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3,67

sur 183 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce huis-clos nous plonge au coeur de la vallée des Grisons en Suisse, en 1942. le Val Sinestra, grande demeure sombre et mystérieuse, accueille plusieurs refugiés notamment des mères et leurs enfants atteints de blessures physiques ou psychologiques. Tous tentent de fuir cette guerre qui ne cesse de diviser l'Europe. Ils voient en Val Sinestra un lieu de guérison grâce au propriétaire des lieux. Mais quand le mal est trop puissant, même les endroits les plus éloignées ne l'arrêtent pas. le mal poursuit sans fin.

J'ai adoré le style d'écriture d'Armelle Carbonnel : il y a de nombreux détails, un vocabulaire riche et une écriture imagée. J'ai été happé par ce lieu qui regorge de secrets et de mystères. Les enfants sont au coeur de ce roman et ce pari fonctionne très bien ! Si vous aimez les huis-clos, apprêtez-vous à pénétrer dans une atmosphère lugubre et anxiogène qui ne vous quittera pas.
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« Sinestra » de Armelle Carbonel est désormais disponible en format de poche. J'avais conservé le format original dans une de mes PAL et avais privilégié la lecture de « l'empereur blanc »à sa sortie. le temps a passé très vite, elle vient de publier Enigma.
Une autre histoire d'un groupe de personnages enfermés dans un lieu. Mais avec cette Louve du Polar le lieu est aussi un personnage, et avec Sinestra, c'est une vaste demeure (Val Sinestra), qui recueille les enfants perdus, orphelins pendant la seconde guerre mondiale. Ils sont parfois accompagnés de leur mère. On se dit que cela commence plutôt bien. Les enfants sont traumatisés, souffrent de handicaps, ils font une pause dans ces murs qui les mettent à distance des violences de la guerre ; ils vont pouvoir être soignés et se reconstruire.
Mais Val Sinestra est peut-être un ogre monstrueux, et il a des valets dont un est médecin. Tout peut-il aller si bien ?
Les chapitres se suivent, chacun au nom d'un enfant (Arthur, Ana, Valère, Colette) ou des autres personnages, et on progresse gentiment dans la tension dramatique. On évolue de la griffure à une succession de claques. le style est plus que tranchant. L'auteure a nettoyé chacune des phrases de toute fioriture, on est à l'os. C'est brut, sec, sans ménagement et sans aucun sentimentalisme. le drame se noue sans qu'on ait le temps de réaliser qu'on est déjà en apnée. On plonge avec une gueuse de ressorts toujours plus tordus dans les profondeurs de l'ignoble. Tous les personnages sont abîmés, on se demande si seulement un seul mérite d'être sauvé. La compétition est rude ! On voudrait que la souffrance cesse mais on est obligé d'aller jusqu'au bout. L'abandon n'est pas une option.
Du très grand art dans le thriller.
Les âmes trop sensibles sont prévenues, pister la sortie avant de vous engager dans cette lecture sera inutile, revenir sur vos pas ne sera pas envisageable, vous serez happés, dévorés par un suspens incroyable.
Sinestra est un uppercut magistral.

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Cette histoire est sombre à souhait, au moins autant que la période qu'elle évoque.
L'ambiance est flippante, et pour ne rien vous cacher, j'ai passé quelques mauvaises nuits.
Il règne dans cet ouvrage un malaise permanent, ce dernier grandissant au fur et à mesure des pages. L'ambiance qui en résulte est réellement dérangeante mais c'est aussi très excitante, vous serez obligé de vous faire violence pour refermer, ne serait-ce que quelques instants ce livre prenant.
L'auteure, Armelle Carbonel, possède ce talent fou, de vous faire vivre un huis clos en état d'apesanteur, vous vous sentirez inclus à l'histoire, la vivrez au plus profond de vous même mais vous n'aurez aucun moyen d'action, aucun levier pour en changer le cours. La chute etant inéluctable.
C'est nébuleux, c'est gothique mais Sinestra vous comblera de frayeur et c'est chez Ring.
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Quitter un enfer connu pour aller vers un paradis hypothétique ?

