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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Après Une voix dans l'ombre, rien ne pouvait être comme avant pour Salvo, pour Livia, c'est impossible, quoi que certains puissent en penser - je ne parle pas des personnages du roman, non, je parle de scénaristes ou de romanciers qui du passé font table rase, par manque de mémoire et de sensibilité. Livia ne va pas bien du tout, elle ne travaille plus - elle a pris un congé sans soldes - elle ne sort plus de chez elle, et forcément, Salvo s'en ressent et il se demande comment sortir Livia de sa prostration.
En même temps, survient un meurtre, un de plus, mais il survient dans d'étranges circonstances. Pourquoi cet honnête comptable, marié à une femme superbe a-t-il été assassiné ? Surtout, pourquoi, ayant eu la force de s'échapper, a-t-il mené les enquêteurs sur un chantier abandonné - un de plus en Italie, devrait-on dire ?

Oui, certains croient que tout va bien sous le ciel italien - qui est en train de se déchaîner, d'ailleurs. Pas vraiment. La Mafia, c'est du passé ? Bienvenue dans le joli monde de la corruption, de la prévarication, de l'argent détourné, du travail "au noir", payé avec de l'argent dont la provenance est un peu inconnue, des accidents dont personne n'est responsable. Des meurtres et des enlèvements encore moins.
Salvo ne parvient pas à se consacrer pleinement à son enquête. La cause n'est pas seulement son vieillissement - pour une fois, il s'inquiète pour rien - mais son désarroi face à Livia. la solution survient parfois de manière inattendue, non pour l'enquête mais pour tirer Livia de son marasme. Ce n'est qu'après avoir constaté que sa fiancée de toujours commençait à remonter la pente qu'il a enfin l'esprit libéré pour laisser toutes les idées fuser dans son esprit.
Bien sûr, il n'est pas seul, et ses rapports sont parfois tendus avec Mimi Augello, cependant, Salvo sait reconnaître ses erreurs - au point que Mimi a franchement du mal à s'en remettre. Dans une nouvelle (j'ai oublié son titre), Camilleri s'était mis en scène, dialoguant avec salvo, parce que certains lui reprochent son manque de violence dans ses récits. Ici, la violence est proche, très proche, et frappe trop souvent des personnes innocentes - des "dommages collatéraux". L'empêcher ? Difficile, voire impossible, par manque de moyens - ou parce que les personnes visées ne veulent vraiment rien entendre ! Constat alarmant ? Oui, un peu. Il faut toujours se montrer plus rusé, plus prudent, et ne pas hésiter à contourner les obstacles.
La pyramide de boue est un roman sombre, comme Une voix dans l'ombre. L'humour, la bonne chair, sont pourtant toujours présents - et l'inénarrable Catarella !
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Le cadavre d'un comptable est découvert dans une canalisation en passe d'être installée à proximité de sa maison. 

La maison est vide, Inge, l'épouse du comptable a disparu, tout comme le vieil oncle qu'ils hébergeaient ...

Sous les pluies torrentielles qui frappent la région, Salvo Montalbano et ses hommes vont mener une enquête tortueuses, dans le dédale de marchés publics obtenus par des entreprises véreuses ...

Entre confessions trop belles pour être vraies, souterrain intrigant, garage à double fond et voisins curieux et mutiques, témoins et journaliste menacés, Salvo, Mimi et Fazio auront fort à faire pour dénouer les fils qui relient des protagonistes éloignés.

Cela faisait un moment que je ne m'étais pas plongée dans un roman d'Andrea Camilleri

J'ai beaucoup apprécié retrouver cette ambiance insulaire, les bons petits plats de pâtes aux poissons et de salades aux fruits de mer, la franche camaraderie de l'équipe policière et l'humour, cet humour induit par les propos de Catarella, le génie informatique méconnu ! 

Je pense ne pas trop tarder avant de me plonger dans une autre de ses enquêtes.

A suivre, donc ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Quel plaisir de retrouver le commissaire Montalbano dans une intrigue bien ficelée !

J'ai eu l'occasion de dire dans une précédente critique que j'étais déçue par les dernières enquêtes - La danse de la mouette, le sourire d'Angelica, Jeu de miroirs - du limier sicilien : j'en trouvais le déroulement un peu incohérent et surtout la résolution tirée par les cheveux.

Rien de tout cela dans La pyramide de boue : non seulement le commissaire Montalbano y est toujours égal à lui-même (entre fin gourmet et homme désabusé face au fonctionnement de la société italienne) mais on y retrouve l'Andrea Camilleri des meilleurs jours, celui de la voix du violon ou de L'excursion à Tindari.

Les amateurs de l'ambiance sicilienne de ses romans pourront ainsi renouer avec Montalbano et ses collègues : le méticuleux Fazio, le donjuanesque Mimi Augello, l'irascible légiste Pasquano, et surtout l'inénarrable et hilarant Catarella (dont on n'ose imaginer ce que ce doit être de l'avoir comme partenaire au scrabble ...).

Ceux qui n'ont pas encore eu la chance de découvrir les aventures du commissaire auront, eux, le bonheur de faire connaissance avec le petit monde de Montalbano, la truculence du dialecte sicilien et l'excellence de la gastronomie locale.
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Quel bonheur de retrouver le commissaire Montalbano !
Un homme est retrouvé mort et deux autres personnes sont portées disparues, au milieu d'embrouilles dans le milieu du BTP sicilien… Montalbano mêne l'enquête !
Et toujours, la description de plats que le commissaire prend plaisir à déguster, les promenades sur le môle, les considérations sur les milieux corrompus…
J'ai hâte que les quelques opus restants soient traduits en français !
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Sombre est le ciel , sombre est l'esprit du commissaire Montalbano : Livia déprime , lui-même ne cesse de scruter sur lui-même les progrès de la vieillesse et le crime sur lequel il enquête émane des tréfonds boueux de la vie politique et économique gangrenée par la Mafia . Cette pyramide de boue lourde des miasmes de la corruption , il arrivera tout de même , avec l'aide de ses acolytes habituels , à lui faire livrer ses secrets. Et pour un temps , pour un temps le ciel s'éclaircira , Livia sourira , pour un temps seulement car ,moderne Sysiphe, Montalbano devra se remettre à l'ouvrage . Un Camilleri plus grave qu'à l'habitude , porté par une solide intrigue et l'habituelle vituosité savoureuse de la langue. Salve Maestro !
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