Le Chuchoteur

"Un roman policier italien effrayant, bien construit, dans lequel l'horreur n'est jamais traitée avec complaisance."

Il s'agit du premier livre de l'auteur et autant dire qu'il a frappé fort.
Il n'y a pas un seul temps mort dans ce livre, il n'y a que des rebondissements dans chaque chapitre.
L'auteur maîtrise son histoire du début à la fin et fait bien monter le suspense, il distille de fausses pistes régulièrement et arrive même à une pirouette finale dans les dernières phrases.
C'est très bien écrit et c'est mené de main de maître, autant dire que je n'ai pas eu une minute de répit à la lecture de ce livre et qu'il est très difficile de le lâcher une fois commencé.
Il faut aussi savoir que le lecteur n'aura la clé de l'énigme qu'à la toute dernière page, et je ne m'attendais absolument pas à cette révélation !
Le titre du livre ne se comprend qu'à la toute fin également, et je trouve qu'il est particulièrement bien choisi.

Les personnages sont tous profonds et travaillés, je ferai le reproche qu'ils sont peut-être un peu trop torturés, notamment Mila Vasquez et le criminologue.
J'ai bien aimé le fonctionnement de l'équipe d'enquêteurs et les difficultés de Mila Vasquez à se faire une place dans le groupe.

Les scènes sont assez bien décrites et je les ai visualisées facilement ainsi que les lieux des actions. Il n'y a pas trop de description macabre, l'auteur a laissé une place à l'imagination du lecteur sans chercher à le dégoûter et à le faire crier d'horreur.
Certains chapitres apparaissent comme hors histoire mais prendront leur sens à la fin.

J'ai trouvé par contre la couverture assez dérangeante, je ne sais pas s'il s'agit d'une poupée ou d'un cadavre de fillette, dans tous les cas elle donne une sensation de malaise avant même de lire le récit.
En tout cas ça met tout de suite le lecteur dans l'ambiance !

J'ai trouvé que pour un premier livre c'était un très bon thriller et j'attends avec impatience de lire le second livre de cet auteur qui me semble plutôt prometteur pour le monde du thriller et de la littérature en général !
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J'ai lu ce livre il y a quelques mois et c'est avec plaisir que je le retrouve critiqué ici.

J'aime bien les thrillers et celui-ci ne m'a pas laissée indifférente. je peux dire même que je l'ai dévorée. des enfants qui disparaissent, c'est toujours "accrocheur" et le suspense est maintenu très longtemps.

malgré quelques faiblesses comme la fin qu'ont dirait bâclée et le coupable que l'on découvre bien avant la fin, j'ai bien aimé ce livre et je le recommande.

Tout commence par la découverte d"un bras par deux jeunes garçons promenant leur chien. Il ne s'agit bientôt plus d"un bras mais de cinq petits bras qui retiennent l'attention des enquêteurs de l'unité d'investigation pour crimes violents et de l'éminent criminologue Goran Gavila. La découverte des cinq petits bras coïncide avec la disparition de cinq petites filles mais l'enquête bascule avec la découverte d'un sixième bras...voir la suite de ma chronique sur mon blog : http://jardinhesperie.over-blog.com/article-donato-carrisi-le-chuchoteur-82139215.html

Lecture

Mila Vasquez est une solitaire, une flic qui travaille seule. Sa spécialité : la recherche d'enfants disparus, et elle y excelle. Mais elle doit quitter sa solitude rassurante pour rejoindre l'équipe d'enquêteurs du criminologue Goran Gavila. Un tueur en série s'acharne sur des petites filles. Et lorsqu'un macabre ossuaire est découvert, ils vont devoir unir leurs efforts. Ce ne sera pas de trop pour essayer de comprendre la machination machiavélique que leur a préparé ce prédateur qu'ils ont baptisé « Albert ».

Avis

Machiavélique en effet, il n'y a pas d'autre mot pour qualifier la façon dont l'auteur nous manipule. Albert, ce mystérieux criminel, tire les fils des différentes mises en scène qui accompagnent la découverte de chaque crime, ou l'intuition d'un autre. Comme l'équipe de policiers, qui sont pourtant des professionnels aguerris et efficaces, nous sommes soumis au rythme de l'enquête. Aux moments d'intense émotion et de stress succèdent des moments d'euphorie lorsque l'enquête fait un bon en avant. Mais souvent la déception et le découragement suivent lorsqu'il s'avère que tout est conforme aux plans prévus, que la manipulation a été efficace et qu'en fait Albert est le seul auteur de cette folle partition.

Les personnages sont à la fois attachants et complexes. Chacun dans son style, chacun des différents membres de l'équipe d'investigateurs a une vie, une façon différente de s'impliquer dans l'affaire. Les plus sympathiques ne sont pas forcément les plus irréprochables. Ils ne sont ni des surhommes ni des anges. Mais ils se doivent de se donner corps et âmes pour essayer de sauver ces fillettes. Leurs doutes et leurs angoisses sont bien retranscrits. Même si le roman s'attache particulièrement à Mila Vasquez, chacun acquiert rapidement profondeur et réalité. Certains s'avèrent de vrais salauds, d'autres se révèlent mériter bien plus de sympathie que celle qu'on leur a accordée. Rien n'est manichéen. Un gentil peut être détestable, un monstre attachant.

