Unpregnant (Missouri 1627)

Veronica a dix-sept ans et tout pour réussir : brillante, admise dans une université prestigieuse de l'Ivy League, un boyfriend canon et populaire, des amies qui l'admirent. Alors pas question de tout foirer à cause d'un accident de préservatif. Il faut trouver une solution discrète et efficace pour régler ce problème. Les parents, on oublie. Même les fameuses amies ne sont pas les interlocutrices adéquates, car la révélation risquera de détruire le piédestal sur lequel parade la jeune fille.

Alors il reste Bailey, l'amie oubliée, rebelle et désinvolte, faire-valoir d'un passé moins clinquant.
Et finalement partante pour le road-trip qui les mènera le temps d'un week-end vers une clinique compatissante.

Loin d'être un parcours de santé, l'aventure est riche de rebondissements et de querelles qui pourront les mener au bord de la rupture, avec une incertitude permanente quant l'issue de l'affaire.

C'est écrit avec beaucoup d'humour et c'est une prise de position courageuse, quand on connaîtra virulence des associations qui s'opposent à l'avortement aux Etats -Unis. Joyce Carol Oates en avait dressé un bilan romancé édifiant avec Un livre de martyrs américains. Et traiter le sujet avec légèreté et humour est un challenge supplémentaire.

Le roman se lit avec facilité et plaisir, car les situations façon Very bad trip, sont cocasses. Cependant derrière la vitrine pétillante et décomplexée, de vrais problèmes sont abordés.

Merci à Babelio et aux éditions Bayard
Lien : https://kittylamouette.blogs..

Roman sympa à l'ambiance très, très américaine. On y fait connaissance de Veronica, jeune fille douée pour les études qui ne voudrait aucunement rater son entrée à l'université. Mais voilà, Veronica tombe enceinte. Et il semble bien que dans la société américaine, c'est certainement moins catastrophique que de se faire avorter, on se marie, on élève l'enfant, voilà tout ! Mais notre héroïne ne voit pas les choses de cette façon. Il y a bien une clinique qui pratique les interruptions de grossesse tout près, mais il lui faudrait l'autorisation de ses parents.... Alors ?

Veronica, que ses parents vont croire partie en week-end avec ses amies pour réviser avant le passer le bac, va se lancer dans un road trip à 1627 km de chez elle, conduite par Bailey, une punkette qui n'a peur de rien et qu'elle n'a pas fréquentée depuis la troisième.

Bailey n'a peur de rien, Bailey n'a pas d'amis et ça lui est égal... croit-on, Bailey ne fait pas dans la dentelle, Bailey prend des décisions, impose certaines clauses au contrat "transport" qu'elle conclut avec Veronica. Veronica, elle, surprendra par son comportement et son audace, ce qui ajoute au récit, beaucoup d'humour, des situations cocasses qui vous feront passer d'excellents moments de lecture.

Mais ce roman n'est pas que cela, il constitue une belle critique de la société américaine avec ses contradictions, sa religiosité et son puritanisme et possède beaucoup de moments tendres et de réflexions profondes qui invitent à la tolérance.

1627, c'est donc la distance que parcourront nos deux fuyardes, et le roman est organisé en chapitres correspondant à la distance parcourue, ce qui transforme le lecteur en passager témoin de tous les événements, incidents voire accidents, moments de panique, désarrois et bonheur de nos protagonistes.

Je ne regrette pas de m'être plongée dans cette pépite !

Je remercie Babélio et les éditions Bayard pour ce partenariat.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..

Future major de sa promotion au collège et admise dans une prestigieuse université, Veronica découvre qu'elle a un gros problème susceptible de remettre en cause son avenir : elle est enceinte ! Pire, elle découvre que son petit-ami a volontairement contourné sa contraception, voulant l'empêcher de partir dans une fac lointaine...
Veronica décide de cacher la vérité à ses proches et d'avorter, mais il lui faut pour cela parcourir plus de 1500 km jusqu'à Albuquerque, et faire l'aller-retour dans le week-end. Seule Bailey, son ancienne meilleure amie devenue une jeune fille affranchie, accepte de l'accompagner. Commence alors un road movie de 3 jours où Veronica et Bailey vont tantôt s'affronter, tantôt se retrouver...

