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Dans ce roman se croisent deux héroïnes, l'une transparente jusque dans la vieillesse, l'autre hors du commun jusqu'à sa mort. Toutes deux violentées dans leur jeunesse et assoiffées de justice, elles vivent en attendant leur homme.
Au fil des violences que les hommes peuvent faire aux femmes, souvent en couple, on partage leur colère. Quand elles en viennent à planifier leur vengeance, on suit avec appétit le déroulement, surtout quand il est long à venir.
Mais à la fin, j'ai refermé ce livre avec un sentiment de malaise. Comme tous les grands romans, il pose de grandes questions, notamment peut-on faire justice soi-même, y compris au nom d'autres ? le meurtre prive la victime de toute réparation, de toute rédemption. S'il est vrai qu'ils ne méritent pas de continuer à vivre comme avant, ne pourrait-on imaginer une autre façon de les punir tout en les empêchant de nuire ?
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Merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont pour la découverte de ce titre.
Voyage entre Paris (2017) et Saint Pétersbourg (1909) deux destins de femmes avec le même objectif...
"Lena" fervente adoratrice de Lenine commet 272 meurtres pour lui plaire. Elle a choisi de tuer les hommes violents avec leurs épouses et leurs enfants. Elle tue gratuitement mais aussi sur commande. Nous assistons donc à ses derniers jours avant son exécution. Durant ses dernières heures, elle écrit une lettre à Lenine. Dans cette lettre, elle lui explique les raisons de ces meurtres et son histoire...
En parallèle, l'auteur nous fait suivre l'histoire de Jeanne fraichement retraitée. Elle travaillait comme couturière à l'Opéra. Aujourd'hui elle passe ses journées dans le métro, même station même banc. C'est là qu'elle rencontre Lucie. Lucie lui parle de Paul, son amant écrivain qui la fait souffrir. Jeanne écrit une lettre à Paul qui lui permet de s'insinuer dans la vie de l'écrivain jusqu'à se rendre indispensable...
Un roman parfaitement construit qui nous fait voyager entre la Russie d'avant la Révolution et Paris aujourd'hui. Elle nous fait assister aux coulisses de la création d'un roman, les incertitudes et certitudes de l'écrivain... Eve de Castro est très habile pour nous montrer l'art de la manipulation de Jeanne.
Un peu de longueur dans la lettre de Lena, c'est le seul petit défaut.
Ce roman restera longtemps dans ma mémoire.
L'auteur sait transporter le lecteur ailleurs. L'atmosphère est palpable. On sent le froid et la misère en Russie jusqu'aux petits plats mitonnés par Jeanne et le parfum de violette...
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Une femme au service des femmes : En fait deux femmes au service d'autres femmes. Celles qui souffrent, qui subissent les mauvais traitements, les humiliations, toutes ces petites choses qui détruisent. Et puis un jour, une femme les vengent. Lena, Jeanne, de façon méthodique et froide, elles mènent leur projet à terme.
Une écriture à double entrée, avec la Russie révolutionnaire de Lena d'un côté et le Paris contemporain de Jeanne de l'autre. Mais un seul but, l'élimination des hommes qui ont blessé physiquement, sentimentalement une autre femme.

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Deux histoires de femmes pour le prix d'une.

J'ai bien aimé celle de Jeanne, actuelle, attachante, émouvante et cynique, sa confrontation avec un écrivain séducteur en mal d'inspiration, une histoire écrite simplement, avec des mots justes, parsemés d'expressions originales.

J'ai beaucoup moins aimé celle de Léna, révoltée, froide, amoureuse, au-delà de la vraisemblance, d'un Lénine encore inconnu du peuple russe, une histoire racontée de façon incohérente, qu'il est préférable de lire sur Wikipédia.

Les deux histoires finissent par se rejoindre en gagnant une * supplémentaire in extrémiste.
Le problème avec ce genre de récit inspiré de l'Histoire est que la limite entre le réel et le romancé souffre d'un flou artistique qui nuit à son appréciation.
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Une amie m'a prêté ce livre. Dans ce cas j'ai toujours éprouvé une certaine appréhension. Lire devient autre chose : on essaie de comprendre pourquoi cet(te) ami(e) a apprécié ce livre et pourquoi il/elle a souhaité vous le prêter.
Il est possible que cette situation ait modifié mon approche du livre.

