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Lorsque je lis un roman écrit à quatre mains, je me demande comment les auteurs ont procédé.
Le talentueux tandem Boileau-Narcejac ♥ expliquait en 1987 : « Nous avons toujours travaillé par correspondance et nous continuons… Chacun avait droit à plusieurs jours de réflexion pour ruminer les objections de l'autre. Se vexer à retardement ? Impensable. Notre méthode est immuable, Pierre [Boileau] invente l'intrigue et Thomas [Narcejac] écrit… C'est Pierre qui […] tape [les manuscrits de Narcejac] à la machine en les améliorant au passage. » *
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Je ne connais pas la méthode du couple Camut-Hug, mais à vue de nez, avec mes préjugés genrés, je dirais que madame se consacre aux parties "intelligentes", et que monsieur se fait plaisir avec les scènes d'action bourrines (en abondance dans ce thriller).
J'ai aimé les intrigues politico-financières, lorsque le personnage de Carmen est en scène (1995). Elles m'ont rappelé les excellents polars de Jérôme Leroy.
Mais pour connaître l'aboutissement des recherches de la jeune femme, il faut supporter un emballage indigeste : des combines de voyous dans les 90's, un rapt et des courses poursuites sur fond de tempêtes de neige & de violence en 2011.
Les protagonistes sont à l'image de l'habillage 'c*uillu' : subtilité zéro avec Jack le crétin menteur qui voit rouge et cogne quand on le contrarie : "Tu n'est qu'une petite merde et tes manigances ne m'auront pas. Je vais te casser la gueule, bien proprement."
Idem pour sa compagne qui le rejoint 'Où il ira j'irai ♪♫' malgré une grossesse avancée et des conditions météo impossibles, quitte à jeter tout le monde dans la gueule du loup.
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De Nathalie Hug en solo, j'avais beaucoup aimé 'L'Enfant-rien' (un peu moins 'La demoiselle des Tic-Tac').
Cela confirmerait mes suppositions quant à la répartition des rôles dans les romans co-écrits avec Camut. 😉
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* 'Télé 7 Jours' n° 1418, semaine du 1er au 7 août 1987, article de Michel Alexandre intitulé : 'Dix kilomètres les séparent mais ils travaillent toujours par correspondance.'
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Camug le retour, quatre mains qui portent un thriller non exempt de défauts, mais diablement efficace. Une sorte de mix entre Coben et Koontz, mais à la sauce française.
Oui des défauts, cette envie de départ de proposer un roman "grand public", une histoire par moment pas toujours originale.
Oui mais des qualités :
- un personnage principal, écorché vif et bourré de défauts, violent, grande gueule, mais bien attachant ; loin des héros manichéens des productions américaines "grand public"
- une histoire qui navigue habilement entre 3 périodes de temps
- des personnages toujours aussi bien campés psychologiquement, la marque de fabrique des Camug
- des rebondissements, parsemés avec intelligence et non dénués de machiavélisme
- 100 dernières pages qui font basculer le roman et le font sortir des sentiers bien tracés que semblait lui faire suivre l'histoire.
En conclusion, un bon moment de lecture. Reste aux Camug à ne pas perdre ce "goût" de la perversion pour vouloir plaire au plus grand nombre.
PS : un mot concernant Calmann-Levy. Déjà que le titre du livre fait un peut "série B" (même si à la lecture il se justifie parfaitement), l'éditeur pourrait faire un effort sur les couvertures des romans des Camug. Celle-ci est laide, comme les deux précédentes étaient horribles... A croire que l'éditeur n'a pas envie d'allécher le chaland...
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Ca faisait longtemps que je n'avais pas lu de polar français. Celui-là se passe entre 1995 et 2011 un peu avant et pendant les élections présidentielles. Tout le monde est là sauf que ce n'est pas le petit Nicolas qui se présente mais un certain Aymé Degrelle visiblement maire d'Angoulême et sans doute plus que çà, à la tête d'une pieuvre internationale au passé particulièrement crapoteux.

Maires de père en fils depuis la résistance les Degrelle sont assez gratinés et le petit Aymeric qui deviendra maire de Bordeaux n'a rien à envier à sa grand-mère.
C'est un peu gênant tout de même de mêler dans une même histoire des personnages réels (Chirac, Mitterrand) et des personnages imaginaires au moment même où des présidentielles en France ont vraiment lieu et que la campagne a débuté par un gros gros scandale chez les socialistes , Aimé Degrelle étant l'un d'eux.