Ce sont les auteurs qui l'écrivent : "Quand vous dites aux gens que vous voulez écrire un livre drôle sur l'avortement, la plupart vous regarde d'un air perplexe..." Et j'ajouterai "surtout dans l'Amérique de Trump !" Exercice difficile donc, mais exercice réussi avec brio.
Le sujet est grave, mais les aventures des deux filles tout au long des 1627 km qui séparent Columbia d'Albuquerque, sans oublier les interventions de Kevin, l'ex petit-ami, sont traitées avec un humour qui contribue largement à relâcher les tensions.
On dit que c'est dans l'adversité qu'on retrouve ses vrais amis. L'adage est mis en scène ici, où les deux adolescentes, que la vie avait opposées, se retrouvent, non sans heurts, autour de l'envie de vivre pleinement leur vie en abordant de front leurs problèmes intimes.
Si je devais faire un petit reproche aux auteurs : le panel de réactions autour de l'avortement, de l'opposition absolue à la bienveillance, est bien présent dans le roman ; en revanche les tourments de la jeune femme qui va avorter sont peu abordés. Veronica a fait son choix, et ne le remet jamais vraiment en cause. Si au moment de passer à l'acte elle se donne un temps d'attente, ce n'est pas pour elle mais pour son amie.
Merci à Babelio et Bayard Jeunesse de m'avoir fait découvrir ce très beau roman, un road movie grave, tendre et drôle.
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..

Taïaut Taïaut,
Merci Bayard pour le cadeau !
Taïaut Taïaut,
sous de beaux oripeaux !
Masse critique d'un rodéo
c'est ici, c'est Babélio !

Petite appréhension à la réception de ce livre : la couverture fait penser à un champignon . . . Halluciné-je ?
Les éditions Bayard me demandaient donc mon avis sur l'odyssée de deux ados, étasuniennes qui plus est, c'est chevaleresque.
Bon soyons d'abord cynique : le quota inoxydable en occident (très joli lorsque prononcé à haute voix) des différents penchants sexuels sont bien sûr respectés. Hors de cette doxa point d'édition apparemment. Perso, cela m'ennuie un peu, ayant l'impression d'être soumis à un pilonnage dont l'effet, finalement, risque de ne pas être celui escompté, et trouvant qu'en l'espèce, cela n'apporte rien au sujet suffisamment riche et porteur de réflexions sur l'émancipation féminine. Mais passons, c'est comme cela et aucune critique n'y changera rien.
Le fond donc : l'histoire est bien plus sympa et bien mieux construite que ce à quoi je m'attendais. Il y a un bon travail de scénarisation et l'effet comique de certaines situations a dû marcher à plein au cinéma car cela m'a semblé assez visuel.
La forme : la plus grosse surprise, c'est plutôt bien écrit avec des expressions adolescentes qui ne tournent pas à la caricature. C'est fin, assez sensible pour que ce road movie me fasse souvent sourire, m'émeuve parfois.
Bref, je suis très content d'avoir passé ces quelques heures de lecture en compagnie de ces deux filles décrites comme très différentes.
On peut même imaginer une suite, parions que le cinéma étasunien, ou son alter ego sériesque y songe déjà.

Un roman écrit à 4 mains pour adolescents sur l'avortement, une couverture osée et la promesse d'un road trip effréné. Voici autant d'éléments qui ont attiré mon attention sur Missouri 1627.

L'anniversaire de ma soeur approche et si j'ai bien compris que les lectures graphiques ont sa préférence je ne peux jamais m'empêcher de glisser un roman entre ses mains à l'occasion de ce dernier. Cette fois cela sera Missouri 1627 qui je pense devrais lui plaire car j'ai trouvé qu'il y avait dans ce roman un côté très rafraichissant malgré le thème de l'avortement ici abordé.

Dans ce tome nous faisons la connaissance de Veronica, âgée de 17 ans tout réussi à la jeune adolescente. Populaire avec un groupe d'amies bien constitué et brillante élève cette dernière est la future major de sa promotion tout en ayant déjà un avenir plein de promesses en perspective grâce à son admission dans une prestigieuse université. Cependant après son test de grossesse positif son monde s'écroule. Pour Veronica, c'est trop tôt, elle n'est pas prête pour cela et ne le veux pas. de famille catholique pratiquante, la bague de virginité encore au doigt, il est impensable pour elle d'en parler à ses parents et la jeune adolescente se voit ainsi contrainte de se rendre dans une clinique à plus de 1600 kilomètres de chez elle afin de se faire avorter. Un long voyage obligé pour la jeune fille, cette clinique étant la plus proche de chez elle où elle peut avorter sans avoir besoin de l'autorisation de ses parents.