Aspect assez inhabituel, les relations entre les membres de l'équipe sont particulièrement développées. Les tensions entre Mila, pièce rapportée, et cette équipe qui a déjà son histoire, sont palpables. Les luttes de pouvoir au sein de leur hiérarchie policière, les aspects médiatiques et politiques de l'enquête viennent perturber et colorer l'enquête d'un réalisme supplémentaire.
Les faits relatés sont horribles. Les descriptions sont assez cliniques mais ne s'attardent jamais inutilement dans une morbide complaisance. Les crimes sont affreux, mais leur caractère innommable est plus transcrit par les sentiments et les réactions des personnages que par un voyeurisme malsain. Cela aide beaucoup a supporter les passages difficiles. La psychologie occupe une grande place dans ce roman. La psychologie des policiers, celles des victimes et celle des bourreaux. Il s'agit toujours de psychologie de qualité, intelligente, respectueuse, pas de pseudos justifications hâtives. C'est une des armes de Albert, mais aussi une des défenses de Mila. Sans lieux communs, elle apporte une plus–value certaine aux personnages.

Le contexte est assez étonnant. Bien que très bien décrit et présent lorsque nécessaire, il est étrangement très peu localisé. Pas de noms de villes, de lieux, de monnaies qui pourraient situer de façon certaine l'action dans un lieu précis. Cela ajouté à un ensemble de références à notre monde quotidien fait qu'il y a très peu de distanciation. Même si certains surnoms sont à consonance anglo-saxonne, tout cela pourrait très bien se passer ici et maintenant. Sentir cette horreur et cette angoisse proches, peut-être au pas de notre porte, sans un océan pour nous en séparer ajoute un surplus d'implication et donne un impact beaucoup plus fort.

Les phrases sont assez courtes. Jamais elle ne s'enlisent dans des digressions inutiles lorsqu'elles déroulent le fils de l'histoire. Elles se font plus longues et plus construites lorsqu'elle rapportent les états d'âme et les introspections des protagonistes.

On se sent à la fois pris dans cette histoire et frustrés. Frustrés parce que l'on sent bien que l'on est manipulé. On s ‘emballe et on se casse la gueule, selon la volonté d'Albert. On cherche, on espère et on désespère au fil des actes écrits par ce « Chuchoteur » et donc par l'auteur. le rythme est tout particulièrement bien maîtrisé. On est frustré également parce que les éléments à notre disposition ne sont distillés que parcimonieusement. Les doutes, les soupçons, les désillusions se succèdent rapidement, ou à l'issue d'une longue attente, ballotté par un maître du jeu implacable.

Un plus : le titre italien, que je trouve parfaitement opportun : « Il Suggeritore », que l'on pourrait traduire par "le suggestionneur", si le mot existait.

Conclusion.

Malgré ses presque 600 pages, j'ai été tenu en haleine tout le long de ce livre où tout est parfaitement maîtrisé. Ne le commencez pas un soir si vous devez lever tôt le lendemain, vous pourriez y passer la nuit.

Ma note 18/20

coup de coeur


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Voici un polar d'une noirceur éclatante. Au début, on se demande où se situe l'action : c'est un pays montagneux et froid, avec un lac, des montagnes, de la neige...J'avais pensé à une contrée alpine entre Italie et Autriche. Mais au fil du récit, je me suis rendue compte que cela se passait quelque part aux Etats-Unis, puisqu'on y met en scène des agents spéciaux du FBI. Donc, nous voici plongés dans l'atmosphère de "Esprits criminels" ....

L'héroïne - Mila - est une inspectrice spécialisée dans la recherche d'enfants enlevés, qui compte plusieurs réussites à son actif. Ici, il est trop tard pour cinq petites filles puisqu'on vient de découvrir, en un cercle macabre, leurs cinq bras gauches enterrés. Cinq bras tranchés avec précision, sur des cadavres, dit le légiste. Sauf qu'il y a six petits bras, et selon lui aussi, le corps de la sixième victime, dont personne n'a déclaré la disparition, serait maintenu en vie. Il faut identifier la petite fille séquestrée et la retrouver...avant que la vie ne la quitte.

L'équipe d'investigation spéciale est associée depuis de nombreuses années à un criminologue, un homme torturé par le départ de sa femme, qui élève seul son fils. Tous ses membres n'acceptent pas sans réticence l'intervention de Mila Vasquez, en particulier Sarah Rosa, l'autre jeune femme...Pourquoi est-elle si agressive ? Stern et Boris, eux, sont nettement plus coopératifs. Mais Mila, elle, n'en a cure : elle n'éprouve plus d'empathie depuis longtemps, elle aussi trimbale un lourd secret....

