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sur 194 notes
Qui n'a pas rêvé un jour de tout quitter et de changer de vie ?
Elisabeth se rend dans les pays basques pour rejoindre son fiancé afin de régler les derniers préparatifs de leur mariage. En sortant de l'aéroport, personne ne l'attend. Il y a ce chauffeur de taxi et cette pancarte Emma Auster. C'est décidé, Elisabeth sera Emma.
Dans cette première partie, Isabelle Carré nous embarque aux côtés d'une jeune femme qui décide de tout plaquer. Pourtant, vu la vie qu'elle nous décrit, nous pourrions nous demander que tout lui sourit. Mais la tentation de tout larguer est plus forte. Cette partie est pour moi une véritable réussite, et se lit très facilement.

Dans la deuxième partie, cela se complique. Nous nous retrouvons au premier confinement, en Bretagne, chez une comédienne qui découvre que son conjoint la trompe. Isabelle Carré nous embarque dans son monde imaginaire et sa manière de vouloir faire face à la maîtresse de son compagnon. C'est plus cru, à la limite du voyeurisme. J'ai moins aimé, je me suis un peu perdue entre le récit et l'imagination...

Et il y a cette troisième partie où tout se regroupe... Plus plaisante que la partie précédente, elle conclut bien cette double histoire.

Premier roman que je lis d'Isabelle Carré, je pense que je vais me laisser tenter par un de ces autres livres. Car même si je me suis un peu emmêlée les pieds, notamment dans la deuxième partie du récit, j'ai trouvé cette lecture plaisante et intéressante.

J'ai également eu le plaisir de rencontrer Isabelle Carré pour la promotion de ce titre et c'est toujours un régal d'échanger avec elle.

Merci à #NetGalleyFrance et aux éditions Grasset de m'avoir offert cette lecture.
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notre imagination peut il nous rendre multiple ? Isabelle Carré nous le montre Dans ce roman, nous sommes à la fois une femme trompée qui séduit à nouveau son mari pendant le confinement mais nous sommes aussi une nounou-phtographe. on pourrait s'y perdre et pourtant le roman s'éclaire et toute la complexité de son imagination apparaît.
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Grosse déception, après un début prometteur qui annonce un roman addictif, j'ai été lachée par l'intrigue, les personnages sans consistance, une histoire à laquelle je ne parvenais plus à m'intéresser même à la comprendre
Dommage,le second livre d'Isabelle Carre m'avait déjà déçue après un premier roman très réussi
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En voyage pour retrouver son fiancé, Elisabeth s'enfile dans le taxi qui attend une certaine Emma Auster et prend sa place de nounou dans une famille du Pays basque. Un roman qui analyse les envies de fuir le quotidien et de recommencer une autre vie. Si le thème interpelle, le ronronnement s'installe et l'ennui point rapidement, malgré une partie centrale qui plonge brusquement le lecteur dans une toute autre histoire, centrée sur le confinement de 2020, mais qui reste sans lien véritable avec le récit principal. de la part d'une actrice, on aurait pu espérer une réflexion plus fine sur le passage d'une vie et d'un personnage à l'autre. Dommage.
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Voilà un récit assez surprenant, qui m'a laissé un peu perplexe par moment dans ma lecture.

C'est l'histoire d'une femme, Elisabeth que doit rejoindre Martin, son futur mari pour un week-end en amoureux. A son arrivée à l'aéroport, Martin n'est pas là. Alors qu'Elisabeth patiente, elle remarque la présence d'un chauffeur qui attend une cliente qui ne se présente pas. Elisabeth est hésitante, se questionne, mais fini par franchir le pas et prend la place de cette femme afin de vivre pour quelques heures la vie d'une autre.
Le chauffeur la conduit dans une famille où elle sera la nounou de deux enfants. Mal à l'aise par cette supercherie au début, elle s'installe doucement et confortablement dans ce personnage.

A la lecture du quatrième de couverture j'étais curieuse de découvrir l'histoire de cette femme qui ose franchir le pas de changer de vie, de prendre la place d'une autre.
Dès les premières pages j'ai été séduite par l'écriture d'Isabelle Carré, tout en finesse, une plume qui vous prend par la main et vous emporte.
A mon grand regret, j'ai commencé à me perdre quand subitement l'histoire a changé et que l'on arrive en pleine période de confinement dans « l'histoire de l'auteur ». A partir de là je n'ai plus su me situer, je perdais le fil entre rêve et réalité.

Hormis le déroulé de la narration qui m'a surpris, j'ai apprécié découvrir la facette auteur de l'actrice Isabelle Carré.

Je remercie les Editions Grasset et Net Galley pour cette lecture.

#Lejeudessi #NetGalleyFrance
#Challenge Multi-Défis 2022
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Par un curieux hasard je viens de lire une histoire peuplée de si renvoyant à une non acceptation d'un décès. S'il avait plu ce jour là, si je n'avais pas visité cette maison etc., effectivement il n'y aurait pas eu de décès. Chacun réagit comme il le peut et cette histoire de si reflète une fragilité humaine bloquant l'individu dans son avancée de vie.

