Avec Roquebrune, j’ai vite appris qu’il fallait faire le partage entre la réalité et la fabulation. Écrire la vie d’untel homme m’avait paru à première vue une tâche peu exigeante, grâce surtout aux nombreuses pages qu’il nous a laissées sur une bonne partie de sa longue existence...Sauf que ses mémoires offrent souvent des fausses pistes où il n’est pas toujours aisé de se retrouver. La majorité des gens qui ont vécu à son époque et qui auraient pu témoigner de ses intentions, motifs ou activités sont décédés ; ne restent que des parents plus jeunes, observateurs plus ou moins lointains de son itinéraire.