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3,29

sur 286 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voilà un polar bien construit, original du fait du milieu dans lequel l'histoire se déroule (ce n'est pas tous les jours qu'un bébé âgé de seize mois fait coincer un coupable), et pour ne rien gâcher, bourré d'humour.

L'institut de recherche Wabash consacre toute son énergie à étudier l'acquisition du langage chez les tout-petits. Comme dans toutes les petites équipes, inimitiés et affinités créent l'ambiance au quotidien. Jusqu'à ce que ce quotidien voit sa routine quelque peu perturbée lorsque l'on retrouve le cadavre de l'un des chercheurs, crâne rasé, dans le bureau de l'un de ses collaborateurs.
L'inspecteur Leaf, qui pourrait être issu d'un croisement entre John Cleese et Colombo, avec un soupçon de Dr House mène l'enquête. Les révélations qui en découlent créent des remous dans l'équipe et l'ambiance tourne au psychodrame.

Pour qui consacre sa carrière à la linguistique, aucune parole n'est anodine, et c'est l'un des ressorts comiques du roman. Si on y ajoute les situations épineuses dans lesquels le héros Jeremy Cook s'engouffre, le lecteur peut être pris en flagrant délit de sourire et même de rire franc!

Un très bon moment de lecture.

Je n'ai par contre toujours pas compris les motivations de l'assassin en ce qui concerne la coupe de cheveux de la victime.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Jeremy Cook est linguiste à Wabash, un institut dans l'Indiana qui s'intéresse au développement cognitif de l'apprentissage du langage et de la communication chez les nourrissons et jeunes enfants. Un jour, il découvre le cadavre d'un de ses collègues dans son bureau, et c'est parti pour une enquête en interne, car vu certains éléments, le coupable ne peut être qu'un des membres de l'équipe...

Lecture très sympa, légère et surtout drôle parfois pour qui comprend et s'intéresse à la linguistique ou qui est linguiste, comme moi. Certains dialogues sont bien filés, certaines reparties bien placées ; l'enquête est intéressante et souvent addictive, tournée autour d'un "m'boui" à la fois mystérieux et scientifiquement comique. Les réactions et discours de nombreux personnages sont hyper directs et cette franchise implacable qu'on ne connaît plus que sur internet de nos jours s'avère fraîche et revivifiante.
Néanmoins, la fin a clairement été écrite à la va-vite, avec la découverte du meurtrier et sa fin plus que rapide (emballé c'est pesé), et surtout l'absence pleinement revendiquée de l'explication du terme "m'boui". Pour conserver le charme ? Bof, la linguiste que je suis se sent frustrée de cette privation d'explication après cet interlude littéraire si agréable !
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Ce livre a été publié en 1980, ce qui a son importance. En effet, en 1976, Tom Sharpe publiait son premier Wilt, racontant déjà les mésaventures, souvent professionnelles, d'un héros maladroit et atypique. Difficile de ne pas penser à Tom Sharpe/Wilt, quand on lit David Carkeet et les aventures professionnelles de son héros Cook, qui subit comme Wilt un enchaînement d'événements défavorables. Bref, des aventures loufoques écrites par un auteur anglo-saxon, on connaît déjà… David Carkeet a d'ailleurs poussé la ressemblance jusqu'à faire intervenir un personnage prénommé Walter, ce qui rappelle le Wilt de Sharpe. Clin d'oeil intentionnel ?
D'après le magazine Elle (4ème de couverture de l'édition Points), dans le linguiste était presque parfait, « le rire vous saute dessus à chaque coin de phrase sans crier gare ». Eh bien, désolé, je n'ai pouffé qu'une fois, et c'était, je l'ai noté, page 262… Attention, je ne dis pas que la lecture ne soit pas sympathique ! (mais si vous voulez rire à chaque phrase, lisez plutôt Moi et François Mitterrand, d'Hervé le Tellier, le discours, de Fabcaro, ou des chroniques de Guy Carlier ou Nicolas Bedos).
A noter quelques bizarreries typographiques dans l'édition Points : certains mots sont écrits, en pleine ligne, avec un trait d'union. Par exemple « complè-tement » page 285.
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La journée de Jeremy Cook a bien mal commencé : parti faire du gringue à la nouvelle thésarde qui vient d'arriver à Wabash, une crèche pas comme les autres qui abrite, outre la marmaille et son personnel homologué, une petite dizaine de chercheurs en linguistique, il entend sa future belle prononcer : "Jeremy ? J'ai entendu dire que c'était un parfait trou du cul".
Mais s'il n'y avait que ça : son directeur lui confie une tâche qu'il aimerait bien éviter, et l'un de ses illustres collègues est retrouvé mort, sur son fauteuil, dans son bureau, le crâne à moitié rasé.
Pour l'inspecteur Leaf, Jeremy est le suspect idéal. Il ne reste donc plus à ce dernier qu'à prendre son calepin pour trouver lui-même le coupable !

