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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Tchekhov, mon chouchou de la dernière année, m'a conduite à Carver, ce dernier ayant été surnommé le « Tchekhov américain ». Force est de constater la parenté littéraire, mais pas que. Les deux auteurs proviennent de milieux prolétaires et ils sont morts trop jeunes, l'un de la tuberculose l'autre d'un cancer du poumon, deux grands maux de leur époque respective. Surtout, ils excellent tous les deux dans l'art de la nouvelle minimaliste, sans un mot de trop, mettant en scène de petites gens qui n'en vivent pas moins de vastes tourments.

Sans surprise, ma rencontre avec Carver relève du coup de coeur. Les sept nouvelles du recueil sont excellentes. J'ai beaucoup aimé la nouvelle éponyme, Les trois roses jaunes, qui raconte les dernières heures de Tchekhov, mais ce sont toutes les autres, au « je », qui m'ont le plus frappée. le bout des doigts est ma préférée. Son histoire est simple et banale : une femme quitte son mari. Son traitement est fantastique : un mélange parfaitement orchestré d'angoisse, de folie, de tristesse et de résignation, avec une touche d'humour. Pour n'en retenir qu'une, l'image de l'apparition dans le brouillard d'un cheval échappé broutant la pelouse du couple est d'une beauté saisissante.
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Comme à chaque Carver, c'est un pur plaisir de lecture, une bouffée de tendresse en mots.

Comme à son habitude, les personnages/narrateurs de Carver ne sont pas des plus exemplaires. Il y a pratiquement toujours quelque chose qui cloche, souvent pas grand' chose, mais juste assez pour que ça dérape. Parfois, on voit bien ce qu'on veux y voir, alors, en lisant ces nouvelles, je me suis aperçu que la faille venait presque à chaque fois de l'inaction du personnage principal. S'il avait fait juste ça, là encore, pas grand'chose, juste manifester sa présence, dire un mot, et il semble que les choses n'auraient pas si mal tournées.

La force de ces nouvelles est que, par l'accumulation ou répétition de ces «lâchetés», il en résulte non pas une reprise en main, mais au contraire, les personnages y trouvent un certain confort, parmi tous leurs désagréments; des zones confortables dans tous ces déboires de la vie. On s'y fait, semblent dire ses personnages, malgré tout.
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; Dans le monde de Carver les femmes et les hommes ploient comme des roseaux sous les malheurs accumulés ,dans le monde de Carver , ils tournent lentement le regard étonné dans la spirale qui les engloutit ,mais dans le monde de Carver un murmure d'oiseau ,un éclat de soleil ,une fragrance de rose les fait renaître à l'illusion de l'espérance …
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Raymond Carver est un spécialiste des nouvelles. Dans ce livre il y en a 7 de 20 à 30 pages pour la plupart ancrées dans la vie quotidienne à l'exception de la dernière qui concerne la mort de Tchekhov. Ce sont des petits bijoux dans une écriture simple et fluide. Un régal.
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Dans ses nouvelles, Raymond Carver réussit à faire vibrer le quotidien. Il conte la banalité mais qu'est-ce qu'il le fait bien !
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