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3,69

sur 1739 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Au jeu de celui qui arrive à parler le plus longtemps sur un sujet tiré au sort, Emmanuel Carrère gagnerait certainement, d'autant plus que sa grande culture lui permet de passer allègrement du coq à l'âne. Alors forcement dans le lot, il y a à boire et à manger. Dès le début, j'ai eu du mal à accrocher à la première partie qui m'a semblé superficielle et peu convaincante, me donnant l'impression d'une construction artificielle, à laquelle l'auteur ne semblait pas croire vraiment. Je l'ai lue avec l'impatience d'arriver enfin au sujet annoncé des premiers chrétiens. le point de vue original de l'auteur sur ce thème m'a d'abord séduit, mais les pages passant, les références religieuses, les digressions, les trous imaginés, et les parallèles douteux avec notre époque moderne, ont petit à petit émoussé mon intérêt, perturbé par un exposé foisonnant mais décousu et souffrant, de mon point de vue , d'un manque de concision. de ce fait, j'ai du me forcer pour aller jusqu'au bout. Au final, je me sens un peu frustré de tant d'érudition et de tant de pages pour si peu d'enrichissement réel. Faute sans doute à une culture ou un investissement insuffisant, j'ai eu la sensation de balancer en permanence entre roman et essai documentaire et, malgré de nombreux bons passages, j'en garderai l'impression globale d'être passé à côté du sujet et de ne pas avoir été tout à fait payé de mon temps et de ma bonne volonté. Mais si vous êtes un spécialiste du nouveau testament, comme l'est l'auteur, votre avis sera sans doute différent.
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Je crois que chaque lecteur connait ce sentiment étrange mêlé de culpabilité et d'impuissance lorsqu'un livre considéré par la plupart comme un ouvrage remarquable nous tombe des mains sans que l'on sache vraiment pourquoi.
Je referme « le royaume » d'Emmanuel Carrère que décidemment je n'arrive pas à lire.
Je l'ai acheté il y a plusieurs années. J'ai mis très longtemps avant de me décider à l'ouvrir, avant de le remettre sur l'étagère en me promettant d'y revenir un jour.
J'y ai mis de la bonne volonté, enfin je crois, mais rien à faire après de nombreuses tentatives, j'abandonne…
Je ne mets en cause ni le sujet, ni le style de l'auteur, je suis seule responsable de cet échec qui m'agace.
Si un jour j'arrive à faire baisser ma PAL, j'y reviendrai peut-être !
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Difficile de qualifier ce mélange des genres. Emmanuel Carrere a été chrétien. Il a eu la foi, il a pratiqué. Et ce pendant trois ans. Depuis lors il ne croit plus. Pour autant, comme le montre ce livre, ses interrogations personnelles croisent en permanence sa grande connaissance du Nouveau Testament.
Il a choisi dans cet ouvrage de commenter les textes des testaments et les actes des apôtres, comme le ferait un historien, un archiviste, s'attachant aux sources et aux textes. Mais il ne s'interdit pas de remplir les blancs, qui ne manquent pas dans les évangiles, par son interprétation, qui est celle d'un romancier et d'un scénariste habitué à conter et à rendre plus prenant une trame qui l'est déjà beaucoup.
Carrere détaille la diffusion du message chrétien et la création des évangiles. Au passage, il explique ce qui l'avait poussé dans la pratique religieuse dans une partie plus auto biographique et limite de l'analyse psychologique.
La suite est une masse d'informations sur les communautés chrétiennes des premiers temps, le rôle de Paul, maître dans la diffusion du message dans les communautés de Moyen Orient, celui de Luc, grec lettré et celui qui va transmettre l'écrit, celui de Marc et de Jean. le tout est ressitué dans cette période d'occupation de la Judée par Rome, de lutte entre factions juives, pharisiens et sadducéens, pour le monopole de la transmission divine, de révolte et de destruction du Temple. Un premier siècle de l'ère chrétienne bien rempli pendant lequel le développement du christianisme n'est que celui d'une secte avec ses différentes branches et interprétations.
Au final ce gros livre très ambitieux perd vite le lecteur en route par un mélange constant entre réflexions personnelles, exercices d'imagination et analyses des textes au regard des faits historiques. La partie de remise à plat des textes avec le contexte historique aurait méritée à elle seule un autre livre, plus humble et prêtant moins à controverses.
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J'ai tout lu, car je voulais savoir !
Trop de pages pour du néant !
J'ai détester !
Une histoire d'un christianisme, basé sur sa petite personne à lui personnellement qu'il a, et, qu'il aime, heu, non voir qu'il aime se détester. C'est un selfie de lui-même devant une croix kitch.

Pendant trois ans, le monsieur a consommé de la FOI au kg, et puis maintenant, il est lassé, il s'ennuie le bonhomme, il doit consommer autre chose. Tien peut-être du végan ?

Je l'ai lu il y a deux ans, je viens de la vendre 50 centimes a un vide grenier !

