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Doctor Doom tome 2 sur 2

Salvador Larroca (Illustrateur)
EAN : 9781302920906
112 pages
MARVEL - US (16/03/2021)
5/5   1 notes
Résumé :
After uncovering the Symkarian plot against him, Doctor Doom seeks an "insurance policy" that will ensure his reign over Latveria -forever! But before Doom returns to his homeland to wage a one-man war on those who usurped his throne, he must embark on a covert mission to find a secret and powerful device -with an unlikely ally, Kang the Conqueror -while being pursued by mercenaries hired to kill him on sight! Meanwhile, the black hole on the moon is growing critica... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Docteur Fatalis: Mort dans l'après-midi (épisodes 1 à 5) qu'il faut avoir lu avant. Les 2 tomes forment une saison complète. Il regroupe es épisodes 6 à 10, initialement parus en 2020, écrits par Christopher Cantwell, dessinés et encrés par Salvador Larroca, avec une mise en couleurs réalisée par le studio Guru-eFX. Les couvertures ont été réalisées par Larroca. le tome comprend également deux couvertures alternatives : une réalisée par Miguel Mercado, l'autre par Declan Shalvey.

À quarante-huit miles au nord de Terlingua dans le Texas, Doom et Kang sont installés dans un fourgon à bestiaux vide à bord d'un train traversant un désert. Kang essaye d'engager la conversation, mais en vain. Un autre passager clandestin essaye de s'incruster dans le wagon, mais il se fait violemment dégager. Au cours de la nuit, les deux dictateurs sont installés devant un feu de camp, en train de faire rôtir leur repas à la broche. Doom fait remarquer à son interlocuteur qu'il a entendu des rumeurs qui voudraient que Kang soit le père de Reed Richards. L'autre répond qu'il ne lui ressemble pas. le lendemain il ajoute qu'il n'est pas non plus le père de Doom. Ce dernier le sait, mais il répond qu'il pourrait être son père à lui. Kang tourne sa phrase en dérision : Doom a engendré Kang qui engendré Nathaniel qui a engendré Reed. Doom murmure presque inconsciemment : Doom qui a engendré Costin et Doru. Kang demande : qui ? Puis il se plaint de devoir se déplacer comme un paysan. Doom explique qu'ils doivent échapper aux outils de surveillance des mercenaires qui le traquent. Un pickup vient à passer et le passager tourne en dérision l'apparence des deux voyageurs. Doom les détruit d'un rayon généré par son gant droit.

Doom et Kang ont progressé et ils traversent un fleuve de nuit à bord d'une petite embarcation à moteur. le premier redemande au second pour quelle il veut l'aider. Kang répond qu'il conquerra le monde que Doom va sauver. L'autre se défend de vouloir sauver quelque monde que ce soit. Il ajoute qu'il est misanthrope. Kang le traite de crapaud romantique avec une colonne vertébrale en liège et un crâne plein de guimauve brûlée. Les deux rient de bon coeur, et Doom ajoute qu'il détruira Kang, ce à quoi ce dernier rétorque qu'il le détruira en premier. Enfin, ils sont arrivés à destination, dans les ruines de Terlingua. Kang demande à Doom comment détruire l'invincible. Il répond qu'il pense à de l'énergie négative, en quantité généralement engendrée pendant des milliards d'années. Ils en sont là de leur réflexion quand une explosion se produit juste derrière eux : le mercenaire Paladin se tient bien campé sur ses deux jambes, venant d'ouvrir le feu avec une énorme mitrailleuse. Doom et Kang s'abritent derrière la carcasse d'une voiture, mais un autre mercenaire se tient derrière eux. Orb dispose d'un fusil à rayon et profère des phrases dépourvues de sens avec force. Il finit par projeter un rayon destructeur avec le globe oculaire qui lui sert de tête, Kang & Doom se retrouvant à nouveau tenus en joue par Paladin.

Le premier tome était sympathique, le scénariste ayant su trouver comment écrire Doom en lui conservant sa superbe, et Larocca réalisant une narration visuelle solide, à défaut d'être spectaculaire. le lecteur revient donc avec plaisir pour cette deuxième moitié, espérant trouver la réponse à ses questions, à commencer par l'existence de Costin et Doru, les deux enfants de Doom. le premier épisode apparaît très détendu : c'est l'histoire de deux individus qui ne peuvent qu'à peine se supporter, obligés de voyager ensemble, s'envoyant des vannes à froid, oscillant entre une considération contrainte, et une détestation feutrée. L'artiste s'amuse à représenter ces deux individus au costume très particulier effectuer un périple de vagabond, avec le cliché du passager clandestin sans le sou dans le wagon à bestiaux. L'apparence quasi photographique fonctionne bien : la locomotive massive, le cimetière basique laissé à l'abandon, le petit bateau sur une étendue d'eau étale, les ruines des maisons d'un village ayant passé le stade de ville fantôme, pour finir sur le magnifique dessin en double page de Doom toujours en armure chevauchant un fougueux cheval. le lecteur se laisse prendre à ces images inattendues : le long convoi ferroviaire sous le soleil couchant, les deux hommes assis à regarder un lièvre griller à la broche au-dessus du feu de bois, les deux ploucs dans le pickup, l'irruption impromptue de paladin dans son costume noir et pourpre avec son énorme mitrailleuse, sans parler de Orb bien parti dans sa tête. Il n'est pas très sûr que cet épisode fût indispensable au récit, mais c'était un intermède surprenant et agréable.

