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Serge Quadruppani (Traducteur)
EAN : 9782265098763
256 pages
Fleuve Editions (08/06/2017)
3.85/5   64 notes
Résumé :
Rude journée pour le commissaire Montalbano : d’abord agressé dans sa cuisine par un poulpe haineux, il l’est ensuite dans sa voiture, à coups de clé à molette, par un jeune chauffard. Étrange coïncidence, la compagne de son agresseur est retrouvée assassinée peu après.
Pendant ce temps, un directeur de supermarché est victime d’un cambriolage, mais ce dernier paraît surtout terrorisé par la possible réaction de ses propriétaires – en l’occurrence la mafia. D... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Qu'est-ce qui fut ?

Le commissaire Salvo Montalbano est attaqué par un poulpe féroce qui le regardait de travers depuis l'évier de sa cuisine. Sur la route où il roule pépère, Montalbano est traité de vieux débris par un jeune chauffard en BMW. Salvo le serre à l' américaine à la station service pour se venger. Un supermarché est cambriolé sans trace d'effraction. le gérant est interrogé par son adjoint Augiello. le gérant du supermarché est retrouvé pendu. « Televigàta" raconte que c'est la police qui l'a poussé à bout. L'irascible légiste Pasquano sait qu'il ne s'agit pas d'un suicide mais ne l'écrit pas dans son rapport d'expertise. le supermarché appartient à l'honorable famille Cuffaro. Un témoin, agent de sécurité, est abattu. La petite amie du chauffard est poignardée et le commissaire oublie son anniversaire. Il a 58 ans.

Montalbano doit faire à des supérieurs hypocrites et à une presse aux ordres de politiciens corrompus par la Mafia. Andrea Camilleri souligne les interactions de la Mafia avec des hommes politiques non seulement provinciaux mais nationaux, comme le faisait Leonardo Sciascia avant lui. Son commissaire s'oppose à un pouvoir politique qui lui donne la nausée. Et il s'expose aux obstacles que le pouvoir judiciaire représenté par le Questeur Bonetti-Alderighi met en place pour masquer la vérité.
Heureusement Montalbano peut compter sur sa fine équipe soudée comme celle des Incorruptibles. Même le brave Catarella s'y met. Qui l'eut cru ? Catarella est le roi de la èmepétroi. Et nous lecteurs, au milieu de ce policier tendu et très pessimiste, nous pouvons toujours compter sur le Maestro pour déclencher de grands éclats de rire.

Un excellent cru, c'est.
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Une véritable bouffée d'air pur arrivant de Sicile. Un vrai bonheur! Je me suis évadée de la grisaille francilienne pour rejoindre Montalbano! Bon, j'avoue, tout ce qui vient d'Italie me transporte, je suis une inconditionnelle!
C'est mon premier Camilleri. Une fois dépassé la forme du langage à la Andrea Camilleri - j'ai lu au moins trois fois le mot "émepétrois" avant de comprendre - et appréciant la série télévisée, cela m'a été facile de voir, sous mes yeux, les personnages s'animer.
Un bon policier qui démarre avec un vol dans un supermarché mais qui va se complexifier pour le plus grand bonheur des amateurs. Etant novice, aux dires de ma bibliothécaire, un excellent cru!


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C'est toujours avec plaisir que je retrouve Montalbano, même si je lis les histoires dans le désordre, avec lui, ça ne me dérange pas.
Mais dans cet opus, il est bien chagrin, notre Montalbano.
Décidément, ses 58 ans lui restent en travers de la gorge et les contrariétés pleuvent sur sa tête, et tout le monde se ligue contre lui, même un poulpe et même une clé à molette.
Et puis, bien sûr, la toute puissante Mafia, avec ses ramifications multiples ( un poulpe la Mafia, avec ses tentacules ? ), lui complique la tâche qui lui incombe, c'est-à-dire faire son travail de policier.
Mais il est malin, Montalbano et il " aréussira " à mener son enquête à terme malgré toutes les peaux de bananes mises sur son chemin par les uns et les autres.
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N°1575 - Août 2021

Une voix dans l'ombreAndrea Camilleri – Fleuve noir.
Traduit de l'italien par Serge Quadruppani.