Cependant la jeune fille populaire se retrouve vite bien seule quand elle recherche quelqu'un pouvant l'accompagner et en qui elle a suffisamment confiance. C'est finalement Bailey son ex meilleur ami qu'elle a rejeté dès la fin du collège qui accompagnera cette dernière.

Cela se laisse lire d'une traite, en réalité je dois dire que j'ai dévoré ce roman, commencé une matinée, puis fini dans l'après-midi j'ai été complètement embarqué dans le road trip en compagnie de ces deux jeunes adolescentes. Si le but du voyage est grave, il y a tout au long de la lecture un côté loufoque, un peu barré que j'ai vraiment beaucoup apprécié. J'ai durant ma lecture de nombreuses fois souri face aux situations cocasses que vont vivre les deux jeunes filles ou par quelques répliques.

On ne s'ennuie pas un instant à la lecture de ce road trip sur les routes américaines, j'ai beaucoup aimé suivre l'évolution de la relation entre Véronica et Bailey, car en outre du thème de l'avortement ce roman constitue aussi un très beau roman sur le thème de l'amitié, d'une vraie amitié derrière les faux-semblants et les apparences. C'est vraiment très plaisant à suivre et je trouve la fin d'ailleurs du roman sur ce point très réussi.

Pour le traitement du thème de l'avortement, le tout reste peut-être trop en surface aussi bien du point de vue psychologique d'une telle décision par le personnage de Véronica. La question du choix de l'avortement manque aussi je trouve un peu de nuance cependant pour un roman adolescent je trouve que ce roman surprenant et engagé dit l'essentiel : personne ne devrait être obligé de faire un bébé et devoir faire plus de 1600 kilomètres afin de pouvoir se faire avorter.

C'est peut-être le plus gros point fort de ce roman pour adolescents, présenté un texte plein de rythme, avec deux personnages différents fort sympathiques à suivre dans un road trip un peu déjanté qui offre aux lectures de nombreuses occasions de sourire tout en traitant d'un sujet pas évident de manière claire et engagée mais sans en faire trop sans oublier non plus la très belle histoire d'amitié que raconte aussi ce roman.

En bref, Missouri 1627 est je trouve un très bon roman pour adolescents que je ne peux que recommander.

C'est un roman léger qui parle d'une chose grave : l'avortement chez les mineures.

"1627", c'est le nombre de kilomètres qui sépare Colombia dans le Missouri, d' Albuquerque au Nouveau- Mexique, où l'héroine pourra se faire avorter sans autorisation parentale...
C'est que , Veronica (dix-sept ans), a un gros problème, son petit-copain l'a mise enceinte (et si j'emploie cette formule, exprès, à charge, vous comprendrez pourquoi en lisant ce roman..). Son avenir était pourtant radieux, ses notes excellentes, les universités à ses pieds, mais Kevin a tout foutu en l'air.
S'en suivra un road trip loufoque avec une ex-meilleure amie et c'est plutot cela qui domine ces pages que l'avortement en lui-même qui n'est ici, qu'une "formalité". Nul doute dans l'esprit de Veronica, malgré son éducation religieuse ( elle porte une bague de virginité...) , elle est bien trop investie dans ses études. Aussi , je trouve la couverture belle, mais mensongére avec ses chemins vers le oui ou le non....

Le sujet de l'avortement est noyé dans pleins d'autres, comme pour montrer que Veronica ne veut ( surtout) pas y penser . Vous rencontrerez un coming-out, un père absent qui refuse de s'investir, des mauvaises rencontres, le sujet qui occupe le plus de place c'est une grande amitié retrouvée. Les auteurs voulant peut-être faire passer le message suivant : à cet âge, ce ne sont pas les garçons qui comptent (ou qui doivent compter) mais les copines, l'amitié ; les garçons, on aura tout le temps d'y penser après...

