L'annonce faite à Goering

Claire et Werner se rencontrent à Paris, en 1938. Ils sont étudiants en art. « Mais elle est inscrite à l'école du Louvre, lui achève une thèse sur les faux dans la peinture européenne. » (p. 10) Elle est la fille d'un marchand d'art juif. Il est le frère d'une interprète d'italien au ministère des Affaires étrangères, à Berlin. Elle est française, il est allemand. Ils sont amoureux. Les parents de la jeune fille sont ravis, surtout son père : il a des discussions passionnantes avec Werner. Il lui confie même ses secrets au sujet de sa collection.

Pour soutenir sa thèse, Werner rentre en Allemagne. Il assiste aussi au mariage de sa soeur, Hildi, avec un officier de la Luftwaffe. Son pays est « un spectacle de désolation » (p. 24) : il découvre les dégâts de la Nuit de cristal. « Après un séjour de trois ans à Paris, l'Allemagne nazie lui est renvoyée en pleine figure. » (p. 24) Il ne reconnaît pas son pays et ne l'aime pas. Après un mois d'absence, il retrouve Claire, dans la capitale française. Il lui demande de l'épouser. Hélas, la guerre le rattrape : il doit rejoindre sa base d'entraînement au combat.

L'annonce faite à Goering est une magnifique fresque romanesque et historique qui décrit la Seconde Guerre mondiale, à travers trois pans : la France occupée, l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste. Claire entre en Résistance, auprès de Rose Vallant, pour tenter de sauver les oeuvres juives, mais aussi sa famille. Werner, missionné par Goering pour déceler les faux, prend des risques pour l'appuyer. Hildi, agit en Italie, auprès du Comte Ciano, le gendre de Mussolini.

Ce roman se déroule de 1938 à 1946. Il s'attarde sur les différents camps : Résistants, collabos, nazis, fascistes, Français, Italiens, Allemands, Juifs, espions, soldats, civils, etc. Il montre que les positions n'étaient pas toujours manichéennes. le Comte Ciano et Werner sont les représentations les plus illustratives de cette dualité. Werner considère qu'il est un soldat allemand, mais il n'est pas nazi. Il sert son pays, mais il veut la mort d'Hitler. Il obéit à ses supérieurs, se sent un combattant pour sa patrie, mais lutte contre le führer. A travers plusieurs personnages, Jean-Pierre Cabanes montre le combat intérieur, en temps de guerre. Des révélations abasourdissent certains d'entre eux et remettent en question leur identité. Toutes les positions et situations possibles sont décrites : nous comprenons que les choix ne sont pas toujours libres.

J'ai été bousculée par les sentiments de compassion que je ressentais. Ils me semblaient s'opposer à mes racines françaises. En replaçant l'humain au coeur des faits historiques, l'auteur provoque des sentiments inattendus. Et nous qui aurions-nous été ? L'annonce faite à Goering est une magnifique fresque historique très documentée. J'ai eu un coup de coeur pour ce roman qui m'a remuée, captivée et énormément émue.

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Quelle claque ce roman ! Une histoire très riche, documentée, bourrée d'émotions qui prend l'histoire de la Seconde guerre mondiale à revers.
Loin d'une vision manichéenne, l'auteur revient sur ces allemands qui, malgré leur engagement dans l'armée du Führer, ne connaissez pas la folie de leurs dirigeants. Endoctrinement, passions, espionnage, tout est là, c'est magnifique !

A Paris, Claire fille d'un marchand d'art juif rencontre Werner, officier allemand. Les réquisitions commencent, Werner et Claire vont tout faire pour protéger les oeuvres de la voracité de Goering et ce jusqu'au péril de leur vie.
Hildi soeur de Werner est une espionne qui doit cacher son lien avec son frère.
Rebondissements, actions, amours, tout est là pour en faire un grand roman sur fond d'histoire.

