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3,29

sur 286 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Le linguiste était presque parfait nous entraîne au pays bizarre de la double négation et de l énoncé performatif » dit la quatrième de couverture. Contrairement à la quatrième, David Carkeet, bien que linguiste, ne jargonne pas. Et j'ai même été un peu déçu qu'il ne s'agisse pas plus de linguistique, malgré quelques pages drôles sur les bizarreries des confrères de l'auteur et de leurs sujets d'étude.

Comme polar, ce n'est pas mal fait, mais l'histoire n'est pas non plus palpitante (je distancie, mais je l'ai quand même fini en m'endormant bien tard). Il y a de mon point de vue quelques scènes pas trop vraisemblables ; je vous le recommande pourtant volontiers, parce qu'il est drôle et donne à penser : David Carkeet ne prend pas son lecteur pour un imbécile, et se contente souvent d'allusions qui suffisent à le suivre, en souriant.
Son personnage principal, Jeremy Cook (attention, jeu de mot à venir) est assez attachant, intelligent et séducteur, mais pas du tout sûr de lui. Une phrase dont il est l'objet, entendue par hasard, va le tourmenter presque autant que l'enquête criminelle qu'on devine derrière le titre. Et pour moi l'intérêt principal du roman est une jolie galerie de personnages, surtout des linguistes. Ils sont bien croqués et la description de leurs rapports est souvent hilarante. Comme le veut la règle du whodunnit, la vision qu'on a des acteurs évolue pendant la lecture, c'est plutôt bien fait. A propos : on n'est pas chez Dostoïevski, mais essayez de repérer et d'associer nom ET prénom des personnages, si vous voulez les suivre.

C'est finalement une lecture agréable, assez stimulante, mais qui ne révolutionne pas le genre.

Il y a une erreur volontaire dans cette chronique, (et peut-être d'autres moins volontaires) elle vous permettra de mieux savourer ce livre, selon la direction indiquée par l'auteur.
Ayant écrit ce qui précède, je lis des critiques sur Babelio et ailleurs : on y parle beaucoup d'humour décalé. Je dis humour tout simplement : est-ce que l'humour n'est pas tout simplement le décalage ? Ou est-ce qu'un enquêteur qui considère a priori qu'un indice bien visible est probablement créé volontairement est une marque de décalage ?
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Premier roman de David Carkeet, écrivain califnornien- et non pas anglais comme son univers pourrait le laisser croire, roman paru en 1980, dépoussiéré par les étonnantes éditions Monsieur Toussaint Louverture, "le linguiste était presque parfait" est un polar linguistique complètement déjanté, une enquête bien décalée dans les milieux universitaires- on pense parfois aux romans de David Lodge- qui ne se prend surtout pas au sérieux.

Une sorte de Cluedo à l'intérieur de l'institut Wabash, spécialisé dans l'étude de l'acquisition du langage, pas loin aussi de l'univers des Agatha Christie,

Une fantaisise excentrique, toutefois parfois un peu caricatural, pour roman pittoresque et loufoque où les dialogues pétillants, sont truffés de jeux de mots pour un polar amusant, savoureux et qui sort largement des sentiers battus.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un des linguistes d'un institut d'études du langage est retrouvé mort dans le bureau de Jeremy Cook, autre linguiste du même institut. L'enquête commence et tous les linguistes sont suspects, donnant l'occasion de se pencher sur le profil et les travaux de chacun d'eux. L'institut étudie l'acquisition du langage et travaille pour cela avec un crèche, et donc des puéricultrices, accueillant des enfants de 9 mois à 5 ans. Les travaux du linguiste mort sont épluchés minutieusement et on découvre qu'en plus des enfants, il étudiait aussi les relations entre ses collègues, les affublant d'un A (amour) ou d'un H (haine). Quant à Jeremy Cook, ses travaux portent sur le babillement d'un des bébés de la crèche qui pourrait bien avoir vu passer le meurtrier. Mais plus que de l'enquête, il se soucie surtout de ce que les autres pensent de lui et cela l'amène à être fortement soupçonné par le lieutenant de police chargé de l'enquête, d'autant plus que le journaliste d'abord dépêché sur place a mystérieusement disparu.
Certains passages portant sur les recherches des linguistes sont assez comiques, notamment lorsque Jeremy doit présenter une conférence sur l'onomastique locale, entre autres. L'enquête est un peu moins bien traitée, comme si le meurtre n'était qu'un prétexte à passer au crible les membres éminents, et souvent ridicules, de cet institut.
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Je viens de terminer ce premier tome d'une trilogie consacrée au personnage Jeremy Cook (qui est donc... linguiste). Extravagant, amusant... mais parfois lassant. Vais-je lire la suite? Je me tâte, j'avoue.
David Carkeet a ici pris quelques théories de linguistique, une intrigue policière, un regard sarcastique sur le monde qui nous entoure (le roman a été écrit en 1980 et force est de constater que peu des phénomènes qui allaient déjà de travers ont évolué dans le bon sens...), a tout mélangé dans un grand sac imaginaire puis les a retranscrits sur le papier.
Ainsi, les passages sur la linguistique sont vraiment intéressants alors que l'intrigue policière ne tient pas la route. le reste de l'histoire est, hélas, parfois ennuyant. Toutefois, le personnage de Jeremy Cook est attachant et c'est peut-être lui qui me donnera envie de lire la suite de ses aventures, en espérant qu'il y ait là un peu plus de "fond".
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Quand j'ai lu "Du David Lodge avec des cadavres", je me suis précipitée sur ce bouquin. Mouais. Ok, quelques phrases m'ont fait sourire, mais ça vaut pas l'humour hilarant (pour moi) de David Lodge, so british. Alors certes les quelques conversations et blagues sur la linguistique sont intéressantes et donnent lieu à des situations cocasses (avec les bébés notamment, c'est bien trouvé) mais franchement, ça casse pas la baraque. L'univers professionnel de cette équipe de linguistes reste superficiel, tout comme les relations entre collègues, qui ne cessent de se tirer dans les pattes puisque l'assassin est parmi eux... et notre héros est peu convaincant. Pis, une fois les meurtres élucidés (c'est vrai que le flic est marrant), on n'apprend même pas le mobile de l'assassin ! Se lit facilement, donc, c'est pas désagréable hein, mais grosse déception de fond quand même. Je vais retourner à mes David Lodge, moi.
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Une opinion ma foi bien mitigée.
C'est comme un polar sans le coté sombre, le coté sanglant, sans le coté "narrateur flic".

