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Citations sur Le Premier Homme (246)

La misère est une forteresse sans pont-levis.
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Personne ne parlait plus d'eux. Ni sa mère ni son oncle ne parlaient plus des parents disparus. Ni de ce père dont il cherchait les traces, ni des autres. Ils continuaient de vivre de la nécessité, bien qu'ils ne fussent plus dans le besoin, mais l'habitude était prise, et aussi une méfiance renseignée à l'égard de la vie, qu'ils aimaient animalement mais dont ils savaient par expérience qu'elle accouche régulièrement du malheur sans même avoir donné de signes qu'elle le portait.
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Une vie qui à force d'être privée d'espoir devenait une vie sans ressentiment d'aucune sorte, ignorante, obstinée, résignée à toutes les souffrances
La mémoire des pauvres est moins nourrie que celle des riches, elle a moins de repères [...] Bien sûr il y a la mémoire du coeur dont on dit qu'elle est la plus sûre mais le coeur s'use à la peine et au travail. Le temps perdu ne se retrouve que chez les riches.
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Il y a des êtres qui justifient le monde,
qui aident à vivre par leur seule présence.
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Et lui qui avait voulu échapper au pays sans nom, à la foule et à une famille sans nom, mais en qui quelqu’un obstinément n’avait cessé de réclamer l’obscurité et l’anonymat[…] cheminant dans la nuit sur la terre de l’oubli où chacun était le premier homme, où lui-même avait du s’élever seul, sans père […] t il lui avait fallu apprendre seul, grandir seul, en force, en puissance, trouver seul sa morale et sa vérité, à naître enfin comme un homme pour ensuite naître aux autres, aux femmes, comme tous les hommes nés dans ce pays et qui, un par un, essayaient d’apprendre à vivre sans racines et sans foi et qui tous ensemble aujourd’hui où ils risquaient l’anonymat définitif et la perte des seules traces sacrées de leur passage sur cette terre, les dalles illisibles que la nuit avait maintenant recouvertes dans le cimetière, devaient apprendre à naître aux autres, à l’immense cohue des conquérants maintenant évincés qui les avaient précédés sur cette terre et dont ils devaient reconnaître la fraternité de race et de destin. – page 180 et 181
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J en ai assez de vivre, d'agir, de sentir pour donner tord a celui-ci et raison a celui-là. J'en ai assez de vivre selon l'image que d'autre me donne de moi. Je decide l'autonomie, je réclame l'indépendance dans l'interdépendance.
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La mémoire des pauvres est moins nourrie que celle des riches !
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L’amour véritable n’est pas un choix ni une liberté. Le cœur, le cœur surtout n’est pas libre.
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Le chômage, qui n'était assuré par rien, était le mal le plus redouté. Cela expliquait que ces ouvriers, chez Pierre comme chez Jacques, qui toujours dans la vie quotidienne étaient les plus tolérants des hommes, fussent toujours xénophobes dans les questions de travail, accusant successivement les Italiens, les Espagnols, les Juifs, les Arabes et finalement la terre entière de leur voler leur travail - attitude déconcertante certainement pour les intellectuels qui font la théorie du prolétariat, et pourtant fort humaine et bien excusable. Ce n'était pas la domination du monde ou des privilèges d'argent et de loisir que ces nationalistes inattendus disputaient aux autres nationalités, mais le privilège de la servitude.
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Après une course de milliers de kilomètres au-dessus de cette sorte d'île immense, défendue par la mer mouvante au nord et au sud par les flots figés des sables, passant sur ce pays sans nom à peine plus vite que ne l'avaient fait pendant des millénaires les empires et les peuples, leur élan s'exténuait et certains fondaient déjà en grosses et rares gouttes de pluie qui commençaient de résonner sur la capote de toile au-dessus des quatre voyageurs.
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