Si vous aimez les romans historiques, dotés d'un beau souffle, ce roman est fait pour vous. Quand, de plus, les personnages y sont beaux (dans tous les sens du terme) et qu'il est question d'art, comment résister ? Cela se sent, j'imagine, à quel point j'ai pris un grand plaisir à la lecture que je vous présente aujourd'hui… Werner vient tout juste de publier sa thèse en histoire de l'art, et de rencontrer Claire, quand la deuxième guerre mondiale éclate. le problème ? Werner est allemand et ne peut pas prendre le risque d'être un déserteur. Il va d'ailleurs devenir un officier allemand zélé, que le jeu de la guerre va temporairement fasciner. Claire est juive, parisienne, et la fille d'un célèbre marchand d'art. Comment continuer à s'aimer, dans de telles circonstances, comment protéger la collection familiale, comment rester fidèle à ses convictions ? Werner deviendra un héros national et Claire sera résistante. Dans une épopée hallucinante, et tout en côtoyant au plus près le pouvoir, les jeunes gens vont tenter l'impossible pour que certaines oeuvres d'art, vouées à la destruction par Goering soient sauvées, mais aussi pour que le « bien » gagne… Comme je le vous disais plus haut, Jean-Pierre Cabanes dresse dans son roman le portrait de personnages hautement attachants. Ce qui est original est cette incursion du côté allemand qui montre bien combien le nazisme n'était pas répandu dans tous les rangs. Est d'ailleurs relaté cet épisode où des officiers ont tenté d'assassiner Hitler. Les faits sont réels. Et le lecteur a le sentiment d'être invité dans les coulisses des réseaux d'espionnage mondiaux qui ont oeuvré alors. Une lecture passionnante, et échevelée. Une belle surprise !
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Il s'agit du tout premier roman de Jean-Pierre Cabanes que je lis et j'avoue avoir été bluffée par la qualité historique et le talent de conteur de l'auteur.

Ledit roman débute en 1938 alors qu'Hitler se trouve déjà au pouvoir en Allemagne pour se terminer avec le procès de Nuremberg (20 novembre 1945 - 1 octobre 1946). L'Italie fasciste de Mussolini n'est pas de reste dans cette épopée "flamboyante" décrivant une période noire et tragique de l'histoire contemporaine mondiale, mais, surtout européenne.

Au fil des pages, le lecteur croise toute une série de personnages historiques et/fictifs, nazis convaincus ou non mais faisant semblant de l'être afin sauver leur peau.

Une rencontre improbable entre une jeune juive et un militaire allemand - unis par le même amour de la peinture - démarre le roman. Il sera le fil conducteur de l'intrigue, même si l'un d'entre eux connaîtra un destin tragique. En effet, Goering, grand amateur d'art, pillé de nombreuses oeuvres auprès des particuliers et musées à des fins personnels. Même si la fiction prend le dessus dans l'histoire d'amour entre les deux jeunes gens, qu'importe car Jean-Pierre Cabanes en profite pour mettre en avant la sauvegarde de milliers d'oeuvres d'art afin qu'ils ne se retrouvent pas entre les mains des nazis. En fait, la réalité historique n'est jamais loin.

Jean-Pierre Cabanes brosse une série de portraits d'individus qu'ils soient fascistes, nazis convaincus et/ou simples citoyens, militaires faisant leurs possibles afin de garder la tête haute en faisant dignement leur travail tout en étant contre le régime nazi ou fasciste. On passe sans problèmes de la France occupée à l'Allemagne nazie tout en faisant un petit détour par l'Italie fasciste. En fait, tout est lié afin résister par n'importe quel moyen à Hitler et Mussolini.

Les divers protagonistes, qu'ils soient fictifs ou historiques sont vivants, ingénieux, intelligents tout en se dépassant soi-même afin de braver la peur et libérer l'Europe de la folie de deux hommes : Hitler et Mussolini. Devenant ainsi des héros malgré eux ou des monstres sanguinaires pour certains.

Une fresque historique resplendissante, éclatante sur la bravoure, l'empathie, etc alors que le monde est à feu et à sang.

PASSIONNANT

J'ai lu ce roman comme on déguste un bon plat en savourant chaque bouchée.

On est ici sur un roman historique et comme vous l'aurez compris au
titre, une histoire qui se déroule durant la seconde guerre mondiale.

Jean-Pierre Cabanes nous emmène dans les coulisses d'une guerre où
complots, trahisons, massacres, génocides ont droit de cité.
Grâce à son héros Werner, on va voyager des prémices de la guerre au
procès de Nuremberg à travers Berlin, Paris, Rome, Munich, New-york,
Buenos Aires ...
On va côtoyer les résistants de tous bords et de toutes nationalités,
mais aussi les nazis, les collabos...
On va s'infiltrer dans le cercle proche d'Hitler à travers la famille
Goebbels et le célèbre Goering commandant en chef de la Luftwaffe et
qui est aussi connu pour être le pilleur de trésors artistiques.
On va rentrer aussi dans le bunker d'Hitler, dernière demeure où le
dicdateur avait pris ses fonctions et où il se suicidera avec sa
femme.

