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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je suis surprise de n'avoir jamais entendu parler d'Alice Guy avant de lire cette BD.
Tellement injuste que cette femme est été oubliée. Merci donc d'avoir mit Alice Guy en avant. Parce que: quel parcours!
Alice Guy a su s'imposer à une époque en pleine évolution technologique.
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Plonger dans les pages de cet album fut comme découvrir un trésor caché dans l'histoire du cinéma. Une figure qui m'était totalement inconnue et dont j'ai adoré explorer le destin hors norme.
Première réalisatrice de films et pionnière du cinéma mondial, Alice Guy incarna une liberté éclatante dans un monde cinématographique alors dominé par les hommes.

Longtemps plongée dans l'oubli, la voici à présent réhabilitée et immortalisée grâce à l'impressionnant travail de recherche, d'écriture et d'illustration du duo Catel & Bocquet. C'est un album savoureux, à l'image de son sujet, captivant, vibrant, énergique, j'ai adoré !
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Après avoir apprécié Olympe de Gouges et Kiki de Montparnasse, c'est tout naturellement que je me suis tournée vers le dernier roman graphique du duo Catel et Bocquet. Cette fois-ci, la dessinatrice et l'auteur s'intéressent à une figure oubliée de l'histoire du cinéma : Alice Guy, la première femme réalisatrice.

Née en France en 1873, Alice Guy passe une partie de son enfance au Chili où son père dirige une chaîne de librairies. À l'âge de six ans, elle rejoint ses soeurs dans un couvent en Suisse. Les années passent et son éducation se poursuit dans un pensionnat à Ferney-Voltaire. La famille s'installe ensuite à Paris. À dix-sept ans, Alice trouve une place d'apprentie sténodactylographe.

En 1894, Alice est engagée au Comptoir de la photographie Richard. C'est un certain Léon Gaumont qui la reçoit. Grâce à son nouveau travail, elle assiste aux démonstrations des toutes dernières inventions en matière d'image animée : Demenÿ et son phonoscope ou encore Les Frères Lumière et leur cinématographe.

Lorsque le Comptoir de photographie est menacé de fermeture, une société se constitue avec à sa tête Léon Gaumont et parmi ses membres, Gustave Eiffel. le projet de la société est « l'avenir de la photographie, L'IMAGE ANIMÉE ». Demenÿ développe alors pour Gaumont deux appareils : le biographe et le bioscope. « le premier permet la prise de vue, le second permet de projeter des images.» Gaumont commercialise le bioscope, mais les ventes ne décollent pas ...

À la fin de l'année 1895, le cinématographe des frères Lumière remporte un succès inattendu. Les inventions se multiplient. Dans ce roman graphique, on retrouve bien entendu Méliès et son kinétographe. Avec ses trucages, Méliès inaugure un genre nouveau.

En 1896, Alice Guy tourne son premier film « La fée aux choux ». Curieuse, j'ai marqué une pause dans ma lecture pour visionner ce court métrage d'une durée d'une minute. (C'est assez amusant, mais à la vue de ces images, on ne peut que s'exclamer « Pauvres bébés !»)

Au début du XXème siècle, Alice Guy continue à tourner de nombreux films et se voit confier par Gaumont la direction du théâtre de vues. Elle réalise notamment La vie du Christ en plusieurs épisodes. L'ensemble (qui dure environ une demi-heure) est considéré comme le premier péplum de l'histoire du cinéma. Elle tourne de nombreux phonoscènes et collabore avec l'auteur Louis Feuillade. Je suis allée voir par curiosité son film intitulé Les résultats du féminisme. Alice Guy y inverse les rôles traditionnels des hommes et des femmes sur un ton burlesque.

Elle épouse ensuite le britannique Herbert Blaché et le suit aux États-Unis où elle poursuit sa carrière malgré la naissance de ses deux enfants. Elle rentrera en France dans les années 1920 après son divorce, mais sa carrière de cinéaste ne redémarrera pas...

Le personnage d'Alice Guy m'est apparu agréable. Cette lecture fluide et distrayante m'a permis de découvrir le remarquable parcours de cette femme. Pour approfondir, on trouve à la fin de l'ouvrage une chronologie détaillée et les biographies des différents personnages qui apparaissent dans l'histoire. Les dessins sont plutôt sympas même si j'avoue que j'aurais apprécié qu'ils soient colorisés.