D'une certaine manière, l'intrigue reprend son cours normal avec l'épisode 7 : Victor von Doom compte bien rentrer chez lui, retrouver son trône, et faire amende honorable. Il ne faut pas oublier ce trou noir qui menace d'engloutir la terre, la prétention de Reed Richards qui estime être capable d'arrêter son expansion, mais qui est tout aussi prêt à reconnaitre que Doom a conçu un plan qui tient la route pour neutraliser cette singularité, sans oublier cette histoire de ce qui aurait pu être une autre existence avec une femme aimante Fruzsina et deux enfants Costin et Doru. le scénariste connaît bien l'univers partagé Marvel et il sait mettre à profit sa richesse avec la mention ou l'apparition de personnages comme Blue Marvel (Adam Brashear), Nova (Richard Rider), Silver Sable (Silvija Sablinova), Kristoff Vernard, et même un personnage plus récent comme Victorious (Zora Vukovic). le lecteur se retrouve donc facilement entraîné dans cette aventure, tout en sachant qu'elle ne peut connaître que deux issues. Soit Victor von Doom décide effectivement de se racheter et cette histoire sert à le placer dans cette position pour sa future apparition dans la série Fantastic Four. Soit il va revenir à son comportement habituel. Cantwell joue avec le lecteur car il sait qu'il sait que cela ne peut être que l'un ou l'autre, et il déroule son récit de manière à préserver les deux possibilités jusqu'à la fin, créant paradoxalement un effet de surprise.

Salvador Larocca ne change rien à sa manière de dessiner : un équilibre précaire entre une apparence quasi photographique par endroit, et des formes très épurées détourées par un trait fin uniforme très clinique. Il laisse les studio Guru-eFX apporter des textures et de la consistance aux surfaces ainsi détourées. le lecteur se retrouve parfois décontenancé quand il passe d'une page avec un haut niveau de détails (Doom à bord de sa station spatiale, dans la salle de commandement, avec de nombreux appareillages électroniques de pilotage et de mesurage) à une page avec uniquement des têtes en train de parler sur un fond vide. Dans ces cas-là, il se produit un décalage qui peut faire sortir de la lecture. La plupart du temps, l'artiste assure le spectacle, faisant honneur à un scénario qui ménage régulièrement des moments de grande ampleur. Ainsi le lecteur découvre les l'équipe de 6 loyalistes à Doom (Boris Karela, Petra Karela, Larin, Vasily Makeyev, Kristoff Vernard et Zoza Vkovic) dans un beau dessin en double page avec une neige bleu acier. Il sourit en voyant Doom chevaucher un ours, dans une image convaincante. Il est fortement impressionné par la narration en pleine page et en double page, de la campagne militaire menée par Doom pour reconquérir son état, Larocca se montrant très inspiré tout au long de cet épisode 8. Il apprécie le temps passé par l'artiste pour donner corps à l'opération spatiale, à la technologie futuriste déployée pour neutraliser la singularité spatiale.

En dessinant de manière descriptive et premier degré, l'artiste parvient à faire exister Doom dans ce monde réaliste, malgré son apparence simili moyenâgeuse, et même Kang passe bien dans son habit violet et vert. Il ne fait pas surjouer ses personnages et reste dans un registre presque naturaliste, s'en tenant à une cohérence narrative bien pensée entre les scènes de dialogue entre adultes capables de réfléchir, plutôt que de bondir partout, et scène d'action bien construite, plutôt que des cases juste pour en mettre plein la vue. Il n'y a qu'un seul détail qui dénote : les talons hauts de Silver Sable, peu probable pour une femme d'action. le scénariste se focalise lui aussi sur les personnages, et bien évidemment sur Doom. Dans un premier temps, il le met en scène comme un individu quasi normal obligé de voyager clandestinement, avec un compagnon de route qu'il n'a pas choisi. Puis le lecteur retrouve le monarque conquérant, le tyran qui n'hésite pas à assoir son pouvoir dans le sang. Enfin, il passe à la phase où Doom sauve le monde en neutralisant la singularité. Et là, l'étude de caractère prend une toute autre dimension. Non seulement, le lecteur obtient sa réponse quant au chemin que va suivre le personnage, mais en plus il assiste aux moments qui le convainquent de faire un choix plutôt qu'un autre. En deux scènes d'anthologie, Christopher Cantwell met en scène la psychologie de Victor von Doom, montrant ses réactions, ce qui s'avère très révélateur sur ses schémas de pensée.

Le lecteur attaque cette deuxième moitié de saison en se demandant à quoi sert l'épisode 6, si ce n'est à amener Doom là où le scénariste veut l'amener. L'intrigue principale reprend solidement son cours avec l'épisode 7. Salvador Larroca réalise les dessins propres sur eux qu'on connaît de lui, avec une bonne complémentarité des couleurs, pour une narration visuelle consistante, plus axée sur l'objectif de raconter que de faire dans l'épate. le lecteur se prend au jeu de découvrir le fin mot de l'histoire, à la fois la manière de neutraliser la singularité sur la Lune, à la fois le mystère derrière l'existence de l'épouse et des enfants de Doom. Il observe alors un individu au caractère bien marqué, réagir à une situation qui lui est intolérable, puis à une autre, le lecteur ayant la sensation de plonger son regard dans les abysses.
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Vidéo de Christopher Cantwell
En savoir plus : https://www.lisez.com/9791032406731
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