On suit le linguiste Jeremy Cook au sein de Wabash, confronté à ses collègues qu'il ne supporte qu'à moitié.

Tous les actes criminels ramènent à lui. le mystère est entretenu jusqu'à la toute fin.

Le souci c'est qu'on ne sait pas la raison. C'est dommage.

J'ai trouvé que l'auteur a su nous faire voyager dans les méandres d'un savant. Un vrai bazar.

Pas trop mal pour un roman qui a quasiment 40 ans.

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Je l'avoue, j'ai eu du mal avec cette lecture qui s'annonçait pourtant charmante. Moi qui ai fait des études de linguistique, je m'en léchais les babines d'avance.

Car le style de l'auteur m'a quelque peu rebuté et a considérablement ralenti ma lecture. Dommage.

Et puis les noms des personnages se ressemblent tous (ou alors je n'étais vraiment pas concentrée) et l'intrigue n'avance pas.

J'ai tout de même aimé "Le rata du grognard" du personnage principal, plat qu'il se prépare tous les jours et à tous les repas afin de pouvoir être au maximum de ses possibilités intellectuelles.

La résolution du meurtre me paraît légèrement brumeuse et quelque peu capilo-tractée.

Un récit qui ne me restera pas longtemps en mémoire, j'en ai peur.

L'image que je retiendrai :

Celle de la tour ronde dans laquelle travaille tout ce petit monde, autour des enfants et des bébés.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Sortez votre trench et votre loupe d'inspecteur et embarquez pour un Cluedo littéraire !

C'est un roman pour le moins original. On y retrouve beaucoup d'érudition autour de la linguistique, le monde de l'entreprise et... des meurtres : autant de sujets éloignés les uns des autres que l'on n'imaginerait pas ensemble, et pourtant ! le mélange fonctionne très bien. C'est un roman drôle, aux personnages attachants et déroutants mais avant tout, c'est un récit qui ne mâche pas ses mots. le lecteur se doit d'être attentif, s'éprend des personnages qu'il espère ne voir pas coupable, mais révise sans cesse son jugement. L'auteur nous invite à suivre les raisonnements du professeur Cook, et l'on va de syllogisme en syllogisme au cours de discours compromettants. On soupçonne tous les personnages, on en déteste certains et pourtant on est bien incapable de trancher jusqu'à la fin ! Entre polar et roman contemporain, ce livre a tous les ingrédients pour vous sortir de votre zone de confort sans brusquerie puisqu'il mêle les genres avec habilité. Une lecture qui remplit donc parfaitement son rôle dans le cadre du challenge Varions les éditions où il s'agit de faire des découvertes littéraires ! Merci Monsieur Toussaint Louverture pour ce récit inclassable.
Lien : https://librairieenfolie.wor..
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J'ai été moins touché par le "Linguiste était presque parfait" que par "Une putain de catastrophe" : dans ce dernier la langue et ses subtilités prenaient une part entière au sens du roman. Dans le linguiste était presque parfait, l'auteur joue cependant avec cette possibilité de la langue pour enferrer son personnage, Cook, dans la confusion.
C'est dans le halo de cette confusion qu'il mène une double enquête sur l'image qu'on a de lui, et sur un meurtre. L'auteur nous tient par la peinture de personnages vus par le petit bout de la lorgnette, leur extravagance apparente.
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Un polar classique : quelques suspects et on doit trouver le coupable. Il y a de l'humour, le héros est un peu à côté de la plaque, les lieux sont amusants - une crèche qui sert de lieu d'étude. le suspense n'est pas très prenant. Un livre agréable à lire mais pas renversant.
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