Après la Quatrième guerre mondiale, les États-Unis sont devenus le royaume d'Illéa, dont la population est divisée en castes (pompé à Hunger Games). America Singer est une jeune fille de la caste Cinq, une basse caste réservée aux artistes (à peu près pompé à Hunger Games). Elle reçoit, un jour, un courrier qui l'invite à s'inscrire pour participer à un jeu de télé-réalité (pompé à Hunger Games), la Sélection : 35 jeunes filles seront tirées au sort (ou presque) et l'une d'elle sera choisie pour devenir l'épouse du prince Maxon (pompé à
Charles Perrault). America ne veut pas participer mais, harcelée par sa mère et convaincue par son petit-ami Aspen (la raison ? il ne veut pas qu'elle ait de regrets en l'épousant... Oo), elle finit par s'inscrire et, bien sûr, elle est Sélectionnée. Arrivée au palais, elle fait connaissance d'une manière plutôt houleuse avec le prince Maxon qui, heureusement, est un ange de patience. Finalement, la demoiselle lui propose un marché assez inattendu.
J'ai lu les premiers chapitres de ce roman avec assez peu d'entrain : je le trouvais plutôt mal écrit, l'intrigue me paraissait cousue de fil blanc, les motivations des personnages (que ce soit Aspen ou America) assez incompréhensibles et les personnages secondaires plutôt clichés... Je me préparais donc à une lecture pénible mais, du moment où America fait son étonnante proposition à Maxon, mon intérêt a été éveillé. le reste du roman a été avalé comme par magie et j'ai atteint la dernière page bien plus vite que je ne m'y serais attendue.
Le style reste assez moyen mais l'intrigue est mystérieusement bien menée et quoiqu'elle alterne presque exclusivement entretiens entre Maxon et America, bavardages entre candidates et attaques de renégats en mousse, je ne me suis pas ennuyée.
Les personnages, en particulier America et Maxon, ne sont pas d'une originalité folle : elle est généreuse, indépendante d'esprit, un peu grande gueule ; il est respectueux, attentif et patient (s'il n'était pas un peu soupe au lait, il serait parfait). Malgré tout, ils sont plutôt sympathiques. À la fin du premier tome, on se demande un peu comment l'auteur va pouvoir maintenir l'intérêt dans les tomes suivants sur une base aussi mince et alors que la fin semble toute fléchée. Cependant, la fin du premier tome est assez habile pour donner envie de lire la suite.
Un dernier point à ma critique : l'univers de la Sélection. Comme d'autres l'ont souligné, le contexte historico-socio-politique est plutôt bancal. On a bien l'impression qu'il ne sert que de prétexte à une histoire de
Cendrillon qui devient princesse.
Cela dit, mes élèves qui l'ont lu m'ont réclamé la suite...
En résumé : un univers un peu bâclé, une histoire pas très originale et pas très bien écrite mais dans laquelle on se laisse prendre, même quand on a passé l'âge "midinette".