Même nombre d'étoiles que pour "
du côté des indiens", mêmes critiques de ma part, même agacements ...
L'idée de base est enthousiasmante, qui n'a pas rêvé de changer de vie, de se lancer un défi un peu fou ... et si je changeais de vie, et si je ne descendais pas à l'arrêt du bus aujourd'hui, et si ...
C'est ce qu'Elisabeth réalise un soir en arrivant à l'aéroport ... Personne ne l'attend vraiment et Emma Auster n'est pas au rendez-vous ... Elle monte de le taxi et la voilà partie.
Il faut déjà une bonne dose d'imagination pour se dire que oui, cela pourrait se passer ... mais si je lis, c'est pour vivre d'autres vies donc je suis, de base, bon public et je me laisse emporter.
J'ai apprécié cette première partie du livre, même si l'histoire est évidemment tirée par les cheveux, j'ai aimé voir Elisabeth / Emma évoluer dans la famille d'Adèle, s'occuper des enfants ...
L'autrice digresse régulièrement en nous proposant des réflexions sur le couple qui se délite, sur la violence intra conjugale, sur la souffrance des enfants dont les parents sont séparés ...
Puis on entame une deuxième partie du livre ... d'autres prénoms, d'autres lieux ... je n'ai rien compris ... J'ai relu en me disant que j'avais raté une information, mais non ... clairement, l'autrice nous parle d'une autre histoire, un autre couple ... pourquoi pas?
Là où je suis particulièrement agacée c'est que je retrouve le même schéma de narration que dans le livre précédent. Dans "
du côté des indiens"
Isabelle Carré surfe sur la vague "metoo" et alors que son texte de départ était agréable et intéressant, en mélangeant les informations, les époques, j'ai perdu le fil et l'envie ... et voilà que pour celui-ci, rebelote ... Elle nous parle du confinement, du pangolin .... mais qu'est ce que cette "actualité" vient faire là ?
Sans parler de la situation d'adultère qu'elle décrit, qui est tellement inspirée à nouveau de son texte "
du côté des indiens" ...
et puis un troisième volet où l'on retrouve Emma et sa maman ... qui rapplique dans le bistrot où Emma a pris ses habitudes, mais comment sa maman a t'elle su qu'elle était là, pourquoi elle-même est-elle présente ... l'autrice nous l'indique en une phrase, tombée là, paf, comme explication qui ne tient pas la route ...
Alors que voilà presque un an qu'Elisabeth est devenue Emma, l'autrice se perd dans les temps de la narration ... elle évoque 3 ans de disparition (est-ce la disparition de son couple au deuxième chapitre ?)
Isabelle Carré écrit bien, elle choisit de beaux mots, peut rédiger de façon sobre et agréable ... et puis là voilà qui cite des auteurs, qui nous submerge de références théâtrales, littéraire, picturales ...
Bref, tout cela devient long et poussif et m'agace prodigieusement.
Je regrette vraiment être à nouveau passée à côté de ce texte.