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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce petit roman est une merveille, un joyau, une perle.
De la poésie à l'état brut.
Une myriade d'instants de grâce et de douleur réunis à l'intérieur de quelques 150 pages.


Une kyrielle d'émotions comme on n'en lit que trop rarement,
Un sentiment de trop-plein, et de trop peu aussi,
Une tristesse immobile, une joyeuse intranquillité.


C'est une fin comme on n'en a jamais lue.
Des mots qui gravitent au-dessus de nos têtes avec la légèreté des nuages et s'enfoncent à l'intérieur de nos peaux dans le calvaire des clous.


C'est la Beauté et l'Horreur unies dans le plus atroce des drames,
La brûlure infinie de la trahison,
Et la splendeur des aubes chaque jour renouvelées.


Sous nos yeux, un livret d'opéra.
Tout y est : la violence, la beauté, le bien et le mal se mêlant magistralement pour nous tenir en haleine jusqu'au grand final.
Il y a ce quartier de Palerme où l'on vit de larcins, de débrouille et de prostitution, où les descentes de police relèvent plus du jeu que d'autre chose – du moins le croit-on -, où les animaux vivent et meurent comme les hommes, dans la souffrance et l'oubli.
Il y a ces femmes qui subissent, ces hommes qui châtient, et ceux qui sauvent, il y a des prêtres qui volent des calices dorés et des gamins qui luttent pour une enfance refusée.
Il y a des bleus, sur les bras, sur les jambes, sur le ventre.
Des bleus à l'âme aussi.
Il y a du désespoir et des rires, des fraudes, du combat, de l'espoir et de la lâcheté.


Mais il y a surtout une Ecriture qui nous transporte dans un ailleurs aussi sublime qu'inconnu.
Des mots sortis tout droit des entrailles de la Terre,
capables d'embrasser notre coeur avec la puissance des serres de l'aigle corsetées autour de sa proie,
de nous clouer sur place,
et de loger au coin de notre oeil, la plus fragile des larmes.
Lien : https://www.mespetiteschroni..
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Ce petit roman poétique ou plutôt fable poétique m'a beaucoup touché. C'est un texte que l'on lit, vit avec tous ses sens. J'ai marché dans ce quartier, j'ai senti le pain, j'ai couru avec Totó, j'ai ressenti les coups reçus par Cristofaro donné par son père. Je ne connaissais pas cet auteur mis en avant par ma libraire. Quelle découverte !
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Un conte cruel comme ils le sont tous…
Servie par une plume sublime, l'histoire de trois gosses, d'un cheval, d'une sainte péripatéticienne et d'un bandit… Que d'amour, que de tendresse distillés à chaque ligne… le quartier voyou se fait forêt enchantée ; Nana, le cheval, en est le griot, et Céleste, la môme du balcon, la comptable. Les ruelles abritent de glauques clairières où se jouent des guerres d'alcooliques assassins d'enfants et des amours sanctifiés par une vierge aussi indifférente qu'adulée.
Ce court roman s'embrase de 1000 rêves. Il flamboie sous l'impitoyable soleil de Palerme. Il charme, il émeut, il chavire, il nous épate d'éclats de rire aux détours de cavales enivrantes ou de concerts animaliers désopilants quand approchent les pandores.
100 petites pages pour un rêve XXL. Je recommande.
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Il n'y a pas que Toto RINA au Royaume de Sicile… cette terre septentrionale au sud de la botte italienne est aussi génitrice de poésie même si le sicilien est capable d'assassiner des enfants et de dire les détails de ses crimes dans des poèmes…dixit cette jeune femme, Antonella, de descendance palermitaine croisée à Bruxelles, sa ville d'origine où des études de littérature l'avaient amené à se plonger dans les labyrinthes de textes obscures.
Magistral … cette prose nous immerge dans les dédales de ce quartier pauvre de Palerme, cour des miracles où la police n'a d'autre issue que de frapper à la porte du curé pour échapper à la colère de la foule. Parce qu'en Sicile, comme me confiait cet hôtelier de Syracuse, les gens sont atteints d'une folie séculaire, les vents migratoires provenant de toutes les directions de la rose des caps en seraient l'explication. Tantôt Phéniciens puis Arabes puis Normands puis Germaniques et parfois un peu Grecs, substance sanguine détonante d'où seule l'église sort indemne, enfin presque. Les catacombes de Palerme, non loin de Borgo Vecchio, rient avec toute la dentition de ses morts afin de saluer le chimiste talentueux pour cet embaumement hors du commun du corps et du visage de Rosalia Lombardo. Incarnation peut-être de la madone au manteau qui scrute et semble absoudre celle qui donne son corps pour de l'argent dans le livre. La bénédiction de l'église est partout et pardonne la déchéance humaine dans tout ce qu'elle a d'abject. On sent bien la présence de la proximité de la mer, les sirènes des bateaux qui appellent le voyage, une ville de soleil orientée au nord, les façades d'ombres et de lumières sur un fond azuréen. Une ville construite sur le partage entre l'eau du large et le sang.
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Je tenais tout d'abord à remercier Babelio et Folio pour l'envoi du livre dans le cadre de la masse critique.