Je me questionne cependant sur un point. La scène où Alice Guy tire sur son époux avant de retourner l'arme contre elle n'apparaît pas dans le livre. Je me demande par conséquent si ce livre ne présente pas une vision un peu trop édulcorée de cette femme. Malgré ce petit bémol, j'ai appris énormément de choses sur cette pionnière du cinéma qui a réalisé plusieurs centaines de films dont malheureusement une grande partie a disparu.
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Une nouvelle preuve que la bande dessinée peut être un support didactique des plus pertinents !
J'ignorais tout d'Alice Guy avant d'entreprendre la lecture de l'album des duettistes Catel et Bocquet dont j'avais déjà apprécié "Olympe de Gouge" et "Joséphine Baker". Dans la droite lignée de ces deux albums, celui-ci m'en a appris beaucoup sur la vie privée et la vie professionnelle de celle qui fut la première réalisatrice de l'histoire du cinéma mais dont on n'a pu conserver que très peu des films tournés entre 1896 et 1920. (A noter que Wikipédia nous offre la possibilité de voir "La fée aux choux", réalisé en 1900.) La partie purement technique des débuts du cinéma n'est pas éludée.
A part les lieux indiqués en début de chapitre, seuls les dialogues nous renseignent sur le déroulé des faits et, curieusement, ce parti pris n'est jamais gênant, le dessin de Catel étant suffisamment explicite.
Après la bande dessinée elle-même, l'ouvrage s'enrichit d'une biographie relativement consistante des personnages croisés dans l'histoire parmi lesquels, entre autres, Gaumont, Méliès, Chaplin, Eiffel, les parents d'Alice Guy, son mari et leurs enfants.
Avis aux allergiques aux textes longs et ardus : voilà ici de quoi se cultiver de la manière la plus divertissante et la plus reposante qui soit !
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Après "Olympe de Gouges", je viens de terminer la lecture de cet autre roman graphique de Catel & Bocquet, dans leur collection qui s'attache à remettre en lumière des femmes que L Histoire a oubliées. Ici, Alice Guy, celle qui se revendiquait comme la "première femme metteur en scène".
Nous sommes en France, à la fin du XIXe siècle. C'est le début du cinéma. Alice Guy entre comme sténodactylographe au service de Gaumont au temps où le cinéma fait ses débuts, avec les premiers essais des Lumière, Méliès, etc. Alice monte rapidement les échelons et devient directrice des théâtres de prises de vue et surtout se lance dans la réalisation de films...

Sans tout dévoiler, ce roman graphique permet de découvrir le parcours de cette pionnière et, à travers sa vie, les prémices du cinéma, en France mais aussi aux États-Unis car Alice tenta sa chance à l'heure où Hollywood débutait à peine...
C'est un roman graphique dense, très riche en informations, avec de très belles illustrations en noir et blanc, que je conseille de lire car il permet de réhabiliter une figure féminine qui a apporté sa pierre à notre Histoire. le petit plus : le dossier biographique des différents personnages que l'on rencontre au fil des pages.

À lire !
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Une impressionnante biographie graphique sur Alice Guy, pionnière du cinéma, peu connue et reconnue, mais qui fut pourtant essentielle à l'avancée de cet art. Un docu-BD complet, qui rassemble dessins relatant sa vie, biographie en texte uniquement et notices graphiques sur les personnages principaux mais aussi secondaires de l'histoire d'Alice Guy, accompagnées de portraits.

Alice Guy, c'est cette héroïne née en 1873, qui tourna son premier film à 23 ans. Femme indépendante pour l'époque, audacieuse, sûre d'elle, aventureuse, au caractère bien trempé, elle s'imposera dans un monde exclusivement masculin à la naissance du cinéma où évolue déjà les frères Lumière, Léon Gaumont…. Elle deviendra metteuse en scène, scénariste, productrice, elle traversera l'Atlantique avec son mari Hubert Blaché, y créera sa propre compagnie et ses propres studios de cinéma : SOLA X qu'elle gèrera d'une main de maître malgré ses enfants. En tout, elle aura dirigé plusieurs centaines de films, muets puis parlants, avant de revenir en France après son divorce et la ruine dûe à son mari et ses mauvais placements, où elle s'apercevra qu'elle est tombée dans l'oubli. Un destin extraordinaire pour une femme ordinaire.

Cette histoire nous est présentée comme un roman-photos en images dessinées en noir et blanc aux traits précis, surs, hyper réalistes, représentant aussi bien les visages expressifs des personnes que les bâtiments, les animaux, le mouvement, les scènes de cinéma. L'époque est bien décrite avec l'accent donné sur l'habillement, la décoration intérieure des maisons, les extérieurs.

On s'aperçoit que la bande dessinée est assez précise et complète avec ses 322 pages, lorsqu'on lit la biographie chronologique en texte par la suite. La dernière partie est intéressante et documentée puisqu'elle reprend toutes les personnes citées dont l'histoire nous est relatée.

