mentales sont taries, où nul attachement ne peut trouver un point d'ancrage.

Cet état est celui de Brahman, d'une pureté absolue, au-delà de l'inextinguible avidité comme de la souffrance.

Ainsi équipé, on parcourt librement la terre sans être abattu par les crises qui peuvent survenir. (Maha Upanishad, VI, 22-30 & 73-74, p. 401 & 404-405)
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Hari Om ! A la fin de l’Âge du doute (Dvapara Yuga), le sage Narada alla trouver le dieu Brahma et lui fit cette requête : « Ô Seigneur, comment pourrais-je, moi qui dois errer sur cette terre, traverser indemne cet Âge du conflit (Kali Yuga) ? »

Brahma lui répondit : « Bonne question ! Écoute ce que tous les Védas gardent scellé et secret, et grâce à quoi l’on peut traverser indemne l’océan des naissances et des morts durant le Kali Yuga. Le simple fait de prononcer le nom de Narayana, le Seigneur du Non-manifesté, qui est l’Homme cosmique primordial (Purusha), écarte les effets négatifs du Kali Yuga. »

Narada demanda encore à Brahma : « Quel est ce nom ? »

A quoi Hiranyagarbha, l’œuf d’or (Brahma, en tat qu’Être cosmique et Créateur) répondit :

Hare Rama Hare Rama Rama Rama
Hare Hare Hare Krishna Hare Krishna
Krishna Krishna Hare Hare

Ô Dieu Rama, Ô Dieu Rama, Rama, Rama !
Ô Dieu, Ô Dieu, Ô Dieu Krishna, Ô Dieu Krishna,
Krishna, Krishna, Ô Dieu, Ô Dieu !

« Ce mantra de seize nom est le nom qui anéantit les effets négatifs de Kali. Dans tous les Védas, il n’est aucun moyen plus efficace que celui-ci. Ces seizes noms détruisent le voile (avarana)(1) de l'âme individiuelle (jiva), qui est entourée des seize parties de la Manifestation divine (kalas). Alors, tout comme l'orbe solaire lance ses pleins feux après la dispersion des nuages, seul resplendit le Brahman suprême ».

Narada demanda : « Ô Seigneur, quelles sont les règles à observer pour réciter ce mantra ? »

Brahma répondit qu’il n’y en avait pas.

Qu’il soit en état de pureté ou non, quiconque répète en permanence ce mantra, parvient au monde de Brahma, demeure à proximité de Brahman, prend sa forme, s’y absorbe totalement.

Quiconque récite trois crore et demi (soit trente-cinq millions) de fois ce mantra composé de seize noms se libère de la dette karmique d’avoir tué un brahmane. Il est absous du vol d’or. Ainsi que d’avoir eu des rapports sexuels avec une femme de base caste. Il est purifié de tous les actes négatifs qu’il a commis à l’égard des ancêtres, des divinités et des hommes.

Celui qui a abandonné l’observance des quatre lois (chaturdharma) devient instantanément libéré de toutes ses infractions. Il est à l’instant libéré de toutes ses entraves. Oui, il est à l’instant libéré de toute entrave !

Tel est l’enseignement secret.

(1) Ici, K. N. Aiyar explique Avarana comme ''la force centripète qui produit le sens de l'individualité, ahamkara''. (Kali-Saṇṭāraṇa Upaniṣad, pp. 708-709)
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Au temps des origines, cet univers était uniquement l’Atman, sous la forme d’un homme (Purusha). Il regarda autour de lui et ne vit rien d’autre que lui-même. Sa première parole fut : « Je suis Lui (Soham) ». Pour cette raison, on lui attribue par la suite l’épithète de Aham, « Je suis ». Et c’est pour cela qu’aujourd’hui encore, lorsqu’on appelle une personne, elle répond d’emblée « Je (c’est moi) », avant d’ajouter les autres noms qui l’identifient. Parce qu’il n’avait pas brûlé (ush) tous ses actes négatifs antérieurs, on l’appela le Purusha. Qui possède cette connaissance brûle tout ce qu’il a pu désirer auparavant.

Il connut la peur. C’est pour cela qu’aujourd’hui encore on a peur lorsqu’on est seul. Il se dit : « S’il n’existe rien d’autre que moi, de quoi donc ai-je peur ? » Cette réflexion chassa sa peur, en effet, qu’y avait-il à craindre ? Car la peur ne surgit qu’en présence d’une seconde personne.