Le nombre de kilométres restants rythme les chapîtres, comme une petite musique qui aurait son clap de fin au moment de l'avortement, le but du voyage. Ce qui fait que, même si les filles n'en parlent pas, si Veronica évite le sujet, il est là... et nous, on est comme le troisième passager de cette voiture.

Je m'attendais aux montagnes russes avec ce roman, à être très émue, à beaucoup rire, il n'en a rien été. C'est plaisant mais un peu plat. Moi qui, d'habitude trouve de multiples phrases ou passages, à mettre en citations, là : rien. Pas de répliques marquantes.
Alors, j'ai aimé les chapitres très courts pour leur originalité dans la narration, j'ai aimé le titre et je salue le courage des auteurs de s'être emparés d'un sujet qui clive aux USA, où je le rappelle , l'avortement est interdit dans certains états et où des groupes anti-avortements font pression et essaient de dissuader des femmes enceintes d'avorter à l'entrée des cliniques... En cela, ce roman est important.

Road trip étonnant.... Un voyage en voiture entre deux adolescentes, auparavant amies et que la vie a séparé avant de les réunir autour d'un sujet grave, l'avortement..... Et les auteur(e)s arrivent à faire sourire sur un sujet aussi casse-gueule sachant par ailleurs que l'histoire se passe aux Etats-Unis.
Un très beau roman qui fait réfléchir. Un texte sans doute très américain qui permet de rappeler les conditions particulières de l'avortement là-bas. Un texte qui permet de rappeler que rien n'est acquis. Surtout pour les femmes.
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Un livre que j'avais choisi pour les critiques lues sur Babelio en pensant à ma fille cadette. Ma fille de 16 ans l'a beaucoup aimé et me l'a vivement conseillé. Je l'ai également apprécié.
Un texte pour les ados donc, mais un texte intelligent qui conviendra à tous !

Challenge plumes féminines 2021 – n°23

Ce n'est pas mon style habituel mais le résumé m'a intrigué. J'ai également trouvé la couverture très provocante mais correspondant bien au résumé. Je remercie Babelio de m'avoir sélectionné pour cette masse critique spéciale et les éditions Bayard pour cet envoi et le petit mot l'accompagnant.

Le début est plutôt lent à démarrer et puis, sans prévenir, je me suis sentie aussi en colère et insultée que l'a été Veronica. du coup, j'avais vraiment envie d'en savoir plus sur le road trip de Veronica et comment elle allait en sortir aussi bien moralement que physiquement. Leur road trip n'est d'ailleurs pas un long fleuve tranquille. Tout ne se passe exactement comme l'avait prévu Veronica… mais quelques passages m'ont quand même bien fait rire. Bailey a certes des comportements bizarres, elle est malgré tout plus au fait de la vie de tous les jours que son amie Veronica qui vit dans un cocon. du coup, elle lui donne quelques bons conseils même si certains ne sont pas piqués des hannetons ! Elle sort ça avec un tel naturel que certains m'ont bien fait rire. Par contre, le copain de Veronica, quel boulet malgré sa belle gueule !! Les deux auteurs nous parlent aussi d'amitié, d'homosexualité et de tout ce que ça peut impliquer pour des jeunes de 18 ans. Ils le font tout en ne jugeant pas les choix qui peuvent être pris dans la vie suivant les circonstances pour chacun. J'adore la fin, tellement dans la continuité de l'aventure de ces deux jeunes filles.

Même si j'ai mis une semaine pour lire ce roman de 360p, c'est un coup de coeur aussi bien pour le style que pour les héroïnes ou pour la morale de toute cette histoire. Je conseille très fortement ce roman aux jeunes lecteurs qui se cherchent en amitié. Car même si l'histoire porte sur le road trip d'une jeune fille pour se faire avorter dans un autre état, pour moi, le maître mot de ce roman est l'amitié, le vrai, l'unique, celui après qui tout le monde court à un moment donné de sa vie. du coup, je suis un peu de triste de quitter Veronica et Bailey, et de partir vers de nouvelles aventures littéraires. Je vais quand même suivre ce couple d'auteurs aux idées originales.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)

