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Citations sur L'égarée (54)

Bruno remarqua que ce n’étaient pas des images aseptisées, comme les photos signalétiques des criminels. Il y avait des gens joyeux, souvent lors de circonstances festives – un anniversaire, une sortie ou Noël. (Les Limbes)
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Un monstre me mange le cœur.
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Cela aurait constitué une question philosophique intéressante. Quand commence-t-on à mourir ? Quand on contracte la maladie létale ou quand on la découvre.
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— Un fourgon noir est déjà passé deux fois dehors, ce qui signifie que les flics surveillent le bar. Je ne serais pas étonné que cet endroit soit truffé de micros : ils ont l’enregistrement du coup de fil et leur équipement leur permet de reconnaître une voix en plein milieu d’une foule. Si, comme je le crois, ils savent que tu es dans le bar, alors les poulets sont déjà là et ils vont débarquer par cette porte d’un moment à l’autre, expliqua-t-il en se tournant vers l’entrée.
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Ils ne savent pas qu'ils sont des monstres, ils pensent être des gens normaux. Si vous cherchez un monstre, vous ne le trouverez jamais. Si vous pensez à lui comme à un homme ordinaire, comme vous ou moi, alors vous avez un espoir.
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Plus de trente ans après le jour où il avait suivi Bunny le gardien dans le sous-sol, Robin Sullivan alias Peter Forman n'avait pas oublié les détails de cette scène. Il sentait les odeurs, la fraîcheur de la cave, entendait les bruits ouatés et même l'écho du morceau de blues...
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L'être humain a deux motivations à ses actes, qui peuvent lui faire perdre la raison: le sexe et l'argent.
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Pour l’humanité dans son ensemble, ce 23 février était un jour comme les autres. Mais pour Samantha Andretti, ce matin marquerait peut-être le début du jour le plus important de sa vie.

Tony Baretta avait demandé à lui parler.

Sam s’était retournée dans son lit toute la nuit, telle une possédée dans un film d’horreur, faisant des suppositions sur ce qu’un des garçons les plus mignons du collège – et de l’univers – pouvait avoir à lui dire, à elle.

Il fallait remonter à la veille. Pour commencer, la requête ne lui avait pas été adressée directement. La vie des préadolescents était régie par des règles précises. Bien sûr, l’initiative était toujours prise par l’intéressé. Mais ensuite, il y avait une procédure à respecter. Tony était passé par Mike, un gars de son groupe, qui avait en avait parlé à Tina, la copine de classe de Sam, qui le lui avait dit. Une phrase simple, directe, mais qui dans le petit monde impénétrable du collège voulait dire beaucoup.

— Tony Baretta veut te parler, lui avait murmuré Tina à l’oreille pendant l’heure de gymnastique, sautillant de contentement, les yeux et la voix brillants – parce qu’une véritable amie se réjouit des belles choses qui arrivent à l’autre, comme si elle était directement concernée.

— Qui te l’a dit ? avait demandé Sam.

— Mike Levin, il m’a arrêtée quand je revenais des toilettes.

Si Mike s’était adressé à Tina, alors le sujet était confidentiel et devait le rester.
— Mais qu’est-ce qu’il t’a dit, exactement ? avait-elle insisté pour s’assurer que Tina avait vraiment bien compris – au collège, personne n’avait oublié l’histoire de la pauvre Gina D’Abbraccio, surnommée « la veuve » parce que, quand un garçon lui avait demandé si elle avait un cavalier pour le bal de fin d’année, elle avait pris cette curiosité pour une invitation et s’était retrouvée, en longue robe de tulle couleur pêche, à attendre un fantôme, en larmes.

— Il m’a dit : « Dis à Samantha que Tony veut lui parler. »

Bien entendu, Samantha le lui avait fait répéter plusieurs fois, en même temps qu’elles commentaient l’affaire. Juste pour avoir la garantie que Tina n’avait pas déformé la réalité. Ou bien par crainte qu’un extraterrestre ait cloné son amie pour se moquer d’elle.

On ne savait ni « quand » ni « où » aurait lieu le rendez-vous avec Tony, ce qui était terriblement frustrant pour Sam. Elle imaginait que cela se produirait dans le laboratoire de sciences ou à la bibliothèque. Ou bien derrière les gradins du stade où le jeune garçon s’entraînait avec l’équipe de basket et Samantha celle de volley. Se parler à l’entrée ou à la sortie était exclu, de même que dans le réfectoire ou dans les couloirs – trop d’yeux et d’oreilles indiscrets. Pourtant, en y réfléchissant, le fait de ne connaître aucun détail pimentait l’affaire. Sam n’aurait pas mieux décrit l’étrange alternance entre euphorie et dépression qui avait suivi cette simple demande, parce que le sujet du rendez-vous pouvait être une surprise ou une déception, mais dans tous les cas elle était reconnaissante – oui, reconnaissante – de ce qui lui arrivait.
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La haine et la pitié sont contagieuses. Elles constituent souvent un obstacle au raisonnement, qui doit rester lucide et impartial.
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Nous pouvons être si bons avec ces bêtes, mais au fond de notre cœur, nous savons bien que leur vie vaut moins que la nôtre.
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