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3,43

sur 183 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  

La Chose de John W. Campbell qui a paru en 1938 demeure toujours un classique de la science-fiction, paru sous le titre (La Bête d'un autre Monde) le titre est devenu La Chose avec le film de John Carpenter en 1982, un autre film sorti l'année de ma naissance en 1952 que j'ai vu aussi, un film style série b que j'ai adoré. L'Antarctique en 1938 était encore un continent neuf et inconnu et pour un auteur tous les possibles s'inscrivaient dans la littérature de l'époque. Des explorateurs découvrent enfoui sous la glace un vaisseau spatial la depuis plusieurs millions d'années, le corps d'un alien congelé est trouvé et amené à leur base, pendant le dégel de cette créature des phénomènes inquiétants survient. le film Alien (le huitième passager) n'a rien inventé sinon qu'au lieu de l'Antarctique c'est dans le vaisseau Nostromo que l'action se situe. Présentée sous forme de nouvelle ce récit est toujours une forme actuelle de présenter la peur et l'inconnu.
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En son temps, l'adaptation cinématographique de The thing par John Carpenter avait marqué le monde du cinéma de genre, et sans doute même posé les bases de la sf horrifique. Je n'ai jamais eu l'idée de lire la nouvelle d'origine alors que ce film, et sa préquelle sortie en 2011, demeure parmi ceux que je re regarde régulièrement.
C'est donc avec un certain enthousiasme que je découvrais cette nouvelle rééditée chez Belial, mais également avec une certaine retenue, l'expérience m'ayant montré qu'on peut être vite déçu ( ce fut mon cas pour certaines nouvelles de Philip K Dick portées à l'écran).
Dans cette nouvelle donc, on ne retrouve pas tout l'aspect gore présent dans le film de Carpenter, même si au détour des quelques descriptions faisant intervenir la chose, on devine assez aisément ce qui peut concrètement se passer. mais ce n'est pas franchement dit, et on peut donc imaginer ce que l'on veut.
J'y retrouve par contre l'ambiance huis clos qui fait la force du récit, et l'atmosphère claustrophobe et paranoïaque qui s'installe insidieusement et qui va rendre les scientifiques victimes, complètement dingues, face à cette créature qui peut imiter toute matière vivante, et donc potentiellement envahir la terre entière et remplacer toute créature vivante par elle même. Les scientifiques prennent d'ailleurs peu à peu conscience du danger qu'elle peut représenter, et j'avoue que j'aime beaucoup les récits dans lesquels la survie de l'humanité repose uniquement sur un petit groupe d'êtres humains coupés du monde, et dont celui ci d'ailleurs n'a aucune connaissance de la menace en cours.
Ce huis clos se déroule en Antarctique, lieu de prédilection pour nous rappeler la froideur de la mort, comme de l'espace ( là d'où semble provenir la créature xénomorphe), mais également celle qui s'empare des hommes en proie à leur propre folie ( c'est d'ailleurs un peu plus développé dans le film!). La chose n'est ici en fait que l'incarnation des terreurs de l'humanité face à quelque chose qui pourrait la remplacer en l'éradiquant totalement et avec une facilité déconcertante ( l'auteur insiste plusieurs fois sur l'invulnérabilité de sa créature).
Bon mais ça m'a donné envie de revoir les deux films, puisqu'en plus ils s'enchaînent parfaitement.
Et pour cette nouvelle, si vous avez une petite soirée à perdre et que vous n'aimez pas les films, je pense qu'elle vous fera passer un bon moment. Pour les uns, elle restera culte, pour les autres, elle sera oubliée sitôt lue....
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Certainement bien moins connu que son adaptation par John Carpenter, La Chose est un excellent roman qui illustre parfaitement la nécessité de savoir resituer une oeuvre dans son contexte pour pouvoir pleinement en apprécier toutes les qualités.
L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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La Chose, ou Who goes there ? en version originale, de John W. Campbell, est une grosse nouvelle publiée originellement en 1938. Bien sûr, elle est surtout fameuse pour être à la base du chef-d'oeuvre de John Carpenter, The Thing (1982), peut-être le meilleur film d'horreur qui soit.

Une critique qui semble revenir souvent contre ce petit texte (que j'ai lu en VO), c'est son écriture. Certes, John W. Campbell n'est clairement pas le meilleur prosateur qui soit : c'est presque habituel pour ces auteurs de vieille SF. L'action est souvent confuse, c'est certain, la narration est maladroite et les personnages ne brillent pas par leur profondeur. Ceci dit, le concept central et la trame qui s'en saisit sont si percutants que ces imperfections n'empêchent pas l'ensemble de captiver, d'autant plus que Campbell, contrairement à ce qui est hélas de rigueur aujourd'hui, ne tire pas à la ligne. D'autres auraient pu faire cette histoire un long roman professionnellement écrit mais sans âme (Terreur de Dan Simmons par exemple), alors que la brièveté ici présente ne laisse pas le temps de s'ennuyer et met en valeur les idées centrales.

Difficile de ne pas voir les liens avec un autre grand classique polaire : Les montagnes hallucinées de Lovecraft. Une expédition arctique, un alien congelé depuis longtemps qui revient à la vie, oui, la parenté est claire. Et il est peut-être normal que quelqu'un d'habitué à la prose de Lovecraft ne soit pas trop choqué par celle de Campbell !

