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4,02

sur 1813 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Dès la première phrase de la première page, on reconnaîtra tout Camus : un style froid, sec, tranchant, chirurgical ; on identifiera également les personnages emblématiques de cet auteur : Caligula dans la description efficace de la soif de liberté absolue, et Meursault, animal tranquille impassible à la vie et à la mort des autres.

Théoricien, Camus pose ici clairement la problématique de l'absurdité de l'existence : il soulève des questions dures, souffreteuses, celles qui font mal, qui dérangent… mais, dans une prose toute singulière, affirme haut et fort que la vie, même si son absurdité l'emporte au quotidien et qu'elle n'est plus à démontrer, n'en est pas moins valable en tant que telle.

Dans une seconde partie, Camus s'attache à décrypter quelques grands personnages de la littérature et à démontrer à quel point cette dernière a, de tout temps, traité le thème de l'absurdité : Sysiphe, bien sûr, mais également Dom Juan, Kirilov, et bien d'autres (un traitement particulier étant accordé à Kafka), semblent, d'après Camus, n'être que les expressions discrêtes du sentiment de l'absurde et de la révolte face à ce sentiment implacable.

Un très bel ouvrage, il faut l'avouer, mais le style de Camus, méthodique et chirurgical, rebute ; les phrases, longues et les digressions nous font perdre le fil de la reflexion. Il est vrai que la philosophie est tellement connue aussi que l'on ne trouve aucune surprise dans la progression de sa démonstration.
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Je n'ai jamais autant détesté un livre. Il faut croire que je n'ai rien compris, mais selon Schopenhauer dans l'art d'avoir toujours raison on peut interpréter le fait que je dise que je n'ai rien compris, seulement comme une façon de le dénigrer... Or, ce n'est pas de l'indifférence que j'ai éprouvé mais bel et bien de la colère.
C'est peut-être un bel hommage que je lui rends ainsi en écrivant une critique absurde, sur ce livre absurde qui décrit l'absurde.
Au terme d'interminables, absurdes et parfois obscurs développements seulement pour dire que l'existence est absurde, c'est la raison pour laquelle on se suicide souvent parce que l'on sait qu'elle est absurde, que ça n'en vaut pas la peine et que l'on a perdu l'espoir qui permet d'éluder l'absurde. On n'avait pas besoin de lui pour s'en apercevoir et encore moins de ces illustrations don juanesque, kafkaïennes, et dostoïevskienne...On se demande presque ce que ça et pas n'importe quelle autre chose telle que la reproduction des mollusques la révolution industrielle, "y a pas plus de saison, ma bonne dame" ou "c'était mieux avant", vient foutre là. Conclusion, y a pas de raison de vivre mais il faut imaginer Sisyphe heureux, il faut s'imaginer heureux de sa condition de supplicié. (enfin c'est vite dit, parce que la condition humaine symbolisée par le supplice de Sisyphe, mais en même temps on peut y lire "le destin n'est pas une punition" va comprendre ma pauvre Lucette! ) Il faut l'imaginer heureux donc un peu con, aussi Sisyphe, non?
Bah mon pauvre tu vas tourner dans ta roue de hamster en prenant des baignes. Ah et on va où comme ça? Bah nulle part mon pauvre Sisyphe, c'est ça l'absurde mais pour ne pas sauter hors de la roue, alors que tu en as toutes les raisons, tu vas galoper comme un dérâté mais avec le sourire s'il te plait! Gné??? Ah mince, j'étais d'accord avec Jules Renard quand il disait "le bonheur c'est d'être heureux, ce n'est pas faire semblant de l'être" mais "je vais décider d'être heureux parce que c'est bon pour la santé" comme Voltaire, c'est vrai j'ai vu passer sur ça facebook déjà quatre fois aujourd'hui, c'est que ça doit être vrai, on peut décider d'être heureux, comment j'y ai pas pensé plus tôt?
Bah oui, mon pote, quand le rocher a roulé, dans la descente pour aller le rechercher pour le remonter, hop tu profites d'être heureux. Dans ta roue de hamster, entre deux baignes, t'en profites pour être heureux. le vinaigre n'est-il pas là pour faire apprécier le goût du miel? Sois heureux pendant ce bref instant de répit et aies l'espoir de redevenir heureux dans la descente au moment où tu montes...et puis t'as besoin d'attendre la descente " la lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir le coeur d'un homme" C'est bien mon petit chou, qu'est-ce que t'es fort! Quelle satisfaction!
Ah ouais, c'est vrai, dit Sisyphe, merci, je savais que ça ne servait à rien mais je n'avais pas pensé à me suicider jusqu'à ce que me donne l'idée, mais là vraiment je ne vais pas le faire alors que j'en ai très envie en ayant lu ton livre. T'as raison, quand j'y pense et que je regarde derrière moi l'accumulation des ces actions sans liens, ça fait un joli dessin d'ensemble, tout est bien!"
mais ouais, mon frère, trime et sois heureux de trimer!
C'est fascinant de devoir écrire un livre pour dire des stupidités pareilles, trois feuilles de papier toilette aurait suffit.
J'ai envie de te dire Sisyphe, que quand tu as naturellement le sentiment d'être heureux, (et pas que tu te forces) tu ne te poses pas la question du sens, ou de l'absurdité. T'en as rien à foutre. Il faut un peu prendre le raisonnement à l'envers.