Un bel ouvrage, de la collection Casterman « Les clandestines de l'histoire », qui nous apprend plein de choses sur l'époque, le cinéma et cette femme oubliée.
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Alice Guy, à l'image de tous les autres romans graphiques de l'illustratrice et de l'auteur est joliment relatée. le portrait est limpide et les personnages sont "hauts en couleurs" [les lecteurs sauront que ce n'est pas littéralement le cas, mais soit] ; les propos attribués aux personnages sont doux, il n'y a aucune vulgarité dans ce roman. Il pourra donc être lu par un public jeune (12-13 ans). Ils ont aussi le mérite de nous instruire, en nous présentant un personnage, sa vie, mais aussi une personnalité, qui transparaît de son vocabulaire et des dessins : de l'audace, de la passion, et un amour pour le cinéma naissant ! J'apprécie le fait que les textes et dessins soient toujours accessibles et bien divisés (des chapitres qui ont du sens, et qui ne sont pas seulement là pour séparer la BD en plusieurs parties). Je recommande donc ce roman graphique, que je compte garder dans ma bibliothèque pour peut être le relire un jour...
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Après une enfance entre la France, le Chili et la Suisse, la jeune Alice Guy, orpheline de père, est employée aux écritures dans une compagnie de matériel photographique. Elle devient la secrétaire de Monsieur Gaumont et ainsi commence sa carrière dans le cinéma. Cet art vient de naître et les technologies se disputent la première place. Alice, infatigable travailleuse et visionnaire pleine d'imagination, sait que le cinématographe est un moyen fabuleux de raconter des histoires. « Je crois que je saurais ordonner les mouvements et concevoir une scène. J'ai toujours aimé le théâtre. » (p. 122) Après le succès de la fée aux choux, Alice Guy réalise des centaines de films, en une bobine, puis trois, cinq, six, etc. À l'époque, le cinéma s'invente à chaque film et les progrès sont constants et incessamment considérables. La réalisatrice ne se laisse jamais intimider par ses confrères, ni en France ni aux États-Unis. « Si je suis la seule femme de la profession, autant le faire savoir ! » (p. 233)

L'ouvrage évoque évidemment son mariage avec Herbert Blaché et ses enfants. Alice Guy a longtemps été oubliée par L Histoire et par le cinéma. Son oeuvre considérable et sa contribution indéniable au septième art sont progressivement mises au jour. J'avoue avoir découvert cette femme dans le premier numéro de la revue Sorociné : son parcours est étonnant et ne doit pas être oublié. L'ouvrage offre plus d'une soixantaine de pages regorgeant d'informations historiques et biographiques, ce qui est parfait pour approfondir la découverte de l'époque et de la vie d'Alice Guy. Ce roman graphique de Catel et Bocquet entre évidemment dans ma liste de lectures féministes et il prend place à côté de Olympe de Gouges, autre oeuvre de ce duo d'auteur·ices.
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C'est toujours un vrai plaisir pour moi de dévorer une BD de Catel et Bocquet. J'y apprends plein de choses tout en savourant les illustrations dont j'adore le style.
Ici on plonge dans l'histoire du cinéma avec la méconnue Alice Guy. On y croise Gaumont, Decaux, Melies ou les frères Lumière. Mais c'est bien Alice l'héroïne de l'histoire, réalisatrice du premier film de fiction, pionnière dans l'histoire du cinéma mais malheureusement oubliée.
Casterman vient de rééditer cette BD au petit prix de 10€, une belle occasion pour compléter sa collection.
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Si vous ne connaissiez pas Alice Guy, c'est le moment de lire cette BD qui retrace son incroyable vie !

Alice Guy, c'est la première réalisatrice de l'histoire et la première à diriger un studio de cinéma.
J'ai découvert une femme pleine d'ambitions, capable de réaliser de grandes choses malgré tous les obstacles qu'elle a pu trouver sur son chemin. On y rencontre les frères Lumières, Gaumont, Charlie Chaplin, tous ces pionniers du cinéma à leurs débuts qui ont accompagné Alice Guy dans sa réussite avant qu'elle ne perde tout…

Malheureusement, elle a été vite oubliée par le cinéma et mise de côté comme beaucoup de femmes dans l'histoire. Cette biographie dessinée m'a permis de la connaître et d'en apprendre plus sur les premières découvertes du cinéma, les premiers appareils, les secrets de tournages de l'époque, la création des scénarios, les premiers studios et l'engouement qui commençait à monter dans la société pour cette nouveauté, le cinéma.

J'ai adoré cette lecture, une petite mine d'or 😊

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