Et là, je viens de terminer l'affaire Jésus d'Henri Guillemin, voilà quelque chose qui vaut vraiment le temps de la lecture sur un autre Jésus, et cela en moins de 200 pages.
Lien : https://tsuvadra.blog/2020/0..
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Ce livre que je voulais dévorer a été un supplice. L'auteur narcissique au possible se livre à une exégese qui n'est pas aboutie et ne régale ni le profane ni celui qui a déjà étudié la bible.
J'en étais à noter les chapitres inutiles notamment les 27 et 28 de l'enquête au cours desquels nous avons droit aux fantasmes de l'auteur et de sa femme, mais on s'en fiche éperdument...
Des torrents de soit disant érudition nous sont assénés à longueur de page pour faire comme si c'était un livre savant.
Il n'en est rien, passez votre chemin lecteurs et dépensez vos euros pour des oeuvres qui en valent la peine, certes avec moins de promo mais beaucoup de profondeur et de vérité.
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"D'où parles-tu camarade" cite l'auteur. On a envie de lui retourner la question. Trop explicatif pour être un roman, trop hors de lui pour être une biographie, trop superficiel pour être un essai historique, trop léger pour être un essai. Quel intérêt de passer du temps à écrire ce qu'on pense personnellement et sans prétendre être exhaustif dans ses sources et au maximum de son introspection sur des événements sur lesquels on glose depuis deux mille ans ? Peut-être vouloir concurrencer les historiens (Renan ?) ou mieux, les évangélistes ? Se donner l'impression de réécrire la Bible, vouloir s'accaparer le monde ? tout en sachant qu'on reste un mauvais copiste ? Simuler l'échec de l'écrivain qui pense réinventer le monde à chaque roman et ne parvient jamais qu'à le pasticher médiocrement, la Vérité lui restant éternellement inaccessible ? Quel intérêt de lire ce résultat ? Ca m'échappe, je n'ai pu lire que très en diagonale.
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Élevé dans la religion catholique dans les sages années 60, l'enfant que j'étais fut séduit par la belle histoire inculquée au catéchisme, toutefois sans illumination, mais attiré tout de même par la prêtrise.
Attiré par les excès de la vie dissolue qu'offraient les années 70, l'adolescent s'est sensiblement écarté de la pratique du catholicisme, tout en conservant une foi tapie au plus profond de lui.
Devenu adulte, l'homme que je suis a perdu la foi, et la belle histoire, après moultes réflexions, a perdu tout son sens. Comme une impression d'avoir été abusé...
Aujourd'hui, le passage dans "Le Royaume" approchant, pourquoi ne pas s'y raccrocher, peut-être par peur de l'inconnu, ou parce qu'il n'y aurait rien à y perdre ?

La foi d'Emmanuel Carrère ayant suivi une évolution semblable, "Le Royaume" allait-il m'aider à trouver des réponses à mes questions ?

Après une introduction prometteuse d'une centaine de pages, exposant sa crédulité, son attirance, son immersion et le début de ses doutes liés à sa foi dans le catholicisme, l'auteur nous embarque dans une interminable biographie de saint Paul, puis dans celle de Saint Luc, dignes d'un wikipédia pour enfant.
Le tout narré dans un vocabulaire parlé d'aujourd'hui (engueuler, baiser, péquenot, cinglé, prendre un savon...) totalement inapproprié à cette époque, avec des digressions (Ulysse, Staline, le yoga, l'île de Patmos...) totalement hors sujet. Je me suis souvent cru dans une bande dessinée...

Bref aucune réponse à mes questions pendant les 300 premières pages. le Royaume annoncé dans le titre existe-t-il ?
Peut-être la réponse se trouve-t-elle dans les 300 pages suivantes ! Si quelqu'un pouvait me résumer la suite...
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J'ai aimé le début quand l'auteur parle de lui, de sa femme Anne dont on ignore la profession, de ses deux enfants Gabriel et Jean-Baptiste,de leur nounou très bizarre Jamie et aussi de Jacqueline, la marraine du narrateur qui est très pieuse. Et quand il aborde le vrai sujet, la vie de Jésus, cela m'ennuie. C'est déjà trop lu, trop débattu et même sa vision originale de la vie de Paul par ses lettres (épîtres aux Corinthiens) n'arrive pas à me passionner. J'abandonne à la moitié du livre mais sans doute à une autre occasion je pourrai le reprendre et le lire jusqu'au bout car il a de bonnes trouvailles et ses rapprochements entre ces temps reculés et ce qui se passe aujourd'hui sont assez émouvants : rien ne change dans ce monde où nous sommes condamnés à vivre, tout n'est qu'un éternel recommencement (dixit Nietzsche). J'ai bien aimé son commentaire de la pièce de Gogol que je ne connaissais pas : le Revisor. "C'est l'inspecteur du gouvernement et la pièce, qui est le chef-d'oeuvre du théâtre russe au XIXe siècle, raconte comment un faux revizor débarque dans une petite ville de province et embobine tout le monde... " Je pense que mon problème, c'est ce pavé que je veux dévorer rapidement et qui se révèle pour moi indigeste. Dommage !
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De l'auteur, j'avais beaucoup aimé « D'autres vies que la mienne » et « Limonov« . Je me faisais une joie de lire cette somme, attendant le bon moment.

Mais voilà, la sauce n'a pas pris cette fois. C'est uniquement de ma faute, je n'avais sans doute pas l'esprit entièrement disponible pour cette lecture.

Baste, je me rattraperai avec le prochain de Monsieur Carrère.
Lien : http://alexmotamots.wordpres..
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Je n'ai pas réussi à aller jusqu'à la partie "historique" décrite par ceux qui ont lu le livre entièrement. La vie personnelle d'Emmanuel Carrère ne m'a pas suffisamment intéressé ...
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