Je remercie sincèrement l'opération Masse critique privilégiée de Babelio et les éditions Bayard pour l'envoi de ce livre étonnant et amusant.
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Veronica Clarke craint d'être enceinte de son petit ami malgré les préservatifs qu'ils utilisent toujours pendant leurs rapports sexuels. Élève modèle à qui tout réussit, elle se refuse à hypothéquer son avenir. Elle a 17 ans et toute la vie devant elle ! Mais elle vit au Missouri et l'endroit le plus proche de chez elle où elle pourra se faire avorter se trouve au Nouveau-Mexique, à Albuquerque, à 1627 kilomètres. Elle entreprendra ce long voyage à l'insu de ses parents, avec Bailey Butler, une amie d'enfance à laquelle elle ne parlait plus, une sorte de punk, marginale et provocatrice, mais d'une grande générosité.
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Jenni Hendriks et Ted Caplan proposent à leurs lecteurs une sorte de roman d'apprentissage grâce à un road trip décoiffant qui permet de mettre en lumière certains aspects des États-Unis, loin de l'idée qu'on s'en fait souvent. Ainsi, s'il existe bien une loi fédérale autorisant l'avortement jusqu'à la 24e semaine de grossesse, les États gardent le pouvoir de légiférer sur la pratique et certains font tout ce qui est en leur pouvoir pour le rendre impossible : c'est le cas, entre autres, du Missouri. Et quand, après bien des déboires, Veronica et Bailey arriveront au Nouveau-Mexique, elles devront franchir les barrages que forment les militants pro-vie devant la clinique d'Albuquerque. J'ai trouvé particulièrement pertinent que les auteurs ne prennent pas position pour ou contre l'avortement. Ils nous font suivre le raisonnement de Veronica, ses hésitations, sa culpabilité, le poids de ses doutes, les pressions qu'elle subit et la force dont elle fait preuve pour décider elle-même de la conduite à suivre pour mener la vie qu'elle s'est choisie.
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J'ai été agréablement surprise par le ton de Missouri 1627. Je ne m'attendais pas à sourire et parfois à rire de bon coeur dans un livre qui traite d'un tel sujet. Certains passages sont vraiment très drôles. Je retiens le test de grossesse que Veronica décide de faire dans les toilettes du lycée par souci de discrétion, et pour la discrétion, c'est raté ! J'ai bien ri aussi des manigances de la stripteaseuse pro-vie qui tente de faire changer d'avis Veronica. Quelques regrets pourtant. Certains personnages sont caricaturaux. C'est le cas, parfois, de Bailey, qui semble cocher toutes les cases pour être le double négatif de Veronica : rebelle, homosexuelle, mauvaise élève, provocatrice, solitaire, etc. C'est le cas aussi de Kevin, le pathétique et détestable petit ami. Il cumule : beau gosse, sportif sans cervelle, égocentré et incapable de la plus infime générosité. D'autres thèmes sont abordés, mais plus superficiellement : l'homosexualité féminine, le conflit des générations, l'influence des réseaux sociaux, les différences de classes sociales, etc. Bref, j'ai lu avec plaisir ce roman qui s'adresse aux adolescents et aux jeunes adultes.

Veronica a tout pour elle, jolie, brillante, populaire et un petit copain que toutes ses amies lui envient. Alors qu'elle est sur le point de devenir major de sa promo et qu'elle va intégrer une fac prestigieuse, un grain de sable, et non des moindres, va venir enrayer cette belle mécanique un peu trop bien huilée. Veronica est enceinte.

Tous ses beaux projets, son bel avenir tout tracé, semblent irrémédiablement compromis. Elle va donc prendre la décision la plus importante de sa courte existence. Accompagnée d'une improbable comparse, elle va parcourir les 1627 kilomètres qui la séparent d'une clinique, dans l'état voisin, où elle pourra se faire avorter.
Avec un sujet aussi grave que l'avortement, on se dit qu'on ne va pas s'amuser et pourtant. Ted Caplan et Jenni Hendriks ont réussi un road-movie pétillant et plein d'humour.

Ceci grâce à un savant dosage alliant l'humour à la gravité et à des personnages incarnés et attachants, Veronica bien entendu mais aussi Bayley, la compagne de cette incroyable galère. Ajoutez à cela une écriture accrocheuse, un style fluide et vous obtenez une histoire qui se dévore quasiment d'une traite tant on veut savoir comment tout cela va se terminer. Un roman sur les choix et leurs conséquences, sur l'amitié, sur la famille, la vie quoi !

Merci à Babelio et aux Editions Bayard.