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"Venant de loin, le vent apporte à la ville des cadeaux insolites que remarquent seuls des êtres sensibles, ainsi en est-il de ceux que le pollen des fleurs de contrées lointaines fait éternuer."

Marcovaldo a l'art de repérer l'inattendu, des bribes de nature en milieu urbain. Par exemple des champignons gentiment partagés mais pas comestibles. Il écoute les oiseaux, entend les troupeaux de vaches remonter vers les alpages, enlève un lapin de laboratoire, et, suivant un chat, découvre la ville autrement, dont un carré nature préservé.

Cet homme, manoeuvre à petit salaire, habite avec femme et enfants d'abord dans un sous-sol, puis sous les toits. Il n'est pas riche, et sa visite au supermarché ne peut que le frustrer. "A 6 heures du soir, la ville tombait aux mains des consommateurs. Durant toute la journée, le gros travail de la population active était la production : elle produisait des biens de consommation. A une heure donnée, comme si on avait abaissé un interrupteur, tout le monde laissait tomber la production et, hop! se ruait vers la consommation." On apprendra comment fait sa famille pour ne pas utiliser un chariot quasiment vide.

Parfois ses aventures le conduisent loin, comme quand il s'étend dans le chargement de sable d'une péniche, ou, l'une des plus belles, quand il se trompe d 'arrêt et erre dans le brouillard dense.

Sans doute aurais-je du commencer ainsi, mais il s'agit de 20 textes dédiés aux saisons, tout simplement, écrivant un monde urbain pas tellement adapté à la nature (et à Marcovaldo?). Tout en suivant le sympathique et courageux Marcovaldo, au fil de textes pleins de charme, de poésie souvent, et non dénués d'humour gentil.
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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Je l'ai lu en français préado, et en italien jeune adulte. Ce recueil de nouvelles de Calvino se déroule au fil des saisons, et narre les mésaventures de Marcovaldo que d'autres critiques ont pu qualifier de "Charlot père de famille" (et je suis d'accord !). C'est un prolo, père de famille donc, qui avait un oeil peu adapté à la vie citadine bien qu'il vive en ville : il voyait la moindre manifestation naturelle, en revanche. Des fragments de nature en ville, voilà ce qu'il cherche, mais le retour à la réalité est là à la fin de chaque chapitre et nous guette.

De Calvino, j'ai aussi lu certains contes italiens, le Vicomte pourfendu et le Baron perché, et Si par une nuit d'hiver un voyageur (que je n'ai pas réussir à finir en italien, trop difficile). Son style, dans Marcovaldo; est agréable, le vocabulaire (en italien) très riche (ce qui ne m'a pas facilité la compréhension !) mais il va droit au but, sans fioriture et racontant ce qui doit être raconté. le supermarché est une scène qui a retenu mon attention, idem pour la plante, et la fin assez poétique...

Ma nouvelle préférée traite de la pollution lumineuse. Lune e Gnac, qui décrit la façon dont une enseigne publicitaire lumineuse empêche de voir les étoiles. L'histoire est assez ironique et bien construite, c'est mon chapitre préféré et celui dont je me souvenais le mieux avant ma relecture jeune adulte.

Marcovaldo est un personnage qui a du potentiel pour être iconique, le concept qui se décline en vingt nouvelles est bien trouvé, et je m'étonne qu'il n'existe pas d'adaptation en film. Si un réalisateur en manque d'inspiration passe par là, il sait ce qui lui reste à faire.

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MARCOVALDO d'ITALO CALVINO
MARCOVALDO travaille comme homme à tout faire dans une société. On le retrouve sous forme de nouvelles poétiques tendres amusantes ou décalées empêtré dans ses problèmes financiers toujours à la recherche d'une nature qu'il ne retrouve pas.Un vrai plaisir à lire cet auteur.
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Ce livre conçu sous forme de nouvelles raconte les mésaventures de Marcovaldo. le personnage d'Italo Calvino est manoeuvre. Père de famille nombreuse, il vit dans une grande précarité en ville. Cette pauvreté engendre des préoccupations qui se rejoignent souvent tout au long du récit, notamment autour de la recherche de nourriture.

Au fil des saisons, on retrouve ce personnage malchanceux dans des péripéties souvent burlesques presque chaplinesques frôlant les gags du cinéma muet. Rêveur, il s'émerveille devant chaque petite chose de la nature. L'habitat urbain l'emprisonne alors qu'il ne rêve de montagnes, de forêts, de plantes... A la fin de chaque nouvelle, on assiste à la désillusion de Marcovaldo, empreint de naïveté et toujours un peu peureux face à ceux qui représentent l'autorité dans la société.