La grande horreur du livre, ce n'est pas tant le monstre lui-même que sa capacité à adopter l'apparence et le comportement de n'importe quelle créature vivante. de plus, la chose convertit la chair : ainsi elle peut être en même temps un nombre potentiellement infini d'entités. En conséquence, Campbell fait l'excellent choix de ne pas se concentrer sur la chose elle-même. Alors bien sûr, on a droit à une certaine dose de descriptions plus ou moins grotesques et gores, mais le gros morceau, c'est la paranoïa des humains. C'est d'ailleurs mis en avant dès le début : quand la narration s'ouvre, toute l'équipe est rassemblée autour du corps gelé de la chose et un débat faire rage pour savoir qu'en faire. J'aime particulièrement cette tension intrinsèquement humaine, cette tension des concepts et des opinions, des peurs ataviques et des appels à la raison.

C'est là que l'histoire est à son plus fort : ces regards suspicieux, cette crainte d'autrui, et la terreur existentielle de se dire que, peut-être, on est la chose sans le savoir, car comment faire subjectivement la différence entre soi et une imitation de soi ? En effet, ceux qui sont possédés par la chose sont si crédibles, si humains : si la chose peut ainsi reproduire toutes les caractéristiques d'un être humain, n'est-elle pas cet être humain ? Et ainsi, quelle est la valeur de l'esprit humain s'il est si aisément copié et/ou manipulé comme un pantin ? Ce prisme horrifique ne sera peut-être jamais désuet.

La fin diffère grandement de l'adaptation de Carpenter, et si elle est un peu moins ambiguë, elle met l'accent avec pertinence sur l'esprit de la chose. On est témoin de son habilité à créer, à utiliser la technique, et ainsi elle apparait plus comme une entité propre, hautement intelligente, avec ses buts et ses émotions, que comme un simple organisme parasitique.

Lien : https://lespagesdenomic.blog..
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Je découvre avec plaisir l'un des classiques de la science-fiction, datant de 1938 et proposé ici dans une nouvelle traduction. J'ai encore en tête quelques bribes des versions portées à l'écran, mais rien de remplace l'oeuvre d'origine.
Nous sommes transportés dès le début du récit dans un monde hostile par son climat et par la présence de cette créature qui ne nous veut pas que du bien. Elle se révèle dotée d'une intelligence hors du commun avec une volonté de prolifération sur notre planète bleue.
La description des personnages est très brève, ils sont caractérisés par leur noms, leur emploi au sein de la station et un trait physique particulier. J'ai particulièrement apprécié le contraste entre l'esprit scientifique de la plupart des protagonistes en début de roman, cherchant à en savoir plus sur cette créature, et l'instinct de survie de l'humanité primant au-dessus de tout. L'inquiétude de l'équipe de la station se fait sentir en permanence nous tenant en haleine du début jusqu'à la fin avec un récit dynamique, facile à lire et très marquant.
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ette nouvelle traduction française est de très haute facture et les rares petits défauts du texte sont dus à son « grand âge » puisqu'il date de 1938. Cela a pour conséquence que la partie science/technologie paraitra dater au lecteur d'aujourd'hui, d'autant plus s'il est ; comme moi, marquer au fer rouge par le film de Carpenter qui se passe dans les années 1980.

Pour le reste, La Chose est un livre ultra prenant. Un huis clos, paranoïaque dans lequel une poignée d'hommes tente de savoir qui est le « Monstre » et comment le déterminer. Tout le monde se méfie de tout le monde certain devienne à moitié dingue. La Chose pourrait être n'importe qui et il faut à tout prix éviter qu'elle quitte la base et surtout l'antarctique.

L'histoire est prenante, le rythme haletant, le découpage parfait et l'histoire est courte. de plus, pour les fans du film de Carpenter, le film et ce livre sont suffisamment différents pour rester surprenant.

Encore une fois, le Bélial' nous donne à lire une pépite de SF à un prix abordable. Et comme toujours, les textes choisis pour la collection UHL étant court c'est vite dévoré. Je vous recommande chaudement la lecture de ce livre.
Lien : https://blogconstellations.h..
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"Frozen hell", le récit de Campbell qui deviendra "the Thing", offrira au fantastique ses lettres de noblesse, notamment par l'intermédiaire de J. Carpenter en 1982.

Ce récit qui peut être vu comme une longue "nouvelle" qui oscille entre univers scientifique et fantastique horrifique. "La Chose", sortie de sa prison glacée, n'apparaît paradoxalement que de manière très limitée, laissant la place principale à une atmosphère oppressante fondée sur de la suspicion (la Chose ayant la faculté de prendre l'apparence d'humains et d'animaux).

Et ç'est bien là l'essentiel du récit et le tour de force réussi par Campbell : fonder l'intrigue sur une joute verbale entre les personnalités d'une petite base perdue du fin fond de l'antarctique !

Si je ne suis pas, à la base, une fan des récits fantastiques et encore moins des livres où s'empilent les dialogues sans fin, il faut avouer que Campbell pensé sa "chose" ! La nouvelle se lit vite, bien, ne passez pas à côté !
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