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3,29

sur 285 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je me demandais depuis un petit moment déjà ce qui pouvait bien se cacher derrière cette couverture colorée, un brin psychédélique et ce titre qui n'est pas sans rappeler un célèbre film d'Alfred Hitchcock… Maintenant, je sais !

Jeremy Cook est linguiste à l'institut Wabash, où il étudie avec ses collègues le comportement sociolinguistique des jeunes enfants, en s'intéressant notamment aux babillements et à leur signification. le langage est donc essentiel aux yeux de nos chercheurs aguerris, c'est pourquoi Jeremy est particulièrement affecté lorsqu'il découvre que l'un de ses collègues l'a traité de « trou-du-cul » devant la jeune et jolie Paula, fraîchement débarquée dans l'équipe. Qui de Milke, le séducteur, Woeps, le discret, Stiph, l'ancien, Aaskhugh, la commère, Orffmann, le mal-aimé ou encore Wach, le chef despote, a osé proférer une telle insulte ? Mais les préoccupations personnelles de Jeremy vont bien vite être balayées par la découverte dans son bureau du corps sans vie d'Arthur Stiph… Seul l'un de ses collègues a pu commettre ce crime et Cook, étroitement surveillé par l'inspecteur Leaf, va tout faire pour découvrir qui est le coupable afin de laver sa réputation…

Autant l'avouer tout de suite, j'ai eu un gros coup de coeur pour ce polar linguistique croustillant et complètement déjanté ! David Carkeet nous offre un pur bonheur de lecture grâce à une galerie de personnages excentriques, parfois caricaturaux et vraiment attachants ! Car au pays des linguistes, le mot est roi et la moindre parole donne lieu à une analyse rigoureuse et à une interprétation qui n'est jamais hasardeuse, ce qui a tendance à compliquer la situation la plus simple… Alors, préparez-vous à rencontrer dans ce roman truculent mené à un rythme enlevé des histoires d'amitié et de contre-amitié, des cadavres gênants, des témoins en couche-culotte, des policiers aux méthodes peu orthodoxes et des enquêteurs amateurs mais plein de ressources, rien que ça ! Bref, un polar burlesque et atypique, qu'il est difficile de lâcher une fois commencé, tant on est séduit par son humour et sa vitalité ! Alors, un conseil : lisez-le !

A souligner, comme toujours avec Monsieur Toussaint Louverture, le magnifique travail apporté à l'édition qui contribue à faire d'un bon roman un bel objet !
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Un roman comme je les adore! Déniché en rayon 'coup de coeur' à la bibliothèque.
Burlesque, palpitant, complètement loufoque et intransigeant. Tu lis tu prends tout.
La lecture m'a faite penser à Brooklyn Folies, et La Conjuration des imbéciles. Des personnages entiers et vivants, intelligents.
Parution en 1980 aux USA. Quand même!
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L'institut Wabash est spécialisé sur le langage des bébés. Six linguistes, dont le personnage principal, Jeremy Cook, y mènent leurs travaux. Trois événements vont venir perturber le ronron quotidien : 1/ l'arrivée d'une belle et jeune linguiste en herbe, Laura dont les "arguments" attisent la rivalité des deux séducteurs de l'institut : Cook et son collègue Milky ; 2/ l'arrivée jusqu'aux oreilles de Cook d'un bruit de couloir le concernant et selon lequel il serait « un parfait trou-du-cul » ; 3/ la découverte, dans le bureau de Jeremy Cook (le désignant ipso facto suspect n°1), du cadavre d'Arthur Stiph, leur somnolant collègue ;

« le Linguiste était presque parfait » est un polar intelligent et drôle, mâtiné d'une critique des relations au travail. La galerie de personnages vaut le détour (L'inspecteur Leaf, Aaskhugh ou Cook lui-même). La linguistique y jouent un rôle prépondérant dans chacune des deux principales énigmes posées par David Carkeet : Quelle est l'origine de ce bruit de couloir qui obsède tant Jeremy Cook ? Qui a tué Arthur Stiph ?

Fiez-vous à la couverture pour une fois : c'est un polar mais vous n'en avez pas lu beaucoup des comme ça !
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Jeremy Cook est de retour. L'intrigue se déroule avant "une putain de catastrophe". Jeremy Cook, linguiste, travaille à l'institut Wabash. Ils y étudient le langage chez les 0-5 ans. L'apprentissage de la langue, la création d'un éventuel propre langage, l'interaction entre des jumeaux... Bref, ils observent les petits.
En parallèle, un crime est commis. Tout indique Jeremy comme coupable. Il se lance donc dans sa propre résolution du crime. A la manière d'un linguiste.

Un livre que j'ai trouvé excellent. Très drôle, les personnages sont à la fois intéressants et drôles (eux aussi.) Il arrive à construire des personnages qui portent l'histoire et qui ne ressemblent à aucun autre. Chacun a sa particularité, son trait de caractère, sa manière d'être.
A la limite de l'absurde, David Carkeet crée son propre monde et j'adore. Voici un auteur qui entre dans mon top.
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« du David LODGE avec des cadavres ».

Paula (la bombe atomique) vient d'arriver à Wabash, centre où la linguistique des enfants est étudié, notamment par Cook (le grand héros), Orffmann (le souffrant), Woeps (le grand pote), Aaskhugh (la langue de pute), parmi tant d'autres et quelques auxiliaires et puéricultrices. le directeur du centre se nomme Wach (c'est le grincheux, celui-la).

