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Venom (Donnie Cates) tome 4 sur 9

Mark Bagley (Illustrateur)
EAN : 9781302920203
136 pages
MARVEL - US (04/08/2020)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Donny Cates' VENOM epic continues in grand fashion after ABSOLUTE CARNAGE, joined by industry legend and celebrated VENOM artist Mark Bagley. That's all you're getting out of us for this one, True Believers! After all, ABSOLUTE CARNAGE isn't quite over yet...
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Venom by Donny Cates Vol. 3: Absolute Carnage (épisodes 16 à 20) et à Absolute Carnage . Il contient les épisodes 21 à 25, initialement parus en 2020, écrits par Donny Cates, dessinés par Mark Bagley, encrés Andy Owens, et mis en couleurs par Frank Martin, avec l'aide d'Erick Arciniega pour les épisodes 21 & 22. L'épisode 25 contient également une histoire courte de 10 pages, écrite par David Michelinie, dessinée par Ron Lim, encrée par J.P. Mayer, et mise en couleurs par Erick Arciniega. Les couvertures ont été réalisées par Bagley (é21 à é24) et Ryan Stegman (é25). Les couvertures variantes ont été réalisées par Mark Bagley (*3), Gerardo Zaffino, James Stokoe, Ron Lim, Marco Checchetto (*2), Dave Rapoza, Clayton Crain (magnifique), Khari Randolph, Paolo Rivera, John Tyler Christopher, Skottie Young, Humberto Ramos, Rock-He Kim.

Eddie Brock est en train de se raser avec un coupe-chou, tout en repensant à ce qu'il a fait : sauver son fils, au prix de la fin du monde, car Knull arrive. La porte de la salle de bain s'ouvre : Dylan Brock entre pour indiquer que la voiture est arrivée et qu'il faut que son père accélère sinon il va être en retard. Eddie fait en sorte que son symbiote prenne l'apparence d'un costume noir, avec chemise blanche et cravate noire. Il sort sur le perron, accompagné de son fils, et salue Liz Allan et son fils Normie. Il dit au revoir à son fils qui ne lui prodigue aucune marque d'affection, et il monte dans la limousine noire avec chauffeur. Ce dernier est un androïde programmé. Une fois Eddie installé, les roues de la voiture se replient et elle s'envole. Une heure plus tard, ils sont arrivés au niveau du cercle arctique et Eddie aperçoit la montagne des Avengers, le corps d'un céleste décédé, utilisé comme quartier général par l'équipe.

Une fois la voiture garée dans le hall d'atterrissage, Eddie Brock en descend et il est accueilli par Captain America (Steve Rogers) qui l'emmène devant les autres Avengers : Iron Man (Tony Stark), She-Hulk (Jennifer Walters), Black Panther (T'Challa), Thor (Odinson), Captain Marvel (Carol Danvers), Ghost Rider (Robbie Reyes), Blade (Eric Brooks). Il est pris par surprise quand Thor s'adresse à lui pour le remercier pour sa vaillance pendant War of the Realms , il lui tend la main pour lui serrer, tout en lui proposant de combattre à ses côtés au sein des Avengers. Brock feint un malaise, parce que dans le même temps une nouvelle voix s'est fait entendre dans sa tête en plus de celle du symbiote Venom. le symbiote Carnage s'adresse à lui. Il s'en tire en indiquant à haute voix qu'il est un peu prématuré pour lui de s'engager dans une équipe, alors qu'il lui faut plutôt s'occuper en priorité de Dylan. Captain America comprend et lui remet une carte d'appel en cas de besoin. Brock rentre chez Liz Allan qui l'héberge avec son fils, et il se rend direct dans sa chambre où il avale un tube de médicaments pour faire taire les voix dans sa tête. Il s'écroule sur son lit, assommé et commence à rêver : il a la vision de Dylan en train de se noyer, puis de Knull qui s'approche.

Après Absolute Carnage, le lecteur est content qu'Eddie Brock revienne au centre de sa propre série et s'occupe de ses problèmes personnels. le scénariste peut reprendre le fil de son intrigue, avec l'arrivée prochaine du dieu primordial Knull. Mais avant cela, Eddie Brock doit s'occuper de neutraliser le symbiote Carnage qu'il porte en lui. En fonction de ses attentes, le lecteur peut trouver le temps long avant l'arrivée de Knull et considérer ce tome comme reculer pour mieux sauter, ou refourguer plus d'épisodes en attendant l'événement. Il se dit qu'il aurait été tout aussi simple pour Cates de se passer du retour de Carnage, du mini-événement avec les autres symbiotes, et d'avancer plus vite. Il constate d'ailleurs que Ryan Stegman, l'artiste qui avait lancé cette saison, n'est pas de retour après avoir dessiné Absolute Carnage, et qu'il est remplacé par un vieux de la vieille : Mark Bagley qui avait dessiné plus de 100 épisodes d'Ultimate Spider-Man de 2000 à 2011, et qui avant ça avait également été le dessinateur attitré de la série Amazing Spider-Man de 1991 à 1996, pour une soixantaine d'épisodes. Il bénéficie ici d'un bon encreur qui fait bien ressortir tous les détails, et d'une mise en couleurs moderne qui apporte plus de relief et de profondeur à ses cases. Néanmoins, sous le vernis, le lecteur retrouve les caractéristiques graphiques de cet artiste : des dessins réalisés rapidement, un peu fades, avec une maîtrise extraordinaire de l'art de s'affranchir de représenter les arrière-plans sans en avoir l'air.

