Le jeu des si

J'ai apprécié la première partie du livre : l'héroïne abandonne tout, change
d 'identité. le ressenti de ses rêves que l'on peine à prendre pour des rêves mais qui sont néanmoins difficiles à croire. Je m'y croyais !
La deuxième partie commence de manière hachée, toujours entre le rêve et la réalité. Je me suis arrêté quand l'auteure a commencé à parler d'elle, de ses films. Connaissant Isabelle Carré (comme actrice et auteure), je n'avais pas envie d'être voyeur. J'ai eu horreur d'écouter à la porte...! Je frissonnais de gêne !
Et pourtant, je sais que beaucoup de livres actuels sont des fictions autobiographiques...

J'ai été déçu par ce roman très confus qui va me laisser aucune trace. Il commençait bien avec ce questionnement quelle serait ma vie si je bifurquais vers un ailleurs. Malheureusement la deuxième partie recentrée sur la sphère familiale et la jalousie ne m'a pas convaincu. Je n'ai pas réussi à trouver la passerelle entre les 2 mondes et je me suis perdu quand Elisabeth et Emma se sont retrouvés pour ne faire plus qu'une... Je reste frustré par ce roman .

A l'aéroport où son fiancé n'est pas là pour l'accueillir, Elisabeth voyant un chauffeur de taxi tenant une pancarte au nom d'Emma Auster, décide de se faire passer pour elle. Début prometteur mais…
Ce « jeu des si » m'a passablement ennuyée. Je ne suis jamais rentrée dans l'histoire ; c'est confus avec le sentiment au fil des pages qu'Isabelle Carré a fait du remplissage.
Bref, cette dernière est une bonne actrice mais un piètre écrivain.

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𝐿𝑒 𝑗𝑒𝑢 𝑑𝑒𝑠 𝑠𝑖, le nouveau roman d' @isabellecarreofficiel aux @editionsgrasset

Elisabeth, la petite quarantaine, doit se marier prochainement à Martin à San Sébastien. Elle assure la programmation des évènements culturels sur la côte d'Azur et est amatrice de romans de Paul Auster. Derrière cette vie bien établie, Elisabeth devenue Emma, nage en pleine confusion.

Découvrant la triste réalité de son couple lors des périodes de confinement et devenue spectatrice de sa propre vie, elle souhaite disparaître pour mieux tout recommencer, pour s'accorder un temps d'invisibilité et endosser le rôle d'une femme disparue, à la manière des évaporés du Japon.
"𝐷𝑒𝑣𝑎𝑛𝑡, 𝑐'𝑒́𝑡𝑎𝑖𝑡 𝑙𝑒 𝑚𝑒𝑛𝑠𝑜𝑛𝑔𝑒 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑙𝑙𝑖𝑔𝑖𝑏𝑙𝑒 𝑒𝑡 𝑑𝑒𝑟𝑟𝑖𝑒𝑟𝑒, 𝑙'𝑖𝑛𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒ℎ𝑒𝑛𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒 𝑣𝑒́𝑟𝑖𝑡𝑒́", écrit Kundera.

Il s'agit avant tout, d'une femme blessée qui sur un coup de tête, fuit, armée de son seul courage. Une fuite comme une promesse.

Elle part se reconstruire au milieu du silence lourd et épais d'un village sans âmes, ou presque. Hormis Adèle.
Adèle recueille Emma qui s'acclimate, se noie dans la masse, change d'apparence et met à profit une étonnante complicité avec la fille d'Adèle.
Mais changer de nom et d'environnement suffit-il à devenir une autre?
Parce qu'Emma n'est pas celle que l'on croit...
Emma ou Elisabeth ? Je ne sais pas mais elle non plus je vous rassure...
Et si vous pouviez changer de vie?
Et si vous pouviez écrire les règles du jeu des si?

Un roman très surprenant presque déroutant, qui laisse une impression étrange d'irréalité. Une plume d'une grande finesse.

🗓️ 18 mai 2022
Et vous, qu'en avez-vous pensé?

𝐿𝑒 𝑗𝑒𝑢 𝑑𝑒𝑠 𝑠𝑖, le nouveau roman d'Isabelle Carré, croisée un jour ensoleillé sur la terrasse d'un café Luzien...😊
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Découvrant Isabelle Carré en tant qu'autrice avec ce roman, je le referme avec une impression bizarre, sans tout à fait savoir ce que j'en ai pensé.

De prime abord, j'ai été très agréablement surprise par une jolie plume, sensible, délicate et ambiguë, totalement en adéquation avec l'image que l'actrice m'avait laissée. Je me suis parfaitement laissée embarquer dans la première partie du roman, relatant l'arrivée imprévue d'Elisabeth dans la vie d'Emma, et son ambiance trouble et mystérieuse à souhait, construite autant par la description des lieux que par la profondeur de l'héroïne et son usurpation fortuite d'identité, et par les pistes ouvertes par les personnages secondaires.

Mais la deuxième partie, plus ancrée dans le réel (bien que le récit tienne justement sur le doute quant à la position du réel), m'a perdue en chemin dans sa construction complexe et l'équilibre ténu entre imaginaire et réel.