Quand t'en as rien à foutre, que tu saches ou que tu ne saches pas que ça ne sert à rien, que tu aies espoir ou pas (d'ailleurs espoir de quoi? on se le demande?)ça ne change rien.
"L'exercice de vivre ne saurait aller sans la conscience de son caractère insensé" Ah ouais? Trêve d'anthropocentrisme, je serais curieuse de savoir combien d'animaux et autres être vivants sont torturés par les conscience du caractère insensé de la vie. Il n'est pas nécessaire de se poser la question pour vivre. C'est peut-être parce que se joue autre chose, qui parfois doit relever de l'instinct quand une mère donne sa vie pour sauver ses petits pendant qu'un être humain et sa conscience de l'absurdité et agonisant ne peut se résoudre à se donner la mort. Etre humain prétentieux qui est persuadé de tout contrôler.

Bref, c'est parce que t'es pas heureux, tu ne supportes pas que ça ne serve à rien et que ce soit sans espoir. Camus te répond qu'il faut être heureux. (Beau cercle vicieux... ) et tu ne peux paset donc tu te suicides, c'est ça? Brillant ouvrage qui a du causer plus de suicides que les souffrances du jeune Werther. Camus écrit d'ailleurs pour dire autre chose "Il faut être Werther ou rien"

("Tous les spécialistes de la passion nous l'apprennent, il n'y a d'amour éternel que contrarié. Un pareil amour ne trouve de fin que dans l'ultime contradiction qu'est la mort. Il faut être Werther ou rien." Ceci aussi est plus que discutable )
Si nous ne sommes pas heureux, soyons des animaux, ou suicidons nous... Chacun son chemin mais consulter wikipedia et en rester au fait que Pour Camus "il faut imaginer Sisyphe heureux" nous épargne cette longue lecture inepte.

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Quatrième livre abandonné en 2013. Ca fait presque un an que je l'ai emprunté à un collègue, je m'étais donné jusqu'à aujourd'hui pour le finir, et je patauge complètement.

Autant la première partie m'a beaucoup intéressée, autant le reste n'a été pour moi qu'une suite de mots qui n'avaient pas vraiment de sens.

De toute façon, mon point de vue est à l'opposé de celui de Camus, et comme il veut à tout prix me montrer que j'ai tort, je n'arrive plus à l'écouter.

Page 110, je m'arrête là pour cette aventure qui aura été bien laborieuse.
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Camus tu me brises le moral gros
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Des définitions affirmatives absurdes, et des phrases creuses. Livre indigeste que j'ai vomi bien avant la fin.
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Que dire ? Un point de vue où l'auteur convoque Kierkegaard, Kafka, Chestov, Nietzsche et d'autres...
On écarte la religion (chrétienne) pour mieux y revenir à plusieurs reprises.
On écarte les pensées orientales (du Moyen-Orient au Japon) parce qu'elles sont gênantes, parce qu'elles contredisent dès le début et là on y revient plus.
Je résume : La vie est absurde mais le suicide est absurde.
C'est un point de vue très partiel.
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J'ai entendu parler de cet essai en classe de première pour avoir étudié L'Etranger du même auteur et étant passionnée de légendes grecques, je me suis laissée tenter mais je suis franchement déçue par le travail de l'auteur car j'ai trouvé son essai long malgré les 150 pages et rébarbatif à mort même le petit texte sur Sisyphe qui me faisait tant envie a été sans saveur
Lien : http://leschroniquesdemilie...
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