Le lecteur peut aussi trouver qu'Absolute Carnage n'était pas si réussi que ça malgré les dessins de Stegman, et que ça fait du bien de revenir à l'histoire du personnage principal dans un cadre moins ouvert à tous les vents. La séquence de début laisse le lecteur entre deux eaux : Venom adoubé par les Avengers pour service rendu, on efface tout ce qui a pu se passer avant pour avoir Venom dans l'équipe, mouaif. Mais en fait les événements prennent une autre tournure, et le scénariste revient au personnage principal, ses soucis relationnels avec son fils, et puis les voix dans sa tête. du coup, il ne s'agit plus d'un personnage uniquement défini par la couleur de son costume et ses superpouvoirs, mais d'un individu plus spécifique avec des problèmes qui n'appartiennent qu'à lui, et qui le rendent donc unique. Pour autant, la narration ne vire pas au mélodrame : elle reste dans le registre de l'action rapide et spectaculaire. Afin d'essayer de résoudre ses problèmes, Eddie commence par le plus gros : contenir Carnage pour éviter qu'il ne prenne l'ascendant sur son corps et se lance dans une série de massacres. Pour ce faire, il se rend sur une île déserte qu'il avait déjà visitée dans le numéro 347 de la série d'Amazing Spider-Man (1991) : Isla de Huesos. Comme à son habitude, Cates sait nourrir son récit avec la continuité du personnage, sans pour autant y être asservie.

Effectivement, le lecteur retrouve les caractéristiques graphiques marquées de Mark Bagley qui ne s'est pas transformé en Ryan Stegman. Pour autant, il reste un artiste de comics à la narration claire et efficace. Il est certes possible de trouver ses dessins un peu fades dans la perspective de sa carrière, mais ces épisodes pris pour eux-mêmes montrent un dessinateur avec une bonne sensibilité pour les expressions faciales indiquant les fluctuations de l'état d'esprit d'un personnage (par exemple les 12 cases en gros plan sur le visage d'Eddie, sur 2 pages en vis-à-vis en ouverture de l'épisode 12). Il ne dessine pas les décors en arrière-plan, avec une fréquence très élevée, mais quand ils sont présents, il ne se contente pas de formes génériques. Par exemple, les robinets du lavabo correspondent à un modèle très précis, de même pour les meubles de la cuisine de la demeure de Liz Allan, pour les armes stockées dans un bunker souterrain sur l'île, ou encore pour les conduits et les cheminées sur le toit où Dylan teste sa capacité à maîtriser le bout de symbiote qu'il a conservé en sa possession, en présence du chat Sleeper. En plus, cet artiste a un sens du spectaculaire qui fait mouche dans ses mises en scène : le travelling avant sur 5 cases de la largeur de la page alors que Carnage s'attaque à un cochon sauvage, la vrille de symbiote dans un coffret en bois, la cautérisation avec la lame d'une épée chauffée à blanc, et bien sûr l'attaque de dinosaure.

Donny Cates se révèle beaucoup plus à l'aise pour raconter une histoire à l'échelle d'un personnage. Il sait montrer ce qui motive Eddie Brock, ainsi que sa manière d'aborder les problèmes et de se lancer dans la l'action. Il dose son utilisation de la continuité avec un grand savoir-faire, pour qu'elle nourrisse son intrigue, sans devenir le centre d'intérêt principal, sans noyer un lecteur néophyte. Il écrit un récit de super(anti)héros au premier degré, sans aucune trace de condescendance pour le genre, avec une bonne connaissance de la mythologie de Venom, avec des idées pour la faire progresser, sans renier les éléments existants. le lecteur prend plaisir à ce mélange de récit de survie contre Carnage, relevé par des armes variées pendant les combats, et un dinosaure (enfin un truc qui y ressemble). le scénariste n'hésite pas à inclure des éléments narratifs typiques des pulps et des superhéros, en les mettant en oeuvre au premier degré, pour un divertissement sympathique, qui n'oublie pas les personnages.

Après le succès (très) mitigé d'Absolute Carnage, le lecteur se dit qu'il préfère que le scénariste revienne à une histoire de moindre ampleur comme dans les 2 premiers tomes de la saison, où il s'était montré plus inventif et plus habile. C'est ici encore le cas, avec un combat entre Eddie Brock et Carnage qui a du sens et qui est spectaculaire comme le lecteur est en droit de l'attendre. Mark Bagley réalise une narration claire à défaut d'être originale. Même pour un lecteur un peu lassé par les raccourcis de l'artiste utilisés à maintes reprises pendant sa carrière, il apparaît que le dessinateur a passé du temps sur ses planches ce qui leur donne plus de personnalité, et que l'encreur et le coloriste complémentent les cases, leur insufflant un petit plus de personnalité, ce qui fait passer la narration de fonctionnelle à agréable.
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Vidéo de Donny Cates
Donny Cates règle ses comptes avec le célèbre sorcier à lunette dans l'album Vanish entre magie et violence, à découvrir en librairie : https://www.urban-comics.com/vanish-tome-1/
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