Val Sinestra, refuge perdu dans les montagnes. Sensé être un havre de paix pour des êtres meurtris par la Seconde guerre mondiale, le lieu se révélera être la continuation de leur cauchemar...

Quelle lecture ! Une véritable plongée en enfer terriblement bien menée. Ces êtres qui n'ont plus rien, si ce n'est leurs espoirs, arrivent au Val Sinestra dans l'espoir d'un répit pendant cette terrible guerre. Malheureusement pour eux, le diable les a suivi. J'ai trouvé ce huis-clos terriblement bien mené. Ici pas de rythme effréné, non. Tout se passe lentement pour bien faire monter l'angoisse, l'horreur de manière insidieuse. L'ambiance est lourde, tellement lourde que j'ai eu l'impression de parfois être en apnée totale. La fin reste fidèle à la noirceur du roman. Pas de happy end sorti de nulle part.

Les personnages ne sont pas manichéens et quel plaisir ! Chaque personnage a sa part d'ombre plus ou moins terrible, même les enfants ! La psychologie des personnages est vraiment poussée. On comprend rapidement que leurs pathologies est le fait d'événements antérieurs. Même le vieux château est un personnage à part entière. Il nous narre les événements et on comprend mieux pourquoi le mal l'habite. J'ai pris un grand plaisir à suivre chaque personnage, à les aimer ou à les haïr du plus profond de mon être.

Gros coup de coeur pour le style de l'auteur. Une plume délicate, magnifique dans ses descriptions même dans l'horreur de certaines situations. Les lieux sont tellement bien décrits qu'il était aisé d'évoluer à l'intérieur en même temps que les personnages. Les émotions procurées par les événements et les descriptions des lieux et des horreurs étaient puissantes, décuplées tant le tout semblait palpable. La colère, la tristesse, le dégoût étaient ressentis si forts ! Quel talent !

J'ai déjà terriblement hâte de lire d'autres romans de cette auteure pour retrouver sa plume si bien travaillée et je ne peux que vous inviter à découvrir Sinestra si vous aimez les huis-clos bien sombres !
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♥ALERTE COUP DE COEUR ♥

Suisse 1942.
Seconde Guerre Mondiale.
Un convoi est en approche : des femmes. Un vieillard. Des enfants.
Ils fuient la guerre et ses horreurs.
Tous meurtris.
Surtout les enfants.
Atteints de désordres psychologiques et/ ou physiques.

Leur but : le Val sinestra.
Un château, tenu par Sigmur Guillon et Il Doctor.
Ils semblent y faire des miracles.
Le Val Sinestra ? C'est l'Espoir, la guérison. L' Espoir d'un havre de paix.
Un REFUGE.
Ce qu'ils ignorent ... C'est que le Mal est déjà là. A l'intérieur ...

Lu en quelques heures. Coupée du monde. Les pages se sont tournées. Toutes seules.
Happée par ce huis-clos qu'est SINESTRA.
J'ai eu l'impression d'être dans une boule à neige (sans neige). Un lieu loin des bombardements mais qui va te secouer. Bizarre cette impression.

Niveau imaginaire aussi : J'ai tout vu en Sépia. Comme une vieille photo. Ambiance vintage.

Le Sinestra, personnage à part entière.
Un manoir qui raconte, comme le ferait l'un des protagonistes.
Original.
Cela donne de la profondeur à l'histoire. Ca renforce encore plus le côté malsain.
Vu comme un Refuge d'abord.
Où tout paraît tranquille.
Mais au fur et à mesure l'ambiance se glace.
Les fissures apparaissent.
Le mal rôde ...
Il m'a fait penser à l'Overlook de Shining avec son labyrinthe de couloirs sombres, ornés de tableaux.
Un lieu entouré de brume. Encerclé de montagnes.
Et dont l'ombre (gigantesque) plane sur ses locataires.
j'ai eu la vision d'une nature très verte à l'extérieur et très sombre à l'intérieur.