C'est vraiment PASSIONNANT, c'est terriblement addictif et l'auteur a
fait un incroyable travail d'investigation... chapeau !
Sur l'affaire des pillages de Goering, ce livre m'a ramené au célèbre
film "Monuments man" qui traite des personnes qui ont lutté pour
sauver les oeuvres d'art et défendre ces biens précieux.
Bel hommage donc ici à Rose Valland qui fut une héroïne du front de
l'art grâce à l'inventaire qu'elle avait pu faire dans le dos des
Nazis.
Ce livre est bien documenté, il est prenant et je ne peux que vous le
conseiller à 1000 %.
Ce fut une immersion totale dans cette fresque puissante qui inscrit
magistralement ses personnages au coeur des luttes et des tragédies de
la seconde guerre mondiale.

Un fabuleux roman historique qui débute en 1938 et se termine par au moment du procès de Nuremberg en 1946. Une période qui marqua à jamais les esprits, la Seconde guerre mondiale et l'avènement des nazis en Allemagne, des fascistes en Italie, bouleverseront à jamais la trajectoire des pays occupés et particulièrement des juifs. Un couple fort mal assorti pour l'époque, Claire est juive et Werner est militaire allemand, ils s'aiment et sont réunis par une passion commune : l'art. Hildi la soeur de Werner, interprète de profession, va évoluer dans des sphères de plus en plus proche du pouvoir. Il y a une galerie de personnage importante, l'entourage de Mussolini en Italie, certains personnages clés de la collaboration française, Hitler et sa cour de généraux. On ne peut qu'être impressionné par la maîtrise narrative de l'auteur et la qualité de ses recherches historiques approfondies. J'ai vraiment apprécié l'intrigue du scénario où les forces nazies ( Goering en tête) ont pillé des milliers d'oeuvres d'art appartenant à des particuliers et des musées et comment certains se sont mobilisés pour la sauvegarde de ce patrimoine. Alors certes on pourrait émettre quelques critiques sur la représentation romancée des événements réels mais je ne bouderais pas mon plaisir de lectrice. Je pense aussi que cela contribue à sensibiliser le grand public à l'importance de la préservation du patrimoine culturel. En suivant le parcours de Werner, on comprend aussi toute la difficulté a être un bon soldat tout en étant contre le régime nazi. le passage qui reprend les derniers jours d'Hitler avant la prise de Berlin par les forces alliées était très réaliste. La fin tragique des Goebbels symbolise la chute imminente du régime nazi et annonce le début de la débâcle et de la fuite pour d'autres. Un magnifique roman historique, avec de beaux personnages qui nous font revivre des temps troublés où les passions sont exacerbées. Bonne lecture.
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Dans ce roman qui est une fiction - en partie nous suivons donc deux couples : il y a Claire, une jeune femme juive qui est la fille d'un marchand d'art et Werner, un Allemand qui est étudiant en art avant de devoir servir dans l'armée allemande. En parallèle, on suit la soeur de ce dernier, Hildegarde Burckhardt (dite Hildi) qui est une traductrice italienne, qui sera espionne et amante du gendre de Mussolini, Ciano. Vous l'aurez donc compris, ce roman met en scène des personnages historiques qui ont bien existé, et qui ont été importants surtout concernant le second couple.

Le roman est très bien écrit et l'enchaînement des narrations des divers protagonistes permet de rendre l'histoire encore plus digeste, mais aussi, rythme l'intrigue que l'on suit sur plusieurs années. On y rencontre évidemment les grandes personnalités allemandes nazies, qui bien qu'un peu décrites pour remettre le lecteur dans le contexte, est un peu léger, je trouve sur ce point. D'où ma recommandation précédente, mais une rapide recherche sur Internet pourra être aussi bien.

L'auteur a vraiment su gérer ses diverses narrations, et toutes les dimensions de son histoire. Il montre plusieurs histoires dans la Grande et montre avec justesse, simplicité, et efficacité les liens entre elles. C'est un roman qui se lit facilement, rapidement et qui est une plongée dans ces années sombres.