Borgo Vecchio n'est pas un simple roman, c'est une histoire. L'histoire d'un quartier mais surtout l'histoire de deux garçons qui vont tout faire pour sauveur l'un des deux des coups que lui infligent son père. C'est une belle histoire d'amitié au sein d'un quartier de Palerme.

J'ai beaucoup apprécié ma lecture. Elle m'a fait découvrir un quartier typiquement sicilien, avec ses personnages hauts en couleurs, ses histoires de quartier que l'on ne trouve que là-bas et aussi une histoire d'amitié extraordinaire. Je compte faire découvrir ce livre à mon père car il est originaire de Palerme et je pense que cela lui donnera des souvenirs d'enfance.

Je finirais cette chronique en disant que je garderais longtemps un très beau souvenir de cette lecture.
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Voila un roman, un conte dramatique qui m'a beaucoup plu. Borgo Vecchio de Giosué Calaciura. L'histoire se déroule a une époque peu définie, dans le quartier populaire d'une ville italienne, où les personnages caricaturaux, ou plutôt archétypaux, jouent une symphonie que le style de l'auteur magnifie.

En effet, ce roman, c'est avant tout un style au lyrisme certain dont la poésie du quotidien transcende l'intrigue. Je pense à ce passage sur l'odeur du pain de la fournée du soir qui nous fait voyager dans le quartier à travers ses personnages et leur quotidien.

Le drame annoncé, en suspens jusqu'à la fin pourrait plomber Borgo Vecchio mais l'onirisme de la plume de Giosué Calaciura allège le tout pour un texte tout en équilibre et en justesse.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/borgo-v..
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Le Borgho Vecchio est un monstre qui dévore ses enfants après les avoir torturés infiniment.

Le Borgho Vecchio c'est un labyrinthe de ruelles, de venelles, de culs-de-sac, dont on ne sort jamais, un abîme qui aspire et retient.

Le Borgho Vecchio c'est le territoire de la lâcheté, de la veulerie, de la noirceur insondable de l'âme humaine, toujours prête à déchirer l'innocence.

Et Borgho Vecchio est un très grand roman, âpre et désespéré, qui dit Palerme loin de ses cartes postales et de ses touristes.

Et Giosue' Calaciura est un très grand écrivain.
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Magnifiquement écrit, à un rythme à couper le souffle, j'ai adoré. J'ai senti les odeurs, on est partout à la fois, dedans dehors, emportés comme sur un manège. Tout est visuel dans cette histoire autant romantique qu'affreuse. Les vues des événements sont au ras du sol, en contre plongée, c'est photographique. Les sons bouleversent, parfois je suis comme dans la chanson de Claude Nougaro « à bout de souffle », parfois je ris ou suis glacée et le suspense est à son comble. Ce livre est une vraie révélation.
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Dans ce Quartier pauvre et populaire de Palerme, écrasé par la chaleur, enfermé entre mer et montagne, se jouent les drames les plus terribles. Vol, prostitution, violence sur les enfants, sévices contre les animaux; on est loin du décor de carte postale que l'on imagine de la Sicile.

Pourtant, dans ce Quartier, peuvent aussi naitre des amitiés solides, des amours sauvages et des solidarités surprenantes.
Entre drame et tragédie, poésie et conte, Giosué Calaciura présente la ville de son enfance, son Quartier probablement, avec un réalisme violent et tendre à la fois. Les personnages sont aussi attachants que détestables, et si vrais…

Mais surtout, c'est l'écriture de Giosué Calaciura qui sidère: certaines phrases m'ont tiré des larmes tant elles sont belles (bon je suis un peu à fleur de peau en ce moment…), j'en ai relu d'autres trois, quatre fois.
Le niveau littéraire est exigeant, mais magnifique.
Je viens de me découvrir un grand écrivain, moment fort dans ma vie de lectrice.

Amoureux des beaux mots et de la belle littérature, lisez vite Giosué Calaciura !

Lien : https://carpentersracontent...
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Ça faisait longtemps que j'avais pas lu un roman aussi parfait. Parfait dans l'histoire, l'ambiance, les personnages pis l'écriture, c'est de la dentelle d'une grande finesse. En 150 pages l'auteur parvient à nous transporter dans ce quartier Sicilien de Borgo Vecchio où violence et tendresse façonnent les ruelles . C'est Scorsese et Prévert qui réalisent un court métrage et putain que c'est beau .
Un auteur à découvrir , vraiment.
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