Rassurez-vous, ça n'est pas le coeur du problème. le propos est l'enlèvement de la fille de Jacques Peyrat né près de Saint Etienne et l'intrigue nouée à grosses mailles par Jérôme Camut et Nathalie Hug est assez tordue pour maintenir le lecteur sous pression jusqu'à la fin. Ce Jacques est un sacré connard, mais comme on n'a que lui à défendre, on oublie sa propension à agir toujours sous l'impulsion et à se blanchir lui-même de tout . Et pourtant c'est du lourd.
Le choix de l'époque me parait incongru. Tout ça sent plus l'OAS que la crise de 2008 dont on ne parle jamais, les magouilles immobilières des années 70 plutôt que la hausse inexorable du chômage.
A part çà le niveau littéraire est très moyen , souvent vulgaire ce qui va bien au teint de tous les personnages quelle que soit leur condition sociale.
On n'en sort pas grandi, plutôt nauséeux dans la mesure où les auteurs semblent vouloir défendre ce discours du « Tous pourris » dont l'origine est très facilement identifiable.
Peut être faut il y voir la clef d'une carrière politique construite sur l'assassinat et le détournement de fonds d'un papa sans scrupules. Cherchez la femme!
Comme j'ai un gros doute je mets deux étoiles seulement.

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Fan des 2 auteurs, il s'agit ici de mon 9ème bouquin écrit à 4 mains.
Je n'ai absolument pas retrouvé leur talent dans ce livre.
J'ai parfois eu l'impression de lire un polar écrit vite fait mal fait, dont je ne voyais pas la fin.
Les situations sont improbables, les dialogues d' un ridicule sans nom.
Dommage.
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Alors qu'il vient tout juste de retrouver une vie paisible et sa fille adolescente qu'il n'a pas vu depuis douze ans, Jack van Bogaert et elle sont victimes d'un accident de la route, orchestré par des ennemis de Jack. Sa fille est kidnappée.
Ce titre du couple Camut- Hug est sans aucun doute tout aussi percutant que Prédation, le premier roman qui nous les avait fait connaître. La narration est éclatée entre trois époques : le sens du rythme, les rebondissements en cascade et la psychologie des personnages ; tout est réglé à la perfection. C'est magnifiquement construit, et d'une efficacité redoutable. Sans oublier une pointe d'émotion et une écriture au cordeau.
Un pur régal.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Le passé vous rattrape toujours !

Les « Camug » sont comme certains le savent déjà, des auteurs que je suis depuis quelques années, notamment depuis Prédation ( 1er tome des "voies de l'ombre "), donc c'est toujours avec un réel plaisir que je me précipite sur chaque nouvelle parution.
Ce nouveau roman ne déroge donc pas à la règle, et comme à chaque fois, je l'ai dévoré !

Parlons brièvement de l'histoire :
Ses erreurs de jeunesse derrière lui (enfin il le croyait !), Jack menait une existence plutôt tranquille avec sa compagne Libbie sur Elisabeth Island. Un coup de téléphone va bouleverser son destin : son ex est décédée, laissant seule Lucie, la fille de jack (qu'il n'a pas connu). Il décide de partir au plus vite pour récupérer Lucie. Mais après des retrouvailles inespérées, un stupide accident de la route va tout faire basculer. Il est contraint de laisser Lucie blessée dans un refuge en montagne pour aller chercher des secours. Apercevant un 4 x 4 sur la route, il se précipite pour demander de l'aide au conducteur, mais ce dernier refuse .Il n'aurait pas du, ni pour lui, ni pour Jack qui va se retrouver derrière les barreaux ! Comment venir en aide à Lucie quand personne ne veut l'écouter ? Pourquoi le sort s'acharne-t-il sur lui ?
En parallèle, on suit l'histoire de Carmen, une étudiante qui en 1994, alors qu'elle travaille pour la famille Degrelle, dont le patriarche est député-maire, va mettre le nez dans une sordide affaire.
Quel est le lien entre Carmen et Jack ?

Il y a des romans qui s'installent doucement, il n'en est rien ici, vous aimez l'action, vous allez être servi !
Quelques pages de tournées et le rythme est déjà effréné !
Important à mon goût, les personnages, bons ou mauvais, j'aime quand les auteurs leur donnent une place prépondérante dans le récit, c'est le cas dans « Les murs de sang ». Aux fils des pages on s'y attache. Jack n'est pas un enfant de coeur, mais difficile de ne pas l'aimer !

L'originalité du récit, est qu'il se déroule sur trois époques, en 2011 pour l'action présente, en 1994 pour l'histoire de Carmen, et à partir de 1996 pour le passé de Jack. Ceci confère une énergie dans la lecture, on a envie de passer au chapitre suivant et ainsi de suite pour comprendre l'intrigue.

C'est un roman divertissant, mais qui sait aborder des thèmes importants : la filiation avec le rapport père-fille (Jack n'a pas assumé sa fille dans sa jeunesse mais se rattrapera bien) ; immoralité des politiques, sujet souvent d'actualité (un futur président en la personne de Degrelle, loin d'être irréprochable).

En bref : suspense haletant, intrigue menée tambour battant, de l'émotion ; tout est réuni pour passer un agréable moment de lecture.