Mon avis complet est à retrouver sur le blog
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Encore un roman sur cette période ! N'a-t-on pas tout écrit sur le sujet, me direz-vous? Je suis dans le regret de vous annoncer que malheureusement non…À chaque nouvelle lecture sur ce thème, j'apprends de nouveaux faits…Si dans la globalité j'ai aimé cette lecture, je regrette quelques passages peu crédibles. de plus, la quatrième de couverture est quelque peu trompeuse, puisque finalement l'art et Goering passent au second plan. 

L'annonce faite à Goering est une fresque historique et romanesque qui se déroule de 1938 à 1946. Ce que j'ai le plus aimé dans ce roman, c'est le focus sur le régime italien. Je dois dire que je sais peu de choses, si ce n'est les grandes lignes, sur ce qu'il se passait, autant stratégiquement qu'humainement, entre Hitler et Mussolini. Mais pour aborder le côté italien, Jean-Pierre Cabanes met le Duce en retrait lui préférant son gendre, Galeazzo Ciano. C'est bien la première fois que je voyais ce nom, je n'ai donc pas manqué, en fin de lecture, d'aller vérifier tous les évènements qui nous ont été relatés !

Dès les premières pages, nous faisons la connaissance de Claire, une étudiante juive, et Werner, un allemand. Ils sont beaux, ils sont jeunes, et ont les mêmes centres d'intérêt car tous les deux étudiants en art à Paris. Il n'en fallait pas moins pour qu'ils tombent rapidement amoureux. Oui mais voilà, nous sommes en 1938, les rumeurs d'une nouvelle guerre circulent et les persécutions des juifs s'accélèrent en Allemagne. Rapidement leur couple va être mis à rude épreuve :  Werner rentre servir son pays, et Claire rentre dans la résistance au côté d'une certaine Rose Galland…

J'ai aimé que soit abordé les différents points de vue de la guerre. Werner, d'un côté, qui est certes un allemand et un soldat, mais qui n'est pas pour autant un nazi. Il se retrouve tiraillé entre exécuter les ordres et lutter pour ses convictions. Convictions partagées par de nombreux proches du Führer qui vont conduire aux nombreux attentats avortés que nous connaissons. Dans la sphère familiale de Werner, il y a sa soeur Hildi, interprète de profession, qui va côtoyer les plus influents et qui va jouer un rôle important. Sont également présents, entre autres, Hans van Meegeren, le faussaire qui dupa les nazis, et Jean Luchaire, un « célèbre » collaborateur … Bien évidemment, tous les généraux d'Hitler sont dans le récit. Un passage a retenu mon attention, celui des derniers instants dans le bunker d'Hitler. C'était bien la première fois que je lisais des évènements aussi détaillés sur cet épisode.

Dans ce roman historique, qui retrace la seconde guerre mondiale via le prisme de l'Axe (alliance Allemagne-Italie), on suit des protagonistes allemands, italiens et français.

La guerre se prépare, flottant au dessus de leurs têtes. Des accords de Munich, achetant l'apaisement factice, au début de la guerre, puis jusqu'à la fin et le suicide d'Hitler.

Les personnages vont traverser l'Histoire, au rythme de leurs choix de vies, parfois risqués.

Werner est un jeune allemand passionné d'art qui étudie à Paris. Il y rencontrera Claire, étudiante française et juive.
Lorsque la guerre éclatera, Werner sera rappelé dans la Marine, mais n'oubliera pas son amour.

Sa soeur Hildi est interprète. Dans le cadre de ses fonctions elle rencontrera et aimera le conte Ciano, gendre de Mussolini.

Ce conflit n'épargnera pas nos personnages.

Si sur le papier ce scénario avait tout pour me plaire, je termine cette lecture avec des réserves.

La multiplication des personnages n'a pour moi rien apporté au récit, créant même parfois de la confusion.
De plus, les histoires des protagonistes principaux n'ont pas pu être assez abouties selon moi. J'aurais préféré que l'on s'y attache plus en détails.

J'ai beaucoup apprécié certaines étapes du parcours de Werner, notamment son implication dans la résistance de l'armée allemande, et je trouve que l'on est trop vite passé dessus.

Cependant ce roman reste un très bon aperçu global de ce conflit et de ses répercussions mondiales.
Il saura sans aucun doute trouver son public, et je vous encourage à le découvrir.