Le style me rebute. La victime, le pervers, la psychothérapeute. C'est employé tout le temps. Ca me derange qu'il y ait si peu de distance à la lecture avec le triangle de Karpmann. Ca me dérange à chaque fois que je lis "la victime " de me demander de qui elle parle et de me rappeler que c'est censé être moi. Ca me dérange qu'elle parle de la psychothérapeute à la 3e personne, comme si c'était une généralité alors qu'elle parle d'elle, mais sans utiliser le je qui aurait peut-être induit plus d'humilité.
Ceci étant posé, j'ai l'impression d'un livre pas clairement identifié sur l'objectif qu'il est censé servir. Est-ce un long témoignage mais qui serait mal dirigé par cette généralisation maladroite? Est-ce des conseils pour des psychothérapeutes "la psychothérapeute peut..." est écrit un nombre incalculable de fois, alors que je doute que ce soit à destination de ses confrères)? Est-ce des conseils pour des victimes? Mais c'est entremêlé de tellement de témoignages, d'actions non reproductibles (emdr) que c'est peu accessible en ce sens. Est-ce juste pour témoigner qu'il est possible avec un psy bien choisi den sortir? C'est un peu long pour ça. Bref, pour moi c'est un OLMI (objet littéraire mal identifié).
Enfin, sur le contenu, il y a une synthèse intéressante entre l'Ifs, la théorie polyvagale et l'emdr, mais là encore je trouve ça long. Des exercices sont proposés, mais de façon si fouillis, perdus au milieu d'un texte assez dense, que je ne trouve pas ça très pratique.
Au total, moyennement convaincue par cette lecture alors qu'il y a de bons éléments théoriques à mon sens.
Commenter  J’apprécie         10
Vidéo de Christine Calonne