Sinon pour revenir à ce roman, 2 histoires s'entrecroisent :
- celle de Lena, meurtrière notoire (272 hommes tués qui ont tous les mêmes profils : brutalité contre les femmes) et accessoirement en vénération devant Lénine qu'elle connaît et fréquente (on est donc au moment de la révolution russe),
- celle de Jeanne octogénaire, qui va s'introduire dans la vie d'un auteur et va lui souffler un livre sur la vie de Lena. On découvre aussi ce personnage, sa vie passée (qui au final ne m'a pas passionnée plus que cela).

Ce roman était agréable (en fait j'ai joué à essayer de trouver quel auteur actuel avait servi de modèle à l'auteur du roman) . Après, j'aurais pu m'en passer.
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Saint-Pétersbourg, 1909. Léna vit ses dernières heures et crache sa haine au visage de Vladimir Illich Oulianov.

Paris, 2017. Jeanne, couturière retraitée de l'Opéra de Paris, fait la connaissance de Lucie, sur un quai de métro. La jeune fille confie à la vieille dame un trousseau de clés, celui du 21 rue Godot-de-Mauroy, où vit Paul Brideau.

Le célèbre romancier coureur de jupons a brisé le coeur de Lucie qui l'aime follement. Jeanne a décidé de s'immiscer dans le quotidien de l'écrivain en manque d'inspiration, et va lui souffler l'histoire de Léna, la femme qui tuait les hommes

L'histoire à deux voix et sur deux époques avait tout pour me plaire et dans l'ensemble cette lecture fut très prenante même si je ne suis pas totalement séduite par ce roman, il a des atouts.

Eve de Castro nous emmène sur les pas de Léna, une femme russe du peuple, amoureuse du futur Lénine, que l'on va suivre des années 1880 jusqu'à sa condamnation à mort en 1909, pour l'assassinat de près de 300 hommes.

J'ai beaucoup aimé cette intrigue du passé, totalement fictive. L'auteure a un talent certain pour nous immerger au coeur de la Russie tsariste, au point que l'on pourrait croire que l'on est en train de lire un roman russe !

Même si je comprends les raisons qui ont poussé Léna à tuer ces hommes qui valaient pire que pendre, ce n'est pas forcément cet aspect qui m'a réellement intéressé mais la personnalité même de cette tueuse, folle amoureuse de Vladimir Illich Oulianov, et qui montre à merveille le mécanisme de pensée du futur Lénine, avide de pouvoir, qui n'avait que mépris pour le bas peuple et pour les femmes.

L'intrigue du présent menée par Jeanne ne manque pas d'intérêt non plus, cette femme silencieuse et invisible, va parvenir à se rendre indispensable au volage et superficiel écrivain, avide d'honneur, qui méprise lui aussi les femmes et le bas peuple.

Le parallèle entre les deux histoires est intéressant tout comme la fin du roman qui m'a cueillie même si je me doutais que Eve de Castro nous réservait un dénouement proche de l'intrigue du passé.

Ce que j'ai trouvé en revanche sans intérêt, c'est les allers et retours dans le passé de Jeanne où l'on côtoie une comtesse savoyarde, un cirque ambulant et un poseur de rails. de longs passages que j'ai fini par passer, tant ils me semblaient superflus, même si là aussi il y a comme un effet miroir entre la jeunesse de Jeanne et celle de Léna, je pense que l'auteure aurait pu nous démontrer ces parallèles de façon plus fugace.


