AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,49

sur 36 notes
5
3 avis
4
10 avis
3
8 avis
2
3 avis
1
0 avis
David a quitté la petite ville minière où il est né pour aller étudier à Missoula, dans le Montana. Il tente ainsi d'échapper au destin tout tracé des hommes de Silverton, devenir mineur pour le compte de la compagnie qui exploite un gisement argentifère. Son père et son frère Ray travaillent à la mine et leur corps porte l'empreinte de ce travail dangereux et exténuant. La paie est bonne mais pour beaucoup de ces hommes elle est vite dépensée dans les bars et à l'Oasis, le bordel du coin. Les épouses s'accommodent tant bien que mal de la situation, entre lassitude et impuissance face à des maris qui risquent leur vie à plus d'un kilomètre sous terre. Kevin Canty en quelques chapitres secs et incisifs nous décrit le quotidien des familles de mineurs, la virilité exacerbée des hommes, les corps abîmés par des conditions de travail extrêmement dures, mais aussi par les beuveries des jours de paie, les femmes mariées trop jeunes et désabusées face à une existence morne et confinée. Et puis, la tragédie arrive, un incendie se déclare dans les galeries de la mine qui fait plus d'une centaine de morts. Comment vivre l'après ? Comment faire face au deuil, au vide ? Pour Jordan, la femme de Ray, c'est la fuite en avant dans l'alcool. Mais pour d'autres, l'étudiant David, l'épouse insatisfaite Ann Morgan ou le survivant Lyle, l'après se vit comme le moment d'affronter des questions que l'on a enfouies depuis des années au plus profond de soi.
Dans un style aiguisé par la colère et le désespoir de ses personnages, l'écrivain brosse à traits rapides le portrait sans concession d'une petite cité minière au pied des Rocheuses, au tournant des années soixante-dix. Un monde ouvrier enclavé dans une nature grandiose, fier de ses traditions, menacé par la course à la rentabilité et dont le déclin se perçoit dans l'envie d'évasion des jeunes générations. D'un bout à l'autre de son roman, Kevin Canty emporte son lecteur et gagne le pari d'une oeuvre forte et émouvante.
Commenter  J’apprécie          40
Une désolation séculaire s'est abattue sur la ville minière de Silverton. On y vit comme on respire : c'est à dire mal. Chez cette jeunesse promise à un avenir sans avenir, l'ambition n'est qu'une vague chimère : les petits boulots ou la maison pour les femmes ; la mine pour les hommes. Ainsi se succèdent les générations de travailleurs. David, lui, est parvenu à bouleverser la tradition en partant suivre des études dans le Montana. Jordan, elle, souffre de l'alcoolisme et du manque d'attention de son mari, Ray. Ann, se débat avec les affres d'une infertilité qui gangrène sa jeunesse, son couple et tout l'espoir. Lyle mène une existence réglée par un tempo sordide : la mine, les hamburgers, le bordel.
Chacun semble étouffer dans cet enchevêtrement d'espaces confinés et de limites physiques : la ville, isolée derrière les montagnes, la mine, jusqu'à la vie elle-même. Dans cette vie aux espoirs étriqués, chacun mène un destin par défaut, à défaut de mieux. Jusqu'à cet incendie dans les entrailles de la mine, catastrophe meurtrière au bilan bien lourd. Privée de ses pères, de ses maris, de ses fils, c'est toute une communauté qui réapprend à vivre dans le deuil. L'avenir qui semblait à chacun simple et implacablement tracé, se révèle désormais bien flou. Vertige.
Si Kevin Canty souhaite décortiquer cet abattement en décuplant les destins, l'entreprise est mise en échec par un rythme (trop ?) rapide, saccadé. Tous les personnages ne sont pas exploités avec une profondeur égale. La narration, parfois superficielle, peine à convaincre. Les errements légitimes des uns, les renoncements des autres sont évoqués, certains sentiments touchés du doigt... Mais sans effarements ni éloquence. Finalement, il n'y a que le personnage de Ann qui parvienne à convaincre, tant par sa construction cohérente que par la profondeur de ses états d'âme.
Commenter  J’apprécie          31
Chaque roman de la collection Terres d'Amérique est un régal à lire, j'ai passé ainsi un très beau moment de lecture avec de l'autre côté des montagnes.

Ce roman met en lumière une Amérique loin des cartes postales. Nous sommes dans les années 70, dans une petite ville du nord-ouest où les habitants vivent et survivent grâce au travail dans les mines. Mais que se passe t-il lorsque le drame survient ? Telle est la question posée par ce roman et Kevin Canty. Ce dernier réussit à dépeindre avec force, émotion et brio une ville plongée dans l'horreur, souffrant d'un terrible drame.