Vous l'aurez compris j'ai adoré, alors je ne peux que vous le conseiller !
Lien : http://leschroniquesdhistoir..
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Alors est-ce que le ramage est à la hauteur du plumage ? Oh que oui ! Aucune ombre ne vient ternir mon enthousiasme. L'intrigue, riche en rebondissements et menée tambour battant, vous scotchera au bouquin dès les premières pages et réussira à vous surprendre jusqu'à la dernière page (lu en deux jours). le personnage de Jack pourrait passer pour un gros beauf obtus et impulsif mais au fil des chapitres on s'y attache au fur et à mesure que l'on découvre son passif.

Le bouquin nous promène entre le présent, le passé de Jack (entre 1996 et 2004, alors appelé Jacques) et encore quelques années plus tôt (entre 1994 et 1995) à travers le témoignage d'une jeune femme souhaitant dénoncer les agissements criminels d'une influente famille du Sud-Ouest de la France. Au départ on a un peu de mal à comprendre comment cette troisième pièce vient s'imbriquer dans le puzzle mais les choses se font naturellement et l'intrigue gagne encore en profondeur.

Une fois le titre compris (ça ne saute pas aux yeux de prime abord) on ne peut que se féliciter du choix car en effet tout tourne autour de ça (n'y voyez aucun spoiler ça s'impose comme une évidence), de même l'accroche du bouquin (On paie toujours ses fautes, c'est juste une question de temps) est parfaitement adaptée à la situation de Jack (qui va même payer le prix fort en l'occurrence), pour les « autres » je vous laisse découvrir par vous même. Par contre, et le reproche s'adresse d'avantage à l'éditeur qu'aux auteurs, la couv' est franchement moche, si le nom des auteurs ne m'avait pas sauté aux yeux je serai passé à côté du bouquin sans y prêter la moindre attention.
Lien : http://amnezik666.wordpress...
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Une écriture à deux mains originale et harmonieuse.

Un thriller très visuel, très « film d'action » rebondissant dans tous les coins comme une balle. On ne peut pas dire qu'on ait le temps de s'ennuyer.

La brute vengeresse et incontrôlable qui tient lieu de personnage principal m'est ceci dit devenue très vite fatigante et antipathique.

Sans doute du « bon travail » dans le genre imbroglio politico-financier. Mais… adrénaline, testostérone, violence, brutalité, moralisme douteux (« on paie toujours ses fautes… bla bla bla… »), le tout sans aucun humour ni décalage… pour ma part, je passe mon chemin.

[Lu dans le cadre du Prix des lectrices Confidentielles 2012]
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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"Jack von Bogaert", propriétaire, avec son épouse Libbie (ex-avocate, enceinte et très amoureuse) d'une coquette auberge dans les Caraïbes a été voyou dans une autre vie. le Jacques Louis Peyrat de jadis,"Français infréquentable" a changé de nom et s'est assagi. Enfin!!
Un coup de téléphone le déstabilise, une amie suisse lui demande de venir récupérer Lucie dite "Lulu", une adolescence de treize ans(qu'il ne connait pas), la fille qu'il a eu avec la richissime Grace aujourd'hui disparue.
Un accident dans la neige,un grand-père possessif,un enlèvement,des cadavres,une attaque,des dossiers compromettants "classés confidentiels", un flic infiltré...et l'horreur à l'état pur: celle des Murs de sang! Dans quel guêpier,Jack, l'impulsif s'est-il fourré? Porte-t-il la poisse à son entourage? Que contenait donc le "coffre n° 123" ouvert "le 21 juillet 1998" pour semer autant de morts autour de lui?Et cette étrange prédiction "Ne pars pas sinon la petite va mourir", se réalisera-t-elle?
Les murs de sang est un sacré bon thriller plein de suspense,d'action et de rebondissements. Ecrit à quatre mains (par Jérôme Camut et sa compagne Nathalie Hug qui ont déjà publié ensemble), il alterne le présent de Jack et son passé ainsi que les accusations d'une certaine Carmen olé-olé...mais toute vérité n'est pas bonne à dire...surtout en période électorale...
A lire!!!
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En 2011, Jack et Libbie filent le parfait amour depuis déjà plusieurs années. La grossesse de Libbie laisse présager un avenir encore plus heureux. La mort de l'ex-amie de Jack l'oblige cependant à quitter momentanément Libbie. Il part pour la France, sans parvenir à dire à Libbie ce qu'il va y faire, et reporte cette explication à son retour.
Le passé trouble de Jack n'est pas étranger à son malaise. Ce passé refait brusquement surface et met Jack et ses proches en grand danger.

Le roman est construit de manière originale et brillante, par l'alternance de récits d'événements qui se sont déroulés en 1994, 1996 et 2011, et sans rapports apparents entre eux. Ainsi, suspense et découvertes sont garantis du début à la fin.

Je regrette que l'ensemble perde beaucoup en crédibilité du fait d'exagérations qui ont gâché l'excellente impression ressentie sur les deux premiers tiers du livre : scènes d'actions outrées, et histoire finalement mégalomaniaque. Malgré cette surenchère finale, ce fut globalement un bon moment de lecture.
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