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Deux femmes, à presque un siècle de distance entrelacent leur destin dans ce beau roman, en partie biographique puisque Lena Popova a existé,
Lena en attendant l'heure, non redoutée, de son exécution, se remémore la longue inspiration qui conduisit toute sa vie, ce qu'elle prenait pour un idéal formidable : le soulagement des plus malheureux du peuple russe, c'était pensait-elle le but de Lénine. Quant à elle, a vie sera consacrée à débarrasser les femmes de leur tyran domestique après s'être "fait la main" sur son mari.
Jeanne en, en 2017, retraitée, ancienne couturière de théâtre, a vécu un amour merveilleux apès une jeunesse chaotique, la recherche de son amour disparu la conduira dans la région où vécu Léna; Son histoire racontée par la logeuse de son amant décédé à Samara.
Cette histoire va lui permettre de donner une inspiration à un écrivain chez qui elle a décidé de se rendre indispensable pour lui remettre une clé qu'une jeune désespérée lui a donnée.
Paul, un Don Juan égoïste s'attache à cette drôle de petite femme qui le materne, il s'y habitue tellement qu'elle lui devient indispensable; Il lui confie tous ses secrets de séduction, lui présente ses conquêtes, lui avoue même sa muflerie.
Confiance qui va le mener à sa perte...
Avec une grande habileté, bonne idée d'utiliser deux polices d'écriture pour chaque récit, Eve de Castro, nous offre ce roman qui se lit avec beaucoup de plaisir, la langue est belle et poétique, comme d'habitude..
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Léna est russe, elle vit dans la Russie tsariste que Lénine renversera. Elle se passionne pour lui et ses idéaux qu'elle applique à sa manière : rendre leur liberté aux femmes russes, battues et humiliées, en tuant leurs époux. Elle sauvera près de 300 femmes.
Aujourd'hui, Jeanne, ancienne petite main de l'Opéra croise la jeune Lucie sur un quai du métro parisien. Lucie a succombé au charme d'un écrivain coureur de jupons. Elle demande à Jeanne d'aller lui rendre ses clés.
Cette dernière accepte et s'immisce dans la vie de ce dandy de la littérature en lui devenant indispensable. Elle décide alors de lui offrir l'histoire de Léna, l'étrange justicière russe, pour son nouveau roman. Mais qu'a vraiment Jeanne derrière la tête ?

Un roman magistral, superbe. Une plume sobre et poignante. Des destins captivants. Un bijou à ne pas manquer.
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Roman à deux voix , deux époques, deux nations. Qu'est-ce qui relie par delà le temps et l'espace Alexandra Grigorievna Popova, dite Lena et Jeanne? L'une paysanne dans la Russie pré révolutionnaire, devenue une chimère moitié serial killer moitié justicière, folle amoureuse de Lenine et l'autre petite savoyarde transparente , retraitée de l'Opéra de Paris où elle était petite main? Deux destins en parallèle , fascinants chemins d'une certaine résignation à la révolte.
Des personnages étranges et pourtant captivants , je me suis laisser happer par l'intrigue et l'écriture sobre d'Eve de Castro. Je remercie d'ailleurs babelio et les éditions Robert Laffont pour la découverte de cet auteur que je ne connaissais pas encore.
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La femme qui tuait les hommes est aussi le titre du roman écrit par Paul Brideau, qui guigne un prix littéraire. Roman dont le sujet et la trame lui sont insufflés par une charmante octogénaire prénommée Jeanne. Brideau évolue dans les cercles mondains, Jeanne vit en recluse dans un minuscule appartement. A priori rien ne les rapproche… Comment se rencontrent-ils ? Pourquoi Jeanne prend-elle la peine, jour après jour, de s'immiscer dans la vie de l'écrivain jusqu'à lui devenir essentielle ?
Avant de devenir la muse de Brideau, Jeanne a été malmenée par le destin. Elle a assisté, enfant, au suicide de sa mère, puis a été enlevée par des hommes qui la violèrent et la forcèrent à travailler dans un cirque, avant de croiser le chemin de Maurice, qui pendant de courtes années la rendit heureuse, avant de décéder accidentellement sur un chantier en Russie. Jeanne devint ensuite « petite main » à l'Opéra de Paris, et mena pendant quarante ans une existence discrète, réglée comme du papier à musique, « cadrée en sorte de n'offrir aucune brèche par laquelle un hasard fâcheux pourrait s'engouffrer. »
Une « petite vieille » solitaire et invisible… jusqu'à une rencontre, un soir, sur le quai du métro : une jeune fille prénommée Lucie qui va confier à Jeanne une mission. Jeanne s'en acquittera mais ira même bien plus loin…
En parallèle à cette histoire, le manuscrit de Brideau nous emmène un siècle plus tôt en Russie. Léna, son héroïne, côtoie le jeune Lénine et se bat pour une cause.
Que peuvent donc Jeanne et Léna avoir en commun ?
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