Tu vas vivre aux côtés d'Ana, Valère, Colette, Arthur. Des mères. Au rythme des ravitaillements.
Des enfants en personnages principaux, qui ne sont pas forcément l'incarnation de l'innocence ...
J'adore !
Je ne veux rien gâcher, donc je te laisserai découvrir par toi-même le Val Sinestra, Minou.
Bon séjour !

Sinon ... je suis amoureuse de ta plume Armelle C.
C'est sombre, glauque, lugubre et tellement poétique en même temps.
Ce livre est une fleur.
Une fleur du mal.

Une couverture MAGNIFIQUE.
Une Histoire Monstrueusement poétique.
La Reine du huis-clos.

Tu entends les chiens hurler ?
Tu entends la petite voix d'Anna qui chante ?
Le petit roi des montagnes ....

* A TANTOT ~ BISOUS LES MINOUS *
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🖤 Époustouflant !! 🖤

Laissez-moi vous parler de ce thriller si singulier à l'atmosphère dérangeante.
Un livre noir, glaçant, presque effrayant par moments si bien que mes poils de bras se sont dressés et mon ventre s'est noué.

L'auteure nous emmène sur son terrain de jeu favori, le huis clos, mais croyez-moi, vous n'allez pas rire longtemps.

On est en 1942, une bien triste époque avec la dureté de la guerre, le manque d'espoir.
Nous suivons ici différents personnages, essentiellement de jeunes enfants, qui ont trouvé refuge dans les hauteurs des Grisons en Suisse.
Le Val Sinestra était censé être leur bouffée d'air frais pour retrouver un peu de quiétude. Malheureusement, il semblerait que ce lieu abrite bien pire que les horreurs de la guerre.... le mal est là. Il rôde et veille.

On découvre au fil des pages les personnages, leurs secrets, leurs propres démons.

C'est un livre intelligent et très bien mené par des protagonistes travaillés, une plume poétique presque lyrique.
J'ai beaucoup apprécié ces enfants troublants, dont la joie semble s'être étoffée à cause de choses vécues bien trop tôt.

L'atmosphère qui règne à Sinestra est unique et c'est magnifiquement retransmis par l'auteur, j'ai presque cru entendre des murmures.

C'est un roman très sombre, on étouffe presque dans ce lieu sans lumière.
Pourtant, ce livre m'a subjuguée.
Parce qu'il est bien écrit, parce qu'on se demande où l'auteure va nous emmener et ce qu'on va encore endurer à travers les pages.
Jusqu'au bout l'ambiance oppressante et le suspense demeurent.
Et quel final !
Un thriller exigeant que j'ai dévoré comme les flammes sur des bûches.

Hâte de lire le dernier de l'auteure pour retrouver sa plume, son style unique que j'aime tant.
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Avec tout le talent qu'on lui connaît, l'auteure nous fait cette fois-ci remonter le temps pour nous ramener en Suisse durant la Seconde Guerre Mondiale. Mais au-delà de ce contexte qu'elle retranscrit parfaitement, l'auteure nous entraîne surtout à Val Sinestra, un lieu qu'elle transcende, dont on se souviendra longtemps pour le voir prendre vie sous nos yeux et devenir un personnage à part entière d'un bout à l'autre du roman. Vous qui avez désormais pénétré cet endroit dans une atmosphère aussi sombre qu'inquiétante, sachez qu'il est déjà trop tard : de cette lecture vous ne pourrez maintenant plus vous échapper avant d'en avoir atteint le point final…
Soumis à un suspense de tous les instants tandis que la tension grimpe au fil des pages, le lecteur n'a plus d'autre choix que de se laisser porter et emporter par cette intrigue des plus saisissantes, des plus entêtantes en compagnie de personnages, adultes et enfants, tous plus audacieux et étoffés les uns que les autres. Peut-on se fier à eux ? A l'image de cet endroit qui nous occupe autant qu'on l'occupe, je vous laisse le soin de les rencontrer pour le découvrir…
Ne deviendrait-on pas parano à force de hanter ces pages et ce lieu tout à la fois sidérant et angoissant ? Rien n'est moins sûr… Car les émotions nous gagnent et l'auteure machiavélique n'a pas son pareil pour nous époustoufler de sa magnifique plume, tout à la fois soignée et élégante, addictive et prenante, de son style puissant et remarquable, percutant et redoutable, pour une expérience littéraire des plus noires et fascinantes…
Lien : https://deslivresetmoi7.fr/2..
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La kronik d'Eppy Fanny
L'histoire :