On pense ce qu'on veut du jour de son anniversaire (une fête qu'on célèbre avec cadeaux et libations ou, plus précisément dans le cas de notre commissaire, le rappel inexorable de la marche du temps qui donne le vertige), mais ce 6 septembre c'est celui du commissaire Salvo Montalbano (58 ans déjà). Pourtant, dans sa cuisine, il est attaqué par un poulpe destiné à son menu et à la station-service c'est un automobiliste irascible qui s'en prend à lui. Il y a des journées qui commencent sous de meilleurs auspices ! Effectivement, la compagne de son agresseur est assassinée atrocement peu après et le Directeur d'un supermarché cambriolé est retrouvé pendu après avoir été malmené par la police. En réalité, Montalbano y voit la patte de la mafia, l'établissement en question étant sa propriété et aussi la volonté du pouvoir politique de se débarrasser de lui. Pourtant ces deux affaires semblent bien étrangères l'une à l'autre.

Les investigations avançant, les choses s'éclaircissent un peu entre meurtre camouflé en suicide, double comptabilité, rapt, faux cambriolage et mise en cause de l'agresseur qui est aussi le fils d'un homme politique, le tout enveloppé dans l'hypocrisie et dans un silence causé par la crainte de la mafia. Pourtant, est-ce dû à l'âge, à une curiosité maladive ou à une volonté d'autodestruction mais Montalbano prend la décision de servir de bouc-émissaire dans ces affaires où les carrières et même les vies ne pèsent pas lourd. C'est que, une des caractéristiques de Montalbano c'est d'être révolté contre l'injustice , le mensonge, la fourberie et d'être animé par la volonté de faire triompher la vérité. On peut dire qu'il est têtu et ce même si sa position, qui résulte parfois d'une intuition, bouscule la logique ou l'évidence et pour faire triompher son point de vue il ne recule ni devant le bluff, ni devant l'audace, ni devant l'illégalité. Pour l'aider dans sa démarche il a heureusement ses chers collèges du commissariat, des amis sûrs à l'extérieur, pas mal de chance et aussi les recettes de cuisine d'Adelina, sa femme de ménage, le café (il est Italien) et le whisky qui sont aussi des soutiens efficaces.
Ce fut pour moi, comme habitude, un bon moment de lecture.
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Dure journée pour Montalbano. D'abord, c'est son anniversaire : 58 ans ! Qu'il est vieux ! Puis il lui faut se battre dans sa cuisine contre un poulpe et une cafetière...Ensuite un fou du volant tolère mal qu'il respecte les limitations de vitesse et l'attaque à coup de clef à molette à la station service ! Mais voila le jeune homme est le fils du dirigeant de la province et son avocat arrive au commissariat presque en même temps que le commissaire.
Et il y a le travail aussi : un cambriolage dans un magasin dont chacun sait qu'il appartient à une des deux familles de la mafia locale, puis un meurtre : c'est justement la fiancée du jeune à la clef à molette qui a été sauvagement poignardée..
Et dans un cas comme dans l'autre, Montalbano a l'impression qu'il est pris par la main pour désigner le coupable. le questeur, la télévision officielle, certains députés, tous prennent le même chemin...
Mais il en faut plus pour que notre commissaire renonce à enquêter et à trouver la vérité !
Comme toujours la traduction est un vrai plaisir de lecture !
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Ce n’est pas qu’il était inquiet pour sa carrière, comme le questeur qui avait failli avoir une attaque, de toute façon, il était arrivé à la fin, mais il était en son for intérieur furieux à un point qu’il lui semblait avoir le sang en ébullition.
Ces dernières années, et peut-être aussi en raison de l’âge qui avançait, il n’arrivait plus à contrôler son indignation, et la révolte consécutive, que provoquait en lui l’appui, plus ou moins ouvert, qu’une certaine tendance politique apportait, à travers la collusion de députés et de sénateurs, à la Mafia. Et maintenant, ils s’étaient mis à faire une série de lois qui n’avaient rien à voir avec la légalité. En quel pays trouvait-on un ministre pour dire qu’il fallait vivre avec la Mafia ? En quel pays un sénateur, condamné au premier degré pour collusion avec la Mafia, s’était représenté et avait été élu ? En quel pays un député régional, condamné au premier degré pour avoir aidé des mafieux, était-il promu sénateur ? En quel pays un homme, qui avait été ministre et président du Conseil un grand nombre de fois, avait été reconnu coupable de manière définitive de collusion avec la Mafia mais continuait à être sénateur à vie ?