Lors de son arrivée à l'institut, Jérémy (Cook) entend qu'on le traite de trou du cul devant Paula. Enfin de parfait trou du cul. A moins que ce ne soit un vrai trou du cul ? une espèce de trou du cul ? ou même un peu trou du cul sur les bords ? A moins que ce ne soit « pas trop trou du cul » ou carrément « pas un trou du cul, contrairement aux autres » ? Bref, il n'a pas bien entendu. Mais il est sûr qu'on parle de lui.

Jérémy va alors voir rouge. Il va rechercher le coupable qui a dit ça à la belle Paula pendant qu'il s'emmerdait à faire visiter les lieux à Philpot, un journaliste un peu trop omniprésent.

Évidement que Wabash a des choses à cacher. Comme tout institut qui fait des études sur les gosses.

Que veut dire « beu » ou « areuh », ou même « m'boui » ? Ca parait simple, et pourtant… Si l'intonation change, l'enfant doit vouloir dire autre chose, non ? Ce serait quand même plus simple s'ils pouvaient parler !

Bref, au milieu de toutes ces réflexions pataphysiques des choses étranges apparaissent. D'abord Arthur, retrouvé mort dans le bureau de Cook, affalé sur le fauteuil. Et ce n'est que le début. Mais qui a bien pu faire ça ?

C'est forcément quelqu'un de Wabash. Il fallait bien avoir les clés pour pénétrer dans le bureau de Jérémy. Nous avons donc six suspects. Ils se regardent tous avec accusation et vivent pourtant tous ensemble. Ils sont tous pris par leurs dossiers et travaux mais n'oublient pas que parmi eux se cache un homme capable des pires cruautés.

Un commissaire entre alors évidement en jeu. Et il va alléger ce roman avec son rire gras et ses blagues douteuses. C'est certainement le personnage le plus mystérieux de tous.

Chacun apprend à connaître son collègue malgré les années qui les lient. Mais qui sont vraiment les gens qui nous entoure ?

Paru dans les années 1980 aux Etats Unis, ce roman semble intemporel. Avec des personnages grossiers, caricaturés parfois, ou alors absent malgré leur importance, on entre dans un univers où la langue est ce qu'il y a de plus important.

Notre ami Cook va étudier tous ses collègues, les mots qu'ils emploient, leurs intonations, la durée de leurs silences, et leurs faits et gestes. Il va entrer au plus profond de l'esprit linguistique en nous prenant à témoin pour cette enquête, mais aussi pour enfin découvrir qui l'a traité de trou-du-cul. Parce que quand même, c'est le fil conducteur du roman.

C'est, si je ne m'abuse, un premier roman à tendance policière chez Monsieur Toussaint Louverture. Comme les romans publiés précédemment, celui-ci vaut le détour. Il est fluide, il est haletant, il est dérangeant et il trouble. Bref, il possède tout ce qu'on aime, non ?!

« Qui a dit que la vie d'un linguiste était un long fleuve tranquille ? »

Attention, « la couverture a été recouverte d'un pelliculage Soft Touch (Peau de pêche) afin que personne ne puisse relever vos empreintes empreintes ». Vous pouvez donc profiter en toute tranquillité.



Pour ceux qui le connaisse, la couverture a été illustrée très justement par Simon ROUSSIN.
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Entre comédie à l'anglaise et enquête policière à la Dupont et Dupond, ce drôle de mélange (il est dit au dos - je cite : du David Lodge avec des cadavres ; je vous laisse vous débrouiller avec cette information, je ne l'ai jamais lu) passe comme une lettre à la poste lors de ses bons jours et lorsque ce n'est pas un trop gros colis. Tout y est délicieusement absurde, burlesque, intelligemment écrit, et les retournements de situations sont très bien menés.

S'il fallait encore démontrer la subtilité, la pertinence, l'éloquence et l'humour de la littérature anglaise, vous pourriez commencer ici - bien qu'il s'agisse en réalité de littérature tout à fait américaine. Les littéraires et les puristes de la langue pourront se régaler, et les amateurs de romans policiers y trouver leur compte. D'ailleurs, à sa parution en poche (chez Points, ce qui tombe bien, d'ailleurs, la ponctuation aurait sa place ici), il aurait reçu le prix du meilleur roman 2017 - ce que je ne peux qu'approuver. C'est un livre qui se lit bien et vite, et qui donne aisément envie d'approfondir l'oeuvre de David Carkeet, lui-même un linguiste (presque) parfait. Monsieur Toussaint Louverture, vous nous régalez ! Sauf pour ce qui est du rata grognard. Mais pour le reste : m'boui !

(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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Si vous voulez savoir comment la linguistique peut résoudre une enquête policière, foncez.
C'est amusant, divertissant, intelligent.
Jeremy Cook, un séduisant linguiste, est le suspect tout désigné du meurtre d'un de ses collègues de l'institut d'étude du langage des nourrissons. Il va devoir tout mettre en oeuvre pour se disculper auprès du curieux inspecteur Leaf.
Plus drôle que tragique.
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Publié en 1980 aux États-Unis, il aura fallu 30 ans et une maison d'édition comme Monsieur Toussaint Louverture pour que David Carkeet soit traduit et édité en France. Toute la presse a comparé cet auteur à David Lodge ,certainement parce que l'intrigue se situe dans un institut de chercheur, mais aussi pour l'humour. Pour ma part, si il m'a fait penser à un auteur c'est plus à Woodehouse, quand l'humour naît de situations absurdes abordées avec élégance, flegme et d'un point de vue si singulier au personnage.
Et puis, je vous conseille cette édition qui en plus d'être belle, réserve des surprises à ceux qui lisent tous les petits coins et recoins du livre .
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Drôle, loufoque, tendre. Un tout bon moment de lecture
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le romancier manie habilement ses connaissances de linguiste et de pédiatre avec une intrigue bien ficelée.
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