1942 - Une poignée d'exilés fuit les horreurs de la guerre et la France pour trouver refuge en Suisse, au coeur des Grisons.
A l'arrivée, il restera, du convoi initial, un vieil homme au bout de sa vie, secoué par des quintes de toux, Valère l'orphelin, Ana la jeune aveugle et sa mère Klara.
Extrait page 14 :
« Elle se figura un paradis rempli de rires, de réglisses fondantes et de pommes d'amour, jusqu'à ce que l'haleine démoniaque du Val Sinestra effleurât sa nuque délicate tel un tisonnier labourant les cendres de l'innocence perdue.
Alors, Ana sut que maman s'était trompée.
Le Mal ne connaissait pas la frontière.
Il était la frontière. »

Dix-neuf résidents occupent déjà le Val, ainsi que Guillon, leur hôte, et le docteur.
Valère, au fil du voyage, est devenu les yeux d'Ana.
De Guillon il lui dira : « C'est un drôle de bonhomme. Il a le sourire dans les yeux et la fringale sur l'menton. »
Du Val Sinestra, il indiquera : « On dirait plutôt un vieux château hanté… »
D'Arthur, l'un des résidents, il murmurera, à la question « à quoi il ressemble » : « A un bon garçon qu'a le vice au mauvais endroit. »

- Ana a perdu la vue lorsque son père a été assassiné sous ses yeux par un soldat allemand. le choc sans doute. Klara est surprotectrice avec sa fille. Ana doit garder leur lourd secret. Sinon elles finiront au bûcher. C'est maman qui l'a dit !
- Valère est le seul survivant de sa famille qu'il a retrouvé assassinée car sa mère a refusé de dénoncer des juifs. Sa survie il la doit à un soldat ennemi. Sa haine, profonde, va à tous les juifs qu'il tient pour responsables de son malheur.
- le vieil homme est mutique. Personne ne connaît son nom.

Les voilà eux aussi dans les murs du Val Sinestra. Un lieu qui a une âme, qui se nourrit de la souffrance qui imbibe ses murs depuis si longtemps.
Extrait page 36 :
« Il suffisait de substituer une seule lettre pour me révéler tel que le monde m'avait forgé.
J'étais le Mal Sinestra. »

A peine arrivés, voilà que la violence qu'ils fuyaient les rattrape. La mère de Colette, l'une des fillettes qui vit là, est retrouvée morte. Rose n'est plus. Elle semble s'être suicidée. Mais si Colette, fillette violente et bizarre avait tué sa mère ?

Le Val renferme tant de secrets.
Lui qui avant la guerre servait d'abri aux couples illégitimes dont les relations avaient des conséquences. Des enfants naissaient. Des enfants mourraient. de plus en plus. Et Guillon et ses pinceaux immortalisaient ces enfants morts. Les murs supportaient un nombre important de ces tableaux morbides. le Val Sinestra était fier de ses parures.
Aujourd'hui il y a tous ces enfants avec leurs failles qui vivent dans ses murs.
Ana et sa cécité, Valère qui préfère les garçons, Arthur qui n'arrive pas à dormir, Colette dont l'une de ses mains, en toute autonomie, ne sait délivrer que de la souffrance. Ces quatre-là vont devenir amis. Une amitié improbable. Les autres enfants ont eux aussi des pathologies diverses.
Guillon et le Docteur sont là pour les aider. A leur façon.

Mais la violence est omniprésente au Val. Les quatre ravitailleurs dont ils dépendent pour se nourrir réclament leur dû à chaque visite. Ils sont la terreur des femmes. Une d'elle sert systématiquement de paiement. Elle n'est plus qu'un morceau de viande à leur merci, dont ils usent et abusent avec violence.
L'explication au suicide de Rose ?