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– Comment ça se fait que vous veniez si tard ? lui demanda Enzo, le restaurateur, en le voyant arriver.
Le cœur du commissaire se serra.
– Il ne reste plus rien ? Les clients ont tout mangé ?
– Soyez tranquille, dottore. Pour vosseigneurie, y a toujours à manger.
Hors-d’œuvre de la mer (double portion), pâtes aux oursins (une portion et demie), rougets de roche au sel (six rougets plutôt gros).
Il demanda l’addition, il s’était offert une bouffe spéciale anniversaire. Sauf que, au moment où il se levait, il vit arriver Enzo avec un tout petit gâteau pour une pirsonne.
– Avec mes vœux personnels, dottore.
Il comprit qu’il ne pouvait pas lui faire une mauvaise manière, que ce dessert, il devait se le manger, même s’il devait lui gâcher la merveilleuse saveur des rougets.
Sa bonne humeur, en fait, avait déjà été gâchée par les deux bougies en forme de chiffre, sur le gâteau, qui composaient un maudit 58.
Manifestement, Enzo comptait comme Livia.
La promenade au môle lui servit donc non seulement à digérer, mais aussi à lui faire passer les nerfs qu’il s’était chopés à cause du nombre sur le gâteau.
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Ce qu'il avait en tête de faire n'était certes pas digne d'un homme honnête. Mais comment ôter la merde au milieu de la rue quand on n'a ni pelle ni sac ? On est bien obligé de se servir des mains et de se salir.
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- Pauvre Barrafato !
Fazio lui lança un regard perplexe.
- Pourquoi vous dites ça ?
- Passqu'un jour ou l'autre, à force de faire chier la Mafia, Barrofato s'atrouvera déféré au Conseil Supérieur de la Magistrature pour 'ne écoute que, selon certains députés, il n'aurait pas dû faire, son nom sera balancé dans tous les journaux et toutes les tilivisions et à la fin il sera déplacé pour incompatibilité locale. Qu'est-ce que tu paries ?
- Rin. J'aime pas perdre les paris.
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Dans une revue, il avait lu qu'on rêve toujours et que si on a l'impression de ne pas l'avoir fait, c'est parce qu'en s'aréveillant, ce qu'on a rêvé, on l'oublie.
Et peut-être cette perte du souvenir des songes était-elle due aussi à l'âge : de fait, jusqu'à un certain moment de sa vie, dès qu'il ouvrait les yeux, les rêves qu'il avait faits lui revenaient aussitôt en tête et, lui, il se les voyait défiler l'un derrière l'autre comme au cinéma.
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Vidéo de Andrea Camilleri
Certains personnages ont la vie dure, traversant les années comme si auteurs et lecteurs ne pouvaient pas les quitter. Harry bosch, le fameux détective de L.A., est de ceux-là, créé en 1992 par Michael Connelly. Deux ans plus tard, Andrea Camilleri donnait naissance à son fameux commissaire sicilien Montalbano. Que deviennent-ils ? Leurs nouvelles aventures, qui viennent de paraître, valent-elles encore le coup ? Quant à Don Winslow, l'auteur de la fameuse trilogie La griffe du chien, il publie un recueil de six novellas dont deux remettent en scène les héros de ses plus anciens romans. Alors ? On a lu, on vous dit tout.
Incendie nocturne de Michael Connelly, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin, éd. Calmann-Lévy. Le manège des erreurs d'Andrea Camilleri, traduit de l'italien (Sicile) par Serge Quadruppani, éd. Fleuve noir. Le prix de la vengeance de Don Winslow, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Isabelle Maillet, éd. Harper Collins. Vous avez aimé cette vidéo ? Abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/¤££¤36Abonnez-vous20¤££¤4fHZHvJdM38HA?sub_confirmation=1
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la vie et les polars d'Andrea Camilleri

Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

1985
1992
1994
1998

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