Ce qui est puissant dans cette lecture c'est la façon dont l'auteur décrit ce quotidien brisé, comment une tragédie va impacter chaque habitant au point de les amener à se consoler, à vouloir oublier dans l'alcool. Kevin Canty met en exergue des scènes de profonde misère, de détresse, de tristesse qui vont devenir progressivement omniprésentes.

Au niveau des personnages il est intéressant de voir que l'auteur ne les juge jamais, il met en avant des protagonistes différents, qui ont des personnalités très variées, certains sont plus en proie au chagrin d'autres plus à la colère; certains plus attachants que d'autres. En réalité ce sont les émotions et les sentiments qui transcendent tout dans cette histoire, une émotion commune de perdition, d'incompréhension et de désarroi.

En définitive, j'ai beaucoup aimé ce roman qui est à la fois sublime, terrible, dramatique et émouvant.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
Commenter  J’apprécie          30
J'affectionne particulièrement la collection Terres d'Amérique et je suis ravie d'avoir pu lire ce roman. Je remercie Babelio et les éditions Albin Michel pour leur confiance !

Dans ce roman, nous sommes plongés en plein coeur de l'Idaho, dans la ville de Silverstone, en 1972. Kevin Canty nous dresse le portrait de plusieurs personnages qui sont tous liés. Il faut dire que dans une ville comme celle-ci, tout le monde se connaît, ou presque. Et inexorablement, on se dirige tout droit vers la catastrophe qui scellera le destin de ces habitants…

Cette histoire s'inspire d'un fait réel, un drame survenu dans la Sunshine Mine. Les personnages sont fictifs mais très réalistes. Il y a David, qui a décidé de fuir un avenir à la mine et d'étudier, Ann et ses rêves d'enfants avortés à seulement 22 ans, Jordan qui ne sait plus gérer son statut de mère de jumelles ou encore Lyle et ses problèmes d'alcoolisme. Chacun porte sa croix et l'événement qui va se produire ne va rien arranger…

Une lecture intéressante avec des personnages réalistes et une belle écriture. J'ai bien aimé !
Lien : http://romansurcanape.fr/de-..
Commenter  J’apprécie          20

En 1972, dans une petite ville des USA, un incendie se déclare dans la mine qui fait vivre toute la population.
91 morts, 2 survivants.
Chacun a perdu un père, un frère, un mari, un fils...
Il fait réapprendre à vivre.
Le destin se charge de ne laisser s'échapper aucun des habitants de Silverton.

Le sujet inspiré d'une histoire vraie promettait une tranche de vie comme je les aime. Mais j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages et à me faire à cette ambiance sombre, froide et violente. Ainsi qu'aux relants d'alcool qui masquent les sentiments et transforment chaque âme en perdant désigné.

Merci à babelio et albin michel de m'avoir choisie pour decouvrir cet auteur dans le cadre de la masse critique.
Commenter  J’apprécie          20
Je remercie BABELIO et les éditions Albin MICHEL pour ce livre reçu dans le cadre de « Masse critique ».

Si le style, quoique banal, peut être qualifié de correct, et si le roman se lit vite et aisément, il est difficile, sinon impossible de trouver un intérêt quelconque à ce récit sans saveur et sans relief.

Le sujet est porteur, cependant, et basé sur un fait réel. Un épouvantable accident minier et 91 hommes pris au piège, qui, tous, décéderont. Il y avait certainement moyen d'écrire, là-dessus, une histoire captivante, émouvante, pleine de suspens...

Malheureusement, rien de tout cela ici. Les faits sont décrits hâtivement et sans émotion. Que ce soit la réaction des familles des victimes ou le combat des deux seuls mineurs qui ont trouvé une issue et sont prisonniers d'un puits pendant deux semaines, tout est raconté sur le même ton plein d'ennui et sans compassion réelle.

Beaucoup de détails inutiles et sordides sont en revanche assez développés : les moeurs de ces habitants, que l'auteur décrit comme des citoyens de seconde zone, dont les seuls passe-temps, dès qu'ils ont fini de travailler, sont le sexe et l'alcool !

Quelques personnages sortent de l'ombre et sont dépeints, eux aussi, comme de pauvres hères : pas d'empathie non plus envers eux, une sorte de compte-rendu froid et terne de misères sociales, familiales, sentimentales, économiques et financières...
Commenter  J’apprécie          20
Silverton, Oregon, nord ouest des Etats-Unis, 1974. L'auteur nous présente quelques personnages : David, colocataire de Melody, il souhaiterait bien l'inviter dans son lit, elle non. Il est plus ou moins amant de Vivian, sa prof de piano, elle-même peu snobe sur le biberon. Ray le frère de David est mineur, a eu deux jumelles avec Jordan qui ne crache pas sur un petit verre. Malloy, un autre personnage est aussi mineur. En couple avec Ann dont il est très jaloux, pas touche. Ann a une jeune soeur, Penny, sourde muette, attachante, libre malgré son handicap. Quant à Lyle, mineur également, séparé d'avec Trudy l'amour de sa vie, il souhaiterait bien une aventure avec Lily. Mais rien ne se passe. Pour info le père de David et Ray bosse dans les bureaux de la mine d'argent qui accessoirement pollue la vallée encaissée.

