C'est en 1988 que ce personnage créé par
Alan Moore dans les pages de Saga of the Swamp Thing débuta sa propre série. Avec plus de 200 numéros parus de l'autre côté de l'Atlantique cet antihéros au trench-coat continue de rouler les démons dans la farine. Après une première intrusion assez discrète de ce détective d'origine anglaise sur le marché francophone par l'éditeur Toth, c'est maintenant Panini qui enfile les épisodes de cette série de la collection Vertigo de DC Comics.
Après un premier tome situé hors continuité qui constituait une excellente introduction au personnage, cet album poursuit le run de
Mike Carey sur la saga, entamé lors du tome précédent. Avec ce cycle, caractérisée par un retour aux sources du héros, le scénariste originai
re de Liverpool et vivant à Londres (tout comme John), vient ajouter son nom à une impressionnante liste d'auteurs de renommé :
Alan Moore,
Jamie Delano,
Garth Ennis,
Warren Ellis et
Brian Azzarello.
Malheureusement, alors que j'avais fort apprécié les deux récits («High on Life» et «
Red Sepulchre») du tome précédent, cet album reprenant les épisodes US Hellblazer #181 à 186 ne m'a vraiment pas convaincu. Bon, j'ai certes pris plaisir à retrouver ce fumeur invétéré à l'air blasé et antipathique, pris au piège par des créatures démoniaques, mais je ne suis jamais vraiment rent
ré dans les différentes intrigues. Alors que le tome précédent permettait d'en apprendre plus sur John Constantine, tout en faisant connaissance avec Angie Spatchcock, celui-ci ne développe pas vraiment son personnage mais plutôt le monde qui l'entoure. Averti d'événements maléfiques imminents, John va en effet devoir se frayer un chemin au milieu des nombreux monstres et créatures démoniaques qui viennent entraver sa progression, afin de découvrir ce qui se trame. Alors que l'enquête précédente (sauver sa nièce) avait un côté personnel intéressant, cette nouvelle mission de John affrontant les forces d'Arawn ne m'a pas vraiment emballé.
Malgré quelques créatures surnaturelles intéressantes, le graphisme ne m'a pas non plus enthousiasmé. de plus, l'alternance des trois dessinateurs (Jock,
Lee Bermejo et
Marcelo Frusin, le dessinateur attit
ré de
Mike Carey sur ce cycle) nuit à la cohérence graphique de l'ensemble.