Ici, nous avons une autre histoire de si. Désolé cela me fait penser aux descriptions des personnalités hystériques qui ne pouvant se satisfaire de la vie telle qu'elle est la falsifie en de multiples stratagèmes comme autant de variantes du mensonge. Les plaisirs ordinaires n'étant pas suffisants, ils deviennent extraordinaires, mais comme ils ne le sont pas, qu'en reste il pour pleurer.
Non pas que l'auteur soit de ce ressort car l'écriture tel un paravent protège de ce type de dérive.

Le jeu des si est donc un livre amusant mais qui je le conçois, au vu d'ailleurs de quelques critiques babélio, peut en agacer plus d'un.

1er chapitre.
Mal dans sa vie, Elisabeth prend un taxi destiné à une Emma Auster comme affiché sur la pancarte du chauffeur, elle se retrouve en terre inconnue et y restera près d'un an. Je vous laisse découvrir.

2ème chapitre.
C'est à ne plus rien y comprendre. Nous sommes en plein confinement Covid, de 40, Elisabeth est passée à 50 ans, mariée deux enfants, son mari la trompe, que se passe t il.

3ème et dernier chapitre.
Les histoires s'entremêlent et on y voit un peu plus clair. Et à l'occasion amusez vous à faire le tri entre ce qui est en partie vrai et ce qui est tout faux.

P 198. le champ libre, je préfère l'accorder à mes pensées. Je prends plaisir à les sentir se déployer, habiter chaque repli de mon âme, palpiter sous ma peau. Là du moins, mon coeur et mon esprit restent ouverts. Je les laisse aller où ils veulent ; et même les rejoindre.
Commentaire : écrire ce que l'on veut plutôt que de faire n'importe quoi.

Quelle mouche a donc piqué Isabelle Carré pour qu'elle se commette ainsi.

- une vie à falsifier ?
- une échappatoire à un enfermement covid ?
- une variation de son métier de comédienne qui donne à voir et à entendre ce qui n'est pas vrai ?
- une douce rêveuse qui retombe en une enfance imaginant l'après ,
- ou autre.

Le jeu des si. Un livre plutôt bien écrit, un bémol pour la chaîne des Pyrénées aussi violette qu'une tablette de chocolat Milka. Prenant, agaçant, digressions intéressantes ou fastidieuses
Le mot de la fin. Et j'attendis quelques secondes avant de me lancer sous la pluie au milieu des passants. Traduction. Retour au quotidien et il pleut.

Une histoire de jeu.
Une histoire de je.
Une histoire de jeu où j'aimerais bien m'immiscer.

Ceci dit, le mieux est de bien remplir sa vie afin de l'apprécier pour ce qu'elle est plutôt que de l'inventer pour ce qu'elle n'est pas.
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J'ai été décontenancée par ce roman, essentiellement par la construction du texte. le récit relativement classique pour le début et la fin - Elisabeth-Emma s'intégre dans un village reculé et se crée une vie avec nouvelle famillle amicale et amoureuse - encadre un autre récit dont la narratrice est plus proche de l'auteure, qui raconte une période de changement de vie aussi. Lors du premier confinement, cette période de non-liberté oblige à re-vivre ensemble et à re-découvrir son conjoint, et la narratrice découvre qu'il la trompe. La narratrice passe par une période émotionnelle intense, par un questionnement de la réalité et s'en sort en vivant de fantasmes, de rêves d'une vie vécue, cachée, avortée.
Cette partie du récit, plutôt banale m'a surprise, je n'ai pas trouvé le lien avec le récit premier, si ce n'est la vie réelle/fantasmée d'une femme, son questionnement sur sa vie. Isabelle Carré s'est fait plaisir en imaginant ce jeu des si, elle a exploité des pistes variées et laissé voguer son imagination de manière débridée, imaginant même une passion féminine et poétique, laissant toute sa place à la contemplation bucolique.

Pourtant l'idée de départ me parait géniale et on sort de ce récit en se disant "et pourquoi pas ?". le personnage principal, Elisabeth, jeune femme presque mariée, sans enfant, inaugure ce jeu de hasard et de courage, prendre la place d'une autre : Emma Auster, la vie d'une autre pour changer de vie, pour se réinventer, pour vivre finalement. Et qu'en serait-il de nous ? à l'instar de l'auteure, on y réfléchit à défaut d'agir.
L 'arrivée dans cette famille où elle sera nounou et son acceptation facile est difficilement crédible. La fiction s'empare très rapidement du personnage et elle imagine une vie aux personnages qu'elle côtoie et se réinvente une vie. A un moment, je me suis perdue dans les rêves, les fantasmes ou les événements réels ou fictifs.
Par le biais de ses personnages, Isabelle Carré met en jeu les choix et le hasard dans les vies de femmes, s'interroge sur la place de ces femmes, sur leur relation aux autres mais surtout à soi. Mais surtout elle met en route notre imagination et notre questionnement.