On pourrait se trouver devant une bluette au coeur d'un bourg chiant et des habitants banals, un rien aigris, un brin rednecks modernes, picoleurs, mais plus pour s'étourdir que pour danser la country sur des tables de saloon. Seulement voilà, la mine, point central de la ville, prend feu. Et là tout bascule, les destins, les envies, les attentes, etc., car comme vous pouvez vous en doutez, certains vont laisser leur peau à quelque 1200 mètres sous terre, ne vont jamais remonter, ou alors les pieds devant, poumons saturés de monoxyde de carbone. Près de 100 ouvriers victimes de la grande faucheuse, enterrés avant l'heure.

Au-dessus, sur la terre ferme, les nouvelles sont rares, erronées. La radio donne bien des informations, mais qui tiennent plus de la rumeur que d'autre chose. Bref, Lyle est au fond de la mine, en binôme naufragé avec Terry. Eux vivent le cauchemar au quotidien, ça va durer 16 jours. Mais reviendront-ils à l'air pur pour tisaner avec les collègues ?

Comme vous avez pu le sentir, au début du roman les personnages ne m'ont pas fait forte impression : vie banale, fantasmes, projets, famille, bistrot, dans une réalité plutôt misérable. Puis le drame, et là les caractères s'approfondissent, se développent, s'étoffent dans la souffrance, le chagrin, la destinée, la nostalgie, la mélancolie, l'envie d'avancer qui ne vient plus. Roman basé sur la reconstruction, les cicatrices psychologiques, l'absurdité de la vie, les regrets, les remords, les « merde tout ça est trop con ».

Le fond (de la mine) : l'accident évoqué dans ce bouquin a réellement eu lieu, et réellement en 1972. Bien sûr, ça ne peut que nous rappeler l'excellent roman de 2017 « le jour d'avant » de Sorj CHALANDON (par ailleurs présenté en son temps dans ce blog) qui, lui aussi d'après une tragédie minière mais survenue en 1974 dans le nord de la France, imagine des figures cassées, des avenirs brisées. le résumé de « de l'autre côté des montagnes » le compare aux « Beaux lendemains » du grand Russell BANKS. Oui pour la reconstruction, mais le climat est cependant assez différent.

Dans le livre, les gens prient, croient, vont à l'Eglise, comme insensibles aux nouvelles mouvances culturelles et artistiques (je pense aux hippies notamment), une ville figée dans ses traditions.

Ce livre aurait pu être un des « page turners » dont on se sépare sans scrupules, que l'on referme comme on boit une gorgée d'eau tiède. Mais il y a le drame minier, les protagonistes mûrissent d'un coup, se rident le coeur. Roman désenchanté sur le post-trauma, il est prenant et froid comme une mine abandonnée. Pour finir la couverture est magnifique. le drame ne survenant pas très tard dans l'histoire, vous serez rapidement dans le vif du sujet.

C'est la collection Terres d'Amérique qui propose ce roman de 2018, âpre, lent, violent, sombre aux relents sordides voire morbides. Vous pouvez l'amener sur les plages cet été, mais je ne suis pas convaincu qu'il puisse vous détendre.
https://deslivresrances.blogspot.fr/
Lien : https://deslivresrances.blog..
Commenter  J’apprécie          10
En 1972, dans une petite ville des Etats-Unis, la mine est le principal emploi des hommes. La vie n'est pas facile, et certains ne pensent qu'à partir. Quand une catastrophe se produit à la mine, toute la communauté est concernée, sous le choc et pleine de chagrin.

C'est un livre dont je me souviens avoir repéré la couverture, elle me semblait assez triste et désolée mais m'attirait. J'ai eu la chance que Babelio m'offre la possibilité de lire ce livre dans le cadre d'une Masse Critique Privilégiée, je les remercie donc, ainsi que les édition Albin Michel, pour cette lecture que j'ai beaucoup appréciée.
J'ai beaucoup aimé découvrir ces tranches de vies, pas faciles et ces gens qui font face à des situations difficiles et luttent pour faire de leur mieux et s'en sortir comme ils peuvent.