Il me semble évident que c'est justement l'effet recherché : perdre le lecteur entre rêve et réalité, s'inventer plusieurs vies, mettre et faire tomber les masques, en explorant les différents chemins qu'une vie peut prendre... Mais à force d'entretenir le doute entre illusion et vérité, j'ai eu la sensation de perdre le fil, et le récit est devenu trop intérieur, trop intellectualisé à mon goût - perdant le sel d'une histoire qui m'avait accrochée en début de lecture.

Je referme les pages en ayant apprécié un univers - mais en étant frustrée par l'impression de m'y être faite manipuler, sans réussir à sortir de ce jeu de miroirs dans lequel je me suis laissée piégée.

Idee seduisante … idee seduisante

J'ai lu 100 pages assez conquise puis non …trop construit …
Un peu verbeux quand meme
Quand meme quand meme quand meme
Trop mentale cerebrale fabriquee
Je n'irai pas jusqu'au bout
Non je n'irai pas jusqu'au bout
Non non non

Une volonté d'écrire un roman tout à fait innovant, mais qui m'a malheureusement perdu dans le procédé.

Nous suivons une jeune femme qui se dirige à la sortie de l'aéroport, vers un homme qui tient une feuille "Emma Auster". Usurpant l'identité de cette inconnue, la jeune femme se dirige à l'aveugle vers un nouveau départ, loin de son quotidien décevant.

Puis, on retrouve dans une deuxième partie, une autre femme, en 2020 durant le confinement, qui réalise l'infidélité de mon mari.

Les deux identités se succèdent, qui est Emma, qui est cette femme de notre époque, que peuvent-elles devenir avec des "si"...

Une volonté de bouleverser les codes et les lecteurs/lectrices que je salue, mais qui m'a personnellement laissée sur le côté.

Dans son dernier roman, le Jeu des si, Isabelle Carré nous plonge alternativement dans la peau de son héroïne, puis dans la sienne, pour enfiler de nouveaux costumes, prendre de nouvelles apparences - tels les comédiens -, réinventer des vies. Ici, l'histoire d'Elisabeth qui un jour, spontanément, quitte tout sans laisser de traces pour s'approprier la vie d'une inconnue.

Avec des si et une imagination exubérante et débridée, Isabelle Carré m'a embarquée dans des existences dont je ne savais plus si elles étaient réelles ou fictionnelles. Et pourtant avec beaucoup de subtilité car jamais je ne me suis sentie perdue dans le texte. Elle a su alimenter avec finesse une confusion rassurante et insuffler un caractère singulier à son roman. J'ai plané les pieds sur terre.

Une écriture organique et savamment aboutie au service d'un jeu de miroir effréné et audacieux. Fragilité, sensibilité et sensualité - failles et forces de l'écrivaine -, apportent puissance et densité à l'histoire.

Des protagonistes riches et profondément travaillés. Rien n'est laissé au hasard, une cohérence pure.

Son métier d'actrice et comédienne semble signer la construction de ses personnages. Comme elle s'imprègne de leur identité avant de les jouer, elle s'est glissée un moment dans la peau de son héroïne avant l'écriture. Hasard ou non, une rencontre l'a éclairée sur ce qui lui tenait à coeur de raconter… Les questions de place, d'identité, de rêve et fantasme, d'illusion sont abordées ici.

Un roman vibrant et ambitieux. D'une étrangeté assez fascinante…

Et vous, n'avez-vous jamais rêvé d'être quelqu'un d'autre ? D'endosser une existence qui ne vous appartient pas ? Peut-être est-ce le fantasme inavoué de tous ceux qui écrivent, qui inventent des histoires ?

Romain Gary (Emile Ajar) a dit :
“Je rêvais d'être quelqu'un d'autre, je rêvais d'être

Lien : https://laparenthesedeceline..

Premier livre de Isabelle Carré que je lis, j'avais été attirée par l'idée de départ de cette histoire,.
Cette femme qui décide de changer de vie sur un coup de tête.
Et puis, j'ai perdu le fil de l'histoire , quand le récit passe à tout autre chose.
Une histoire que j'ai trouvée assez inégale.

Dans ce roman, Isabelle Carré laisse libre court à ses rêveries et nous entraîne à la suite de son double de fiction qui, sous le coup d'une folle impulsion, prend le taxi d'une autre. Cette soudaine direction, aux allures de défi, marquera le début d'une nouvelle vie, plus apaisée et proche de l'essentiel.
Mais, à l'image des poupées russes, un autre avatar s'empare du devant de la scène pour hurler son désarroi face à la découverte de la liaison extraconjugale qu'entretient son mari avec une jeune femme sublime. Ce tsunami émotionnel ébranle l'assurance de l'héroïne et la plonge davantage dans le monde du rêve où elle jouera et rejouera des scènes d'altercations avec son mari et s'enivrera de la sensualité prononcée de cette maîtresse fantasmée.
Dans ces deux histoires, nous retrouvons la douce sensibilité, le sens du détail et la bienveillance de l'auteure, qui nous offre à voir sa vision du monde et de ses contemporains, à travers ce jeu des si.

Pour conclure, Isabelle Carré nous livre, pour notre plus grand bonheur, un aperçu de son monde intérieur aussi riche qu'intense et confirme ses talents d'auteure.