Le tueur en série est un redoutable adversaire. de cadavre en cadavre, il conduit les policiers où il veut, et leur fait découvrir d'autres criminels. Il semble avoir toujours une longueur d'avance sur le FBI, les fourvoie sur de fausses pistes....C'est la loi du genre littéraire, mais là, il faut bien dire que c'est particulièrement bien tricoté. Les secrets, les rancoeurs, les passions, les rebondissements inattendus abondent, jusqu'aux toutes dernières pages. On peut dire aussi - seul bémol - que certaines situations sont particulièrement tirées par les cheveux !

L'auteur a étudié la criminologie. Aujourd'hui, il se consacre à l'écriture. Il s'appuie sur une documentation réelle, d'affaires aussi tordues que celle du chuchoteur, ce criminel sans limites qui instigue à d'autres le plaisir de tuer, et reste à l'abri des poursuites...

On ne ressort pas de cette lecture totalement indemne, d'autant plus que la traduction - par Anaïs Bokobza - est élégante et fluide. La construction du roman est rigoureuse et la - ou les - chute(s) laissent pantois. On en redemande ! Y aura-il une suite des aventures de Mila ? Un film certainement....Je verrais bien Joe Mantegna dans le rôle de Goran Gavilla....
Lien : http://www.bigmammy.fr

La quatrième de couverture donne vraiment envie de le lire et le fait que cela soit inspiré de la réalité est vraiment inquiétant!! Dans l'ensemble le livre est super intriguant, l'histoire est bien tissée, l'écriture est simple, agréable et soutenue.

Les évènements sont déroutants voir dur, je n'ai pas d'enfants mais j'ai des neveux et nièces et je peux qu'imaginer la douleur que peut éprouver une mère dont l'enfant disparait.

Les personnages sont attachants et complexes, on imagine bien que tous tels qui soit cache un secret terrible. le personnage de Mila est très humain, au fur et à mesure de l'histoire on comprend mieux pourquoi elle est si impliquée dans l'histoire. On retrouve son alter-égo masculin Goran Gavila, qui se rapproche beaucoup de l'auteur, Donato Carrisi, qui lui-même est spécialisé en criminologie et sciences du comportement. Les personnages de Sarah Rosa, Boris et Stern forment le reste de l'équipe et sont aussi importants dans l'histoire.

Je regrette le manque de rebondissement dans cette histoire, non qu'il n'y ait pas de suspense, mais j'aurais aimé qu'il y ait plus d'inquiétudes, de passage où l'on ne peut enlever ses yeux du livre de peur de rater ce qui se passe.

Un livre super!! Ames sensibles s'abstenir.

Un thriller captivant, c'est prenant du début à la fin, et il vaut mieux aller jusqu'au bout pout en connaitre l'épilogue.
Ce que je peux reprocher, c'est qu'il faut vraiment s'accrocher, et surtout ne rien rater, c'est un roman qui très compliqué à suivre.

A la recherche d'un livre à offrir pour la fête des mères, je me suis rendue au rayon Polar.
Parmi tous les livres, je suis restée fascinée par cette image de cette poupée félée qui me glaça un peu le sang. Je n'ai pas lu le résumé, je ne savais donc pas de quoi cela pouvait bien parler. Dès la première page, le ton est donné. Je n'ai pas lâché le livre avant de l'avoir terminé.
Il est rare de lire un polar aussi bien écrit, j'avais vraiment la sensation de vivre la scène, si ce n'est, la voir.
L'auteur ne fait pas dans la complaisance, il n'épargne personne même pas le lecteur. Nous sommes nous aussi les témoins.
Les personnages sont haut-en-couleur, même si pour ma part je ne suis pas convaincue par toutes les motivations des personnages. ( la raison de Mila d' être rentrée dans la police ).
J'ai beaucoup aimé aussi, les explications de l'auteur quant aux procédés, méthodes de la police. ( les différents tueurs en série, le luminol ect. )
Le dénouement m'a à la fois attristée et quelque peu soulagée ( le catarsys peut-être). J'attends une suite!

Cinq fillettes de sept à treize ans ont disparu, on retrouve rapidement six petits bras gauches enterrés. Cela signe indubitablement l'oeuvre d'un serial killer. Mila, spécialisée dans les recherches d'enfants, est appelée à la rescousse pour enquêter.
Encore une fois dans un thriller (cf. chez Gillian Flynn, Diana Abu-Jaber, Mons Kallentoft), c'est une jeune enquêtrice visiblement meurtrie, au passé mystérieux, qui est au coeur du récit... Un pédophile est rapidement appréhendé, à tel point qu'on se demande où souhaite nous mener l'auteur, comment il va nous tenir en haleine. Pas d'inquiétude à avoir, Donato Carrisi y parvient parfaitement tout au long de ce récit haletant, ponctué de (trop ?) nombreux rebondissements, à mesure que l'on découvre les cadavres et le jeu de piste diabolique du tueur pervers... Criminologue, l'auteur expose les connaissances actuelles en matière de police scientifique et de tueurs en série et tout cela est passionnant. le roman est en outre riche de réflexions très pertinentes, subtiles, sur des sujets graves, notamment les séquestrations d'enfants.
En conclusion : un thriller excellemment mené, même si on n'échappe pas à quelques clichés du genre, et si la "pré-fin" est un peu trop alambiquée...