J'ai aimé :
– le style de l'auteur, sa plume toute en sensibilité, qui a su m'emporter dans cette histoire et me présenter des personnages cabossés par la vie, que j'ai eu envie de suivre et de découvrir au fil de son récit.
– cette communauté de mineurs qui traverse des heures sombres. J'ai trouvé le récit de leurs vies très sombre mais juste, il sonnait vrai, même si ces personnages enchaines les drames et les malheurs, je ne me suis jamais dit que c'était trop ou que cela en devenait ridicule. Beaucoup d'entre eux sont désabusés, violent ou alcooliques, d'autres rêvent de s'évader, de changer de vie pour s'éloigner de la violence et de l'alcool justement.
– les personnages de Lyle et Terry. Ce sont ceux auxquels je me suis le plus attachée. Je les ai trouvés touchants et sensibles, leurs conversations sont à la fois profondes et simples, allant à l'essentiel et j'ai beaucoup aimé ces passages dans ma lecture.

Ce n'est peut être pas à lire dans un moment de déprime ou de tristesse mais c'est une lecture que j'ai vraiment appréciée, un univers sombre, triste et gris mais d'une grande sensibilité porté par une très belle plume.
Lien : https://chronicroqueusedeliv..
Commenter  J’apprécie          10
« de l'autre côté des montagnes » de Kevin Canty, publié chez Albin Michel, est un roman tiré de faits réels, qui relate un grave accident dans une mine, provoquant une centaine de décès, et son impact sur les membres de la petite communauté locale, en s'attachant aux réactions, aux émotions de quelques-uns d'entre eux.

Dans les années 70 à Silverton, une petite bourgade isolée au Nord-Ouest des Etats-Unis, toute l'existence des habitants tourne autour de la mine ; on y descend, on y travaille, on s'y noircit les mains et le visage, on s'y ruine les poumons, et puis, parfois, on n'en remonte pas – on y meurt. David, lui, est l'un des rares qui a choisi de partir suivre des études ailleurs ; il a perdu son frère aîné, Ray; et sa belle-soeur, Jordan, va désormais devoir élever seule ses jumelles. Ann aussi pleure son mari, Malloy, et doit faire le deuil de son désir d'enfant. Quant à Lyle, il est resté coincé au fond de la mine avec Terry; dans l'obscurité, ils se parlent – espèrant l'arrivée des secours.
Kevin Canty analyse de façon extrêmement juste et subtile les répercussions collectives et individuelles d'une catastrophe. En cela, le propos du livre pourrait finalement être extrapolé à bien d'autres contextes, époques et communautés. Ici, la vie est inscrite depuis toujours dans un équilibre triangulaire entre la mine, l'église, et les bars. L'accident provoque un basculement et un changement radical des perspectives ; les personnages mis sous la focale de l'auteur (David, Jordan, Ann, Lyle) verront leur destin profondément infléchi. J'ai été particulièrement touchée par le personnage d'Ann, et ses échanges avec sa soeur Penny ; le dialogue entre Lyle et Terry, dans l'obscurité de la mine, est empreint d'une grande humanité. Pour le lecteur, l'émotion naît ainsi de la pertinence des réactions, des comportements de chacun face au deuil. On sursaute en lisant des phrases qui reflètent exactement ce que l'on aurait soi-même ressenti, fait ou pensé à la place des personnages. Toutefois, j'ai trouvé que l'ensemble manque de souffle romanesque: Canty se place au plus près du récit, raconté au présent, et laisse une place importante à des dialogues assez pauvres; j'ai regretté qu'il n'y ait pas un peu plus de distanciation, ce qui aurait été propice, peut-être, à un style plus élaboré, et à un plaisir de lecture certainement plus intense.
Merci à Masse Critique, Babelio et Albin Michel, qui m'ont permis de découvrir ce livre touchant et d'une grande justesse psychologique.
Lien : http://bit.ly/2F8LF0S
Commenter  J’apprécie          10
Le lycée fini, David a tourné le dos à sa ville natale, cité minière aux horizons pollués, aux habitants gangrenés, et pour seul paysage l'uniformité, l'alcool (qu'est ce qu'ils boivent!...) et le sexe, éclipsant la réalité des sentiments. Mais le destin va l'y ramener à travers un accident à la mine, 91 morts dont son frère. le roman suit quelques personnages dont la vie va prendre une autre tournure suite à la catastrophe.

Le récit est mené de façon précise, sans sentimentalisme ni atermoiement, dans une analyse des faits assez ordinaire. Si l'auteur atteint une certaine intensité au moment de la catastrophe minière, il n'arrive pas vraiment à s'extraire des clichés habituels, bars provinciaux, ville de losers condamnés d'avance, scène d'amour sur la banquette arrière.....Est-il vraiment encore utile d'écrire (et de lire) ce genre de roman de l'Amérique profonde, sans défaut fondamental, mais vraiment sans surprises?
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (67) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2889 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}