La saveur du "linguiste était presque parfait" ne réside pas dans le déroulement ou la résolution son intrigue policière ; celle-ci est d'ailleurs franchement molle du genou, et pédale littéralement dans la semoule dans la première moitié du roman.
En revanche, le milieu très particulier des chercheurs en linguistique (que j'ai fréquenté un peu pendant mes études) est parfaitement rendu, de même que les relations entre universitaires, ou les sujets d'études de gens très sérieux par ailleurs (travailler sur les onomatopées, genre "mboui", des petits d'hommes de moins de 3 ans, n'est-ce pas...). Jeremy Cook est un héros sympathique mais tellement naïf qu'on se demande parfois s'il est bête ou simplement dans son monde de linguiste :
B "A quelques mètres de lui se trouvait la porte des toilettes ; s'il baissait la tête et fonçait dessus à toute vitesse, l'impact le tuerait peut-être. de toutes les options pour un suicide efficace qui lui vinrent à l'esprit, c'était certainement la plus rapide. Avait-il quitté le lycée ? Oui ! Alors pourquoi ce genre de chose lui donnait l'impression qu'il y était encore ? Certains prétendent que le célibat assure une éternelle jeunesse. Sans aucun doute, songea Cook, si cela doit signifier qu'on se sent éternellement ridicule."
Ajoutons à cela des personnages, certes caricaturaux, mais hauts en couleur et des dialogues drôles, le cocktail ne ressemble pas au roman du siècle, mais il change de l'ordinaire, nous fait découvrir une profession qu'on approche rarement, et le tout donne un roman agréable à lire, parfait pour se détendre et plein d'humour !
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LE LINGUISTE ÉTAIT PRESQUE PARFAIT de DAVID CARKEET
Jeremy Cook, honorable linguiste travaille à l'institut Wabash qui s'intéresse à l'acquisition du langage par les enfants, dans ce but ils ont une crèche avec 75 petits ce qui leur permet d'avoir leur financement. Jeremy étudie les »idiophénomènes »et fait visiter l'institut à un certain Philpot, vaguement journaliste ou pigiste. L'homme va disparaître, s'évaporer, mais Jeremy a d'autres préoccupations, il vient de découvrir Paula, qu'il trouve charmante et voudrait bien savoir qui fait courir la rumeur qu'il est un »trou du cul ». Il travaille pour Wach son patron sur un exposé aux contours fluctuants et rentre chez lui manger le Rata du Grognard! Requinqué il retourne au bureau dans la soirée pour trouver son collègue Arthur, spécialiste de la »contre amitié », mort assis à son bureau, le crâne rasé. Leaf, le flic chargé de l'enquête interroge Jeremy et ils semblent enquêter conjointement. La femme d‘Arthur apprend à Jeremy qu'il était ressorti ce soir là voir »un contre ami ». le lendemain on la trouve morte.
Jeremy Cook une fois de plus est au centre d'une affaire abracadabrante, perturbé dans son désir de conquérir Paula et plongé dans des études des plus farfelues.
C'est totalement loufoque avec tous ces linguistes qui guettent les babillages des bambins à la recherche de « glottalisation » ou de l'interprétation du cri de l'un d'entre eux, « mboui »pendant que les cadavres s'entassent. Jouissif!!
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Jeremy Cook travaille en tant que linguiste à l'institut Wabash dont la spécialité est d'étudier les gargouillis des bébés et de comprendre ce qu'ils signifient. Au cours de la visite d'un journaliste (ils sont considérés comme des fouineurs par le directeur du centre), Cook entend une des femmes travaillant à l'institut dire qu'il est un parfait trou du cul. Obnubilé par le pourquoi de cette réflexion, Cook s'interroge sur ce que pensent ses collègues de lui. Ah l'ego !