Il n’était pas heureux. C’est pour cela qu’aujourd’hui encore on n’est pas heureux lorsqu’on est seul. Il désira une seconde (lui-même). Il se fit aussi grand qu’un homme et une femme s’enlaçant étroitement. Et ce nouveau corps, il le divise en faisant surgir un époux (pati) et son épouse (patni). Aussi, comme le disait Yajnavalkya, le corps de l’homme avant qu’il ne prenne une épouse est la moitié de lui-même, comme la moitié d’un pois cassé. Et cet espace vacant est rempli par la femme. Il s’unit à la femme et de leur union naquirent les êtres humains.
(…)
En ces temps-là, cet univers tout entier était à l’état d’indifférenciation (non déployé). Puis intervint la différenciation, qui porta uniquement sur le nom (anama) et la forme (rupa) – à ceci, à cela, était attribué tel ou tel nom, et ceci, cela, prenait telle ou telle forme. Et à ce jour encore, cet univers reste différencié par le nom et la forme, tel ou tel nom correspondant à telle ou telle forme. L’Atman est entré et s’est répandu dans ces corps jusqu’aux bout des ongles, semblable au rasoir qui est enfermé dans son étui, ou semblable au feu qui maintient la cohésion du monde tout en demeurant occulté dans sa source. On ne peut voir l’Atman, on ne le perçoit qu’à travers ses manifestations partielles, c’est-à-dire de façon fragmentaire. Lorsqu’on respire, l’Atman est le souffle vital ; lorsqu’on parle, il est l’organe de la parole ; lorsqu’on regarde, il est l’œil ; lorsqu’on entend, il est l’oreille ; lorsqu’on pense, il est le mental. Ce sont là ses noms, tout simplement, lesquels reflètent ses diverses fonctions. Celui qui médite sur l'un ’u l’autre de ses aspect ne le connaît pas vraiment, car il est alors perçu incomplètement ; en effet, l’Atman est coupé de sa totalité dès lors qu’on l’associe à une de ses caractéristiques. Seul l’Atman doit être l’objet de la méditation, car c’est en lui que tout ceci trouve son unité. (Bṛhadāraṇyaka Upaniṣad, I, iv, 1-3 & 7, pp. 86-87)
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Alors qui donc est le brahmane, en vérité ? Quiconque a réalisé l’Atman, l’Un sans second, le Non-né, qui est libre des attributs de l’énergie universelle (Gunas) et de la nécessité de l’action, qui n’est pas touché par les six vagues de l’existence (faim, soif, souffrance, illusion, vieillesse, mort) ni par les six changements (naissance, existence, croissance, transformation, déclin, mort), qui est dénué de la moindre imperfection, dont la forme est éternelle, illimitée, emplie de connaissance et de félicité, qui est au-delà de toute dualité, qui est le fondement de la Totalité, l’âme résidant au cœur de toute créature (Antaryamin), qui est omniprésent, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de toute chose, tout comme l’espace éthéré (akasha) sur lequel sont tissés la trame et la chaîne de l’univers, dont la nature propre est une félicité universelle, qui est inconcevable et ne peut être connu que par l‘expérience intime, et qui, bien qu’invisible, se manifeste à celui qui est parvenu à la perfection directement et aussi indéniablement qu’une noix dans sa main – oui, quiconque voit l’Atman possède les caractéristiques suivantes : il est libre de tout désir, sans états d’âme, il s’est purifié de tous ses actes négatifs, il est paisible, maître de lui-même et il est parvenu à l’accomplissement ; il s’est libéré de l’envie, de la convoitise, et des égarement dus à l’illusion, il a dompté l’orgueil et le sens de l’ego, et son esprit n’est plus soumis à la matière.

Lui seul est un authentique brahmane, conformément aux déclarations des Écritures (Shruti), de la Tradition (Smriti), des Puranas et des chroniques du passé (Itihasa). Sans ces caractéristiques, la perfection du status de brahmane n'est pas réalisée. Car c'est l'Atman, dont la nature est Existence-Conscience-Félicité (Sat Chit Ananda), qui doit méditer sur le suprême Brahman, l'Un sans second, dont la nature est pareillement Existence-Conscience-Félicité. Oui, il faut méditer sur le suprême Brahman dont la nature est Existence-Conscience-Félicité absolues. (Vajra Suchika Upanishad, 9, pp. 525-526)
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