A travers le comique des situations, on sent une forte volonté de dénoncer la société de consommation, les conditions de vie des classes sociales ouvrières, l'environnement urbain des quartiers pauvres, la pollution lumineuse ou celle de l'eau causée par les usines, l'acquisition des derniers terrains ayant un peu de cachet pour construire des gratte-ciel ...

Le charme de l'écriture de Calvino est toujours aussi particulier et on sent l'intelligence de ce récit derrière le burlesque des situations. Je ne suis pas une grande adepte du format nouvelles. J'en ai aimé certaines plus que d'autres. Une découverte intéressante.
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Marcovaldo est un « dernier de cordée » , petit boulot,petit salaire, , nanti qui plus est d'une famille nombreuse .Il vit dans une grande ville qu'il n'aime pas . Alors Marcovaldo rêve de faire fortune ( mais ses tentatives finissent en catastrophe) ou de vivre à la campagne (mais ses évasions finissent en queue de poisson) . Mais Marcovaldo ne se décourage pas et parvient par moment à transfigurer un quotidien peu amène par la grâce poétique. Clown lunaire , il me fait penser à Charlot (en plus bisounours) , comme lui ,un pas de danse ,une fleur sur le bas-côté font s'ouvrir les horizons bouchés d'une société sans pitié . Il y a de la critique sociale à travers ces petites fables gentillettes.
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Quelle déception ! Les déboires de ce pauvre Marcovaldo aux prises avec son quotidien de misère, ses enfants et sa femme, n'ont pas su m'intéresser. C'est terriblement daté et poussiéreux. Comme il est écrit en quatrième de couverture, c'est un peu le Charlot des années 50 en Italie. Bien sûr, il s'agit de dénoncer la misère prévalente à cette époque. Mais les situations décrites paraissent tellement burlesques aujourd'hui que j'ai eu beaucoup de mal à parvenir à la moitié du livre. Je suis déçu car, il y a plusieurs décennies, "Le cavalier inexistant" ou "Si par une nuit d'hiver", sont restés longtemps mes livres de chevet. Attention, cette critique n'engage que moi et n'est que mon ressenti face à une lecture. Rien de plus.
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A travers ce que j'ai perçu comme une suite de petites nouvelles, Italo Calvino nous invite à suivre Marcovaldo, personnage lunaire très attachant et décalé.

Sous couvert d'un genre poétique, à la manière d'un conte, l'auteur propose une critique virulente de la société qui émerge dans les années 60.

S'il est très agréable de lire les aventures de son personnage, que Jacques Tati aurait sans doute mis en film avec délice, il est assez déconcertant de voir entre ces pages les racines des maux de notre société actuelle.

Un petit livre que j'ai vraiment eu plaisir à découvrir, et dont je ne manquerais pas de conseiller la lecture dès le collège.
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Où l’on retrouve la fantaisie de l𠆚uteur italien, concentrée cette fois autour d’un personnage prolétarien et de sa nombreuse progéniture. Malgré la misère, la poésie est toujours présente. L𠆞spoir aussi par conséquent. Rien ne va plus... mais tout va !
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Sur 20 courts chapitres, on suit les différentes aventures de Marcovaldo, un superbe personnage dont les maladresses quelque fois trop déplacées nous procurent bien plus de plaisir que de la pitié ou encore du remord! Une espèce d'antii-héros dont le présence ou les intentions ne produisent que de la casse, que des catastrophes. Sa naïveté peut parfois devenir dangereux pour sa femme et ses enfants qu'il aime bien mais qu'il intègre tout le temps dans l'élaboration et la réalisation de ses plans innocemment fallacieux ... on n'arretera pas de s'écrier: pauvre femme, pauvres enfants. Un personnage d'une allure très bouffonne mais que l'écriture aussi subtile, captivante de Italo Calvino confère une sobriété hallucinante, au point qu'il devienne un personnage très attachant et qu'on ne veuille plus le quitter...
On s'offre un moment agréable avec ce roman!
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Suivez les différentes péripéties de "notre" Marcovaldo qui découvrant un champignon, dort à la belle étoile, parcourt la ville à toute heure du jour et de la nuit.

Avec sa sensibilité à fleur de peau Italo Calvino nous entraîne dans son univers si poétique et magique.

Pas besoin de poudre de perlimpinpin pour retourner dans nos rêves d'enfants. Il suffit de lire ce livre en ayant à vos côtés des roudoudous.
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