Mais voilà qu'Arthur Stiph est retrouvé mort dans le bureau de Cook. Et visiblement ce n'est pas un accident. Cook a la panoplie parfaite du anti-héros et celle du coupable idéal. Sachant que le meurtrier avait forcément accès au centre selon l'enquête policière, qui des six linguistes a commis ce crime qui n'est qu'un début?
L'arrivée de la belle Paula linguiste également trouble Cook. Tandis qu'il cherche à prouver son innocence, tout le monde se méfie de tout le monde et les langues se délient. L'inspecteur de police à l'humour spécial ne lâche pas d'une semelle Cook et Wach le directeur ne pense qu'à la réputation de son institut.

Alors oui, c'est drôle, loufoque, un brin barré et déjanté mais sans tomber dans la surenchère. Les jeux de mots et les rélexions purement linguistiques sont un régal ! Cerise sur le gâteau : On ne s'ennuie pas un seule seconde.
Entre enquête policière et situations complètement décalées, un bon moment de lecture contre la morosité !

http://fibromaman.blogspot.fr/2013/07/david-carkeet-le-linguiste-etait.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Recommandé par un membre éminent de ce cénacle, j'ai évidemment été séduit par le titre. le style plutôt ironique de ce roman policier hors du commun attire plus que son intrigue finalement assez ténue.
Le linguiste amateur que je suis (plus quelques cours de sémiologie et grammaire générative sur les bancs de la fac.) reste surtout attiré par la thématique linguistique qui structure mieux le livre que la recherche du coupable.
Les différents style de narration, les allusions aux fonctions performatives du langage et la constante préoccupation de l'apprentissage de la langue par les petits enfants constituent le vrai sujet de ce "linguiste trop parfait".
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Je découvre à nouveau un auteur que je n'avais jamais lu, ni même jamais entendu parler. Malgré le titre et la couverture qui ne m'accrochent pas plus que ça, il aurait été dommage que je passe à côté de ce livre-là.

Une petite enquête qui, mine de rien, m'a tenue en haleine. Une écriture fluide. Une petite touche d'humour de temps en temps. Des personnages assez atypiques. Une lecture légère, sympathique et sans prise de tête. Une fin plutôt inattendue. Et l'environnement dans lequel se déroule l'histoire est original.

Même si ça n'a pas été aussi drôle que ce que je me l'étais imaginé, j'en ai quand même négligé la lecture de mon gros pavé de plus de 1000 pages (que je lis normalement en alternance avec d'autres livres), ainsi que mes tâches quotidiennes, tout ça juste parce que je voulais connaître l'identité du meurtrier.

Bref, un livre comme je les aime, avec une histoire addictive que je n'arrivais pas à lâcher.

J'ai passé un très très bon moment en compagnie de ce livre, dévoré en même pas deux jours.

[Lu en février 2020]
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Dans le cadre du dernier Masse Critique de Babelio, j'ai eu la chance d'être sélectionnée, et de l'être pour recevoir ce livre, publié par les éditions Monsieur Toussaint Louverture.
J'aime beaucoup les livres qu'édite cette maison d'édition, pas seulement pour leur forme toujours originale dans une certaine mesure, mais également pour leur contenu, tout aussi recherché.
Ce titre ne déroge pas à la règle.
Pour ma part, je me suis bien amusée à déguster cette histoire de linguistes, de bébés, de théorie sur l'amitié et sur les relations humaines.
L'écriture incite à lire cette enquête qui sort de l'ordinaire. Au fur et à mesure de la lecture, on est impatient de connaître enfin le coupable, mais presque un peu déçu de son identité. Ce sera le seul petit bémol qui, pour le coup, n'entache en rien le plaisir de la lecture de ce roman frais, qui nous laisse explorer une autre façon de raconter une enquête policière. Sa résolution n'est d'ailleurs pas le coeur de cette histoire, même si l'on souhaite quand même la connaître. C'est plus une tranche de vie, celle de ce Jérémy Cook, qui se pense mal-aimé et qui va apprendre encore de nouvelles choses sur la nature humaine.
Fort sympathique, je le conseille pour se sortir des sentiers battus (et rebattus) !
Lien : http://ylgana.blogspot.fr/20..
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Petit polar sympathique : dans l'Indiana, Jeremy Cook et ses collègues linguistes de l'institut Wabash étudient le développement du langage chez les nourrissons, qu'ils accueillent à demeure, dans une crèche hébergée au sein même de l'institut.
J'avais été attirée par ce côté linguistique, qui n'est hélas que très peu présent.
J'ai découvert une enquête assez classique lorsqu'un collègue de Cook, Stiph, est assassiné.
Lecture agréable mais sans plus.
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