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Il est dit qu'il n'existe pas de mauvais livres, seulement de mauvais lecteurs. le fait de ne pas avoir aimé ce roman me range-t-il pour autant dans la catégorie des mauvais lecteurs ? Quoi qu'il en soit, la lecture de ce roman me laisse perplexe quant à l'ambition de son auteur.
Je me demande si Isabelle Carré ne s'est pas perdue dans le labyrinthe d'un jeu de miroir, comme piégée par les multiples facettes de son personnage. Je dois pourtant avouer que je regrette que son personnage n'ait pas pris entièrement le pouvoir !
Être ou ne pas être, un personnage serait-il un exutoire? Jamais une marionnette et encore moins une personne, le personnage est avant tout un support, un médiateur entre l'imaginaire de l'auteur et les aspirations du lecteur. Ce jeu des si était un jeu dangereux semble-t-il, puisqu'il a échappé à l'auteur.. Hormis un survol de réflexions sur son métier de comédienne, Isabelle Carré nous raconte une histoire sans queue ni tête, une histoire à la probabilité approximative et une histoire sans grand intérêt en fin de compte. Je crois que la plus triste et cruelle remarque qu'on puisse faire à un écrivain est de lui dire qu'il n'a pas su exploiter, faire germer l' idée originale qui lui a donné l'élan d'écrire cette histoire et qui m'avait donné l'envie de le lire. Mais rien n'a germé, pire, la seconde partie du roman a tué la première et le livre m'est tombé littéralement des mains.
En conclusion, savourons une phrase de Paul Auster dont Isabelle Carré devrait réellement s'inspirer à l'avenir.
« Il y a une chose que j'essaie de faire dans tous mes livres, c'est de laisser au lecteur assez de place dans ma prose pour qu'il puisse l'habiter. Parce que finalement, je crois que c'est le lecteur qui écrit le livre et non l'auteur.” Paul Auster
Lien : https://livresquedumot.blogs..
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Autant le dire tout de suite j'ai été déçue par ce troisième roman. La construction ne m'a pas convenu du tout. Tout commence par l'histoire d'Elizabeth qui prend sur un coup de tête un taxi destiné à la base à une certaine Emma Auster et usurpe sa place de nounou dans une famille pour échapper à sa vie qui ne lui convient plus. Et, subitement, on passe à tout autre chose (à tel point que j'ai cru au début que ma liseuse avait buggé !). On se retrouve avec Isabelle Carré pendant le confinement lié au covid qui surprend une conversation téléphonique de son mari et se persuade qu'il la trompe. Tout se mélange entre ce qu'elle croit savoir et les scenarios qu'elle imagine (dont un dans lequel elle a une relation sexuelle avec la maîtresse supposée de son mari !). A force de vouloir faire compliqué, Isabelle Carré perd son lecteur. Son idée de départ était de travailler sur les différentes vies qu'on pourrait vivre. Elle aurait aimé être capable de prendre la place de quelqu'un d'autre dans la vraie vie mais pas uniquement au théâtre ou au cinéma. Je pense qu'il aurait été préférable qu'elle se contente du personnage d'Elizabeth pour développer ce thème sans se mettre en scène et sans mêler à tout ça son imagination et ses fantasmes. Dommage surtout que l'idée de départ était intéressante…
Lien : https://monpetitcarnetdelect..
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J'ai lu ce livre en 21 jours, ce qui est assez long ! J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire, et à dérouler le fil rouge censé tisser les intrigues, les lieux et les personnages.
J'ai la sensation de ne pas avoir tout compris, malgré une écriture fine, sensible, ambivalente parfois, semblant correspondre à la personnalité d'Isabelle Carré. Les descriptions sont quand même drôlement bien amenées et relativement détaillées.
Cependant, ce fameux titre m'a intriguée, car j'ai voulu croire que ce livre allait aborder le sujet ô combien passionnant du choix : que tournant aurait pris ma vie si j'avais pris une autre décision ? Comment envisager et justifier un plan d'évasion alors que tout semble nous sourire ?
Dès le début nous sommes amenés dans une désertion excitante, mais très vite le fantasme, l'imaginaire
, vient se confondre avec le réel. Je me suis donc perdue. Peut-être n'étais-je pas assez concentrée ? Ou simplement déçue que ce livre n'aborde pas plus en profondeur les méandres des rêves et des désirs ?
Ce qui est sûr, c'est que nous avons tous la capacité de changer de vie sans forcément l'emprunter à quelqu'un d'autre.
Nous avons tous le talent des métamorphoses, le don des renouvellements.
Vivre sa vie ou la rêver ? Tel est le nouveau dilemme du genre humain.
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