Guillon laisse faire. Il n'a pas d'autres choix. Ce qui importe ce sont les expériences tentées sur les enfants avec ce bon Docteur. Tant mieux si elles les soignent. Sinon… ça n'a pas grande importance. Arthur va faire les frais de leurs délires et vivre un calvaire sans nom dans ces sous-sols où les foetus flottent dans des bocaux, leurs organes prélevés au nom de la science, de la folie.
Puis il y a Ana. Si belle, si douce, Guillon ne peut s'empêcher de la toucher…
Le vieil homme, pas si mutique, pas si mourant, tente de veiller au mieux sur les enfants, telle une ombre. Mais que peut-il, seul, face au Mal qui rôde ?
Le Val Sinestra l'exprime mieux que moi.
Extrait page 119 :
« J'aurais dû les dissuader, pauvres petits !
Oui, j'aurais pu. Par quelques courants d'air plus effrayants que les précédents ou les craquements sinistres de ma charpente.
Mais j'aurais vécu dans le déni de ma nature véritable.
Car ma nature n'épargnait pas les âmes innocentes.
Elle les détruisait. »

Les mères vont tenter de fuir ces lieux où on leur a pris leur dignité en menaçant leurs enfants pour qu'elles plient. Quittent à abandonner les orphelins. Leurs priorités ce sont leurs enfants.
Hélas on n'échappe pas à son destin.
On n'abandonne pas le Val Sinestra.
Le bûcher tant redouté va flamboyer dans la nuit.
On n'abandonne pas le fantôme malveillant qui rôde.
Valère se souviendra de ce visage aperçu. Trop tard.
Le monstre les aura rattrapés et avalés…


Une fois encore Armelle nous offre un récit d'une noirceur étouffante.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Un bijou de noirceur.
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Oppressant, malsain, ce sont les mots qui me viennent à l'esprit à propos de ce roman.

N'allez pas croire que je ne l'ai pas aimé, c'est tout le contraire. Ce roman vient vous serrer les tripes, il vous malmène, il vous donne la nausée, vous n'y trouvez aucun moment de douceur, de répit. Tout y est noir !

Je crois que ce qui m'a le plus fait froid dans le dos au cours de ma lecture, c'est lorsque la parole est donnée au lieu, ce Val Sinestra qui est considéré comme une personne, qui vous fait part de son ressenti, de ses regrets, de ses peurs, de ses jouissances… Ce havre de paix, tant espéré des nouveaux arrivants qui ont vécu les horreurs de la guerre, se montre froid et sinistre.

Ces enfants “innocents” le sont-ils vraiment ? Quelles sont les véritables intensions du Signur Guillon, maître des lieux, et de Il docter ? Qui est ce mystérieux vieil homme arrivé avec les enfants ?

Les personnages se montrent tous étranges, on sent qu'ils ont quelque chose à cacher, alors on s'interroge (les réponses seront apportées et certaines vous feront tomber de haut).

A aucun moment je n'ai décroché de ma lecture. du début à la fin, Armelle Carbonnel a réussi à me captiver que ce soit par son histoire ou par son écriture. le récit est fluide et la narration est laissée aux différents personnages et bien qu'elle alterne de l'un à l'autre, je ne me suis jamais sentie perdue comme cela arrive parfois dans ce genre de construction. En fait, vous vous familiarisez peu à peu avec chacun des protagonistes et chaque chapitre apporte une pièce d'un puzzle qui s'assemble peu à peu.

Les personnages sont plus complexes qu'il n'y parait au prime abord. Je crois que celui qui m'a le plus touchée est Colette, elle m'a émue, je l'ai détestée tout comme j'ai eu envie de la prendre dans mes bras, de la consoler. Elle est fascinante, d'une complexité incroyable. Dès le départ, par contre, j'ai détesté Signur Guillon et Il Docter, quelque chose me déplaisait chez eux sans que je me l'explique, comme une intuition qui me disait de ne pas leur faire confiance…

Et il y a cette fin qui va dans la continuité de la noirceur de ce roman…

Âmes sensibles s'abstenir mais si vous aimez le noir, l'angoisse, que de vous sentir oppressé lors d'une lecture ne vous fait pas peur, foncez !
Lien : http://www.unevietoutesimple..
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